Chapitre 21 : Venir pour te rendre heureux
Salameche est septique, Olérien le comprenait très bien. Mais il est confiant, en faite, c'est une merveilleuse idée pour Olérien, ne voyant pas comment il pourrait l'aider d'avantage que de combattre contre lui.
« Je ne sais pas, douta Salameche.
- Salameche, j'ai connu beaucoup de situation, j'ai appris à survivre, j'ai appris à combattre. C'est à moi de t'enseigner comment combattre. Je ne veux pas te l'ordonner, je ne veux pas te l'imposer. Mais si tu crains pour moi, alors ne crains plus. »
Il y eu un moment de silence comblé par les rafales de vents.
« D'accord, mais je ne te ferais pas mal, accepta Salemche. »
Olérien se mit en garde, Salameche aussi.
« Vas-y attaque-moi Salameche ! »
Ce dernier s'exécute. Il courre vers lui, griffes sorti, et commence à attaquer. Des attaques esquivables, sans doute que Salameche n'est pas concentré sur le match, pas concentré pour ne pas blesser Olérien.
« Sois plus concentré, je te vois venir à des kilomètres ! »
Salameche redouble d'effort, mais ces griffes ne coupent que le vent. Olérien donne un avertissement à Salameche en trainant la jambe, et le faisant tomber.
« Je veux que tu me vois comme un adversaire aujourd'hui, pas comme un ami !
- Mais je ne veux pas te faire mal, répond Salameche, une pointe de peur dans sa voix.
- Quand tu combats dans une arène, tu vas combattre tes semblables, et après ? Quand tu vas les croiser dans un centre Pokémon, ils seront toujours tes ennemis ? Que tu perdes ou que tu gagnes ?
- Bien sur que non, ce seront toujours des copains.
- Je veux que je sois un ennemi à tes yeux, pas avant, pas après, mais maintenant ! Je veux que tu me considères comme tes futurs adversaires, je veux ressentir ta puissance, évaluer tes coups, voir ta rapidité, percevoir tes réflexes. Si tu veux grandir, si je veux grandir, c'est la meilleure solution ! »
Un autre silence s'en suit. Mais soudainement, Salameche se lève et attaque sans crier gare. La lueur de ces yeux a changé, il est plus rapide, plus sûr de lui, mais pas encore rapide pour Olérien.
« Bien Salameche, continu, vas-y, touche-moi !
- Tu vas voir... si je vais ....te toucher, lance entre les assauts Salameche. »
Mes les coups de Salameche sont trop prévisibles, quand Salameche enchaîne avec un coup de griffe du gauche, Olérien s'en saisi et balance Salameche en l'air, qui retombe sur ces pattes quelques mètres plus loin.
« Tes coups sont trop prévisibles et tu attaques sans réfléchir. Tu utilises que tes griffes, mais j'ai vus que tu as encore trois attaques que tu n'utilises pas.
- Mais je ne sais pas faire Flammèche, réponds Salameche.
- Faux ! Tu as réussis à le faire, tu ne sais pas comment le contrôler. Mais si tu l'as déjà fais, c'est que tu peux le faire. »
Salameche se concentre, mais rien. C'est là qu'Olérien charge. Salameche alors eut la peur instinctive qu'il se fasse éjecter du pied tel un vulgaire ballon de football, ils sent alors sa gorge se chauffer. Il crache une belle gerbe de flamme qu'Olérien, surprit, esquive avec peine. Il trébuche, et fait des roulades pour amortir sa chute. Il ne peut que se mettre a genoux avant de se recevoir une charge de Salameche. Le coup est en proportion avec sa taille, mais il est assez puissant pour donner quelques douleurs aux côtes d'Olérien.
« Magnifique Salameche ! Tu vois que tu peux.
- Oui, je suis content, j'ai réussi ! »
Il est tout sourire, il regarde ces pattes comme si les flammes étaient venues de là. Mais soudainement, il est bousculé, et tombe sur l'herbe fraîche. Un bras vient alors sur sa gorge, et regarde Olérien face à lui, un visage déterminé, qui se décompose dans un sourire :
« Ne baisse jamais ta garde, même avec moi ! Mais tu as bien combattu mon ami, je suis fier de toi ! »
Il se couche à terre, prend Salameche dans ses mains, et le lève. Salameche sourit :
« Tu as bien combattu pour un humain, mais la prochaine fois, c'est moi qui te mettrai à terre ! »
Ils décompressent en faisant des roulés boulés sur l'herbe fraîche. Le soir, Salemeche se jète sur ces différentes gamelles, Olérien mange bien aussi après son combat. Il s'en sort avec quelques bleus, des griffures, et un tee-shirt salis, mais l'essentiel est ailleurs : Salameche s'est entrainé, et il est content. Il a compris comment sortir des flammes, lui qui ne devait utiliser que sa queue pour allumer des choses. Il commence même un début d'incendie sur l'herbe devant la maison un peu plus tard, Olérien s'est précipité avec un sceau d'eau pour éteindre la petite catastrophe. Et de rassurer après un Salameche tout penaud d'avoir fait une bêtise.
Le jour suivant, Olérien dépose tôt Salameche pour quelques examens après son combat, et essaye de contacter le professeur Chen, sans succès. Il est peut-être encore occupé avec ces histoires de séisme. Il adresse alors un message sur le répondeur pour lui expliquer ses entraînements avec Salameche, ne sachant même pas si ces informations lui seront utiles ou pertinentes au professeur. Il récupère Salameche un peu plus tard l'après-midi :
« Tout va bien, il est juste fatigué par son entraînement. Il est prêt pour en faire d'autres.
- Oui je veux, je veux m'entraîner maintenant !
- Oui je pense qu'il est prêt, souligne Olérien en prenant Salameche dans ces bras. Mais c'est bien qu'il n'est rien.
- Tu t'en occupe très bien, c'est ma sœurette qui va être contente ! »
Elle sourit, puis se retourne pour voir ces patients. L'après-midi est calme, de quoi étudier et comprendre encore un peu plus cet écosystème hors du commun. Ils sont libéré plus tôt, et Olérien se souvient qu'il est lundi en voyant un gros hélicoptère survoler pendant leurs patrouilles, la livraison a dû être faite au magasin. Salameche l'accompagne donc avec lui, et Olérien commence à saluer les personnes qui le dévisage dans la boutique, avec un sourire. Même si leurs curiosités ne se sont pas éteintes, ils rendirent le salut comme un humain, pour un humain. Olérien fait quelques courses, et récupère sa commande. Le sac est plein, et surtout, contient la petite statuette de Salameche. Il ne lui fait pas la surprise et lui montre dès leurs retours à la maison. Salameche la contemple comme si c'est Olérien lui-même qui lui avait fabriqué cet objet. Il représente un Salamache au regard déterminé, combatif, en garde, crachant des flammes de sa gueule vers le haut, et une flamme à la queue de belles tailles.
« C'est ce que tu seras un jour, rajoute Olérien. Tu seras ce Salameche si fort, si déterminé. Tu feras craindre tout le monde, et tu gagneras beaucoup de combat. »
Il s'arrête. Il ne le sait pas encore, mais il vient de bouleverser Salameche. Quelques larmes coulent, ses pattes tremblent. Olérien lui prend la statuette et la dépose sur la commode, avant que la fébrilité soudaine de Salameche puisse créer du dégât. Il prend ce dernier dans ces bras :
« Je ne pourrais jamais pouvoir avoir un dresseur autre que toi, c'est pas possible, tu es celui dont j'ai toujours rêvé d'avoir. Tu es trop gentil, lui confesse Salameche sous quelques larmes.
- Je suis au moins venu ici pour te rendre heureux... »
Salameche le regarde, Olérien fait de même. Les larmes sont communicatives, et les deux pleurent pour la première fois de leurs joies communes d'être ami. Ils vont regarder la télévision pour se détendre, s'extasier sur des matchs de Pokémon, voir des divertissements, finir par un film, un de plus au palmarès d'Olérien. Il repense alors à Pilote, à sa capsule, à la carte mère toujours dans son sac, son baladeur de musique, ses souvenirs, et le reste. Il se sent bête alors quand il pense qu'il n'a plus besoin de se souvenir de tous ces moments. Peut-être qu'il devrait tout oublier, même si cela est impossible.
Venu ici pour te rendre heureux...
Cette phrase résonne dans sa tête. Cela serait con, impossible, incroyable, mais si c'est un vœux exaucé par quelconque Dieu ou génie ou étoile filante, qu'il est l'incarnation de ce que voulait Salameche, alors battu par son dresseur. Mais aussi con que cela puisse paraître, c'est la seul solution qu'il a trouvé pour trouver un but de son voyage : il est venu ici pour rendre heureux Salameche. Il se refuse de croire que toutes ces coïncidences en soient, qu'il n'ait pas de but, qu'il ne soit pas guidé vers ici. Il ne veut pas faire de cauchemar cette nuit à cause de toutes cette réflexion, son vœux ne sera pas exaucé. Il est parti pour une chasse à l'homme dans l'Assemblé Nationale qu'il a jadis visité, mais il peut dormir sans se réveiller jusqu'au lendemain matin.
La semaine passe relativement rapidement, Olérien apprend encore certaines choses, avant qu'il apprenne que sa professeure parte, que sa mission est terminé ici. Il devra alors accompagner Jenny le matin aussi à partir de la semaine suivante, ce n'est pas plus mal pour lui. Il a appris pas mal de choses, et n'attend qu'à en apprendre encore sur le terrain. Pendant ce temps, un tremblement de terre se produit dans la région de Hoenn, où un volcan, le mont Chimée, rentre en éruption, ravageant la ville à proximité, Vermilava. Olérien et Salameche a suivi les informations avec inquiétudes. Il y eu beaucoup plus de morts qu'à Céladopôle, en comptant la mère et sa fille, retrouvé sans vie la veille. La question "Olérien" tourne sur toutes les lèvres, et l'inquiétude va grandissante. Olérien pense surtout au professeur Chen, qui ne lui a pas parlé depuis son coup de fil. Il doi avoir plus de boulot, et essuyer quelques critiques au passage, pour avoir cacher la créature que certains aimeraient voir disparaître pour tous les maux du moment.
« Tu sais que tu n'es pas responsable, console Salameche. Tu n'y es pour rien.
- Je sais, mais il y aura toujours des personnes qui auront peur, et qui réfléchiront avec la peur, donc qui réfléchiront mal.
- C'est dommage, tu es quelqu'un de gentil... »
Oélrien s'inquiète surtout des habitants de l'île. Pour le moment, ils ne le regardent pas d'un mauvais œil, mais rien ne dit le contraire.
Le week-end arrive enfin, et c'est le moment pour Salameche de s'entraîner. Il courre à côté d'Olérien qui pédale à bonne allure. Ils vont à la prairie de la dernière fois, mais cette fois, un troupeau de Rhinocorne broute à part. Olérien eu l'idée de leur demander :
« Cela vous intéresserait de vous mesurer à mon Salameche ?
- Bien sûr, on va en faire qu'une bouché ! »
L'un des plus massifs s'avance en disant cela, d'un ton grave, presque enroué. Il a quelques cicatrices, et il semble être le chef du troupeau.
« Très bien, en garde alors, annonça Olérien. »
Rhinocorne suit Olérien vers le centre de la piste, et n'attend pas le feu vert de ce dernier pour attaquer par surprise Salameche. Rhinocorne est un Pokémon lent, balourd, mais très puissant. Salameche doit éviter de se faire toucher. Il n'a pas besoin d'entendre d'attaque venant d'Olérien, il se débrouille très bien à esquiver.
« Saute et Flammèche, se décide Olérien. »
Salameche est en face du Rhinocorne, et balance ces flammes en l'air, en esquivant la charge de Rhinocorne. La puissance de ces pas fait trembler la terre, et ameute quelques Pokémons curieux, dont Nidoran. Les flammes lèchent le corps de Rhinocorne, mais sa peau doit être trop épaisse, il n'a pratiquement rien. Ce dernier s'amuse de la situation, crie pour impressionner Salameche, et recharge sur lui.
« Glisse et griffe ! »
Salameche se couche, se cogne contre l'abdomen bedonnant de la bête, mais griffe à merveille l'endroit qui est moins protégé. Par contre, Salameche est sonner, tandis que Rhinocorne va repartir pour une nouvelle charge.
« T'inquiètes pas, lance doucement Salameche du bout des lèvres à Olérien. »
Que fait-il ? Il feigne le K.O. ? Si c'est cela, Salameche va faire une attaque surprise, sinon, Salamche sera écrabouillé par les centaines de kilos qui foncent sur lui.
« Grimace ! »
C'est le bon timing, Salamche se relève et fait une grimace qui surprend Rhinocorne. Il baisse sa garde :
« Morsure ! »
Salamche saute et lui mord le cou, le Rhinocorne souffre alors énormément :
« J'arrête, j'arrête, vous avez gagnez, lance le Rhinocorne. »
Salameche s'arrête, et retrouve la terre ferme. C'est alors que Rhinocorne utilise sa corne sur Salameche, dans le dos, une attaque sournoise. Olérien voit rouge : il court vers le Rhinocorne qui s'attend à une attaque frontale de l'homme, mais Olérien lui saute, glisse sur sa tête, et plante ses mains dans la plaie encore saignante de la morsure.
« AH ARRÊTE ÇA FAIT MAL, hurle à la mort Rhinocorne.
- La prochaine fois que tu me fais cela, à moi ou à mon ami, je te jure que ce n'est pas que de la souffrance que tu ressentiras. Je te jure, la prochaine fois que tu me fais ce coup-là, je te tue ! »
Il y eu un long moment de silence, et Rhinocorne s'agenouille en guise de soumission. Olérien descend, et fusille du regard ce dernier. Rhinocorne part rapidement, sans demander son reste, tandis que Salameche gît au sol, inconscient.
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