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Les bisounours de la politique


« Des pirates ? Tu parles de ce petit parti politique anti-copyright qui ne ressemble pas à grand-chose ?

-Ils ne ressemblent pas à grand-chose comme tu dis au niveau politique, mais ce sont des types qui sont très au fait de la technologie. Ils ont des contacts dans le milieu informatique, dans les hackerspaces, et dans une multitude de mouvements difficilement accessibles à la compréhension pour le vieux monde. En approchant le bon groupe, il y a moyen de rester discret. Et si jamais ils discutent entre eux, ils sont assez sages pour chiffrer les communications. Les paroles de Snowden sont paroles d'évangiles pour eux.

-Donc, on se pointe dans un bureau du parti pirate allemand et on leur demande de pirater un truc pour nous ?

-Non, quand même pas. Mais je connais une personne qui pourrait nous aider. Je partirai pour Dusseldorf demain. Tu m'attendras ici, ça te laissera le temps de regarder la paperasse en attendant.

-D'accord, mais j'ai cependant une question qui me taraude l'esprit. Tu es au courant de toute cette histoire. Tu ne sembles pas vieillir. Tu sembles tout connaître d'eux. Dis-moi, qui es-tu ? »

Il ne dit rien, il se contente juste de sourire et se lève.

« Peut-être, un jour, si tu es sage. Je vais chercher les billets de train. »

Gusfand parti, je commence à trier tous les papiers. Il y en a un paquet considérable. Frida avait cependant déjà défriché une bonne partie du terrain. Tout ce qui était généalogie était trié. Je me mis à regarder tout cela. Il y avait moyen de reconstituer un puzzle avec toutes les parties d'un immense arbre. Juste qu'il y avait un beau trou au milieu. Il manquait des noms. Une partie de la descendance d'Adolf, qui visiblement concernait l'étranger. De ce que je voyais, le trou concernait la France et peut-être la Suisse. Mais sur ce dernier point, j'avais des doutes. De mémoire, dans l'histoire, Hitler n'avait pas voyagé dans ce pays.

L'histoire a été écrite par les vainqueurs.

Oui, mais ils ne l'ont pas gagné. Quoique, en me repassant tout ce que venait de dire Enguerrand, on pourrait penser que c'était le cas. Que la capitulation n'avait qu'un contre-temps dans le planning. Putain, je suis sûr que le document que Frida a bousillé est d'une importance capitale. Espérons que l'on trouve une copie dans les fichiers numérisés.

Je passe à autre chose. Des transferts de compte en banque. Je n'en crois pas mes yeux. Des mouvements d'extrême droite qui reçoivent de grandes compagnies comme Monsanto, Unilever, IBM, Ford (et dans le cas de ces derniers les premiers versements datent des années 30). Des transferts obscurs vers des comptes appartenant à des noms arabes, dedans je repère ben Laden, (vérifier noms calife Daesh et autres). S'y collent des contrats de vente d'armes vers des organisations ou sociétés inconnues quand elles ne sont pas destinées à un Etat comme le Qatar, l'Arabie Saoudite. Des transferts de fonds vers des groupuscules extrémistes Ukrainiens, devenus des partis politiques au pouvoir depuis le Maidan.

La liste ne faisait que s'allonger. Tous les coups-fourrés, les coups d'états dans la plupart des états, le trafic de drogues international, la traite d'êtres humains... on trouve des traces de cette conspiration partout ! La nausée me prend subitement, je dois prendre l'air.

Je monte ces escaliers. Combien de temps ne suis-je plus sorti, n'ai plus-je vu la lumière du jour ? Dès que je tire cette porte qui tient encore miraculeusement sur ses gonds, je plisse les yeux. La lumière me brûle la rétine quelques minutes. Mais la chaleur du soleil sur la peau me fait un bien fou. Lorsque mes yeux s'habituent enfin à la luminosité ambiante, je remarque qu'Enguerrand se tient devant moi, l'air sévère.

« Ce n'est pas une bonne idée, redescend. Ce n'est pas parce que le monde évite de pénétrer dans cette maison qu'elle est à l'abri à des regards. »

Je comprends la remontrance de Gusfand, même si je rentre à contrecœur. Une fois dans la cave, il m'annonce bien qu'il part à Dusseldorf demain, qu'il sera de retour le jour même, certainement accompagné.

La soirée, le lendemain sont consacrés aux recherches. Hormis ces extraits de compte, quelques échanges de mails et les enlèvements, le reste des documents sont des copies d'archives d'époque. Curieusement, aucune information sur les activités actuelles du culte, si ce n'est les suppositions d'enlèvement de personnes à capacités exceptionnelles. Rien de concret sur les projets.

Vers 16h, j'entends du bruit à l'étage. Vu les bruits de pas, ils doivent être deux. Trente secondes plus tard, je vois Gusfand rentrer dans la pièce. Il est accompagné d'un gamin. Il ne doit pas dépasser les vingt-cinq ans. Boutonneux à lunettes, avec des longs cheveux qui, s'ils n'étaient pas recouverts d'une belle pellicule grasse, devaient être blonds. Je suis frappé par son t-shirt. Juste un simple slogan à côté d'une photo de caméra de surveillance : « 1984 was not supposed to be a manual ». Gusfand et lui échangent en anglais. Il me sourit de manière assez timide. Je lui fais peur, je le vois, pas besoin de sonder son esprit pour le ressentir. Il sait qui je suis. Il me tend la main en citant bel et bien mon nom.

« Bonjour Chris, je m'appelle Klaus. »

Une larme coule sur mon visage. Personne ne m'avait plus tendu la main, adressé un sourire, même gêné. Une fois ce même gêné passé, il dépose ses affaires. Pas rien que trois ordinateurs portables. Ce n'est pas avec notre petit groupe électrogène que l'on va s'en sortir.

Ses pcs portables sont remplis de stickers en tout genre. Je n'avais jamais vu ce genre de pratique. Je remarque des tas de slogans dessus, comme « Free your documents ». D'autres sont des logos plus ou moins familiers : le logo de Firefox, un pingouin Linux,...

« Donnez-moi le fichier chiffré, je vais le dupliquer. »

Je lui tends la clé USB.

Alors qu'il copie le fichier, il annonce qu'il va effectuer.

« On va commencer simple. Je vais faire une tentative de décryptage par brute force.

-Vous savez, c'est du chinois pour moi, ce que vous êtes en train de m'expliquer », dis-je.

« C'est bien simple. Un programme informatique va rentrer des mots de passe à la chaîne en se basant sur des mots du dictionnaire. Pour craquer le mot de passe, ça marche assez bien. Je fais partie d'une ligue antifasciste, nous avons conçus des dictionnaires exprès dans ce cas-là. Par exemple, en y mettant tous les manuels incontournables du petit militant facho. »

« Ne me dites pas que c'est aussi simple que cela ! »

"Heureusement pour nous, dans ce cas-ci, je dirai oui. Cependant, la majorité des gens ne se protège pas réellement. Vous seriez étonné de voir comment il est facile de pénétrer un système informatique. Dans le cas des petits fachos, je mettrai ma main à couper qu'on va se taper une phrase de Mein Kampf comme mot de passe, qui reste leur livre de chevet."

Il duplique le fichier impénétrable et lance son programme. C'est grave comme il a raison. En moins de cinq minutes, une fenêtre s'affiche, indiquant que le fichier est déchiffré. C'était bel et bien un extrait de Mein Kampf qui avait été utilisé.


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