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Indiana Jones, le retour

14h. En fermant la porte de cette chambre d'hôtel, je prends une grande respiration. Voici venu l'heure fatidique, le moment ultime où nous allons mettre notre plan en branle. Je n'ai plus peur. Je sais que l'on y arrivera. Et que même si je n'arrive pas à m'en sortir, Klaus prendra le relais. Un nouveau monde pourra commencer sous peu. Un monde où la menace de Lammour disparaîtra à jamais pour laisser place à la compassion, le respect, l'amour. Oui, je sais, cette phrase fait bizarre. « La menace de Lammour ». Je me mets à rire à plein poumons, ce qui provoque une certaine perplexité chez mes deux compagnons.

Ils ne peuvent s'empêcher de rigoler, eux aussi, une fois que je leur explique. Gusfand se reprend le premier.

« Tout doit être en place assez vite. Le musée ferme à 17h et les dernières entrées autorisées à 16h30. On ne pourra plus passer la porte une fois cette heure passée. »

Klaus place son espèce de box-récepteur-je-ne-sais-pas-trop-quoi, dans un petit buisson sur le chemin. Il vérifie ensuite que tout le matériel fonctionne. Il allume la petite caméra, le relais, et vérifie si tout est correct via son smartphone. Il a bien essayé de nous expliquer tout ça, mais je dois dire que son jargon d'ingénieur informaticien à la Bill Billou et le pacte des gnous est directement ressorti par l'autre oreille. Il affiche au bout de quelques minutes un sourire satisfait, me tend la mini caméra et le relais à Enguerrand. Dès que j'ai rangé son attirail, il me tend la main.

« Bonne M... »

Je souris en guise de réponse. On dit que remercier lorsqu'on nous souhaite une bonne réussite porte la poisse. On va donc éviter. Il fait ensuite demi-tour et se redirige vers l'hôtel. Au bout de quelques secondes, il disparaît de notre champ de vision et Gusfand m'inflige une grosse tape sur l'épaule.

« C'est bon ? On peut y aller ? »

J'acquiesce et nous nous remettons en route. On grimpe sur cette petite colline qui abrite le lieu sacro-saint des SS d'Himmler.

La forteresse, bien que reconstruite en grande partie, conserve toujours son petit caractère d'époque : un petit château allemand du XVIIe siècle. Il y a peu de personnes dans la cour intérieure, la terrasse de l'auberge de jeunesse est vide.

Dans un sens c'est pas plus mal qu'il n'y ait pas grand monde, en cas de grabuge, moins de témoins qui affirmeront que le forcené Chris de Meesmaeker se baladait dans cette partie de l'Allemagne. Visiblement, la sécurité n'a pas l'air non plus d'être très renforcée. Aucune caméra dans la cour intérieure, et en y réfléchissant bien, il n'y en avait pas non plus à l'entrée. Je trouve cela étonnant. A mon avis, nous devons être fortement bigleux ou ils disposent de caméras encore plus minuscules que celle de Klaus.

Au fur et à mesure que Gusfand et moi approchons de la tour Nord qui contient la fameuse salle que nous avons aperçue sur les photos, l'atmosphère devient de plus en plus oppressante. Mais contrairement à ce que j'avais ressenti à l'hôtel Iris, cette sensation me glisse sur la peau. Elle n'arrive pas à me traverser et prendre possession de moi, alors que je me rends bien compte qu'elle est plus puissante.

Le musée est bourrée de symboles mystiques et ésotériques. Des copies de reliques importantes pour le régime nazi, que ce soient la lance de Longinus, les atours de l'Empereur du Saint-Empire,... il y en a pour tous les goûts. J'ai l'impression d'être Indiana Jones en train de faire des fouilles archéologiques tout en combattant ses ennemis de longue date. Il ne me manque que le fameux fédora et le fouet.

Nous parcourons les salles les unes après les autres. Je continue d'observer les murs, les plafonds, tout en regardant tous les objets datant du siècle dernier, témoins de la folie du troisième Reich. Toujours aucun système de sécurité en vue, ou alors il est réellement bien caché.

Durant toute la visite, nous ne rencontrons pas une seule âme. Visiblement, nous sommes les seuls touristes de l'après-midi. Seul le gardien/réceptionniste à l'entrée, que nous avons évité grâce aux capacités de Gusfand. Et il ne semblait pas commode. En fait, c'était un gros cliché de l'Aryen typique. Grand, bien bâti, blond aux yeux bleus. Dans un sens, je ne suis guère étonné. Si ce lieu abrite bien le repère du culte de Thulé, un gardien de ce genre n'est autre qu'un de leur gars. Mais quand même, est-ce que ce genre de détails frappe les visiteurs férus d'histoire sur la seconde guerre ?

Nous arrivons dans la salle au rez de la tour nord. Son entrée est gardée par une drôle d'inscription, en allemand et Gusfand me la traduit : « seul l'élévation permettra de dévoiler les mystères ». Rentré dans la pièce, je sens que l'atmosphère est de plus en plus lourde. Je sens comme un mur qui me rejette, on veut m'empêcher d'aller plus loin. Le clin d'œil de Gusfand me redonne confiance. Plus rien n'arrive à ralentir ma progression.

Nous grimpons doucement les escaliers en colimaçon, parsemés de croix gammées et autres symboles tout aussi nauséabonds, et au final, nous arrivons dans cette fameuse pièce. Je suis pris d'un haut-le-cœur. Bien que la pièce soit propre, ne contiennent aucun objet ni meuble, elle empeste le sang frais. Une odeur tellement forte. Comme si les murs s'en étaient imprégnés à chaque rituel sacrificiel. Il est 16h30. Rester plusieurs heures dans cette pièce, à attendre la fin du jour va être difficile. Mais finalement, on s'habitue tout doucement à l'odeur, pour finir à ne plus la sentir du tout au bout d'un moment.

Je commence à tourner dans la pièce, sans rien oser toucher. On ne sait jamais. Je me demande bien où se trouve cette porte dissimulée. Rien ne transparaît dans la pièce. Hormis quelques appliques pour des torches électriques en guise de luminaires, il n'y a rien du tout. Et aucun interstice, ni fente dans les murs qui laisserait supposer à ce qu'un tel portail puisse être présent.

Le temps passe, le soleil passe l'horizon et nous n'avons toujours aucun indice quant à cette foutue entrée vers les souterrains secrets. L'attente commence à être un peu pesante, je m'impatiente doucement. Gusfand, lui, est toujours d'un impassibilité étonnante, limite s'il ne se mettrait pas au centre de la pièce à méditer, tellement il est imperturbable.

Mais serait-ce peut-être bien la solution ? Seul un homme élevé pourrait passer la porte ! N'est-ce pas justement ce que dit l'entrée de la tour ? Je m'installe au centre du cercle et m'assied dans la position du lotus (cette fois, sans me gameler, j'ai bien compris le truc). Je fais le vide en moi, repousse toutes les émotions. À un tel point que je ne perçois plus l'oppression omniprésente du lieu. Comme si j'étais seul dans l'univers, qu'autour de moi il n'y avait plus rien. Seul entouré du vide.

Une pression sur l'épaule me sort de ma méditation. Gusfand se tient derrière moi, et me montre un point dans la pièce, sans dire le moindre mot. Visiblement j'ai réussi. Un mur dans la pièce s'est écarté, laissant place à un tunnel qui s'enfonce dans les ténèbres.

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