Chapitre 28 : Dresseur de Pokemon
Les trois êtres vivants se jugent du regard, par instinct. Une pression qui est la malvenu tombe doucement sur la salle du restaurant. Olérien commence maladroitement :
« Silvio et Gordon vont bien ?
- Oui oui, ils vont bien, Silvio se remet doucement de sa chute. Mais c'est vrai que sans lui.... et sans toi...
- Je peux toujours rester ici le temps d'aider.
- Tu n'as pas peur d'être démasqué ?
- Je ferais en sorte de ne pas être vu. Pour le reste, cet histoire est juste à oublier.
- Je suis désolé...
- Non, ne vous en faites pas, vous ne devriez pas l'être, coupe Olérien pour soulager la conscience du bonhomme. Vous ne devriez pas vous préoccuper de cela.
- D'accord. »
Le silence reprend de plus belle. Seuls les bruits de l'extérieur essayent de combler tant bien que mal ce silence omniprésent.
« Donc... tu restes ici ? Sur cette planète, demande maladroitement le Chef.
- Oui, et même si je ne le voudrait plus, il est trop tard.
- J'ai cru, comme le vaisseau a disparu...
- Comment cela ? »
Olérien est étonné par les propos du Chef, et dévisage ses grands yeux écarquillés ces explications. Le vaisseau a disparu aujourd'hui, cela fait le tour des médias, avec leurs théories, dont la plupart d'entre elle mené à sa fuite pure et simple.
« Je comprends...
- Expliques-toi, parce que je ne comprends pas.
- Toutes mes affaires ont disparues, tout ce qui est lié à mon ancienne vie. Si je n'avais pas eu les vêtements qui tu m'avais donné, je serais nu. »
Olérien raconte ensuite son histoire depuis le départ du restaurant. C'est au tour du Patron de faire des grands yeux, tant ce que lui raconte Olérien est invraisemblable et impossible.
« Mais il n'y a eu aucun tremblement de terre ici, et je n'ai pas eu vent d'entre depuis des années.
- Parce que j'ai dû revenir dans le temps, ou j'ai créer un autre espace-temps où ces séismes n'ont jamais existé, car j'ai annulé la malédiction avant. Il s'est passé combien de jour depuis mon départ ?
- Un mois environs. »
Olérien tombe en pleine réflexion. Il n'a pas remonté le temps, il a crée un autre espace-temps où la fin de ce monde n'a pas encore eu lieu. Le temps s'est accéléré après l'impact avec la pierre, pour revenir au temps de l'ancien espace-temps. Tout cela n'est pas clair.
« Tu as mangé, lance soudainement le Chef.
- Euh... non je ne pense pas, de toute façon, je ne sais pas si j'aurai faim
- Moi j'ai faim, s'insurge Salameche.
- Je donnerai juste de la nourriture à Salameche.
- J'ai tout laissé dans la chambre, tu peux la récupérer et rester tant que tu voudras, lance avec espoir le Patron.
- Merci infiniment. Je pense rester ici le temps de savoir ce que je ferais dans ma nouvelle vie. »
Il se lève, suivi de près par Salameche. La gamelle n'a pas changé de place, juste la propreté l'a gagné. La chambre aussi est rangé comme il est parti, le frigo est vidé, seul restait quelques conserves qui ont pu résister un mois à attendre. Olérein descend avec le sac de nourriture de Salameche, que ce dernier commence déjà attaquer les premières croquettes tombées. Olérien le regarde manger. Il comprend que son ami puisse avoir bonne appétit après toutes ces émotions, et même depuis leur départ de l'île. En y repensant, il fait rouler la balle bleu entre ces doigts. Il faudra qu'il rende cette pokeball spécial à Jenny. Il lui transférera sans doute demain matin au centre Pokémon. En attendant, il voit le Chef en cuisine. C'est la première fois qu'il le voit cuisiner. Les odeurs de fumet le titille, et son ventre qui restait muet depuis commence à s'agiter. Au final, il a plus faim qu'il ne l'a cru. Il installe la table pour lui et le Chef, tandis qu'il ramene un gratin de pomme de terre.
Le repas est conviviale. Olérien raconte certaines choses de sa fuite, tandis que le Patron lui raconte d'autres histoires sur Jadielle. Le voleur qui a bousculé Silvio a été finalement attrapé, et un autre Pokémon de l'ancien dresseur de Salameche a été maltraité par ce dernier. Le dresseur n'a pas échapper à une sanction cette fois-ci, des travaux d'intérêts généraux, à défaut de la prison. Le Pokémon est soigné au centre, il l'a su de l'agent Jenny de Jadielle venu demander des nouvelles d'Olérien. Puis, vers la fin, la conversation dérive :
« Tu pourrais devenir un dresseur, tu pourrais mieux comprendre ce nouveau monde.
- Je pense que je n'aurais pas le choix, Nidoran veut que je l'entraîne, comme Salameche, et Rhinocorne ne peut pas vivre seul maintenant.
- Et ton autre Pokémon ? J'ai vu que tu avais trois Pokeballs, à moins que la bleu soit pour Salameche.
- Non, pas du tout. Jenny me l'a envoyé avant de disparaître, mais maintenant que tout est redevenu dans l'ordre, je vais pouvoir lui rendre.
- Tu ne veux pas savoir quel Pokémon il contient ?
- Non, je veux juste rendre à son propriétaire c'est tout. »
Il observe la balle. C'est vrai qu'il est tenté de l'ouvrir, mais il ne veut pas faire de vague ou créer d'autres problèmes, il préfère en rester là, et rendre la Pokeball en l'état. Après le repas, les deux protagonistes se lèvent, et spontanément, le Patron prend Olérien dans ces bras. Olèrien fait de même, Salamèche imite aussi sur la jambe de son nouveau maître.
« Content que tout soit terminé, déclare le Patron. Je te laisse en paix demain, à moins que tu veuilles travailler...
- Je serais là Chef, pas de soucis, sourit Olérien.»
Le Patron tourne les talon pour sortir pas l'arrière cours, puis se retourne :
« Je m'appelle Hugo, ravi que tu sois partis nous. »
Il quitte son restaurant, laissant Olérien et Salameche seul. Il retrouve son lit, sa télé, sa cuisine, son frigo, son armoire, son réveil. Ce dernier affiche minuit. Un nouveau jour attend Olérien et Salameche, un nouveau jour dans un nouveau monde, dans son monde désormais.
Le lendemain, le réveil sonne à l'heure qu'Olérien a réglé. Il fait encore nuit, l'été doit être terminé. Salameche se réveille aussi par le bruit :
« Quoi, c'est déjà l'heure ?
- Oui, mais tu peux rester ici si... ou viens aussi, c'est comme tu veux. »
Olérien est gêné après un regard assassin de Salameche quand il va lui proposé de rester ici. Il a perdu la confiance de Salamche sur ce point-là, il faudra qu'il prouve qu'il peut lui faire confiance. Il a raison aussi de douter, après l'avoir abandonner deux fois. Après quelques lampés d'eau dans sa gamelle, Salameche suit Olérien à l'extérieur, suivit du regard accueillant du Patron, déjà à travailler dans son restaurant.
Le temps est plus frais, même si cela doit être les normales saisonnières. Salameche est un peu amoindrit par ce froid automnale. Les quelques voitures ont leurs phares, et le soleil peine à sortir d'entre les montagnes. Le centre Pokémon quand à lui ouvre à l'heure, et Olérien en est son premier client.
« Olérien, cela faisait longtemps, j'espère que Salameche va bien, lance-t'elle dans un sourire.
- Oui, je vais très bien répond Salameche.
- Oui, il va bien, confirme Olérien. »
Les trois rentrent dans le bâtiment qui s'éclaire doucement, Olérien reprend :
« J'ai entendu dire que le Pokémon de l'ancien dresseur de Salameche est chez vous. Il va bien ?
- Il ira mieux quand il aura un dresseur.
- S'il te plait, prends-le, supplie Salameche à Olérien. »
Olèrien est gêné, mais efface ce sentiment par sa demande :
« Je dois téléphoner au professeur Chen, vous pouvez faire quelques tests à Salameche ?
- Oui bien sûr, répondit Joëlle en récupérant Salameche dans ces bras. »
Salameche se laisse prendre, il sait qu'Olérien ne va pas le laisser, quoi qu'une certaine crainte plane sur lui, malgré un sourire rassurant de son ami. Olérien se tourne vers l'un dès visiophone, et appèle le professeur Chen.
« Qui m'appelle à cette heure... Olérien... c'est bien toi ? J'étais si inquiet pour toi... »
Sa surprise se lisait sur son visage fatigué, mais beaucoup moins fatigué dans un autre espace-temps plus chaotique.
« Professeur, je dois envoyer un Pokémon à l'agent Jenny de l'île Guimauve, ne me demandez pas pourquoi je vous l'expliquerai quand nous nous rencontrerons à nouveau.
- D'accord... je vais essayer de la contacter, en attendant, tu vas faire quoi ?
- Je vais rester dans le restaurant, et je vais entraîner mes Pokémons
- D'accord, je pense que c'est le mieux pour tout le monde. Dis-moi, c'est toi qui a récupérer ta capsule spatiale ? Apparement elle a été dérobé...
- Disons en gros que, c'est une longue histoire, mais que toutes mes affaires liés à mon ancienne vie ont disparu mystérieusement, explique gêné Olérien.
- Je vois... il faudra vraiment que nous ayons une discussion entre nous deux, conclu le professeur septique. Je te laisse vivre ta vie, et donne-moi des nouvelles de temps en temps .
- Ne vous en faites pas Professeur ! »
Le professeur raccroche en retournant un peu le sourire. Olérien reste quelque instant sur l'écran qui lui demande de taper un numéro. Puis il se leva, et attendit la venue de l'infirmière :
« Salameche va bien, il mange de bon appétit dans la salle commune. Il joue avec Metamorph
- Metamorph ?
- Oui, le Pokémon maltraité.
- Ah d'accord. »
Olérien suit Joëlle jusqu'à la salle, et retrouve Salamche qui lui saute au cou. Metamorph quand à lui s'est arrêté de jouer, et reste à l'écart. C'est un Pokémon uniformément rose, où un visage triste y est dessiné, comme dessiné au crayon. Sa forme est liquide, malgré le faite qu'il garde une position droite. Il n'a pas peur d'Olérien, il reste juste à l'écart d'une personne qui ne le voulait pas, du moins c'est ce qu'il pensait :
« Tu t'amuses bien avec Salameche, tu peux venir avec moi si tu veux, autorise Olérien à Metamorph. »
Ce dernier réfléchit un moment avant qu'il ne comprenne que ces paroles sont pour lui. Il attend cependant qu'il le répète une deuxième fois.
« C'est... vrai ?
- Oui, répond Olérien en souriant. Je te promets de ne nourrir et te faire grandir, et te donner de l'amour. Je pense que c'est ce que tu veux non ?
- Allez viens, on va s'amuser tous ensemble, insiste Salameche dans les bras d'Olérien.
Metamorph approche lentement. Olérien est contraint de déposer Salameche à terre, d'avancer, et de prendre Metamorph dans ces bras. C'est un exercice assez compliqué, vu la forme informe de ce Pokémon. Il apprécie tout de même ce geste, et retrouve le sourire.
« Tu as un don pour redonner le sourire aux Pokémons, lance avec gentillesse Joëlle.
- Oui, l'inverse est aussi vrai, répondit simplement Olérien.
- Cela te fait combien de Pokémon alors en ta possession ?
- Je n'ai aucun Pokémon que je possède, je n'ai que des compagnons, et j'en ai quatre.
- Tu serais déjà près pour combattre Clint, le champion d'Argenta
- Comment cela ? »
Olérien regarde de façon perplexe la jolie infirmière qui a sans le vouloir un but à atteindre pour ce premier...
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