Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

30


( Simon )

Parler avec Arthur et Violette m'a fait beaucoup de bien. Ma colère envers mon père m'entraînait vers un classique rejet de celui qui n'était coupable de rien.

J'allais très prochainement avoir une explication houleuse avec ma mère. Elle aussi s'était bien gardée de me parler de l'existence du jeune handicapé. Plus facile de me faire croire que mon père avait préféré son boulot à son fils. La connaissant très bien, elle avait dû tout faire pour dissuader mon père de tenir éloigné Arthur. Mes bêtises, comme elle les nommait avec un retroussement de nez dédaigneux, l'ennuyaient passablement. J'avais compris depuis bien longtemps qu'elle ne désirait pas en discuter. Tant qu'il n'avait été question que de mots sur le cahier de liaison, elle avait toléré. Les colles, puis les exclusions temporaires du collège avaient aggravé son exaspération à mon égard. Mais mon éclat de colère contre un autre élève qui lui avait valu une hospitalisation avait clairement mis le feu aux poudres. Pas plus de discussions pour autant. Viré du bahut, un appel larmoyant plus tard, l'affaire était bouclée : Je partais rejoindre mon paternel avec qui j'avais dû échanger l'équivalent de vingt minutes de conversation en trois ans.

Il était, dès lors, facile d'imaginer mon état d'esprit à la descente de l'avion lorsque mon père avait " lâché le morceau " dans la voiture. Il arrivait à peine à me regarder, triturant ses doigts, le souffle court. Quand il avait enfin réussi à expliquer la situation, la tentation de sortir de sa voiture pour remonter dans un avion m'avait titillé l'esprit. Mais ma mère ne désirait plus de ma présence à ses côtés, et puis j'étais très curieux de rencontrer ce Arthur.

La découverte de la maison où j'allais vivre, immense, puis l'arrivée d'Arthur, le regard sombre, et de Violette dont mon père avait omis de me parler. Cela faisait une pression énorme dans ma tête qui était au bord de l'explosion.
A l'instant où elle a levé la tête vers moi et découvert mon regard, j'ai su qu'elle avait compris et que donc, elle aussi, n'en avait pas été avertie...

Nous avions quitté depuis un moment la salle de sport et nous étions tous les trois dans la salle réservée à l'étude. Le bruit du crissement des pneus sur les graviers venait de nous avertir du retour de mon père. Arthur s'était immédiatement approché de Violette. Il était très protecteur envers elle, sans que je puisse distinguer une autre relation entre eux. La main de la jeune fille avait rejoint celle d'Arthur, accompagnée d'un sourire timide. Je crois qu'elle redoutait autant que lui l'échange qui allait arriver.

Mon père se dressait dans l'encadrement de la porte et nous regardait tous les trois. Après un profond soupir, de deux grandes enjambées, il s'approcha et s'appuya sur le bord du bureau face à nous. Je jetais discrètement un regard sur Arthur, surveillant son comportement, après tout il était sûrement celui qui le connaissait le mieux. Lorsque mon père vivait chez nous, il était plus souvent au travail qu'avec ma mère et moi.

— Je tiens à m'excuser auprès de vous trois, dit-il. Je n'ai pas été à la hauteur. Avec aucun de vous. D'abord avec toi, Arthur. Te cacher l'existence de Simon était stupide. Tu étais tellement désespéré les six premiers mois... Une ombre... J'ai choisi de ne pas te rajouter une angoisse de plus. Après, le temps a passé et je n'arrivais pas à trouver le moyen de te parler de Simon.

Il me jette un regard gêné, les joues rosées.

— J'ai été lâche, Simon. Tu es presque un adulte, je pense que tu as saisi que notre relation de couple avec ta mère n'existe plus depuis longtemps, m'assène-t-il ses yeux ancrés dans les miens.

Je ne sais pas quoi dire, à la fois ému par ses paroles et terriblement en colère qu'il ne me les exprime que maintenant.

— J'aurais dû résister à ta mère, et vous faire venir ici. Violette, dit il en se tournant vers elle. Lorsqu'Arthur m'a annoncé que tu étais partie, j'ai pris conscience qu'il fallait que ça cesse. Mon départ précipité n'était pas une fuite, même si cela y ressemblait fortement. J'ai pris le temps de réfléchir. Arthur a besoin de ses cours ici, Simon a pas mal de retard dans différentes matières et cela lui sera profitable de se remettre au travail. Et toi, il me semble que tu t'y sens bien. Je m'en voudrais de te priver de cela, et si ton frère souhaite des explications, je le ferai.

— Papa, commencé-je. Je dois admettre que je n'ai pas fait un seul effort. Maman ne savait plus que faire de moi, je l'ai compris mais tu n'es pas obligé pour autant de me prendre en charge.

— Je ne l'ai pas ressenti comme une obligation, Simon. Pas un seul instant. C'est juste qu'il ne m'est pas facile d'exprimer mes sentiments, alors j'esquive très souvent. Il vous faudra me le signaler lorsque cela m'arrivera, d'accord ? Violette, veux-tu que je te ramène chez toi ?

— Ce n'est pas la peine, je vais appeler mon frère ou Ludo. Vous avez des choses à vous dire, tous les trois.

La voix de Violette, à peine audible, a résonné pourtant dans cette pièce presque silencieuse. Mon père a acquiescé et elle est sortie. Arthur n'a pas dit un seul mot depuis le début mais d'un mouvement de roues, il la suit sous le regard de son tuteur.

— Ils sont très proches, ils se connaissent depuis longtemps ? le questionné-je.

— Peu de temps mais ils ont des points communs. Arthur a peu d'amis. Violette en fait partie.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro