Sortilège 2
Je pensais renommer mes chapitres "Sortilège 1, Sortilège 2... etc." pour faire plus original, vous en pensez quoi? Ou si quelqu'un à une autre idée, qu'il n'hésite pas!
Sortilège 2.
—Comment cela se fait-il qu'ils ne t'aient pas payé le paquet dans son intégralité! Explosa l'homme. C'est ton seul et unique job, de te faire payer! Et tu n'es même pas foutu de me ramener l'argent! Sais-tu combien ça vaut ce que tu leur a laissé entre les pattes pour la moitié du prix !? Ils auront tout le temps de se défoncer avec, puis d'oublier de payer le reste!
Draco se tint droit, recevant sans broncher les postillons qui lui furent cracher à la figure. Son boss n'était vraiment pas content et gesticulait dans tous les sens.
—Ils ont pointé la crosse de leur arme dans ma direction..., tenta-t-il d'expliquer.
Ils avaient dit qu'ils le descendraient s'il ne leur laissait pas la marchandise pour la moitié de la somme. Il n'avait pas eu le choix.
—Qu'est-ce que tu veux que j'en aille à foutre, hein ?! On t'avait averti que c'était un job dangereux! Tu m'as au moins fait perdre 10 000 livres sterling, inconscient! C'est la deuxième fois que ça arrive, n'as-tu donc pas appris ta leçon!
L'homme leva son poing dans les airs.
—Je suis désolé... je...
—Tu crois que j'en veux, de tes sales excuses ?! Espèce de sale chien!
Le poing partit et s'écrasa contre le visage de Draco qui fut projeté au sol un peu plus loin, sa capuche tombant de sur sa tête. Des silhouettes humaines sortirent alors de l'ombre d'où elles se cachaient jusque-là, toutes aussi menaçante que leur boss.
—Occupez-vous de lui, il ne nous sert plus à rien!
Ils étaient cinq, peut-être six, Draco n'avait pas la tête à compter. Ce genre de situation lui était déjà arrivée par le passé, il ne s'en était pas sorti victorieux. Il rampa au sol, cherchant à échapper à ses agresseurs. Même s'ils étaient dans le noir, il percevait l'éclat argenté de la lame d'un couteau et d'une arme à feu.
Il sentit sa gorge se desséchée. S'il mourait ce soir, ça ne changerait rien. Il voulait dire que, grâce à Harry Potter, tout le monde le croyait déjà mort, alors s'il mourait pour vrai, ça n'affecterait personne, personne ne viendrait pleurer sur sa tombe.
Draco fut rapidement acculé au mur et il sentit une main froide et râpeuse lui attraper la cheville. Il cria, il hurla, mais ce fut vain. Un craquement immonde retentit lorsque l'os de sa jambe se brisa. Les larmes lui étaient montées aux yeux. Adieu sa fierté... La douleur était trop forte. Insupportable.
Il plongea sa main dans sa poche pour sentir le bois de sa baguette sous ses doigts, tandis que son autre main était soulevée dans les airs pour que son bras soit, à son tour, brisé. Sa magie, il ne l'utiliserait qu'en dernier recours. S'il l'utilisait, tout son plan s'effondrait. Le ministère saurait qu'il était toujours en vie, le localiserait... Ça en serait fini de lui.
Au moment où son second os allait lâcher, une voix forte et sûre retentit :
—Lâchez-le immédiatement.
Les hommes qui le frappaient se tournèrent en direction de la voix. Quelques-uns se mirent à rire.
—T'es qui toi?
—Qu'est-ce que tu nous veux?
—Tu veux y passer toi aussi?
Les deux grands yeux verts d'Harry Potter percèrent l'obscurité, froids et inébranlables.
—Écartez-vous de lui. Je ne le répéterai pas.
Comme les hommes ne bougeait pas, Harry sortit très lentement sa baguette de là où il la gardait. Il la leva et la pointa en direction des hommes qui, croyant à une blague, continuait de s'esclaffer. Harry, lui, ne riait pas. D'une simple formule magique, il les projeta un par un contre les murs de la ruelle. Il passa ensuite près des corps immobiles et leur effaça la mémoire. Ce n'est qu'après qu'il rejoignit Draco qui le regarda de ses grands yeux bleus à la fois surpris, effrontés et apeurés.
—Ne me regarde pas comme ça, je t'avais prévenu, que je reviendrai te chercher. Tu devrais me remercier plutôt.
—Va te faire foutre!
Harry lui offrit un sourire à glacer le sang, comme s'il allait lui répondre qu'il aimerait effectivement bien le mettre à quatre pattes... À la place, son sourire disparut, remplacé par sa constante expression glaciale.
—La prochaine fois, je les laisserai te casser le bras, alors. Crois-tu que j'en ai quelque chose à foutre s'il te manque un bras, une jambe ou que tu sois aveugle?
Draco frissonna. Harry le répugnait, lui soulevait le cœur. Il était devenu peut-être pire que lui, encore plus haïssable.
—Je vais te ramener, rajouta Potter, tu ne peux pas marcher avec la jambe brisée.
—Tu n'as qu'à la réparer avec un sort!
—Je n'ai pas vraiment confiance en ce type de sortilège... La dernière fois que quelqu'un a tenté de réparer un de mes os avec la magie, mon bras est devenu comme de la gélatine, alors je préférerais ne pas tenter sur toi. Certaines choses ne peuvent pas être réglées avec la magie.
Ah, oui ça lui revenait... Draco se souvenait de ce match de quidditch où Harry s'était cassé le bras en tombant de son balai. Ça avait été mémorable, même si les Serpentards avaient perdu ce jour-là.
Sans son consentement, Harry le souleva dans ses bras comme s'il était une fille ne pesant pas plus qu'un sac de plumes. Il frappa son torse pour tenter de se débattre, mais l'auror refusa de le reposer.
—Continue et je te laisse tomber. Ce serait dommage pour ta jambe..., le prévint-il simplement.
Draco finit par se fatiguer et, sous la menace, se taire. Il se contenta de serrer les poings, impuissant. Harry les fit transplaner dans un luxueux loft en plein centre-ville de Londres.
—Qu'est-ce qu'on fait là? Demanda Malfoy en jetant un regard aux alentours.
—C'est chez-moi.
Draco arqua un sourcil.
—Chez-toi?
Harry haussa les épaules.
—C'est pratique d'habiter ici. En plus d'une vue sur toute la ville, je suis tout près d'une voie d'accès reliée directement au ministère de la magie et au monde magique.
Le Gryffondor déposa Draco sur un grand lit, portant une attention particulière à sa jambe brisée. Le Serpentard ne reconnaissait plus Harry. Le Potter qu'il avait connu n'avait pas des goûts de luxes, il se contentait de peu et savait apprécier les petites choses. Tout le contraire de lui qui, élevé dans le duvet et l'or au somptueux manoir des Malfoy, n'avait jamais manqué de rien. Et pourtant, après la dure année qu'il avait vécu, Draco aurait donné n'importe quoi pour pouvoir se coucher dans un vrai lit sans ressorts qui s'enfonceraient dans son pauvre dos. Aussi, le lit de Potter lui était particulièrement confortable. L'envie de dormir le prit et il ferma les yeux, se reposant.
Harry disparut dans ce qui ressemblait à une salle-de-bain et revint avec une roulette de bandage. Avec une délicatesse rare, il souleva la jambe blessée de Draco et la posa en surélévation sur un oreiller. Malfoy se mordit la lèvre pour se retenir de gémir. Ce seul petit mouvement lui était douloureux. L'auror confectionna une attelle pour sa fracture en quelques minutes sans même avoir recours à la magie. Draco en déduisit qu'il devait être habitué à soigner ses blessures ou celles des autres. En même temps, un métier comme le sien pouvait rapidement devenir dangereux.
Malfoy n'avait rien dit – si on ignorait la grimace sur son visage – et c'était contenté de laisser Harry faire. Lorsque celui-ci eut terminé, il se recula du lit, puis le scanna du regard.
—Je vais te laisser te reposer et prendre un peu de forces quelques heures. J'ai quelques commissions à faire, profites-en parce que je ne serai pas aussi gentil à mon retour.
Harry sortit et Draco sentit des protections se mettre en place, masquant sa présence et l'empêchant de s'échapper à la fois. Malfoy se demandait bien pourquoi Potter avait pris la peine de mettre le verrou, il n'irait pas bien loin avec une jambe dans le plâtre...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro