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41.


( Aymeric)

J'aperçois le reflet narquois de mon frère dans la psyché de sa chambre. Nonchalamment appuyé contre la porte, ses bras croisés sur son torse, il se moque ouvertement de moi.

— Arrête ça de suite, Malo ! Tu me rends nerveux.

— Ce n'est qu'une petite vengeance, petit frère. Rappelle-toi comment tu m'as chambré la dernière fois. Je remarque que tu es dans un état proche du mien, c'est tout. En attendant, je décolle dans trois-quarts d'heure et si tu veux profiter de la voiture, tu as intérêt à être prêt. Et mon lit doit être débarrassé, souligne-t-il en désignant le tas de fringues jeté pêle-mêle sur son matelas.

Je réalise à quel point je me suis mis la pression. Fabien m'a juste invité, comme j'en avais envie, à passer l'après midi chez lui et à y manger aussi. Je dois relativiser les choses, tout simplement, me dis-je en ôtant une fois encore la chemise que j'ai enfilée à l'instant. Elle me colle et je suis très mal à l'aise dedans.

— Aymeric, presse-toi ! Mets un tee-shirt propre avec un chouette dessin dessus, un sweet. Fabien veut te voir, toi, pas tes fringues.

Dix minutes à peine après, je m'installe à côté de lui dans la voiture. Son regard approbateur sur ma tenue me rassure sur mon choix.

— Tu me tiens au courant quand tu rentres, je compte sur toi. Logiquement je suis là dimanche en début d'après-midi, mais on ne sait jamais... de toute façon, j'ai la voiture et je ne vais pas boire beaucoup donc...

— Malo, je me débrouillerais. Eclate-toi.

Je sais qu'il ne croit pas un seul instant que je sois détendu, mais il se tait. Quand il me dépose juste à côté de l'entrée de la cour, je n'en mène pas large. Il m'ébouriffe les cheveux, détruisant en un instant tout de que j'ai essayé de dompter devant la glace avant de partir. Habituellement, mes cheveux sont plutôt coupés courts, mais la sensation des doigts de Fabien les caressant mérite amplement de les laisser un peu long.
Je pénètre dans la cour, me répétant en boucle les mots que je vais employer pour me présenter. Mon angoisse prend fin lorsque je vois la silhouette de Fabien : Il m'attendait.
A grandes enjambées nerveuses, il me rejoint et me serre contre lui.

— Bonjour. Tu m'attends depuis longtemps ?

— Martin me cantonne à l'intérieur depuis un moment, Ludo a négocié une sortie pour que je fume une clope.

Il a marmonné ces quelques mots sans se détacher de moi. Je pourrais créer de la distance d'un seul petit mouvement mais je n'y tiens pas. Nos conversations téléphoniques à mes pauses, et le soir ne m'apportent pas le bien-être et la chaleur de ses bras autour de moi. Une ombre à la porte me pousse à me détacher de Fabien qui se redresse et m'attrape la main.

— Viens, je vais te présenter, me dit-il.

L'homme à l'entrée nous sourit, vu qu'il ne s'agit pas de Martin, en toute logique, il doit être Ludovic, son oncle. Plutôt grand, et musclé sans excès, son visage est très avenant. Sa main se tend vers la mienne.

— Bonjour, Aymeric. Je suis Ludovic, l'oncle de Fabien.

Et comme un idiot, je ne suis plus capable de dire un mot, paralysé par un trac monumental qui me tombe dessus. Je me trouve pour la première fois dans une telle situation. Je n'ai jamais eu de petit ami, aucune de mes relations n'a débouché jusqu'à une rencontre avec la famille. L'espace d'un bref instant, je me sens prêt à faire demi-tour, effrayé, mais une main s'emmêle à mes doigts.

— Tu sais, Ludo, il a dû deviner facilement qui tu es, vu qu'il a déjà rencontré Martin. Là, tu ne fais que le stresser.

— Oui, vu ainsi. Excuse-moi, Aymeric mais c'est une première, dit-il avant que Martin ne s'approche et lui plante une bise sur la joue.

— Vas-tu les laisser rentrer, maintenant ?

Fabien passe à côté de son oncle que Martin entraîne à l'intérieur de la maison. La pièce semble gigantesque, baignée de lumière, chaleureuse. La cuisine, sur une grande partie de la longueur, en est le centre. L'îlot central porte parfaitement son nom, imposant, il sert de lien au coin détente, un canapé et deux fauteuils encadrés par des bibliothèques. Les murs clairs mais pas blancs et des touches de couleurs donnent à l'ensemble l'envie de s'y installer.

— Je crois qu'il a succombé au charme de la maison, Ludo. Bon faut être honnête que l'instinct décoratif de Martin a sensiblement amélioré le côté brut.

— Ne te moque pas, tu veux ! Aymeric n'a pas encore découvert tes " talents" dans ton espace.

Je réalise que je n'ai pas encore ouvert la bouche, à la limite de l'impolitesse.

— Votre maison est superbe. On y retrouve le charme de l'Annexe, c'est certain. On s'y sent bien.

— C'est l'effet voulu. Je laisse Fabien te montrer son coin, attends-toi à un choc, se moque Ludovic.

Fabien lui fait une grimace et avance vers une porte.

— Nous partageons ce secteur, Violette et moi. Je ne t'en dis pas plus de peur de te gâcher la surprise.

Fabien est différent ici. Plus détendu, à moins que cela soit une manière de me mettre à l'aise. Face à moi se trouve une très grande douche à l'italienne qui, je suppose, était dans une sorte de suite parentale. Le placo pas encore peint a du être posé avec l'arrivée de Violette pour préserver l'intimité des deux adolescents. Sur ma gauche, un rideau épais d'où sort de la musique et à droite, un autre espace, rideau ouvert à côté duquel m'attend Fabien.

— Derrière le rideau, c'est le domaine de Violette. Elle doit bosser, son pote arrive tout à l'heure. Je te montre mon coin ?

— Celui qui fait peur ? ricané-je. Cette maison est incroyable. Les espaces sont très bien conçus.

— Ludo a fait appel à un architecte afin de limiter l'effet " longère". De l'autre côté de la salle se trouve la suite parentale, dit-il. Mon coin n'est pas si effrayant surtout que je l'ai rangé.

Passé le " seuil " je suis immédiatement dans le monde de Fabien. Un petit divan avec une couverture polaire pliée, ce qui doit être exceptionnel, une petite table avec quelques livres posés dessus bien rangés, qui me font sourire. Au sol, des haltères et debout un punching ball bien usé. Et sur la droite, un grand lit, couette sans un pli. Fabien, immobile, attend une réaction.

— Elle est très bien rangée, et j'ai très envie de faire des plis à cette couette...chuchoté-je en le tirant contre moi.








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