Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

8.


(Ludovic)

Martin est ailleurs. Toujours présent auprès de nous trois mais son regard est vide. Je l’ai déjà connu dans un état analogue, tout au début de notre relation. Je n’ai jamais été un de ces fêtards. Je ne leur reproche rien de précis mais je ne me suis jamais senti à l’aise dans ces lieux bruyants, au milieu d’effluves parfois suffocantes. Je préférais largement des espaces plus restreints comme des cafés, mais pas si pratiques pour faire de nouvelles rencontres.
J’ai aperçu Martin une première fois de loin.  Il m’a semblé être inaccessible tellement il était entouré.  Un charisme à m’en faire tomber par terre. Et puis quelques temps après, je l’ai croisé à nouveau. Le lieu était  un peu plus confidentiel, et lui plus solitaire. J’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai abordé. Je m’attendais à un rejet, persuadé de son mépris face à mon allure si peu à la mode. Son regard étonné m’a libéré moi qui suis plutôt du genre silencieux. Une demi-heure après nous étions dans un pub d’où nous sommes partis au petit matin après avoir échangé nos numéro de téléphone.
C’est lui qui m’a contacté le premier et nous nous sommes revus très vite. Je venais d’acheter la longère et mon image de maraîcher ne me semblait pas conforme à l’idée que je me faisais de l’esprit de ce beau mec. Aussi étais-je  évasif sur ma profession. Nous nous retrouvions dans un petit bistrot très sympa, où nous mangions souvent selon nos disponibilités. Nous n'étions qu’amis, mais nous avions besoin de nous voir. Personnellement, j’étais amoureux mais Martin n’extériorisait pas ce qu'il ressentait. Un soir, n’en pouvant plus, je le poussais dans ses retranchements.

— Martin, il faut que je sache, lâché-je. Je représente quoi pour toi ? J’ai besoin de savoir. J’imagine qu’avec toutes les personnes autour de toi, je ne suis qu'une relation  de plus…

— De quelles personnes parles-tu ? Il n’y a que du vent autour de moi. Je ne sais pas refuser les sourires, les approches. Mais je ne ressens rien pour eux.

— Ah... Mais pourquoi ne dis-tu pas non ?

— Avec toi, ce n’est pas pareil. Je suis bien à tes côtés, me murmure-t-il. Tu ne me bouscules pas, tu ne m’imposes pas une présence. J’ai tellement été seul que je ne veux pas que cela recommence, Ludovic.

Je me rappelle de la tristesse dans sa voix, de cette angoisse palpable. Et je ne comprends pas pourquoi j’associe cette période à l’image du Martin actuel. Mais je ne vais pas le laisser faire.

(Fabien)

Installé sur mon lit, je regarde sur Internet. Violette apparaît derrière le rideau. Nous n’avons pas de porte dans cette pièce.
Elle semble hésitante. Je me lève et me dirige vers elle.

— Viens t’asseoir, lui dis-je en la traînant vers mon lit.

— Ludo t’a expliqué ?

Ah c’est cela qui la tracasse. Bien sûr que j’ai vu comment elle était nichée contre mon oncle quand nous sommes arrivés avec Martin. Celui-ci a immédiatement réagi, et après une légère bise sur le front de Ludo, a attrapé sa soeur et l’a portée vers sa chambre.

— Non, il ne m'a rien dit. Tu veux m’en parler, toi ?

— Il était fatigué et je croyais l’être aussi. Mais… le silence... C’était la première nuit…

— Tu as eu peur ?

— Non. L’angoisse a commencé à monter et je me suis laissée submerger. Ludo m’a trouvée sur le canapé. Il fait comme si de rien était ce matin. Pourquoi ?

— Tout simplement parce qu'il n’y a rien. Tu as fait une crise d’angoisse. Martin n’était pas là,  il a juste pris le relais. Tu as besoin qu'il t’en parle, toi ?

Sa seule réponse est sa tête qui vient se coller contre mon torse. La lettre de son père, le déménagement sont des événements qui dérangent son rythme.  Se rend-elle compte qu’elle devient de plus en plus tactile avec moi ?

— Tu devrais en parler avec lui, Violette. Avec eux. Cela s’est bien passé avec Ludo ?

— C’est cela qui m’inquiète. Tu crois que Ludo peut penser que c’est à cause de lui ?

— Viens. On va lui demander. Il est au local.

Le temps d’enfiler une veste et nous traversons la cour. Mon oncle en plein tri de légumes se retourne en entendant le bruit de pas.

— Vous venez m’aider ? c’est gentil, ça, déclare-t-il.

— Non. Je voulais parler d’hier, commence Violette, les joues teintées de rouge.

— Je vais juste te dire quelque chose, Violette et c’est valable aussi pour toi, Fabien.  Si tu sens  que cela ne va pas, une prochaine fois, plutôt que de laisser l’angoisse monter. Viens nous voir.  C'était ta première nuit toute seule, nous aurions dû y penser.   

( Violette )

Le projet de Fabien de filmer le savoir faire de mon frère me semble être une bonne idée. Est-ce qu'il souhaite en faire son métier ? Il devait lui en parler hier, c’est pour cette raison qu'il m’a remplacée. De toute façon, il est plus à l’aise que moi. Depuis qu’il est avec moi au lycée, je me sens moins oppressée. Il me pousse sans précipitations à prendre de l’assurance. Martin, aidé de Ludo vont dans le même sens, et petit à petit, me retrouver dans des lieux inconnus face à des situations inédites m’aide à prendre confiance en moi.
Pour autant, je sais que mes études loin de la maison, dans une grande ville avec tout ce que cela implique, ne sera pas possible. A force de chercher j’ai trouvé des solutions. Il me reste à en parler avec Martin et à le convaincre. En attendant, j’aimerais en discuter avec Fabien. Voir sa  réaction. Si toutefois Arthur nous laisse un peu seul...










Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro