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39.

(Fabien)

Le goûter a été plus un besoin de discuter tous ensemble qu'une occasion pour grignoter. Ludovic, très efficace, avait eu le temps de gérer le repas, et nous l’avions trouvé assoupi sur le fauteuil. Martin n’avait pas pu se retenir de l’embrasser délicatement sur le front. Qu'ils étaient beaux et tendres tous les deux !

— Je ne rigolais qu'à moitié dans la voiture. Aymeric aimerait bien vous rencontrer. Il n’a pas lui non plus une grande famille, à part son frère Malo.  Je lui ai parlé de vous, de mon arrivée fracassante parmi vous.

— Je ne l’ai pas ressentie ainsi, tu as juste débloqué une situation qui s’enlisait.  François est venu s’ excuser de ne pas avoir eu le courage de parler à ses fils. De cacher Ludo à ma soeur n’était pas tellement mieux. Je suis heureux que vous vous racontez. Les premières fois, souvent, on est occupé à autre chose.

— Nous avons fait les deux, le rassuré-je avec un clin d’oeil mais nous avions aussi pas mal de trucs à nous dire. Aymeric travaille dans la boutique de Malo, et dans une pizzeria pour aider son frère mais surtout pour se payer des cours de cuisine.

— Il serait moins coûteux d’intégrer une formation pour adultes, je lui en parlerais, s'il vient. C’est ainsi que j’ai fait, moi. Trouver un patron qui forme n’est pas toujours facile mais je commence à en connaitre quelques uns, je pourrais peut être l’aider…

— Je ne doute pas que tu y arrives, commente mon oncle qui pose sa main sur l’épaule de Martin. Tu aurais pu me réveiller.

— J’ai essayé, les enfants sont témoins, je t’ai embrassé le front, mais ton sommeil était profond. Tu nous écoutes depuis quand ?

— Juste à l’instant, lorsque tu proposais ton aide. J’ai cru comprendre que bientôt des têtes nouvelles allaient nous rendre visite. J’ai juste une petite remarque à faire. Le week-end du dix-huit ne comptez pas sur nous. J’ai réservé un truc, nous partons, le local sera fermé

Martin se retourne vers lui, et son sourire suffit à exprimer à lui seul à quel point il est heureux.

(Violette)

Après le repas où mon frère et Ludo entamèrent  une danse érotique en se lâchant à peine du regard, s’ effleurant continuellement, nous avons rejoint nos chambres. Mon cerveau avait accumulé toute une série de questions :  sur Aymeric déjà que je ne connaissais pas, et sur la conversation qu'il avait eu avec Simon.

— Tu penses réussir à attendre longtemps encore, se moque Fabien.

— Mon impatience est si visible ? ricané-je. Parle-moi d’Aymeric.

— Ah ! Tu es directe, dis-moi. Ce n’est pas facile à faire. Parce que je te le décrirais  comme moi, je le perçois. Je peux juste te dire que je suis heureux, très heureux, m’avoue-t-il et ses yeux brillent de joie. Tu découvriras qui il est par toi-même. N’as-tu pas d’autres question à me poser ?

— Sur ton drôle de comportement face à Simon par exemple ?

— J’avoue que c’était un peu excessif. Mais d'une, je n’ai pas l’habitude de gérer ce genre de truc, tu m’excuseras. De deux, Martin aurait agi exactement pareil.

—Martin est mon frère et mon tuteur, remarqué-je.

— Pas moi, je sais. Mais ce mec est à peine arrivé que tu réagis bizarrement, je voulais juste lui montrer que tu n'étais pas toute seule, bougonne-t-il en se dandinant.

— On aurait dit un chien qui marque son territoire. C’était très gênant.

— Mais efficace, il a réagi au quart de tour. Nous avons discuté, essentiellement de son père. Nous n’avons pas beaucoup de copains…

— Pas beaucoup ? Aucun tu veux dire, oui. À nous deux on les compte sur les doigts d'une main. En fait, tu es aussi associal que moi.

— Je ne me considère pas ainsi, mais la société rejette ce que je suis. J’ai parlé d’Aymeric à Simon. Pourquoi ?  Je n’ai pas encore réussi à en analyser la raison, mais sur le moment, cela m’a semblé évident.

— Il a réagi comment ?

— Il a été surpris, mais pas offusqué. Après, en vivant avec un couple homo, cela a dû lui sembler plus facile.

— Tu ne lui as pas parlé de tes parents, quand même ?

— Et bien si justement. Je n’ai plus envie de me cacher, Violette. Tu sais, je me suis souvent demandé si j'étais tombé amoureux de Dylan ou d’un mec,  comme si je devais chercher une excuse. Un hétéro n’a pas à se justifier dans ses choix. Il me plait bien, ce mec. Et toi, pourquoi tu veux l’inviter ?

— C’est plus lui qui en a parlé, il est curieux de voir les serres.

— Hum.

— Quoi ?

— Il est curieux de rencontrer Martin, et je pense que c’est réciproque. Mais je ne crois pas qu'il vienne ici pour cela, moi, précise-t-il avec un sourire en coin.

— Arrête de dire n’importe quoi, tu veux ! Il est curieux, c’est tout. Et si on regardait tes cours, tu sais ceux où je t’aide tous les soirs ?  Sérieusement, même Arthur rigolait dans son coin. Veux-tu de l’aide ?

— Ce n’est pas si dramatique, enfin ma moyenne a terriblement chuté depuis que vous n’êtes plus là.  Je me demande si les profs ne vont pas penser que vous me filiez les réponses. Je m’ennuie tellement que j'écoute.

— Et si tu nous rejoignais ? François n’a pas l’air aux abois côté fric…

— Je n’en ai pas envie. En fait c’est le problème, je n’ai pas vraiment d’envies sur un métier qui me plairait.

— Et faire des vidéos, ce n’est plus d’actualité ? Tu es allé à Rouen pour cela, je te rappelle.

— Je sais. J’y ai rencontré Aymeric aussi.

— Et donc tu vas interrompre tous tes projets ? Il en a lui, ou juste travailler dans la boutique lui convient ?

— Ce n’est qu'un de ses emplois. Lui aussi a des objectifs. Je crois que je suis le seul à ne pas en avoir vraiment. Un putain de branleur inutile, comme disait mon père.

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