Chapitre 9 : Juste une mise au point
Le patron se rue au téléphone. Il a une petite conversation, que Olérien et Gordon essayent tant bien que mal à deviner. Le patron raccroche et invite ses deux autres salariés à l'écouter :
« Bon, je n'ai pas de bonnes nouvelles. Silvio s'est cassé la jambe.
- C'est grave, demande Gordon, inquiet.
- Non, il est tombé des escaliers de son appartement, il a juste une fracture du fémur et se repose à l'hôpital. Ce qui veux dire que Olérien passe au service. Je vais te prêter un uniforme.
- Et pour la vaisselle ? Le nettoyage, demanda à son tour Olérien, l'air innocent.
- Eh bin, ça sera moi qui ferait le commis ! Comment je faisais avant que tu débarques ? Bon, suis-moi ! »
Olérien suit sagement le patron, plus préoccupé que d'habitude, pour récupérer le costume de serveur. Olérien l'enfile, même si ce dernier est un peu trop grand pour lui, et se dirige vers la salle. En passant, Gordon sourit.
« Je sais, je suis ridicule, s'exclame le nouveau serveur.
- Non, je ne dirais pas ça, minimise Gordon. C'est juste que ça va mieux à Silvio. »
Olérien sourit à son tour à Gordon, respire un bon coup, et rentre dans la salle. Il se poste devant la porte en attendant le premier client, et en essayant d'être le plus naturelle possible, lui qui ne parle pratiquement à personne. Le premier client est une cliente, qui pousse la porte du restaurant, une habituée qui plus est :
« Bonjour jeune homme, c'est vous qui êtes le serveur ? Où est Silvio ?
- Je regrette madame, explique mielleusement Olérien, mais Silvio a eut un accident et ne pourra faire le service pendant quelques jours.
- Oh le malheureux, mais que s'est-il fait ?
- Fracture de la jambe, une mauvaise chute chez lui, je n'en sais pas plus.
- C'est dommage pour lui. Donc c'est vous qui le remplacez, si je comprends bien.
- Oui c'est bien moi. Avez-vous choisi ?
- Je prendrais un menu du jour.
- Très bien. »
Olérien est obligé de répéter la même chose pour tout les habitués, une bonne dizaine de fois, donnant des nouvelles de Silvio à ceux qui le demandent. Au bout d'un moment, Salameche suit Olérien, comme à son habitude, ce qui distraient les clients. Le nouveau serveur, et son acolyte, accueillent donc les clients, les servent, les encaissent, et les saluent, toujours avec le sourire. Cela change de laver les assiettes pendant tout le service.
À la fin, Il a le droit aux félicitations de tout le monde. Tous les trois ont ensuite partagés un délicieux poulet basquaise préparé par Gordon. Le services reprend une heure plus tard, pareil que le matin. Le soir arrive assez rapidement, avec ses clients plus pressés et à cran, signe qu'ils ont eut une journée chargé. Olérien ne peut se reposer qu'après le service. Salameche le suit encore comme le reste de la journée. Olérien rentre dans sa demeure et s'allonge sur le lit. Son ami se rue sur sa gamelle pour manger et pour boire. Demain, il pourra venir rendre visite à Silvio, il ne travaillerai pas demain et après-demain. Et cette réflexion l'oblige à faire une mise au point sur ce monde. À part une géographie, une histoire et des créatures différents, cette planète ressemble en tout point à la Terre. Il se demande même s'il ne peut pas l'appelait comme cela, maintenant que la vrai est morte. Même l'écriture, les chiffres, les mesures, telle que le temps, la longueur, la masse, ..., tout est pareil. C'est pour ça que demain il ne travaillerai pas, car cela sera le week-end ! Seul ses nouvelles créatures que l'on appelle "pokémon" complétaient la liste des animaux "normaux". Mais il se rappelle qu'il appartient à cette nouvelle classe ! Comment ? Pourquoi ? Il continue à se remettre en question : Est-ce une si bonne idée d'avoir tout raconté à son patron, qu'il ne connait que depuis quelques jours ? Peut-il lui faire confiance ? De toute façon, il est déjà trop tard et il verrait dans l'avenir si cela a été une erreur ou non. Quand Olérien revient dans la réalité, il s'aperçoit que Salameche est venu sur le lit pour dormir à ses pieds. Il se penche sur le cas "Salameche" : Va-t-il s'y attacher ou sera t-il toujours un poids ? Olérien déteste se faire des amis et préfère tout faire en solitaire, car il ne pouvait compter que sur lui-même, sans doute une conséquence de la survie sur Terre. Il se rend compte qu'il se pose trop de question ce soir et que tout cela va le pousser à la dépression s'il continue. Il préfère alors se coucher. Il éteint la lumière et s'endort, en se disant qu'il vaudrait mieux vivre, tout simplement...
Le lendemain, Olérien se réveille, toujours à la même heure, causé par le réveil. Salameche se lève difficilement et baille à tout va. Ils descendent quatre à quatre les escaliers, Salameche le suivant encore. Il croise le patron dans la cuisine, toujours aussi matinal, qui le stoppe dans son élan.
« Bonjour le jeune. Et alors que fais-tu si tôt, tu sais que tu ne travailles pas aujourd'hui.
- Bonjour boss. Je vais rendre visite à Silvio à l'hôpital.
- Toi aussi ? J'allais aussi rendre visite à notre malade. Je faisais juste un petit tour pour vérifier le restaurant. On peut y aller ensemble si tu veux.
- D'accord allons-y. »
Le boss ferme le restaurant et tous trois, avec Salameche, se dirigent vers le centre hospitalier. En chemin, ils croisent des enfants qui s'amusent avec leurs Pokémons. Salameche se contente de suivre son nouveau maître d'un pas décidé. Le groupe rejoint l'hôpital en question après 20 minutes de marche. Le complexe est gigantesque, avec des ambulance rouge et jaune fluo. "HOPITAL DE JADIELLE" est écrit sur les flans des véhicules en lettres capitales. L'hôpital est munis d'un large parking avec des voitures en stationnement, et d'autres qui en sortent. Le petit groupe se dirige à l'entrée et le boss demande la chambre de Silvio Rodriguez. Le temps que l'infirmière vérifie sa liste de patients, Olérien peut observer plus en détail l'accueil. Il ressemble comme tout autre accueil d'hôpitaux, qu'il voyaient dans les livres d'images, avec une couleur dominante, blanche. Des brancards se retrouvent sur le côté au cas où, et des infirmières et des médecins déambulent à droites et à gauche. Les docteurs sont habillés de blouses blanches, et ont des feuilles dans les mains. L'hôpital est sur plusieurs étages, et divisé en deux parties à partir de l'accueil : L'aile gauche est réservé pour les salles d'opérations, à droite, les chambres. L'infirmière indique au boss que le malheureux se repose au deuxième étages, dans la chambre 216. Ils suivent donc les indications de l'hôtesse et empruntent l'ascenseur pour le second étage. En face de la porte en question, Le boss frappe à la porte et une voix reconnaissable entre toute donne l'autorisation d'entrée. À la surprise général, Silvio n'est pas seul. Gordon est déjà là, et accueille les autres membres du restaurants. La chambre est aussi blanche et est composé de deux pièces : la chambre en elle même et la salle de bain. Le lit occupe 1/4 de l'espace vitale et une armoire incrusté dans le mur, une chaise, et une table de chevet complètent l'ameublement. Une boite de friandise est posé sur cette dernière, sans doute offerte par Gordon, ou par un membre de la famille. Le cuisinier est le premier à s'exprimer :
« Eh bin, on a eut la même idée.
- Ça fait chaud au coeur, continua Silvio. »
Silvio se retrouve sur le lit, la guibole gauche en l'air, plâtrée jusqu'au genou. Malgré l'accident, Silvio était joyeux, et abordait un large sourire.
« Gordon m'a raconté que tu avais pris ma place, continue Silvio en direction d'Olérien. Comment ça se passe ?
- Disons que je préfère faire la plonge, répond Olérien.
- Ce n'est que pour quelques mois, ironise Silvio. Tant que tu ne les insultes pas, tout va bien. Dis-toi que moi aussi j'aimerai en coller une ou deux à certains.
- Sinon à part ça, ça va, demande le boss à Silvio.
- Ça va, il y a pire. J'ai ma jambe qui me démange. J'ai une envie de fracasser ce plâtre et de m'enfuir à toute jambe justement, mais je vais bien.
- Je ne te savais pas si tête en l'air pour trébucher comme ça, continue le boss. Que s'est-il passé ?
- Eh bien, répond Silvio, une personne m'a bousculé dans les escaliers et s'est enfuit. Une autre personne l'a poursuivi et m'a récupéré en bas des escaliers. Elle m'a expliqué plus tard que c'était un voleur qui s'était introduit chez elle et qui s'était enfuit à sa vue. J'étais un simple dommage collatéral.
- Quelle histoire ! interrompe Gordon.
- Ensuite, les urgences sont arrivées très vite et j'ai été amené ici. J'ai eu la visite de l'agent Caillou. Elle a pris ma déposition et m'a dit qu'elle recherche toujours le voyou. Elle m'a ensuite posé des tas de questions : Si j'avais des ennemies, si quelqu'un me remplaçait, pour savoir si j'étais vraiment une victime n'ayant aucun lien avec le vol.
- Et bien, répond Olérien, en cachant son mal à l'aise. J'espère qu'elle ne me croit pas coupable. »
Silvio ne peut pas répondre à Olérien, car une personne rentre dans la chambre. C'est sans nul doute une infirmière, avec une blouse blanche, des stylos dans la poche de devant, une feuille de suivi à la main. Elle était assez forte, possédait un double menton et avait les cheveux gras. Elle posa sa feuille sur la table et posa sa main sur les barreaux du lit en disant :
« Bonjour Mr Rodrigez. Je vois que vous avez de la compagnie. Mais je suis obliger de les flanquer dehors, c'est l'heure de la douche.
- Très bien, conclut le patron. Nous allons te laisser en bonne compagnie. Nous reviendrons sans doute demain. D'ici là, bonne chance. »
Le petit groupe s'éclipse de la chambre et rejoint le hall d'entrée. Ensuite, chacun se dirige vers des directions opposés. Gordon rejoint son appartement, Le patron, vers le restaurant, et Olérien, suivi de Salameche, va flâner dans le centre-ville. Il fait du lèche-vitrine, quelques emplettes, et s'aperçoit très vite que le soleil est déjà à son zénith. Il prend un déjeuné sur le pouce, et achète une portion de nourriture Pokémon à Salameche. Puis les deux comparses prennent un banc pour manger. Olérien boit de l'eau et laisse le reste à Salameche. Puis, il se laisse bercer par le soleil, qui n'est pas trop chaud, Salameche sur les genoux. De longue minutes passe, des minutes qui se transforment en heures. Il se délecte de ce ciel si bleu, il n'a pas encore pris le temps de se poser sur regarder ce spectacle. Ce ciel bleu, les arbres verts, le soleil lumineux, le son de la nature, cette nature encore préservée... Vers 3h de l'après-midi. Olérien s'aperçoit qu'il est déjà tard, et se lève d'un coup. Salameche, encore sur ces genoux, se retrouve les quatre fers en l'air. Il a l'air hagard quand il suit Olérien jusqu'au restaurant. Olérien arrive au niveau du restaurant et ce qu'il voit à l'intérieur le stupéfie.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro