Sortilège 5
Sortilège 5.
« Lucius Malfoy », ce nom résonnait dans la tête de Draco encore et encore. Son père, mais aussi un mangemort, un célèbre mangemort qui avait longuement été le bras droit du Seigneur des Ténèbres. Si cela n'avait pas été de son père, Draco n'aurait jamais franchi la barrière du bien et du mal, il n'aurait pas basculé. Et il ne serait pas ici, à servir Potter comme un chien.
Un instant, Harry parut préoccupé par l'annonce de Granger, mais cette impression s'envola rapidement.
—J'en parlerai au ministère de la magie, promit-il.
Cette réponse parut satisfaire les deux amis de l'auror. Enfin, comme toujours, Hermione avait quelque chose à répliquer :
—Comment peux-tu être certain qu'il t'écoutera ? Il y a trois ans, le ministère était corrompu jusqu'à la moelle...
—Les choses ont changées, Hermione, j'ai plus de poids que personne là-bas et le ministre a été remplacé, ne l'oublie pas. Ce n'est plus la même chose maintenant. C'est la première révolte à avoir lieu depuis la mise en place du nouveau ministre et, pour l'instant, c'est à peine un chuchotis de protestation. Si nous l'étouffons, il n'y en aura plus d'autre.
Draco resta silencieux et s'éclipsa silencieusement dans un coin de la pièce, là où personne ne porterait attention à lui. Il préférait être oublié en présence du trio de sorciers.
—Sait-on quels sont les motifs de Lucius ? Pourquoi vouloir se rebeller après trois ans?
Hermione se pinça les lèvres et évita le regard de Potter.
—Son fils, lâcha-t-elle. Il ne te pardonne pas sa « mort », Harry... Il croit que tu n'avais pas de réelles raisons de le « tuer » et que tu as agis sous le coup de la haine. C'est la goutte qui a fait déborder le vase, je suppose.
Dans son coin, Draco paniqua. Son père ! Il n'était pas en accord – loin de là – avec tout ce qu'il avait fait, mais il demeurait son père et il ne souhaitait pas le voir mourir en tentant de soulever une révolte en sa mémoire. Quelque chose lui disait que Harry n'hésiterait pas à lui administrer le avada kevadra si meurtrier. Il trembla.
—Il n'y a qu'à lui dire que je suis en vie, s'exclama-t-il avec impulsion, il gardera le secret!
En même temps, Harry comme Ron le dévisagèrent comme s'il était un fou, tandis que Hermione paraissait examiner ce qu'il proposait.
—C'est ridicule ! Fit le rouquin.
Un pli barra le front de Potter.
—J'ai une idée, dit-il.
Hermione le regarda avec curiosité, Ron avec perplexité. Harry garda une expression sévère.
—Mais je ne peux pas vous en parler, rajouta-t-il.
Ce fut au tour de Granger de froncer les sourcils.
—C'est dangereux, Harry.
Forcément, elle avait compris ce qu'il comptait faire.
—Je n'ai rien d'autre à proposer.
Ron les regarda comme s'ils étaient des extraterrestres. De son côté, Draco avait écarquillé les yeux. Il ne comprenait pas plus que Weasley de quoi parlaient Harry et Hermione, mais il se doutait que c'était mauvais... mauvais pour lui, surtout...
—Fais attention à toi, Harry.
L'interpellé hocha la tête, puis il salua ses amis avant de refermer la porte derrière eux. Il se tourna ensuite vers Mafloy qui n'avait pas bougé.
—Tu souhaiterais que ton père sache que tu es en vie ?
Draco fixa Harry, sans trop savoir qu'elle réponse il devait donner. La question qui lui était posée lui paraissait être un immense piège. Il finit par hocher la tête, déglutissant. L'auror planta ses yeux ans les siens, l'analysant, cherchant à connaître ses pensées.
—Tu veux qu'il sache que tu es dorénavant à moi et que tu me dois obéissance ?
Harry s'avança davantage, son torse frôlant presque celui de Malfoy. Une de ses mains vint caresser son cou du revers des doigts, provoquant chez Draco une envahie de s'y soustraire qu'il dut rapidement faire disparaître pour éviter de mettre Potter en colère. Une centaine de frissons le parcourut pourtant.
Draco sentit une vague de honte le submerger, d'impuissance aussi. Il supposa que c'était ainsi que Harry voulait qu'il se sente. Lucius ne devait jamais apprendre qu'il s'était soumis à Potter, jamais ! Son père le traiterait de faible, le renierait et le frapperait peut-être même. Il trembla encore à cette idée.
—Non..., finit-il par murmurer, le souffle étranglé par sa frayeur.
Harry le sonda encore et un rictus apparut au coin de ses lèvres.
—C'est bien ce que je pensais. Si tu ne veux pas que je lui dise, tiens-toi tranquille en ma compagnie.
Sans même s'en rendre compte sur le coup, Draco avait donné à son rival une nouvelle arme à utiliser contre lui. Il voulut se rouler en petite boule et se laisser dépérir. À la place, il se contenta d'acquiescer silencieusement aux propos de Potter. Il ferait n'importe quoi pour protéger son honneur et sa réputation. Pour un Malfoy, c'était des valeurs extrêmement importantes. Rien ne devait être entacher.
Il baissa les yeux.
—Est-ce que cela veut dire que tu comptes aller lui parler ?
Harry haussa les épaules avec une certaine nonchalance.
—Qui sait ?
Draco eut le regard soupçonneux, mais il comprit que le sorcier ne lui donnerait pas plus d'informations. Il n'insista donc pas. Il détourna le regard, contenant la rage qui grouillait au fond de lui.
Harry soupira, satisfait par la soumission de Draco. Ses doigts continuèrent de caresser la peau sensible et peu épaisse du cou de Malfoy qui frémissait sous son toucher. Il força le blond à le regarder, la main sur sa mâchoire.
Draco cessa de respirer. Il le savait. Harry l'avait regardé de la même façon hier et à chaque fois qu'il le regardait comme ça – presque à chaque fois que Potter le regardait, en réalité, – : il voulait du sexe.
Sous la menace du sorcier d'aller parler à son père, Malfoy décida de le caresser dans le sens du poil et de lui obéir. Ainsi, tel un automate, il porta ses mains tremblantes à la ceinture du manteau de Potter qu'il portait toujours et tira dessus pour en défaire le nœud qu'il y avait fait. Il donna un coup d'épaule et le manteau tomba au sol, le laissant nu et frissonnant.
Harry le regarda avec tant d'attention qu'il s'en sentit mal à l'aise. L'auror fronça les sourcils, puis ses doigts caressèrent la hanche de Draco, le creux de ses cuisses, puis son sexe flasque. Malfoy lutta contre ses instincts pour demeurer immobile et se laisser faire sans un mot. Le visage de Potter était indéchiffrable. Le sorcier fit quelques mouvements sur sa virilité, juste assez pour la rendre semi-dure, puis il se recula.
—Fais-toi jouir, ordonna-t-il au blondinet d'une voix grave et autoritaire.
Les mains toujours aussi tremblantes, Draco attrapa faiblement son sexe.
—Comment... est-ce que je dois...?
—Comme si tu étais chez-toi ou dans le dortoir des Serpentards, craignant de te faire surprendre à tous moments. Fais-le comme si tu étais tout seul. Je veux voir ce que tu aimes.
Humilié, Draco ferma les yeux pour tenter de faire comme si Harry n'était pas là à le regarder. Ce n'était pas facile, car il sentait le souffle du Sauveur sur la surface de sa peau. Il s'imagina qu'il était partout ailleurs que chez sa némésis, en plein centre-ville de Londres. Ses mains commencèrent lentement à s'activer sur sa queue, titillant son gland et ses boules. Progressivement, il réussit à effacer tout ce qui l'entourait, ne pensant plus qu'à son propre plaisir et en oubliant le regard insistant que posait Potter sur lui. Il commença même à plus se laisser aller, gémissant de temps en temps sous son toucher expert.
Le sorcier demeura pleinement silencieux, tandis qu'il regardait Malfoy de ses yeux perçants. Lentement, il sentit une bosse se former dans son pantalon, mais il ne s'en préoccupa pas plus que ça son attention pleinement dirigée sur Draco.
Au bout d'un moment, Malfoy jouit en poussant un long gémissement s'apparentant à une plainte. Il n'avait jamais vraiment été bon pour tenir longtemps, depuis l'adolescence en fait et il vénérait cette aptitude dans une situation pareille à celle qu'il venait de vivre.
Il rouvrit les yeux – dont les prunelles étaient dilatées – et croisa le regard de Potter en-travers ses cils. Il vit aussi que celui-ci bandait, mais encore une fois, il fit comme si ce n'était rien et s'éloigna.
—Il y a la télévision, des livres ou de la musique si tu veux t'occuper, lui dit simplement Harry. Je vais devoir repartir régler certaines choses avec l'Ordre.
Et il disparut en un claquement de doigt, laissant un Draco désemparé derrière lui. Malfoy se rhabilla avec le manteau de Potter et se laissa tomber sur le lit, épuisé.
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