M-30 minutes. Olérien est pensif, quand soudainement, il est surpris par l'éclairage de la cabine qui s'active. Il échange la raison pour la survire, et s'empresse de s'enfuir, mais la porte d'accès reste indéniablement verrouillée. Il commence à comprendre doucement la situation, et que ce son pressentiment était vrai. Crispé de peur, il se force à voir plus en détail l'intérieur du module pour déstresser et pour trouver encore, par la même occasion, un moyen de sortir. Le vaisseau est assez grand pour y installer 5 personne sans difficulté. Il y a un grand lit doré avec des draps de satins. Une grande machine de nourriture et boissons, une petite bibliothèque au dessus du lit, et un grand ordinateur complètent l'habitacle, tout cela dans un fond blanc. Seul manque un poste de pilotage, car tous les modules se pilotent automatiquement, selon un trajet enregistré, ou sont sensés. Pour finir, une vitre fait le tour du globe de métal, complétant sa moitié supérieur, pour une vision parfaite de l'occupant.
Olérien se décide d'allumer l'ordinateur, par la pression de bouton de façon anarchique. Il affiche de suite la télévision, les images retransmissent depuis le tarmac de lancement. La présentatrice commence par présenter les 21 personnes qui ont le privilège, et les sous, pour aller sur la Lune. On y découvre des personnes bien habillées, même trop habillées, excentriques, coupées du monde, ne laissant aucun regard à ceux qui restaient et qui leurs hurlaient dessus. Puis la caméra tourne brutalement vers la droite et Olérien voit pour la troisième fois les deux loubards anarchistes restants devant un mur, droit, avec les mains liées et les yeux bandés. Les soldats mettent en joue, puis les deux jeunes s'écroulèrent sous une salves de mitraillettes. Le chef arrive à proclamer un "Vive la France" avant de mourir sous les balles, sans avoir peur, sans un regret. La dernière image qu'il distingue est deux corps gisant dans une mare de sang.
Soudain, la cabine tremble, et un bruit sourd monte en puissance. Olérien essaye une ultime fois de réouvrir la porte de la navette pour s'échapper, mais la porte reste inexorablement coincée. Olérien comprend alors qu'il est coincé, et qu'il ne reverrait plus jamais la Terre. Il voit son propre décollage à la télé. Au bout d'une minute, il détourne le regard pour le hublot, et il peut déjà voir toute l'Europe par la vitre, puis la planète entière. Vu de dessus, la Terre n'est plus qu'une boule grisâtre, avec une mare pour la mer Pacifique, et une autre pour la mer Atlantique. Olérien commence à devenir de plus en plus anxieux. Il réalise qu'il va dériver dans l'espace, pour toujours, et il s'assoie sur le lit. Une voix métallique sort alors de nul part, et le surprend :
«Bonjour Utilisateur Du Vaisseau Numéro Cent Mille Sept Cent Quatre-Vingt Dix. Je Suis Votre Commandant De Bord. Nous Nous Dirigeons Actuellement Vers (ERREUR). Le Voyage Durera (ERREUR). Un Mode D'emploi Du Vaisseau Et De Ses Fonctionnalités Est A Votre Disposition. Je Vous Souhaite Un Agréable Voyage. »

Olérien ne peut même pas siroter un cocktail dans une ravisante piscine sur la Lune. Il en a la confirmation, en voyant le module ne pas changer de trajectoire, esquiver ce fameux satellite sur la gauche, pour le dépasser complètement. Olérien suit les commentaires de la télévision, encore allumé, disant que 21 modules sur 22 sont déjà arrivé, indemne, sur la Lune. Soudain, un Flash spécial interrompe net la présentatrice, et indique que la Chine a envoyé un missile Oméga en direction des Amérique. L'Europe riposte logiquement en envoyant un autre missile Omega vers la Chine, et l'Amérique en profite perfidement pour attaquer l'Europe dans le dos de la même manière. Le Statut quo a volé en éclat. Cela dure une minute, une longue minute de silence, à la télévision, comme dans le cockpit du vaisseau, où tout le monde comprend que c'est la fin. Passé ce délai, l'une des bombes explose, dans un grand flash écarlate. Les deux suivent, faisant fracturer, puis exploser la seule planète habité et habitable du système solaire, comme une pomme traversée par une balle. La déflagration fut si forte, qu'elle fit bouger le module, même dans l'espace, même éloigné du danger. La planète se fracture alors en plusieurs grands morceaux friables. L'un d'eux s'écrase sur la colonie Lunaire, ne faisant aucune chance ni des équipements, ni du satellite naturel.
Il faut au final que l'homme se tue pour qu'il obtienne le pouvoir absolue. Mais il ne reste maintenant plus qu'un être humain ici, un être humain condamné à l'exile spatiale, contraint à errer toute sa vie qui lui restait. Un être humain, orphelin depuis sa naissance, abandonné de tout, survivant dans une ville à l'agonie, regardant sa seule maison détruite par ces congénères, et qui n'a jamais rien demandé à personne. Tout cela est traduit par de la neige sur l'écran de l'ordinateur, une neige artificielle. C'est la fin, l'homme est mort ce soir. Olérien s'écroule sur le lit et reste allongé, sans pleurer. Il a appris à ne jamais pleurer, pleurer est une marque de faiblesse, et les faibles sont violés, volés, mutilés, tabassés, et tués, tués comme ce soir. Le choc, la fatigue, et une anxiété à son paroxysme, relâche toute sa pression, et l'endort presque de suite. Pendant ce temps, le vaisseau continu sa route, imperturbable, continu dans le cosmos infini. Le Module croise Mars avec ses satellites de surveillance, Saturne et ses anneaux, Jupiter, Uranus, Venus et enfin la planète naine Pluton.
« Monsieur. »

Une voix métallique vient réveiller Olérien difficilement.
«Monsieur, Nous Sortons Du Système Solaire. »
Olérien se lève pour voir cela, et regarde par la vitre. Le soleil est devenu aussi gros que la grande ours : une étoile un peu plus grosse que les autres.
« Monsieur, Avez-Vous Besoin De Moi ?
- Qui êtes vous, demande maladroitement Olérien, mal à l'aise, n'ayant pas l'habitude de répondre une intelligence artificiel, ni à quelqu'un en général.
- Je Suis Le Module Spatiale de Type 3, Numéro De Série Un Zéro Zéro Sept Neuf Zero.
- Nous avons un cap ?
- Une Erreur De Pilotage Automatique Nous Amène Actuellement En Dehors De La Voie Lacté. Je Suis Dans L'incapacité De Préciser.
- Il s'est passé quoi sur Terre ?
- Le 6 Janvier 2030 A 9h10, La Chine A Autorisé Le Lancée D'un Missile De Type Oméga. La Cible A Eté Washington DC, En Amérique. A 9h11, L'Europe, Puis L'Amérique, Ont Autorisés Le Lancée D'un Missile Du Même Type. Le Premier Impact A Eut Lieu En Europe, A 9h12, Qui A Entrainé Ensuite La Destruction Des Deux Autres Missiles. Sous L'effet Des Trois Missiles, La Planète A Explosé En Plusieurs Morceaux, Et Un Des Morceau De Superficie 548 Km2 Environ A Percuté La Colonie Lunaire A 9h13. Aucune Autre Information.
-  Y a t'il des survivants ?
- Recherche De Communication Interstellaire En Cours.........Aucune Communication Trouvé. Estimation De La Population : Inférieur A 100 Individus.
-  Quel est sont mes chance de survie.
- Calcul En Cours........ Vous Avez 1 Chance Sur 10 Puissance 24 De Survivre Dans L'espace Ou De Vous Echouer. »

Olérien s'effondre sur le lit, une deuxième fois choqué par la nouvelle. ll ne peut pas encore pleurer : Il en est incapable.
« Puis-Je Vous Proposer Un Alcool Pour Vous Détendre ? »

Une coupe tombe sur le réceptacle du distributeur d'objet universelle, et un liquide limpide la remplie. Olérien se lève, prend la coupe par curiosité, la scrute, et la porte à ses lèvres. Le liquide est tellement fort pour lui qu'il recrache le tout. Il demande alors :
« Qu'es ce c'est que ça, c'est infecte !
- C'est De La Vodka Monsieur. Vous N'avez Pas L'habitude D'un Alcool Aussi Fort. Je M'en Excuse, Je Vous Sers Un Verre De Vin !
- Ce n'est rien, tu ne pouvais pas le savoir, répond maladroitement Olérien. »

Un verre d'un liquide rouge était déjà prêt. Olérien le pris, le jugea de crainte que ce soit encore fort, le bu finalement, et est surpris par son gout.
« Vous Avez Bu Un St Emilion 2014. Est-Il Bon ?
- Oui c'est super, mais combien de boisson as-tu ? Et de nourritures ?
- Le Vaisseau Est En Possession Une Machine A Création Universelle, Qui Peut Fabriquer N'Importe Quel Objet, Denrée Ou Boisson. Cette Machine Equipe Actuellement Tout Les Modules De Type 2 Ou Supérieur. Demandez-Moi Ce Que Vous Voulez Et Je Vous Servirez Du Mieux Que Je Pourrais. J'ai 50 000 Différentes Recettes Et Toutes Les Boissons Existantes.»

Olérien vient de réaliser qu'il a laissé toutes ses affaires aux hangars, tout ce qu'il a de plus cher, son lecteur de musique, ses pilules et ses vêtements. Olérien demande alors :
« Y a t'il des vêtements sur le vaisseau ?
- Je Peux En Créer Si Vous Le Voulez. »

Une lumière rouge éblouit Olérien, pendant que le Module indique à haute voix "Scan En Cours". Un faisceau balaye de haut en bas le passager, qui ne sait pas comment réagir à cette attaque mystérieuse.
« Morphologie Enregistrée. Que Voulez-Vous Comme Type De Garde-Robe. Veuillez Choisir Parmi Les Propositions Indiqué Sur L'écran. »
La télévision qui indiquait encore de la neige, fait maintenant place à une liste déroulant de style de vêtement, des vêtements de riche aux vêtements classiques. Olérien regarde tous les types, puis se résigne pour des vêtement décontractés, un jean et un un tee-shirt de couleur rouge, sa couleur préférée. L'ordinateur de bord indique une durée de 8 heures pour la confection des vêtements.
«Voulez-Vous Autres Choses Monsieur ?
- Quelle heures est-il ?
- Il Est 20h18 Au Méridien De Greenwich.
- J'ai faim, tu peux me donner quelques choses à manger ?
- Voulez-Vous Quelques Choses En Particulier ? »

Olérien ne sait pas quoi penser. Il n'a connu que sa bouillit, ou des dessins de plat dans les livres d'écoles. L'ordinateur traduit ce silence :
« Je Vous Propose Une Salade Composé, Suivit D'un Magret De Canard Et D'une Crème Brûlée.
- Très bien, répond machinalement Olérien, sans savoir ce que cela était.
- Le Magret Sera Prêt Dans Une Demi Heures Monsieur.
- Tu peux me tutoyer, tu sais ! Et pas de "Monsieur", appelles-moi Olérien.
- Modification Utilisateur Enregistrée, très bien, Olérien. »

La Salade est divine, le magret, exceptionnel, et la crème, onctueuse. Jamais Olérien n'avait mangé un si bon repas de toute sa vie. Après cela, il va se coucher dans son lit, pour s'y endormir. Ainsi s'achève le premier jour d'exode du dernier homme de la planète Terre.