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Déstabilisation


Vite. Je dois trouver cette putain de clé. La première ne passe pas. La seconde, puis la troisième non plus. J'entends du bruit dans une pièce non loin, et je commence à devenir fébrile, les mains commencent à trembler. À la quatrième clé, les spasmes font tomber le trousseau. Je peux recommencer à zéro. Mais coup de bol, la clé suivante rentre et la porte s'ouvre.

Frida ne lève même pas les yeux lorsque je rentre dans la pièce. Ce n'est lorsque je l'appelle qu'elle dirige son regard vers moi. L'étonnement se lit sur son visage.

Elle ne se lève même pas lorsque je m'approche d'elle. Frida a même un réflexe de recul quand j'essaie de lui toucher le visage.

« Chris, c'est bien toi ? »

« Oui, c'est bien moi. Je suis désolé de t'avoir laissé en plan. Mais c'est fini maintenant. »

Elle se jette dans mes bras et se met à pleurer.

« Mon Dieu, Chris, j'ai désespéré. Ils m'ont raconté des choses horribles. Qu'avec toi j'avais tabassé des types, qu'on avait tué un journaliste pour lui piquer des infos qu'il avait amassés sur eux et n'ont pas arrêté de m'interroger sur toi. Et sur une clé USB. Chaque fois que je ne savais pas répondre, ils me passaient à tabac. Certains s'en donnaient même à cœur joie. Ils doivent être bien une dizaine à m'être passé dessus.

« C'est fini, je suis la maintenant. »

Je l'aide à se relever. Elle a du mal à tenir debout, et la soutient en me dirigeant vers la sortie. Mais, dès que nous passons le couloir, un type sort du vestibule. Son regard est furibond et se met à hurler des « ALARM, ALARM », avec cet accent germanique à vous glacer le sang.

Poussée. Là aussi, ça marche et le mec se tient prostré devant nous. Nous ne demandons pas notre reste et commençons à courir dans le sens opposés. Derrière nous, plusieurs claquements de porte se font entendre. Une dizaine de gaillards sont désormais à nos trousses.

Nous entendons comme des détonations teintées de bruit électronique, des traits lumineux rouges passent à côté de nous. J'ai l'impression d'être dans Star Wars. Les nazis auraient-ils inventés les fusils blasters ? C'est bien la seule chose qui pourrait s'y identifier. En tout cas, ils tirent comme des billes. Des vrais stormtroopers, en somme.

Frida commence à s'essouffler. Elle est à bout de force, ce qui n'est guère étonnant avec toutes les frasques qu'elle vient de subir. Ce qui devait arriver arriva : elle finit par trébucher.

« Frida, encore un petit effort ! »

« Je n'y arrive pas Chris. Comme si une force... »

Je ne la laisse pas le temps de finir, je sais ce qu'elle va dire. Et nous n'avons pas le luxe de perdre du temps en bla-bla inutile. Ils sont tout proches, et nous allons finir rôtis comme des lapins avec leurs flingues de l'espace. Je la tire par le bras, mais c'est inutile. Une porte devant nous s'ouvre. Une nouvelle fournée de nazitroopers s'engouffre dans le couloir. Nous sommes cernés, fait comme des rats sans aucune porte de sortie.

L'un d'entre eux, certainement le chef, s'avance vers moi. Il parle français.

« Monsieur De Meesmaeker, vous nous avez donné du fil à retordre. Mais maintenant, la partie de cache-cache est terminée. »

Le coup qu'il m'envoie dans le tibia est si violent que je m'écroule à terre. Deux des types qui l'accompagne me prennent par les épaules et se mettent à me traîner vers la porte qu'ils venaient d'emprunter. Frida subit le même sort et ils nous emmènent dans la multitude de couloirs du complexe.

Nous passons par un dédale de grandes salles. Certaines contiennent encore des tas de personnes, des bureaux, des écrans géants. Un immense organigramme, tournant autour d'Hitler montre des personnalités comme Obama, Lammour, Lepen, etc. Un autre, ce sont des entreprises et organisations. Comme certains des schémas que j'ai aperçus dans les documents, mais en bien plus complet. Je suis effaré. Même des organismes comme Greenpeace en font partie. Ils sont partout, interconnectés, contrôlent les pouvoirs en place comme les principaux mouvements d'opposition. J'espère que la caméra a pu chopper les tableaux.

Nous arrivons finalement dans une pièce qui dénote entièrement avec le reste du complexe. Bien que nous soyons bien plus profonds que six pieds sous terre, nous avons l'impression d'être dans un petit salon d'une chaumière bavaroise. Tout y est, jusqu'à une petite cheminée. Deux hommes sont assis devant elle, contemplant le feu qui consume quelques bûches dans l'âtre. Je n'arrive pas à voir leurs visages, les fauteuils, d'un style assez ancien dissimulent les contours de leur visage. Dès un raclement de gorge d'un de mes tortionnaires, l'un d'entre eux se lève et se dirige vers nous. Lammour.

Il affiche un sourire plus que satisfait, mêlé d'un sadisme que je n'avais jamais aperçu auparavant. Une haine innommable, incommensurable se lit sur son visage. Il se trouve donc ici, dans ce complexe. Je sens cette atmosphère oppressante à nouveau. Comme si elle avait disparu le temps de me laisser arriver jusqu'ici. Ou alors...

Si tu te laisses envahir par le doute...

Oui, Gusfand m'avait prévenu. Mais je ne doute pas, je suis certes ébranlé par cette soudaine apparition. Je ferme les yeux un micro instant, reprend mon calme. La sensation d'écrasement diminue.

Les deux gaillards me laissent tomber sur le sol, Frida subit le même sort, et la plupart des gardes s'éclipsent de la pièce. Le chef, celui qui m'a filé de coup dans les rotules, lui, reste sur place et se cale devant la porte que nous venons de passer. Quatre autres types sont dans la pièce, postés le long des murs, prêts à nous canarder avec leur flingue du futur si besoin.

Le gringalet rachitique se dirige vers moi. Peut-être que je pourrais m'en sortir, avec une bonne poussée bien placée. Je me concentre sur lui, mais impossible. Bien qu'il n'y ait pas de chape de plomb, il semble immunisé contre mon pouvoir. La nausée me reprend.

« Tu ne peux rien contre moi, Chris. Ça ne sert à rien de tenter tes petites manipulations à deux sous. Tu ne feras que te causer une souffrance inutile. »

Il se rapproche, son sourire sadique et malicieux continuant de grandir. J'ai l'impression qu'il va se transformer en une poupée de guignol aux traits ultras exagérés.

« Enfin, je t'ai entre mes mains, Chris de Meesmaeker, l'homme qui a essayé de me manipuler, l'homme qui a essayé de me tuer ! Il s'en est fallu du temps, mais je vais enfin pouvoir te faire payer ta minable tentative, dans ce fameux Country Club bruxellois. »

« Je n'ai jamais essayé de te tuer. Je ne suis pas comme vous. »

« Ha bon, et ce flingue que tu tenais entre les mains ? Mais bon, c'est vrai, j'ai discuté avec un de tes amis. La dissonance cognitive, ce n'est pas très joli. On oublie des choses, on a l'impression d'être témoin alors qu'on est acteur... »

Alors qu'il me parle, j'ai un petit pincement au cœur. J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ces mots. Mais impossible de me rappeler où.

Si tu te laisses envahir par le doute...

Non, je ne doute pas ! Impossible ! J'ai un flash. Je me vois dans cette salle, alors que Frédéric Lammour allait prononcer son discours. J'avais un flingue en main. Les gens à côté de moi qui paniquent. Non, ce ne peut être moi ! Je n'ai jamais fait de mal à une mouche, jamais je ne me serai résolu à un acte que je trouve immonde, même pour changer le monde ! Je ferme les yeux, refluant la panique qui commence tout doucement à me prendre. Lorsque je les rouvre, je vois Lammour me regarder. Il semble jubiler. Il va rouvrir la bouche, déblatérer à nouveau ses paroles pour éprouver ma foi.

« Bon, ce n'est pas tout cela, mais tu as quelque chose qui nous appartient. Quelque chose qui nous a été dérobée et qui a atterri dans les mains de Friendley. »

« Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler. », dis-je.

Lammour fait signe à un des gardes, qui se rapproche de moi. Je reçois un coup de crosse dans les côtes. Le choc est si violent que j'ai l'impression de recevoir un coup de poignard. Je mets un genou à terre.

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