Prologue
Prologue : Le dernier McKinley
Sur une mer déchaînée, un navire, pourtant de bonne taille, paraissait chétif. De grandes vagues d'eau noire menaçaient de l'entraîner par le fond et les éclaires qui déchiraient les nuages étaient de mauvaise augure. Sur ce bateau, des silhouettes s'activaient pour tenter de sauver leur peau.
- À bâbord toutes ! Baissez la grande voile, ne la laissez pas se déchirer !
Les efforts désespérés des marins semblaient maintenir le navire à flots. Celui-ci grinçait de toutes ses planches comme s'il protestait contre le traitement qu'il subissait. Et il n'était pas le seul.
- Capitaine, on peut pas continuer comme ça ! Il faut faire demi-tour ou il faudra commencer à faire nos prières...
- Il a raison, on va plus tenir bien longtemps !
Le capitaine ne prêtait guère attention à la panique son équipage. Tenant fermement la barre, le regard fixé vers un point que lui seul semblait voir, il affrontait l'océan en colère sans peur. Ses cheveux bruns ébouriffés par le vent qui soufflait sans discontinuer, il observait de ses yeux d'un vert perçant la mer en furie. Ils venaient d'échapper à toute une flotte impériale, un orage n'allait pas les faire reculer.
Partout sur les océans, de bâtiments semblables prenaient en chasse le moindre bateau hors-la-loi, à terre toute action qui ressemblait de près ou de loin à de la piraterie était sévèrement punie. C'était une nécessité de mener à bien ce voyage. Ils étaient partit il y avait des mois pour une destination inconnue de l'équipage. Malgré la confiance apparente du capitaine, ses hommes n'étaient pas rassurés.
- Capitaine, nous allons faire naufrage, il faut rebrousser chemin !
- Non ! Un McKinley ne recule devant rien. Le sang de tous les pirates coule dans mes veines. Il nous faut arriver jusqu'à cette île.
Il ajouta d'un air sinistre :
- Nous mourrons de toute manière.
Sur ces mots, tout l'équipage se remis au travail, lutter contre la mer en colère était d'une complexité extrême. Une vague mal anticipée et c'était la fin du navire. Mais les hommes étaient entraînés, et même s'ils ne se faisaient pas d'illusions, ils pourraient maintenir le bateau en un morceau assez de temps pour accomplir cette traversée.
Malgré la fatalité certaine qui découlerait de cette tempête, tout l'équipage était prêt à suivre leur chef. Ce dernier, menait le bateau, sûrement le meilleur des sept mers, avec une main de fer. Il ne tremblait pas, se tenait fier, derrière le gouvernail. Il atteindrait son objectif. Il le fallait.
Entamant une manœuvre particulièrement compliquée, le capitaine se fit la promesse de laisser son héritage à sa destination pour qu'un pirate qui partagerait le même sang que lui puisse le retrouver au moment opportun. C'était d'une importance capitale.
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Voilà plusieurs heures qu'ils bravaient la tempête. Elle avait déjà englouti le navire de l'armée, leur donnant du répit.
Maintenant, elle était leur seule ennemie et pas des moindres. On en voyait pas le bout, comme si les éléments c'étaient réunis pour les faire échouer. Une pluie torrentielle c'était mise à tomber. On ne voyait de ses camarades que l'ombre. La nervosité était palpable.
- Capitaine !
Déjà la coque laissait entrer de l'eau, il ne leur restait plus beaucoup de temps. Mais il en resterait assez, car échouer n'était pas une option envisageable.
Malheureusement, malgré tous les efforts de l'équipage la tempête pris le dessus sur le pauvre navire.
- Mon enfant, je compte sur toi maintenant... je n'ai pas réussi. Pardonne-moi.
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Le dernier des McKinley ne mourut pas sans laisser de traces derrière lui.
Au petit matin un bateau de pêcheurs retrouva un grand tissu noir flottantdans la mer apaisée.
Alors qu'il se faisait entraîner dans les profondeurs, on put deviner un crâne blanc à moitié déchiré peint sur ce qui devait être le dernier pavillon qu'unfier capitaine pirate avait hissé.
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