Chapitre 5
La jeune femme, n'ayant pas réussi à se rendormir après l'arrivée du garçon, avait passé le restant de la nuit à se promener en ville.
Le soleil commença à se lever lentement. Sous la capuche de son grand gilet Laurène remarqua à peine les rayons de lumière qui arrivaient.
La chaleur, qui accompagnait les lueurs matinales, commença elle aussi à se faire ressentir. Laurène regretta sa mauvaise habitude de porter toujours des vêtements de couleur sombre. Elle commença alors à rentrer, allant jusqu'à courir pour ne pas avoir à rester sous le soleil brûlant.
Au moment où elle passa la porte de chez elle, le jeune garçon qui était dans le salon fut étonné de la voir essoufflée, le visage rouge.
Laurène tituba vers le canapé et se laissa tomber aux côtés du garçon. Elle poussa un soupir prolongé tout en fermant les yeux.
Elle tourna lentement sa tête vers son hôte, puis elle ouvrit les yeux et regarda son visage en détail. Maintenant qu'il faisait jour, la luminosité ambiante lui permettait de voir les deux petites oreilles du garçon, elles ressemblaient étrangement à des oreilles de chat.
Le regard fixe et insistant de Laurène dérangea le garçon qui tourna la tête, gêné. La jeune femme se rendit compte que ce qu'elle faisait était indécent, elle tourna alors la tête aussi et s'excusa faiblement.
- Maintenant que tu as pu te reposer, tu peux me dire qui tu es et ce que tu viens faire ? Demanda Laurène en retournant sa tête vers le garçon à ses côtés.
Il déglutit avant de s'enfoncer dans le canapé où il était installé. La jeune femme vit qu'il n'était que peu confiant, elle déposa alors une main sur son épaule, accompagnant son geste d'un grand sourire sincère. Ce geste, bien que commun, à eu pour effet de rassurer le garçon et de l'encourager à parler.
- Je m'appelle Léo. Commença-t-il timidement.
- Et bien Léo, si déjà c'est ton véritable nom, dis nous ce que tu viens faire ici ! Dis une voix assez forte et furieuse.
Laurène tourna son regard vers son frère qui était dans l'embrasure de la porte, et fixait le pauvre garçon qui s'était remis à trembler. Laurène se leva d'un coup brusque qui fit sursauter le pauvre petit Léo, elle avança vers son frère et le regarda fixement dans les yeux.
- Dis moi Lino, il t'a fait quoi ce pauvre garçon !
- Je m'inquiète Laurène, j'ai peur qu'il ne soit pas vraiment ce qu'il prétend être.
- Bon sang, tu es sérieux ? Tu ne vois pas qu'il est déjà terrifié ! Tu lui fais encore plus peur Lino !
Et c'est sans un mot qu'il bouscula sa sœur et partit en claquant la porte. Laurène se laissa à nouveau tomber aux cotés du garçon, qui, malgré sa peur, s'approcha de la jeune femme et se posa contre son bras.
- Je suis désolée pour ce qu'il vient de ce passer Léo, tu peux me dire ce que tu es venu faire ici ?
Le jeune garçon acquiesça et releva la tête, il remarqua alors qu'il était très proche, même trop proche, de Laurène, il recula d'un bond. La jeune femme esquissa un léger sourire tout en pouffant de rire.
- Je... En fait, je vivais avec ma sœur parce que nos parents sont morts, mais elle n'a jamais prêté attention à moi, puis elle m'a laissé tombé. Des larmes commencèrent à couler sur les joues du garçon.
- C'est horrible ! Je sais ce que ça fait... Ecoute, même si je ne peux pas combler le vide que son absence à laissé dans ton cœur, je peux au moins tenter de l'atténuer, qu'en penses tu ?
Il ne répondit pas et se jeta dans les bras de Laurène. Elle releva la tête du garçon et sécha les larmes encore présentes sur ses joues. Il posa sa tête sur les genoux de la jeune fille tout en se mettant en boule, elle passa alors ses doigts sur les oreilles du petit et les caressa, il s'endormit tout en ronronnant.
De soncôté Lino était allé vers le nord-est de la ville. Les mains dans les poches etla tête baissée il avançait en ronchonnant. Des paroles de marchands ambulantsparvinrent aux oreilles du garçon. D'après ce qu'il en comprit, ils cherchaientun garçon d'environ treize ans qui se serait introduit dans les bateaux etchariots de transport clandestinement. Lino n'y prêta pas plus attention etcontinua d'avancer perdu dans ses pensées. Il s'assit sur un banc et s'endormità cause de la mauvaise nuit qu'il avait passée. Il n'avait que peu dormi àcause de l'arrivée inattendue du garçon, il avait passé la nuit à s'inquiéter àson propos, se demandant s'il pouvait lui faire confiance. Quand il rouvrit lesyeux, la rue avait retrouvé son calme, et tous les marchands avaient disparu.En posant ses mains sur le banc pour s'aider à se relever, il toucha unefeuille de papier, il l'attrapa afin de la voir ; sur le papier il y avaitune photo, sur cette photo, il y avait Léo.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro