Chapitre 5: Apres l'adieu le renouveau {✔}
Pitié, dîtes moi eu tout ceci n'est qu'un cauchemar...Pourtant tout est bien réel, il est parti.
Le coeur lourd de tristesse, je regarde encore sa silhouette s'éloigner à l'horizon. J'ai tellement envie qu'il revienne vers moi et qu'il me dise que c'est n'émit qu'une blague. Mais la silhouette disparut au loin, et je ne la voyais déjà plus. J'aurais dû le retenir et le supplier de rester auprès de moi. Mais je serai égoïste, je ne peux pas l'empêcher de vivre sa vie et de fonder sa famille, comme il me l'a dit.
Je me revois petite seule dans ma tour, bien avant que je ne le rencontre. Tout est revenu à la case de départ, mais je suis plus âgée désormais.
Il m'a promis qu'il va revenir mais quand ?J'aurais tant aimé savoir où il est-ce qu'il s'en va ... Mais un jour, il m'a dit que généralement quand un dragon commence à partir dans une direction, il ira toujours tout droit devant lui. J'en conclus que comme il part vers l'Est, je n'aurais qu'à suivre cette direction pour le retrouver.
Après avoir versée de nombreuse larmes de chagrin, je prend la pierre de mon collier entre mes mains, pour me réconforter. Cette fois-ci, elle est noire, jaune et verte comme quand Konō l'avait touché 5 ans auparavant. Je relève la tête, pour chasser de sombres pensées et me retourne dans ma tour.
Quelque chose me frappe en plein fouet, le tableau que j'ai peint avec mon ami, a disparu. Je me suis mise à fouiller toute la pièce retournant; les tiroirs, soulevant les tapis, regardant derrière les rideaux, dans mes diverses coffres . Tout a disparus, nos dessins, nos peintures, nos petites sculptures, les cailloux que nous avons ramassés, absolument tout. Je fini par remarquer les cendres récentes dans la cheminée et un bout de dessin à moitié brûlé...
Cette nuit quand il est rentré dans la grotte, il ne revenait pas de la chasse mais de chez moi, il a tout brûlé. Tout. Je me laisse tomber sur le canapé, le regard absent. Il avait tout planifié, il pensait à partir depuis longtemps...
Alors que je m'apprêtais à pleurer de nouveau, on frappe à ma porte. J'ordonne à cette personne d'entrer, ce n'est autre que Mérie. Comme je suis dos à elle, elle ne voit pas mes yeux rougis par mes pleurs.
- Votre majesté le roi vous demande, dit-elle.
- Mon père, que veut-il ? demandai-je sceptique.
- Il ne m'a rien dit, retrouvez le dans le salon dès que vous êtes prête.
Puis elle part me laissant surprise, la dernière fois que j'ai parlé avec père remonte, il y a 2 ans, pour m'annoncer la date de mon couronnement. Je descends rapidement à ma chambre. Puis passe à la salle d'eau pour effacer les traces de mes pleurs. Je me coiffe, m'habille, je mets les l'une des robes qui m'a offerte. En soie bien sûr et verte avec quelques tâches plus foncé, avec un col blanc. Il faut que je sois la plus présentable, c'est tellement rare que je puisse lui parler. Je respire un grand coup et je me rend dans le salon de mon père. Je suis de plus en plus stressé par ce qu'il va me dire. J'ai comme l'impression que ce qu'il va me dire un lien avec l'adieu de mon ami.
Un serviteur m'ouvre la porte où mon père m'attend, assis sur un canapé blanc, il se frotte les mains anxieux.
Mon père a mal vieilli, j'ai entendu dire qu'il était aussi beau que la reine, ma mère. D'énormes cernes creusent ses yeux bleus. Les rides et la pâleur de son visage me rappellent un fantôme. Ses cheveux autrefois brun ont grisés, voir blanchis par le temps. Il porte un ensemble gris clair avec un petit peu de touche rouge. Je m'assois face à lui droite comme un "i'', ne savant toujours pas quoi lui dire.
Tellement que je stresse, je croise mes jambes pour être plus à l'aise. Je n'ai pas l'habitude de venir ici. Aux murs sont accrochés tout un tas de portraits de nos ancêtres. Au centre de la pièce, là où nous sommes, se trouve deux canapés qui se font face et entre se trouve une table basse. Au plafond se trouve tout un tas de peinture ainsi qu'un grand lustre doré. Sans oublier la moquette rouge qui fait ressortir chaque meuble.
Mon père lève les yeux vers moi, mon sang ne fait qu'un tour. Il à l'air aussi tendu que moi, mes mains sont crispées sur ma robe. Quant à lui tous ces muscles semblent tendus, vu comment ressorte ses veines et que ça mâchoire semble serré. Un malaise s'installe entre nous, il finit par briser le silence;
- Je vous ai fait venir ici ma fille, car je dois avant tout m'excuser.
Sa voix me semble étrangère, tellement que je suis peu habituée à l'entendre. Il s'éclipsait souvent, pour une raison que j'ignore, hors du royaume je ne sais où.
- Je n'ai pas agi de façon honnête avec vous, continue-t-il. Je me renferme sur le deuil de votre mère, oubliant que vous existez. Mais ces trois dernières années d'absences que vous n'avez point remarquées, je suis parti à la recherche dans tous les royaumes d'un prince qui voudrait bien vous épouser. La tâche a été dure mais alors que je perdais espoir, le prince du royaume de Merville a accepté l'offre . Peut-être que j'ai été trop absent lorsque vous étiez enfant, je vous ai laissé seule libre à vous, alors... Je veux être présent pour votre avenir peut-être que c'est un peu tard et que vous devenez adulte. J'aimerais rattraper le temps perdu. Pouvez-vous me pardonner ?
Une joie m'envahit, des larmes de joie perlent au coin de mes yeux, je lui sourie tout en acquiesçant. Puis je baissa le regard, hésitant à poser une question. Je prends une grande inspiration et relève le regard, les yeux humides.
- J'aimerais que vous me racontez comment elle était, demandai-je.
- Je savais que vous allez me poser cette question un jour. C'est tout à fait normal que vous voulez en savoir plus sur elle. Elle se nommait Felicia, princesse de ces lieux, je n'étais qu'un simple soldat. Elle ne sortait pas du château ou alors très peu mais dès que je la voyais mon cœur s'enflammait. J'ai appris plus tardivement qu'elle ressentait la même chose pour moi dès qu'elle me voyait. Après un exploit de guerre, ma troupe et moi sommes invités au château pour fêter cela. A un moment dans la soirée, je me suis retrouvé seul et avec elle, nous n' avons pas beaucoup parlé. Et nous sommes tombés amoureux. Elle était aussi belle que vous, à ce moment-là, elle n'avait qu'un an de plus. Mais elle vous ressemble comme deux gouttes d'eau. Le peuple l'adorait, sa générosité était sans limite. Mets la veille de ses 18 ans ses parents ont été tués dans leur chambre, Personne n'a su ce qu'il s'était passé.
Il fait une pause en détournant le regard de moi. Je respecte son silence consciente que c'est dur pour lui d'en parler.
- Cela a été très dur pour Felicia, elle devait rapidement prendre le trône et elle disait avoir besoin de quelqu'un pour gouverner. Dans l'urgence, elle m'a choisi moi, alors que nous nous sommes parlé qu'une seule fois Le peuple me connaissait, il me donnait même le surnom du guerrier éternel, car je revenais toujours des combats. Alors le mariage entre la princesse et moi n'était pas un problème pour eux. Au départ, ce n'était pas simple, nous n'étions que des inconnus mais j'ai su la rendre heureuse. Quelques années plus tard, tu montras le bout de ton nez.
J'imagine soudainement la joie qu'ils ont ressenti lorsque je suis venue au monde. Mais aussi toute la tristesse qu'il a ressenti quand elle mourra. Je vois de la tristesse dans son regard qui évite le mien. J'ai de la peine pour cet homme, qui est mon père. Même si pendant toutes ces années, il n'était qu'un inconnu à mes yeux. Inconsciemment, je me lève du canapé, je m'assois à côté de lui et le prends dans mes bras. Petit à petit, il pose ses mains sur mon dos et me serre contre lui, nous pleurons tous les deux. De tristesse ou de joie, je ne saurai dire.
- Je m'en veux tellement de vous avoir abandonné.
- Je ne vous en veux pas .
Il s'écarte de moi, les yeux rougis, il pose sa main sur ma joue pour effacer les traces de mes pleurs, je lui souris en retour. Cette journée commença si mal et la voilà prendre une tout autre tournure, comme si le dragon savait ce qui m'attendait.
- Arrêtons d'être aussi familier entre nous, me dit-il le sourire au coin des lèvres. J'en ai conscience que nous ne sommes que des inconnus, rattrapons le temps perdu.
- D'accord, dis je toute souriante
Il pose sa main sur ma nuque et de son autre main sur mon dos et me sert fort contre lui. Mon coeur déborde de joie, je suis tellement heureuse qu'il me considère enfin comme sa fille.
- Je t'aime Sakura chuchote t-il
- Je ... Je t'aime aussi papa.
Vous ne pouvez pas savoir à quel point ce fut dur pour moi de prononcer ces deux syllabes.
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Les semaines ont passées, je pense quelquefois à Konō mais de plus en plus rarement. Je passe désormais mes journées au côté de mon père, nous sommes devenus très complices. Au fur et à mesure des jours ses cernes disparaissaient, il paraissait plus jeune, plus heureux. J'ai même pu me promener dans le royaume, comme je ne l'aurais jamais fait avant. Tout le monde est si gentil avec moi.
Demain, je vais fêter mes 15 ans, au côté de mon père et de mon peuple. Fini la solitude de ma tour, qui me manque loin de là !
Je vais même pouvoir lancer ma lanterne avec mon père et avoir pour la première fois, un joyeux anniversaire, venant de lui-même.
En ce moment, je me trouve assise sur la Fontaine du village, en train de peindre une jeune fille jouant avec ses amis. J'ai toujours eu une grande passion pour la peinture, je me sens si à l'aise. Et cela me change tellement des peintures de l'au delà. Mérie, viens s'assoire à côté de moi, le regard fixé sur les gestes de mon pinceau sur la toile.
- Vous peignez si bien, votre adresse, dit-elle. Je n'ai jamais osé vous dire j'ai toujours aimé vos toiles. Je les regardais souvent quand vous n'étiez pas dans votre tour.
- Vraiment merci, j'en suis touché dit en me tournant vers elle.
Je ramasse ma toile, en prenant garde de ne pas mettre les doigts sur la peinture. Je lui donne à la peinture, pour qu'elle m'aide à tout prendre.
- Venez avec moi, lui dis je
Elle me suit jusqu'à ma tour, sans dire quoi que ce soit, je dépose la toile sur un trépied et lui montre là où elle doit poser la peinture. Alors qu'elle allait s'éclipser, pensant que je n'ai plus besoin d'elle, je la retiens par le poignet.
- Dites-moi, celle que vous préférez.
En disant cela je sors toutes mes toiles, de leurs cachettes et j'attends sa réponse. Je la vois hésiter, car on demande rarement l'avis des serviteurs.
Elle finit par en désigner une, que j'aurais choisie également. C'est une petite toile, où l'on voit les cascades d'eau et le paysage de l'au-delà. J'ai passé de longues heures à la faire, je la prends et la tend à Mérie, qui reste figée de surprise.
- Prenez-la, je vous l'offre.
- Je ... Je ne peux pas accepter. Je ne suis pas digne de la recevoir.
- j'insiste, prenez-la.
Elle la prend finalement les mains tremblantes, je ramasse chacune de mes toiles et les remets à leur place. Je me retourne vers la jeune femme, elle pleure à chaudes larmes, touché par mon action. Elle leve les yeux vers moi, des larmes de joie coulent sur ses joues.
- Merci beaucoup pour votre altesse, dit-elle en se prosternant devant moi. C'est le premier cadeau que l'on m'offre
- C'est pour vous remercier, d'avoir veillé sur moi, lorsque j'étais enfant. Vous êtes la seule qui me traiter de façon normale.
- J'ai appris que le roi, à changer d'attitude envers vous et qu'il vous considère enfin comme sa fille. J'en suis heureuse pour vous.
- Merci Mérie.
Celle-ci écarquilla les yeux sur le coup, surprise.
- Comment savez-vous mon nom ? Je n'ai pas souvenir de vous l'avoir dit.
- Pourtant je me rappelle bien. Je n'avais que 5 ans, et vous étiez là pour me consoler car je pleurais, parce que je ne comprenais pas pourquoi je devais rester éloigné des autres. Vous m'avez expliqué et vous m'avez dit votre nom. Depuis je ne l'ai jamais oublié, je vous ai même considéré comme une amie. Peut-être que mon père sera plus présent avec moi et que j'aurai un mari un jour. Mais j'aurais besoin d'une confidente, d'une amie...
Les yeux de la servante se mirent à s'inondés de larmes, par réflexe. Je l'ai prise dans mes bras. Ma tête reposant sur l'épaule. De la jeune femme, qui semble que c'est par ce rapprochement soudain. Je m'écarte alors d'elle, tout en lui souriant, je lui dis.
- Finalement, je crois que c'est moi votre confident. Vous avez l'air d'être quelqu'un qui pleure beaucoup.
- Je suis juste touchée, par tant d'attentions que vous me faites. Je n'ai point l'habitude. Je suis un peu comme vous, Je n'ai jamais eu d'amis, ni l'amour de mes parents et ni la reconnaissance d'autrui.
- Parfait ! m'exclamai-je en tapant dans mes mains j'ai une première mission pour vous. Aidez-moi à être la plus belle pour demain.
- C'est une mission fort compliquée. Point vous êtes tellement sublime, qu'il sera difficile de faire mieux.
Je sens mes joues chauffer devant ce compliment. Nous nous dirigeons dans ma chambre pour une bonne heure d'essayage pour demain.
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