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5

( Fabien )

Mon oncle me dépose à l’Annexe et il rentre à la maison avec Violette.  Elle m’a avoué avant qu'il arrive qu’elle était un peu angoissée à l’idée de rester seule avec lui. Cela ne m’a pas surpris outre mesure, Violette est la reine de l’esquive. Martin m’en avait parlé puisque je suis souvent avec elle. Attention, ce n’était pas pour dénoncer sa frangine mais pour l’aider. Elle a toute une série de petits trucs qui lui permettent de passer à côté de situations qui la gênent. Mais angoisser d’être seule avec Ludo, sérieux ?

Passer la soirée avec Martin ne m'impressionne, par contre, aucunement.  Je me sens très à l’aise avec lui: nous avons une histoire familiale très proche.
Cet homme ne sait pas dissimuler ce qu'il ressent. Chez lui tout parle : son corps, ses yeux, ses postures. Depuis l’abandon de mes parents, il a été là pour moi. Différemment que Ludovic car il connaît cette douleur d’être abandonné. Bien sûr mes parents ne sont pas comparables au géniteur de Martin et Violette. Pourtant, ils n'ont pas hésité entre leur fils et ce qu'ils estiment que celui-ci représente pour leurs relations.

Quand je rentre dans la pièce, Martin se tourne vers moi et sa petite moue de déception me dit clairement qu'il s’attendait à voir Ludo.

— Il était pressé, il avait du congelé dans le coffre, expliqué-je.

— Ma déception se voit tant que cela ?  me demande-t-il étonné d'être si aisément décrypté.  Si tu as du boulot, je peux me passer de toi pendant presqu'une heure.

— Nous avons eu  permanence ce matin, Violette m'a aidé à réviser mes maths.

— Parfait. Dis-moi, peux-tu m’expliquer ta raison pour vouloir me seconder ce soir ? Je ne t’ai pas senti trop concerné par la bouffe jusqu’à présent, on est d’accord ?

J’ai zappé que les adultes auprès de moi sont très attentifs. Je n’ai pas été habitué à ce genre de traitement à la maison où nous nous contentions de vivre sous le même toit.

— Félicitations, tu es très perspicace. En effet, ce n’est pas la préparation en elle même qui m’intéresse. Enfin, pas comme tu l’entends. Ce que j’adore faire… c’est mettre en scène.

— Attends. Tu veux dire filmer ? me demande-t-il, tout sourire.

Il se moque de moi ou quoi ? Mon manque de confiance en moi ressort immédiatement et instinctivement, je me ferme. Le visage de Martin change quasi instantanément.

— J’espère que tu n’as pas cru que je me moquais de toi, hein ? En fait, j’ai eu envie de faire des vidéos pour faire de la pub, tu vois ? Mes essais sont catastrophiques. Alors franchement, si les tiens sont bons, je suis preneur. Mais en attendant, ce soir, tu vas devoir assurer la plonge ! Cela t’apprendra à ne pas t’exprimer, s’ exclame-t-il en me tapant amicalement sur l’épaule.

(Ludovic)

A l’instant où Fabien est descendu de la voiture, j’ai senti Violette se tendre. Je m’en doutais, et je ne le prends pas mal du tout. La soeur de Martin est dotée d'une personnalité très fragile. Elle ne me met pas réellement à l’écart, elle ne sait juste pas vraiment où me situer. Martin m’a expliqué brièvement les différents processus que la jeune fille a mis en place pour ne pas perdre pied. Il les connaît et arrive à les détourner sans trop de difficultés. Avec Fabien, elle a dû en positionner d’autres qui conviennent aux deux adolescents. Avec moi, rien n’a été fait pour la simple et seule raison qu’elle ne s’est jamais retrouvée qu’avec moi. J’ai demandé des conseils à Martin sur la façon de l’aborder. Il a haussé les épaules et m'a expliqué qu'il fallait que je trouve la mienne. Merci, mon coeur. A peine la voiture garée, elle sort comme si elle avait le diable aux trousses.

— Violette, si tu n’as pas trop de leçons, je voudrais ton avis sur quelque chose. Après le goûter, bien entendu, précisé-je avec un sourire.

Je la vois presque se figer. Pourvu que je ne l’ai pas bloquée.

— Mon avis ? s'inquiète-t-elle. Martin est sûrement plus qualifié que moi.

— C'est pour un cadeau que je souhaite lui offrir, expliqué-je.  Cela va m'être difficile de  lui demander. Tu es celle qui le connais le mieux, non ?

Elle ne répond pas, immobile entre la pièce principale et la direction de son refuge :  sa chambre. Je ne bouge pas non plus par peur de déclencher sa fuite. Un petit soupir ( Martin m’en a parlé comme la fin d'une réflexion intense chez elle).

— Je pose mes affaires et j’arrive, dit-elle.

— D’acc, soufflé-je surpris de ma réussite.  Je te prépare un chocolat ?

— Oui. Merci, dit-t-elle d'une voix tout juste audible.

Je suis tellement heureux que j’en appellerais presque Martin. Qui se moquerait de moi et de mon trop grand enthousiasme.

Vingt minutes après, nous sommes tous les deux installés sur le canapé.  Violette, sa choppe serrée entre ses mains, regarde les catalogues avec moi. J’ai surpris un regard ahuri lorsque je lui ai confié vouloir offrir des vêtements à son frère. J’ai parfaitement conscience que c’est un défi : Martin n’a aucun style vestimentaire particulier et tous les styles à la fois. Il se contente de piocher
au hasard dans le dressing sans réellement se soucier d'une cohérence globale.
Donc, je montre du doigt à ma voisine et elle grogne ou valide mes choix. Pas un mot, juste des sons mais elle est là.  Il me vient l’idée de la faire rire, je feuillette le catalogue avec ardeur et je m’arrête sur une  ignoble chemise d'un orange digne d'un mec de la DDE.

— Celle-là ? Pour aller avec son monstrueux pantalon vert sapin ? proposé-je.

Le jet de chocolat tiède propulsé vers le sol, suivi par un éclat de rire magistral est ma plus belle récompense. Son sourire complice aussi.

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