Olérien suit les recommandations de Jenny. Il sort du commissariat, et se dirige à l'épicerie. Le soleil tape fort, et Olérien ne peut continuer sans une protection à la tête. Salameche, par contre, s'en accommode parfaitement, et a retrouvé sa joie. Olérien change de plan, et regagne sa nouvelle maison. Il s'arrête devant, et il la contemple. Une maison quelconque, carré, blanche, sans étage, avec un petit jardin où pousse des fleurs de toutes les couleurs de manière anarchique. Olérien se souvient encore de son ancienne maison : un appartement d'un immeuble gris, avec les fenêtres brisées. Des fissures, des tags habillaient la façade. Olérien a tellement senti l'odeur d'égout, que le souvenir de l'odeur revient en même temps que celle de la maison. Olérien comprend alors que, depuis le début de son aventure, sa vie a changé du bon côté, du côté qu'il n'aurait jamais cru possible d'accéder. Il a trouvé une planète plus accueillante que prévu, il a connu le travail, il a rencontré Salameche, qui l'a suivi dans sa fugue, et même avec cette fuite, il est comme chouchouté par sa condition d'Homme/Pokémon. Le professeur Chen a trouvé une solution pour qu'il vivent normalement, protégé de tout le monde, et maintenant, il est ici, sur une belle île. Depuis son crash, la peur le faisait courir, la méfiance le faisait vivre. Pour la première fois, il est content d'être monté dans la navette numéro 100790. Il regarde encore dans le vide, jusqu'au moment où une voix le ramène sur terre :
    « Ça va ? Pourquoi tu ne bouges plus ?
    - Pour rien, je réfléchissais, répond Olérien à Salameche. Je viens de me rendre compte de certaine chose. C'est la première fois que je suis content d'avoir atterri sur cette planète.
    - Et moi, je suis content de t'avoir rencontré ! On rentre à la maison ou on attend la nuit ? »

Les deux comparses rentrent dans la maison, et commencent à regarder un peu partout. Elle est équipée d'un salon coquet, où un vase remplit de fleurs fraîches embellit une table moyenne en bois. La cuisine offre la possibilité de faire de la cuisine convenablement, avec une cuisinière électrique, un petit four, un évier. Seul le micro-onde manque à l'appel. Même dans son appartement ou dans la cuisine du restaurant, il n'en n'avait pas trouvé. Il n'a peut-être pas encore était inventé. La chambre est classique, contenant un lit, une commode, une armoire encastrée et une table de chevet. Son sac l'attend sur la commode. Seul un tableau représentant une plage vierge égaille la chambre. La salle de bain est aussi basique : Une douche, un lavabo, une machine à laver, un petit placard. En regardant la douche, Olérien a l'envie de se laver. Cela faisait deux jours qu'il ne l'avait fait, et il sentait bien qu'il en avait grandement besoin. Mais il voulait d'abord laisser Salameche au centre Pokémon. Il en discute alors avec l'intéressé dans le salon :
    « Salameche, j'aimerais te laisse au centre Pokémon pour des examens.
    - Pourquoi ? Tu crois que je ne vais pas bien ?'
    - Je ne sais, peut-être que tu as des séquelles de ton escapade sous la pluie. Et puis, as-tu mangé depuis que je dormais ? As-tu bu ?
    - Non justement, je n'ai rien manger ni rien bu, je t'attendais.
    - Eh bien justement, tu m'as assez attendu, il faut que tu prennes soin de toi maintenant ! »

Il prend Salameche dans ses bras, et l'emmène le plus vite possible au centre, à 200m de la maison. Le centre est un peu plus développé que les autres maisons : La forme du bâtiment ressemble à une borne kilométrique, avec un dôme en demi-cercle. Un grand "P" rouge, comme celui de Jadielle, indique à Olérien qu'il était bien arrivé à destination. Il rentre, et remarque par surprise que l'infirmière qui s'occupe du centre était celle qui tenait celui de Jadielle. Mais comme il s'est déjà trompé une première fois avec l'agent Jenny, il engage la conversation, subtilement :
    « Bonjour, j'aimerai vous laisser mon Salameche. Il n'a pas mangé depuis que je suis arrivé ici.
    - Normal, il n'a pas quitté ton chevet, et on n'a pas réussi à l'en déloger.
    - Vous saviez déjà ? demande surpris Olérien.
     - Une personne qui arrive inopinément sur cette île pour y vivre, c'est ou une personne assermenté, ou un Pokémon extraterrestre venu ici pour s'y exiler, même si je n'aurais jamais cru cela possible... Et tu n'a pas besoin de mentir, tout le monde est plus ou moins au courant et ne te veulent aucun mal, moi la première.
    - Ah, répond sobrement Olérien, qui n'arriva pas à exprimé autres choses que cette onomatopée.
    - Bon, continu l'infirmière, allons voir comment va Salameche. J'en aurais pour une heure ou deux, alors tu devrais faire un tour pour te présenter aux autres habitants de l'île. »

Elle prend Salameche, qui se laisse prendre avec confiance, et elle rajoute avant disparaitre derrière la porte pour les chambres du centre :
    « Et l'infirmière du centre de Jadielle est ma soeur, et toute mes soeurs, mères et cousines me ressemblent et s'occupe d'un centre Pokémon, j'ai eu vent de ta petite colère avec Jenny, tout circule très vite ici. »

Olérien se retrouve seul, comme un idiot, et retourne sur ces pas pour pour s'occuper de son hygiène dans sa nouvelle maison.
Une heure plus tard, Olérien se retrouve devant la rue commerçante du village : un restaurant, une supérette, un cinéma et un bureau de poste. Il rentre dans la supérette, et il constate que l'infirmière n'avait pas menti. Tous les visages se tournent à sa venue pour le dévisager, et les quelques clients et la gérante se précipitentt aussitôt vers Olérien. Tout le monde souhaite la bienvenu à leur nouvel habitant. Tout le monde est heureux de le voir, et ils suivent Olérien, comme pour voir s'il mangent comme eux, s'en est gênant, mais comme avait dit l'infirmière, ce n'est rien de méchant, juste de la curiosité. La supérette regroupe plusieurs choses en même temps : Boulangerie/pâtisserie, boucherie, supermarché ou commandière. La "comandière" est le nom donné par les habitants à un service spécial de la supérette. C'est un service qui permet aux clients de commander selon un catalogue spécial, toute sorte de chose : Vêtements, meubles, objets en touts genres, ... Olérien fait quelques courses, scruter du regard par la curiosité par les autres clients. Il prend de quoi manger pour la semaine pour lui et son copain, rien de superflue. Il inaugure aussi la commandière par quelques vêtements et une statuette en résine représentant un Salameche comme son ami. Il apprend ainsi que les livraisons se font avec le courrier et la livraison, tous les lundis.
Après ces courses sous hautes surveillances, il ramène les courses chez lui, et les range. Il en profite aussi pour voir d'un peu plus prés la maison, et pour ranger les affaires de son sac. Il réussit tant bien que mal à nettoyer ses vêtements dans la machine à laver. Il visite la maison de fond en comble. Derrière, un étendoir attend du linge pour le faire sécher. Olérien découvre aussi une trappe pour une cave. Il préfère ne pas y aller, il n'en a pas besoin pour le moment. Des outils de jardinages attendent aussi qu'on les manipulent dans une petite remise, ce qui sera peut-être le cas. Après ce petit tour, Olérien revient aux centre Pokémon pour récupérer Salameche, mais l'infirmière a d'autres nouvelles :
    « Salameche est plus malade que je n'aurais cru. Rien de grave, mais il était à deux doigt de l'hypoglycémie. Il faudra qu'il reste ce soir en observation, le temps qu'il se régénère, et il pourra gambader avec toi. Tu peux venir le voir si tu veux.
    - Merci mademoiselle, répondit Olérien
    - Appelle-moi Joëlle »

Olérien suit Joëlle jusqu'aux chambres. Il y en a trois, une quatrième chambre pour les cas grave, et la salle d'opération au bout du couloir. Salameche se trouve dans la première chambre de gauche : un lit d'hôpital, un écran de contrôle et une table en bois complète le tout. Salameche est sur le lit, et y descend en voyant son ami. Mais ce dernier tombe tout seul, et Olérien l'aide à se remettre sur le lit. Joëlle explique :
    « Je l'avais dit : Il est très faible, et c'est un miracle qu'il t'ai encore suivi. Je vais le garder encore ce soir, Il ira mieux demain.
    - Non non, répond Salameche, horrifier, je veux rester avec toi, je suis en forme, je te le promets.
    - Tu te souviens de ce que j'ai dit ? Tu t'ai occupé de moi quand je dormais, alors il est temps que tu te reposes.
    - Je ne veux pas, je veux rester avec toi !
    - Ecoute, continu tout bas dans l'oreille de son ami. Je ne t'abandonne pas. Je t'ai fait confiance, tout le long de ma fugue. Maintenant, je te promets une chose : Demain, à l'ouverture du centre, je serais là pour t'accueillir. Tout ce que je demande, c'est de manger sans te priver, et de faire tout ce que demande l'infirmière, d'accord ? »

Salameche fait de petit yeux, mais hoche la tête. Olérien se tourne vers l'infirmière, et continua :
    « Vous êtes sur qu'il ira mieux demain ?
    - Normalement, je l'aurais laissé quelques jours de repos, mais il veux tellement sortir pour être avec toi que demain est un minimum. Il faudra juste qu'il ne fasse pas trop d'effort et qu'il mange, se qui ne sera pas de problème. D'ici là, je dois encore faire quelques examens de routines. Alors, oust ! »

Olérien se laisse guider vers la sortie, par une infirmière qui le pousse dans le dos, comme s'il gêne dans les soins de son ami.
Le lendemain, le soleil vient réveiller difficilement Olérien. Il a mal dormi, et doit se rendre à l'évidence : Il s'est tellement attaché à Salameche, qu'il ressent son absence. Il prend un petit-déjeuner rapide, et prend la direction du centre pour récupérer son ami. Comme il l'a promis, il attend dès l'ouverture, et il attend encore que Joëlle revienne avec son petit protégé. Salameche est content de voir que Olérien a tenu sa promesse, encore retenu dans les bras de l'infirmière et prêt à changer de bras. Joëlle rappelle ces consignes et donne des conseils pour ne pas fatiguer Salameche, et Olérien peut reprendre la route, Salameche sur ses épaules, pour l'école. Il suit les panneaux, nombreux, indiquant diverses bâtiments et zones, et arrive à destination. Olérien est un peu anxieux : Il a quitté l'écoles comme tous les autres à 14 ans. Il hésite, et encore encouragé par Salameche, il pousse la porte de l'imposant bâtiment.
L'extérieur, comme toutes les autres bâtisses de l'île, est de style simpliste, carré et blanc. Le bâtiment fait une cinquantaine de mètres de long et de large. L'intérieur est sommaire : Un long couloir, qui mène à plusieurs salles de cours, un local d'entretien, une salle de repos. Derrière l'école, un préau et un terrain pour les enfants. L'école fait cours pour un trentaine d'élèves, de tous âges et niveaux. Avant le long couloir, d'une couleur taupe, une salle d'attente, avec une hôtesse derrière un pupitre, attend Olérien. Il se présente, et l'hôtesse lui montre une salle, la troisième à gauche. Il se rend donc à cette salle de cours, et en ouvrant la porte, voit le professeur qui l'attend, ou plutôt, la professeure. Une personne dans la cinquantaine d'année, brune, le visage caractéristique d'une grand-mère, avec un léger rouge à lèvre, l'attend de pied ferme, l'air de prime abord austère. Elle demande cependant gentiment de s'assoir sur l'un des bancs de l'écoles, et elle commence à lui demander ce qu'il connaît déjà. Olérien connaît le français de base, la seule langue parlé ici selon sa prof, le calcul simple, et quelques notions de physique/chimie. Il connait tout ce qui fait savoir sur la survie post-apocalyptique, comme comment faire du feu sans briquet, comment tuer une personne avec une petite cuillère, comment fabriquer des pièges, la base quoi ! Par contre, l'histoire/géographie n'est pas au programme sur Terre, peu d'intérêt pour une planète à l'agonie. Il a juste vu un jour une carte du globe dans un livre abimé. Il se souvient surtout de la France où il vivait, en forme d'hexagone, et de l'Italie en forme de botte, des formes assez remarquable pour être remarquées. Elle prend des notes pendant ce temps, en silence, sans interrompre son élève très spécial...