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32.


( Aymeric )

Je n’ai pas réussi à dormir, me repassant en boucle la soirée avec Fabien. Essayant d’analyser ses paroles. J’étais conscient d’avoir été plus que nul et très lâche aussi. Après tout, c’est moi qui lui avait envoyé des signaux plus qu’évidents. Notre matinée au magasin aurait, logiquement, dû se stopper à la fermeture. Je n’avais aucune obligation de l’inviter à la maison. Les gens “normaux” ne faisaient pas cela, ils privilégient un échange de numéro téléphonique. Ma difficulté relationnelle venait de cela : une réelle inaptitude à contrôler mon empathie.
Lors du stage avec Martin, Fabien m’avait touché entre sa présence discrète et ses traits d’humour. C’est le même ressenti qui s'était reproduit dans la boutique. Ma timidité ne m’aurait pas laissé lui demander son numéro, mon excessive empathie l’avait sans grande difficulté entraîné dans notre maison.
C’est de cela que nous avions longuement discuté avec Malo. Cette excessivité dans mes relations m'avait bien trop souvent entraîné dans des situations complexes. J'avais été suivi par un psy, avec qui j'avais travaillé sur mes réactions. J’étais censé aller à des réunions, ou en groupe ou de façon individuelle, il me fallait apprendre à adapter mes réactions, confronté à différentes situations. J’avais trouvé des prétextes pour les esquiver, bêtement.
Ma volonté d’aider financièrement Malo et de conserver mes quelques cours de cuisine me compliquait rudement la vie, et ce sont ces séances que j'avais sacrifiées.

J’avais pris ma décision, je me devais d’être franc. Fabien s’était livré, lui, sans détours. Pour pouvoir envisager un début de quelque chose, il devait avoir toutes les informations.  Mon hyper sensibilité n’était certe pas une maladie honteuse mais elle influerait obligatoirement sur notre relation.
Une fois le numéro fait, et alors que les sonneries résonnaient, je retenais mon souffle.

— Allô, me répondit Fabien.

Il semblait hésiter, avait-il attendu avant de prendre la décision de décrocher ?

— Je m’étais assoupi, la nuit dernière a été...compliqué et j’ai dû aider mon oncle.

— La mienne l’a été aussi. J’aimerai que l’on se voit, je voudrai que l’on discute. Malo est parti avec la voiture.

— Je vais prendre le bus ou trouver une solution. Je te rappelle très vite.

Sa rapidité à répondre à mon appel, son envie de me rejoindre m'enchante tout autant qu’elle m’affole. Je ne veux ni souffrir ni le faire souffrir.

(Fabien )

Je pose le téléphone, heureux. Depuis notre journée ensemble et ma stupidité à lui lâcher tout, j’ai cru que tout s'arrêterait. Ludo et Martin ont été là pour moi, tentant chacun à leur manière de me rassurer. Ma journée a consisté en phases de sommeil abrutissantes et de boulot pour remplacer Ludo.

Nous avons fermé le local depuis un moment, mon oncle ne tient pas en place. Je dois lui demander l’autorisation de retrouver Aymeric, c’est important même si cela implique une nouvelle journée sans lycée. De toute manière, je n’y fais plus grand chose. Sans Violette et Arthur, j’ai la sensation d’être une coquille vide.

Je sors de ma chambre pour rejoindre Ludo au moment même où la voiture de Martin se gare dans la cour. Mon oncle est déjà près de lui lorsque Violette sort. Celle-ci se dirige immédiatement vers moi après lui avoir lancé un sourire satisfait au passage.

À peine à mon niveau, elle me prend la main et m’entraîne vers les serres. C’est nouveau cette façon de me diriger, et j’apprécie ce changement en elle. Lorsqu’elle s'installe sur le tas de palettes, je souris à mon tour.

— Tu sais, nous aurions pu discuter au chaud dans la chambre ? ironisé-je.

—Tu n’aurais pas pu fumer. Je voulais m’excuser de t’avoir fait manquer l’école aujourd'hui, affirme-t-elle d'un air on ne peut plus sérieux.

Et je ne sais pas si c'est le cumul de la tension des derniers jours mais je me mets à rire. Doucement au début puis de plus en plus fort jusqu'à ce que je déclenche chez elle la même réaction. Quand nous nous calmons après quelques minutes, elle attrape un paquet de mouchoirs dans son blouson.

— Cela faisait longtemps que je n’avais pas rigolé ainsi, lui dis-je en m’essuyant les yeux. Ton ton grave... pardonne-moi. Je n’ai pas la même passion de l’école que toi, Violette.

— Je sais et j’ai conscience que je t’ai lâché…

— Arrête tout de suite, tu veux bien. Sans toi lorsque je suis arrivé, j’aurai abandonné depuis longtemps. Je n’ai aucune idée de ce que j’ai envie de faire mais je suis certain que je ne me dirige pas vers de longues études. Être au lycée tous les jours pour toi devenait une torture. Les cours avec Arthur te permettent d’apprendre sans cette angoisse permanente. C’est toujours le cas, hein ?

Vu qu’elle m’avait entraîné ici, je sautais sur l’occasion pour rentrer directement au coeur de ce qui m’inquiétait. Ludo m’avait raconté le peu d'informations qu'il avait et si Martin en avait récolté d’autres, je ne doutais qu'ils étaient précisément en train d’en discuter. Pour moi, la seule chose qui m’importait était qu’elle me rassure.

— La journée a été compliqué. François n’est pas le père d’Arthur mais son tuteur. Cela n’aurait aucune incidence sur leur vie, sauf que François a omis de préciser qu'il avait un fils. Et que c’est lui qu'il a été récupérer à l’aéroport ce matin. Aucun des deux ne connaissaient l’existence des autres. Quand je l’ai compris, j’ai pris la décision de partir et Ludo est venu me récupérer.

— Il ne m’a rien dit de tout cela, grogné-je bien décidé à m’en expliquer avec lui.

— Il n’en savait rien. Juste que j’étais angoissée. Arthur et Simon me l’ont expliquée quand il m’y a ramenée après l’appel d’Arthur.

—Tu ne retourneras pas là-bas, ni au lycée…

— C’est fini.  François s’est excusé auprès de nous trois pour sa lâcheté. Il a trop tardé à dire les choses et s’est englué lui même dans cette situation. Je suis partie pour les laisser discuter entre eux. Nous avons tous les trois besoin de ses cours. Enfin Arthur et moi, Simon je ne sais pas trop…

— Pourquoi dis-tu cela ?

— Il a apparemment des problèmes de violence.

— Martin sait cela ?

— Non. Ludo non plus. Juste toi. Martin a compris, je crois, que je ne lui dis pas tout. Je ne crois pas que Simon soit quelqu'un de... néfaste. J’aimerai attendre un peu avant de prendre une décision, ne pas le juger sur quelques paroles. Tu veux bien garder cela pour toi ?

Et moi qui pensait qu’elle me mettait de côté ! C’est tout l'inverse, elle m’offre sa confiance.




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