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Chapitre 2

— Sun ?

Phitchaya avait toqué et, n'entendant aucune réponse, elle s'était permise d'entrer. L'intérieur était rangé et le lit fait, ce qui ne lui donnait aucun indice sur où se trouvait l'enseignante.

— Sun ? appela-t-elle à nouveau en sortant.

Elle retourna à l'endroit où elle avait trouvé Sunya la veille et soupira de soulagement en la voyant qui dessinait à nouveau. Visiblement, elle était tant concentrée qu'elle ne l'avait pas entendu puisqu'elle ne redressa la tête qu'une fois Chaya juste à côté d'elle.

— Je ne m'attendais pas à vous trouver déjà debout, vous êtes une matinale.

— Les habitudes de l'Académie, répondit Sun en se redressant.

— Prête pour le petit-déjeuner ? On a encore un peu de temps avant l'arrivée des enfants à l'école.

Sunya hocha la tête avec enthousiasme et suivit Chaya qui avait apporté de quoi manger. Elle avait préparé du congee, un porridge de riz, avec un oeuf poché chacune. Elle leur servit également une tasse de thé vert.

— Itadakimasu, fit enfin Sunya, cuillère en main.

— J'espère que cela sera à votre goût, ça doit vous changer de l'Académie ou de chez vous.

— Je ne suis pas si difficile que ça, ne vous inquiétez pas.

— L'Académie ne vous manque pas ?

Sunya avala sa cuillerée et regarda Chaya. Elle ne doutait pas que la directrice l'avait mis au courant des circonstances qui l'avaient amené à vivre ici mais le sujet restait sensible de son côté.

— J'ai fini mes études, il faudra bien que je passe à autre chose, réussit-elle à répondre après un silence.

Chaya sembla remarquer son erreur puisqu'elle s'excusa aussitôt.

— Pardon, c'était maladroit de ma part, je n'aurais pas dû.

Sunya se contenta d'un sourire de politesse et continua à manger son congee. Enfin, une fois son petit-déjeuner terminé, elle s'intéressa à Chaya qui finissait également. Avec ses cheveux sombres coiffés impeccablement et sa tenue, elle aurait sans doute impressionné la jeune Sunya, mais, à désormais vingt-deux ans, elle devait apprendre à se détacher du regard des autres. Elle avait toujours vécu en prenant garde de ne pas froisser les autres, pour ne pas que cela ne retombe sur sa famille, mais cela n'avait pas suffi. Sun n'avait donc plus aucune raison d'accorder de l'importance aux autres et ne comptait plus se faire dicter sa vie par ce qu'ils pouvaient bien penser.

— Je vous emmène à l'école ?

Elle quitta ses pensées et suivit Chaya qui l'amena jusqu'à la salle de classe en silence, saluant chaque personne qu'elles croisaient, les mains jointes. Une fois dans la salle de classe, Sunya contempla son nouveau lieu de travail. Elle n'avait que vingt-deux ans, il était étrange pour elle de s'imaginer désormais à la place d'enseignante alors que quelques mois plus tôt elle était encore élève.

— Il y a quinze enfants en tout, fit Chaya derrière elle. Ils n'ont pas eu d'enseignants depuis... un an je dirais ?

Sunya se tourna vers la garde forestière.

— Je vois. Ils ont tous des niveaux différents j'imagine ?

— Exact. La plupart n'ont pas étudié depuis le dernier enseignant puisqu'ils aidaient leurs parents, ne soyez pas trop exigeante pour commencer.

— Ne vous inquiétez pas, c'est tout aussi nouveau pour eux que pour moi.

Elle eut un sourire qu'elle espéra rassurant et s'assit à son bureau dont elle ouvrit les tiroirs. Il y avait à l'intérieur des cahiers abimés et déchirés par endroits, des crayons gris en vrac qui n'avaient plus de mines, des bracelets cassés... Le tout avait été épargné par la poussière mais n'était pas en meilleur état pour autant. Après avoir fouillé dans le reste de la salle, elle conclut qu'il n'y avait aucun matériel d'exploitable.

— Est-ce que vous auriez du matériel scolaire ailleurs, Hawhna ?

Chaya prit quelques secondes avant de lui répondre.

— Hum... Je pense que le chef du village doit avoir conservé des choses dans la réserve. J'irais le voir dans la journée, ça vous va ? Vous arriverez à vous occuper d'eux sans ?

— Oui, ne vous en faites pas pour moi !

Les élèves ne tardèrent pas à arriver après le départ de Chaya, peu à peu. Seuls douze d'entre eux furent présents, ce qui étonna Sunya. Tous les élèves la regardaient, dans un silence impressionnant et presque inquiétant. Cela ne fut pas sans la stresser, elle inspira alors et tapa dans ses mains pour se donner, elle l'espérait, du courage.

— Bienvenue à tous ! Je suis Sunya, votre nouvelle enseignante. J'ai vingt-deux ans et je viens de finir mes études à l'Académie Impériale donc j'espère que nous nous entendrons bien, c'est la première fois que j'enseigne ! Avant qu'on commence, vous pouvez vous présenter ?

Sa demande fut rendu inutile par l'arrivée d'une adolescente essoufflée. Tous les regards se rivèrent sur elle, même celui de Sun qui se demandait ce qui lui était arrivée pour qu'elle débarque ainsi.

— Excusez-moi du retard, Professeure. J'ai dû aider mes parents, je n'ai pas vu le temps passer.

— Je comprends, ne t'inquiète pas on vient juste de commencer. Tu veux bien te présenter ?

La nouvelle arrivante s'avança vers son siège après avoir hoché la tête.

— Je suis Sinee, j'ai quinze ans. Je suis la fille du chef du village, vous pouvez compter sur moi s'il y a un problème !

— Tu aimes faire quelque chose de particulier ?

— Hum... J'aide souvent mes parents pour les problèmes du village parce que je deviendrais la future cheffe mais aussi parce que j'aime trouver des solutions et voir les villageois heureux. Mais à part ça je passe surtout mon temps dans la forêt !

Les autres élèves s'animèrent ensuite pour se présentèrent à leur tour. Sunya faisait attention à tenter de mémoriser ce que disaient chacun. Elle appris ainsi que Kimhan était très doué en dessin, que Puenthai avait pour ambition de devenir la prochaine médecin du village et que Anuthat adorait faire des desserts.

— Très bien, j'expère qu'on passera de bons moments ensemble. Hum... On m'avait dit que vous étiez quinze mais je vois que vous n'êtes que treize, où sont les deux autres ?

Puenthai lui répondit avec un manque d'enthousiasme compréhensible.

— C'est Pao et Pun, ils sont malades. Leur maman veut pas les laisser venir pour pas vous rendre malade. Elle dit que vous venez de la ville et que vous êtes faible.

Sunya appréciait l'attention de la mère des enfants, devinant que le terme faible signifiait qu'elle n'était pas habituée aux maladies de cette région, ce qui la rendait fragile. Si Sentorasu, l'Empire au centre de Telma, était relativement épargné par tous les maux similaires au paludisme grâce à une médecine développée, ce n'était malheureusement pas encore le cas partout.

— Je comprends. Pour aujourd'hui, je voulais vous proposer un petit exercice. Est-ce que vous aimez les mathématiques ?

Tandis que les plus grands grimacèrent, les plus jeunes eurent leurs yeux qui s'illuminèrent de curiosité. Sunya avait eu la chance d'avoir une des meilleures éducations données dans tout Telma et elle comptait bien en faire profiter ces enfants tant qu'ils seraient ses élèves. Face à leur enthousiasme, elle prit une craie et se tourna vers le tableau où elle écrivit les chiffres, de zéro à dix.

— Vous connaissez ces chiffres ?

Les plus âgés acquiescèrent et Sunya demanda à Kwanchai de les lire.

— Parfait. On va faire un jeu pour que tout le monde les connaisse, d'accord ? Les plus grands, je vais avoir besoin de votre aide !

Sunya usait là d'une méthode usée par de nombreuses écoles à travers Telma : renforcer les acquis des uns tout en faisant découvrir quelque chose aux autres. Si pour les chiffres cela pouvait sembler facile, pour d'autres sujets cela se révélait particulièrement efficace. Sunya faisait parti de ceux qui aimaient réviser en expliquant leur cours, considérant que tant qu'elle ne pouvait l'expliquer clairement à quelqu'un qui n'y connaissait rien, elle ne maîtrisait pas le sujet. Comme ses professeurs avant elle, elle comptait bien rendre l'apprentissage de ses élèves plus amusant grâce à cette méthode. Réussir à expliquer des concepts difficiles à quelqu'un d'autre renforçait également la confiance en eux des élèves et c'était là également quelque chose qui lui tenait à coeur.

Sunya créa ainsi trois groupes de trois chacun, et un autre de quatre, pour qu'ils puissent s'entraider ainsi. Après les mathématiques, le petit groupe quitta l'intérieur de la salle pour faire un jeu en extérieur, pour faire de l'exercice physique. Elle leur présenta un jeu qu'elle aimait particulièrement, appelé 'le passeur'. Il consistait à ce qu'une personne se place sur une ligne centrale et que les autres joueurs aillent d'un point A à un B. Pendant leur passage, le passeur devait les attraper, sans quitter sa ligne. Chaque fois qu'il attrapait un autre joueur, celui-ci lui tenait la main, de sorte à finir par former une longue ligne à la fin. Face aux demandes des enfants, Sunya participa également et c'est complètement épuisés que Phitchaya les trouva à l'heure de midi.

Allongés sur l'herbe, Sunya leur donnait des instructions pour se détendre après avoir autant couru et retrouver le calme. Amusée, Chaya resta en retrait et l'observa faire. La tête de Ratana sur les genoux, Sunya paraissait tout à fait à sa place tandis qu'elle caressait les cheveux du garçon. Quand elle redressa la tête et croisa le regard de la garde forestière, Sunya acheva la séance de relaxation et laissa les enfants rentrer chez eux.

— Rentrez bien et mangez correctement, d'accord ? On se voit demain, en pleine forme !

Chacun des enfants attrapa ses affaires en vitesse et prit le chemin de chez lui, non sans saluer leur nouvelle enseignante qui leur faisait des signes de main avec le sourire. Une fois tous partis, Sunya se dirigea vers Chaya.

Hawhna ! Vous mangez avec moi, si j'ai bien compris ?

Chaya acquiesça et lui montra les boîtes qu'elle avait.

— Je me suis dis qu'on pouvait manger ici et que je pouvais finir de vous faire visiter après ?

Sunya acquiesça et elles entrèrent dans la salle de classe, s'installant au bureau de l'enseignante.

— Alors, cette matinée semble s'être bien passée !

— Oui, c'était bien plus facile que je le pensais, mais ce n'est que le début. La nouveauté les a motivé mais d'ici quelques jours, cela sera sans doute ennuyeux à leurs yeux.

— Vous avez un objectif pour eux ?

Phitchaya ouvrit une des boîtes dans laquelle se trouvait du riz et de la viande marinée et la tendit à Sunya, avant d'en ouvrir une autre similaire pour elle.

— Hum... En tant que fille de Hakushaku, j'ai toujours eu pour ambition d'intégrer l'Académie Impériale pour rendre fière ma famille. Je ne veux pas leur faire connaître un niveau d'exigence pareil, je veux surtout qu'ils soient heureux d'apprendre.

Elle attrapa un morceau de viande avec ses baguettes, avec la grâce qui lui avait été inculqué depuis qu'elle était jeune. Phitchaya retint une grimace de tristesse. Même si elle ne s'en rendait pas compte, Sunya dévoilait par cette combinaison de mots et d'action que cette vie ne l'avait pas rendue heureuse. Le cadre rigide de son éducation transparaissait dans tous ses gestes, même la manière dont elle tenait ses baguettes, typique de la noblesse de la cour impériale de Kasian.

— C'est déjà une bonne piste de départ. Vous pourriez également voir avec eux s'ils ont une ambition en tête. Il me semble que Puen veut devenir médecin du village, comme Leek ?

— Oui, acquiesça Sunya. Je ne sais pas si ça se fait trop ici, mais je me disais que Leek pourrait peut-être la prendre à ses côtés pendant quelques jours pour qu'elle puisse voir si ça lui plaît vraiment ?

— Si, je l'ai fait pour les gardes forestiers quand j'étais plus jeune. C'est une bonne idée, vous pourrez en parler avec Leek la prochaine fois que vous le verrez ! D'ailleurs, il m'a dit qu'il faudra que vous veniez en fin de semaine à son cabinet, pour un contrôle de routine. Il ne faudrait pas que vous attrapiez une maladie de la région...

— Merci beaucoup Hawhna ! Je vous dirais ce qu'il en a pensé !

Chaya acquiesça.

— Et vous, Hawhna ? Vous avez un rêve ?

La question surprit la garde forestière qui ne comprenait pas comment la discussion en était venue à elle. Sunya semblait bel et bien intéressée par la réponse.

— Je n'y ai jamais vraiment pensé. Mon père était garde forestier et je l'ai toujours admiré. Ça m'a paru logique de faire comme lui.

— Oh... Il est... ?

— Mort ? sourit Chaya. Non, il est à Chiang Masaket, avec ma mère. Ils sont en pleine santé, pas de soucis pour ça. Ils profitent de leur vie, je leur rends visite de temps en temps avec mon frère.

— Vous avez un frère ? s'étonna Sunya, rassurée de ne pas avoir commis d'impair.

— Oui ! Il est plus âgé que moi. Il vit à Bang Muelak mais il revient souvent pour nous voir.

— Oh, il n'a pas voulu rester ici ?

Chaya secoua la tête et avala sa bouchée avant de répondre.

— Mon frère a toujours voulu voir le monde et il était très doué avec les animaux. Quand il a pu devenir vétérinaire, c'était le meilleur moment de sa vie je pense ! Je suis contente qu'il puisse réaliser son rêve, même si je ne le vois pas aussi souvent qu'avant. Et puis, il a une fille formidable !

— Ahah, je ne vous pensais pas du genre à être gaga devant un enfant tiens !

— Seulement ma nièce, parce que je ne la vois pas souvent, plaisanta Chaya.

Elle ferma ensuite sa boîte, son repas terminé, et fut vite imitée par Sunya.

— C'est parti pour finir la visite !

Elles passèrent ainsi près des autres habitations et le centre du village où se tenait celle du chef du village, Pramod. En plein repas avec sa fille Sinee, Pramod les accueilli avec un grand sourire.

— Bonjour, tu dois être Sunya.

Sunya le salua, mains l'une contre l'autre, en se penchant légèrement en avant en signe de respect.

— J'espère que tu te plairas à Phu Long. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas à en parler à Sinee pour qu'elle m'en parle.

— Je vous remercie. J'espère bien m'intégrer.

Phitchaya échangea à son tour quelques politesses avec Pramod avant qu'elles ne continuent leur chemin.

— Ici, c'est la chaman du village, elle est un peu notre lien avec les divinités.

— Elle vient du Sijeol de Chiang Malek ?

— Non, Narissa a toujours vécu ici mais nous avions un prêtre, avant, qui l'a formé. Elle ne s'occupe pas que des rites religieux cela dit, elle a aussi des connaissances en herboristerie et aide parfois Leek.

— C'est donc elle qu'il faut aller voir pour des médicaments ?

Chaya acquiesça.

— Chiang Malek reste une petite ville et n'a pas une réserve énorme de médicaments, on doit donc parfois se débrouiller seuls. Vous pouvez compter sur Leek et Narissa en cas de problème, ils sont dignes de confiance.

— Je n'en doute pas, sourit Sunya.

— Là, vous avez la maison des Phornprapha, après la famille du chef, ce sont les plus riches du village. Ce sont eux qui sont propriétaires des champs de thé. C'est leur famille qui a formé l'économie du village depuis des générations et tous les habitants leur sont reconnaissants. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ils ne prennent pas les autres de haut. Vous avez rencontré leur fille, Wasana, non ?

— Oui, tout à fait. Elle m'avait l'air très sympathique effectivement. Les enfants ont l'air de beaucoup l'apprécier en tout cas.

— Leek sera ravi de l'entendre, c'est sa nièce.

— Vraiment ? Ce n'est pas étonnant finalement, puisqu'il vient aussi d'ici.

— C'est vrai que ça doit vous changer, que tout le monde soit plus ou moins lié comme le village est assez petit.

— Hawhna ? l'interrompit alors une voix dans son oreillette.

— Oui ? répondit-elle après avoir fait un signe à Sunya et activé son micro.

— C'est bien aujourd'hui que vous allez voir Wat ?

— Tu as raison, il ne faudrait pas que je le fasse trop attendre. J'y vais, occupe toi du rapport de la patrouille si je ne suis pas rentrée quand ils arrivent.

— Très bien. Faites-moi signe s'il a besoin de quoi que ce soit.

— Tout va bien Hawhna ?

— Oui oui, juste un garde forestier qui me rappelait que je dois aller quelque part. J'aurais voulu continuer la visite mais...

Sunya lui sourit.

— Ne vous inquiétez pas, Hawhna. Je comprends, allez-y !

Phitchaya la remercia pour sa compréhension et lui rappela qu'elles se verraient pour le dîner avant de partir. La garde forestière marcha jusqu'à la forêt dans laquelle elle s'engouffra jusqu'à atteindre une cascade. Là, elle passa sous le jet d'eau qui se révéla n'être qu'une illusion et fit face à un jeune homme.

— Bonjour, Votre Sainteté. 

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