Chapitre 29 : Vivre
L'infirmière est interrompu par quelques enfants venus déposer leurs Pokémons. Elle s'éclipse pour les rejoindre au comptoir, pendant qu'Olérien observe tout le monde, Metamorph encore dans ces bras. Ce dernier en profite pour se caler entre, dans une position qui devait lui sembler agréable. Olérien s'aperçoit soudainement de l'heure qu'il est par une horloge en forme de Pokeball, accrochée au mur :
« Il faut qu'on y aille, lance Olérien, mon service va commencer.
- Je peux venir, demande Métamoprh, croyant encore qu'il va rester au centre Pokémon.
- Je vais demander à l'infirmière mais si tu peux sortir, évidement que tu viens. »
Olérien lui sourit. Metamorph a l'air fragile, s'attendant à tout. Olérien tourne les talons, suivit de Salameche. l'infirmière attendait à son bureau.
« Je peux prendre Metamorph ou il doit rester encore ?
- Je pense que tu peux le garder avec toi, mais surveille s'il mange bien. Au moindre problème, je suis là. »
Elle lui sourit en disant cela, comme à chaque fois. Les infirmières Joëlle ont une joie de vivre déconcertante, et le don de donner le sourire au autre, comme Olérien au Pokémon, au dire de cette dernière. Olérien repartit alors pour un autre jour de travail, comme si tout ce qu'il a vécu ne s'est jamais passé. Olérien sort du bâtiment, le soleil en plein dans les yeux. C'est encore le soleil estivale, ce qui n'est pas à déplaire à Salameche. Olérien profite du trajet pour réfléchir. Il n'a pas eu le temps de redemander à l'infirmière cette histoire de "Champion" et ce qu'est "Argenta". Il se doute bien qu'Argenta devait être une ville. Il demandera sans doute à Hugo avant de prendre son service. Metamorph doit aussi se poser beaucoup de questions. Le seul qui profite surtout de l'extérieur est Salameche, la tête en l'air, à faire son bain de chaleur.
En poussant la porte du restaurant, il tombe sur Gordon en discussion avec Hugo. Les deux se retournent à son entrée :
« Voilà la surprise Gordon, lance Hugo. »
Gordon en reste sans voix. Il avance vers Olérien, et l'enlace comme si cela fait des années qu'il n'a pas vu un ami. Metamorph se retrouve dans une accolade, ce qui n'est pas pour lui déplaire.
« Bon retour parmi nous, déclare ému Gordon.
- Merci, répondit Olérien. »
Gordon relâche, comme s'il a honte d'une accolade entre homme, comme s'il ne veut pas montrer ces vrais sentiments. Comme le Patron, les deux sont de puissants personnages qui n'aiment pas trop dévoiler d'eux même. Olérien préfère couper court à la discussion en prétextant mettre de la nourriture et de l'eau dans la gamelle dans son appartement. Cela n'est pas faux d'ailleurs. Il a oublié de déposer Rhinocorne et Nidoran, et Salameche et Metamorph doivent avoir faim. Il sort alors dans la cour arrières et relâche tout le monde. Nidoran saute dans les bras d'Olérien, et Rhinocorne esquisse un sourire avant de bouger d'un pas balourd vers le soleil dans un coin. Son dos est encore meurtrie, mais il semble bien aller. Nidoran repose au sol, Olérien se dirige vers le Pokémon pour lui parler. Nidoran en profite pour faire copain-copain avec le Pokémon liquide, et à jouer avec.
« Ça va Rhinocorne, lui demande Olérien, en face à face.
- Oui, très bien, répond ce dernier. »
Il sourit, mais un tic de douleur vint se glisser dans ce sourire. Tel un grand chef, tel un Hugo ou un Gordon, il cache ses sentiments. Olérien réagit :
« Je te promets que dès que j'ai fini, je t'envoie te faire soigner
- Non, ce n'est rien, je vais bien, coupe Rhinocorne. »
Les deux se regardent, presque un défi de regard pour savoir qui des deux va céder. Olérien lâche alors :
« Je te fais confiance mon ami. Mais au moindre problème, je suis là... »
Rhinocorne sourit, un sourire qui voulait dire à la fois qu'il a gagné, qu'il n'en ferait rien, et qu'il n'y a pas de soucis à se faire. Olérien touche la corne meurtrie par de belles batailles, et tourne les talons. Vraiment, Olérien ne peut pas se faire de soucis avec un chef tel que lui.
La journée se passe bien, une journée normale pour une vie qui va être tout autre. Olérien reprend le rythme de la préparation de salle, et de son habit trop grand de serveur. Nidoran et Salameche viennent en trouble fête mettre de l'ambiance, surtout quand les clients viennent aussi avec leurs Pokémons. Cela donne une bonne ambiance à un restaurant qui, un espace-temps plus tôt, était rasé de la carte. Olérien est trop occupé encore pour réfléchir sur cela, occupé à servir les clients, sourire, et essuyer les commentaires mécontents. Vers les 14h, les trois protagonistes se retrouvèrent enfin ensemble pour manger. Olérien peut constaté qu'Hugo à dû tout raconter à ses collaborateurs, et donc il peut sans problème raconter son histoire.
Vers la fin du repas, Olérien demande :
« Vous avez entendu parlé du champion d'arène Clint ?
- Euh... oui, mais il n'est pas champion ici, réfléchit Gordon.
- Il doit être à Argenta, pourquoi cette question, interroge Hugo.
- Non rien, l'infirmière Joëlle m'en a parlé vu que j'ai une petite équipe de Pokémon.
- Je comprends mieux... pourquoi ne pas essayer de le battre ?
- Il doit être fort, s'inquiéte Olérien en touchant des lèvres son premier café. Comment je pourrais battre une personne qui connait mieux les Pokémons et qui s'est plus entraîné que moi ?
- Essayes au moins, rassure Gordon. Ne pars pas déjà défaitiste. Entraines-toi et tu verras. »
Olérien est septique, à juste titre. Même s'il se sent maintenant comme chez lui, il sait ce qu'il ne sait pas. Il a des Pokémons qui lui donnent toutes leurs affections et leurs confiances, mais cela ne suffit pas pour gagner. Il essaiera, c'est sûr, mais pas avant que ces quatre Pokémons s'entraînent, et surtout que Rhinocorne ne guérisse.
Les jours suivants sont répétitifs, à la grande joie d'Olérien. Le restaurant reprend un certain dynamisme et de joie de vivre qu'il a perdu avec Olérien. Ce dernier consacre tous ces temps libres à entraîner les Pokémons et à s'entraîner, à s'endurcir. Il ne pense pas une seconde donner des ordres à ces amis sans savoir ce que cela coûte, et de rester les bras croisés sans rien faire. Il fait des esquives de flammes avec Salameche, il pousse plus fort contre Rhinocorne. Certes, il ne peut jamais rivaliser avec son ami, mais sa force s'intensifit tout de même, et il se couchait sur son lit sur les rotules tous les soirs. Mais il est heureux.
Le week-end, comme promis au professeur Chen, il part à pied vers le Bourg Palette pour lui raconter son aventure. Salameche est toujours à ces côté, déjà endurcit par quelques séances d'entraînement.
« J'ai envie de me battre, pas toi, lance ce dernier.
- Quand on rentrera on se battra promis, répondit son ami avec un sourire. »
Une certaine envie de prouver sa valeur a émergé de Salameche, communicatif à Métamorph. Les deux étant maltraités, surtout par le même gamin, cela est à la fois logique et salutaire. Métamorph réussit de mieux en mieux ces transformations, même si sa première restera dans les souvenirs d'Olérien. Il n'aurait jamais cru un jour avoir un être pouvant se transformer en n'importe quel objet ou être vivant. Et voir un clone de lui, plus ou moins réussi, se dresser devant lui et lui sourire d'un air pas naturel, ce fut une expérience que ces fesses n'oublieront pas non plus. Pourtant, pour l'ancien dresseur de Métamorph et Salameche, cela ne devait pas être assez. Des défauts apparaissaient ça et là, par manque d'expérience ou de concentration. Olérien ne sait pas trop comment vraiment l'aider, en plus que les attaques qu'il copie sont excellentes. Il peut aussi ne pas l'entraîner, mais Salameche l'a contaminé avec son envie de se battre, et donc il veut aussi que son maître l'entraine. De toute façon, Olérien est tranquille pendant deux jours, il aura le temps d'entraîner tout ce joli monde...
Il arrive au Bourg au alentour de midi. Il a bien fait de partir tôt ce matin, il a pu faire le trajet en quelques heures. Rien n'a changé depuis sa première visite. L'échoppe reste telle quelle, avec la personne âgées qui s'est endormi toute seul sur son balai à se faire frapper par les doux rayons du soleil. Sur la colline encore verdoyante, le moulin tourne encore paisiblement. Ce village est vraiment un lieu plaisant pour y vivre, peut-être que si le coeur y tient, il ira s'installer prés de son bienfaiteur.
« Tu t'en souviens, quand on est venu ici, demande avec malice Salameche.
- Oui, c'est grâce à toi si j'ai pu avancer.
- Je sais. »
Il sourit de toutes ses dents, espérant qu'Olérien l'entraîne comme il sait si bien le faire. Olérien prend Salamche dans ses bras, et prend la direction de la demeure du professeur Chen.
Un peu plus tard, le professeur vient avec un plateau de thé et des petits gâteaux.
« J'aime le thé, déclare comme pour s'en excuser le professeur. J'espère que tu apprécieras.
- Je pense que oui, ne vous inquiétez pas. »
Son regard se porte sur Rhinocorne, Nidoran et Métamorph qui profitait du soleil dehors, sous les fenêtre de son salon.
« Tu commences à avoir une petit équipe, et de mémoire d'homme, je n'ai jamais eu connaissance d'un cas de Pokémon dresseur de ses semblables.
- Parce que la situation est plus complexe qui n'y parait, explique Olérien en prenant une tasse de thé, et caressant Salameche. Et dire que je suis dresseur est superflux, je ne les oblige à rien, ils viennent de leurs plain gré.
- Magnifique, j'aurai tant voulu t'avoir en thèse pendant mes études, bon nombre de mes confrères aussi, rajoute le professeur de façon sombre. Mais dis-moi, raconte moi ce qui c'est passé. »
Olérien prend le temps de tout expliquer, de répondre aux nombreuses questions. Durant ce temps, la théière et le bol de gâteaux diminue, Salameche prenant parfois la part qui revenait à son maître. Le professeur quant à lui écoute religieusement les paroles d'Olérien.
« D'accord, conclu le professeur après un long moment. Tu as eu un drôle de parcours, mais l'important est que tout soit fini.
- Et vraiment, aucun problème depuis que je suis venu ?
- Même pas. Pareil sur l'île Guimauve, aucun Pokémon manque à l'appel. Je préfère ne pas approfondir cette histoire pour le moment, apparement, il y a eu assez d'apocalypse comme cela. Et aussi, concertant la Superball que tu m'as dis appartenir à l'agent Jenny, elle l'a encore avec elle.
- Ça alors... »
Olérien est surpris d'apprendre cela. Il la récupère de son sac et la contemple.
« Tu ne l'as pas encore ouverte ?
- Non pas encore professeur, répond Olérien. Mais maintenant que cette balle m'appartient, je pense qu'il est temps de savoir qui se cache sous cette pokeball.
- Viens, je t'emmène dehors, tu vas faire connaissance avec elle. »
Le professeur se lève, et guide Olérien dans la cour. Il retrouve ainsi Rhinocorne qui le surveille d'un œil ensommeillé, Nidoran et Métamorph qui quant à eux viennent tout de suite au pied de leur dresseur. Le professeur l'emmène à un petit lac qui semblait artificiel, mais approprié par quelques Pokémons aquatiques venus voir par curiosité, comme s'il savait quel est ce Pokémon. Olérien, par les explications du professeur, jète la Superball en l'air, et cette dernière s'ouvre, sur un étrange être qu'Olérien saura plus tard être un Manaphy...
Un mois plus tard. Olérien peut voir à sa fenêtre les feuilles tomber, le froid commencer à s'installer, la neige tomber par moment. L'automne arrive. Olérien n'a jamais réellement connu de saisons, et voir les arbres jaunir le met en joie. Des moments si anodins pour le commun des mortels de ce monde, mais si beau pour lui, s'offrent à ses yeux et ses sens. Pendant un mois, il a entraîné ses Pokémons. Rhinocorne perd un peu de son rose, mais surtout a guéri, seul des cicatrices viennent s'ajouter à celle existante, donnant une nouvelle histoire à ce Pokémon. Grâce à Olérien, il a trouvé une raison de vivre. Nidoran s'est endurci, et Métamorph arrive à créer des copies quasi parfaite. Quant à Salameche, il a vraiment sué durant des jours. Olérien est exigeant, et Salameche l'est tout autant. Il a appris comme jamais il aurait pu apprendre avec son maître. Le jour est venu de quitter le restaurant. Il va revenir de temps en temps, mais il sent qu'il doit traverser ce monde de part en part pour le comprendre. Ce sont des séparations silencieuses. Hugo ne cache plus ces larmes lors de l'accolade avec son ami. Gordon en fait autant, et Silvio est revenu quelques jours plus tôt que arrêt de travail lui demandait pour saluer Olérien. Pendant un long moment il fait signe, même quand Olérien se trouve à l'entrée de la ville. Quelques larmes de joies viennent glisser sur les joues d'Olérien, essuyé par Salameche qui est tenu par son ami. Ils s'arrêtent la nuit, à quelques kilomètre d'Argenta pour se reposer.
« Tu n'es pas stressé, demande Salameche.
- Oui, énormément, se confesse Olérien
- Eh, je t'interdis de stresser, nous allons le battre ce champion, rassure d'un ton fatigué Rhinocorne. Tu m'envoie, et c'est réglé !
- Non mais tu rigoles ? C'est moi qui passe en premier, lui rétorque Salameche
- Vas-y, on en reparlera quand tu seras au centre.
- Du calme, sourit Olérien. »
Tout le monde discute, Métamorph continu de son côté ses imitations, dans le but de devenir parfait. Nidoran est loin de cela, et finit de manger les baies qu'il a trouvé. Demain sera peut-être le jour de désillusion, ou un jour de à graver dans sa mémoire. Demain il saura ce que vaudra sa vie...
Le lendemain, il se présente avec Salameche devant l'arène d'Argenta. C'est un bâtiment en forme de rocher, soutenu par de grandes poutres de métal. Il s'avance, et ouvre la porte avec fracas
« Encore un challenger, demande une voix dans l'ombre, qui ricoche et s'amplifie dans les murs de l'arène.
- Oui, je suis venu te défier, Clint, Champion de cette ville. »
Voici la fin de l'histoire, en faite non, car il y aura un épilogue. Mais à part cela, considérez cette histoire comme terminé.
Et surtout
Merci d'avoir suivi 😘
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