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26.


(Aymeric )

Le retour m’a semblé long. Il m’a fallu faire un très gros effort de concentration, obnubilé par la fin de la journée.

Avais-je été surpris ? Bien entendu. Cela n’aurait pas été honnête de ma part de ne pas admettre que Fabien m’intéressait. Mais est-ce qu'il s’agissait du même intérêt que lui ? Je n’aurai pas su le dire. Sa présence dès notre  première rencontre m’avait interpellé. Il n’était pourtant là que pour aider Martin mais j’avais remarqué à quel point il était attentif au bien être de chacun.
Lorsque je l’avais découvert de l’autre côté du comptoir dans la boutique de Malo, ma surprise s'était très vite modifiée en plaisir. Je ne savais pas l’expliquer, mettre des mots sur mon ressenti était compliqué.
Cet après-midi, sa confession m’avait laissé sans voix. Littéralement. Je n’avais nullement été choqué comme il l'avait cru. Cela m’avait tétanisé. Oui, tétanisé. J’aurai voulu trouver le courage, ou la force de lui expliquer, mais mes mots n’arrivaient même pas à former des phrases dans mon esprit. J’aurai été pathétique. Maladroitement, je l’avais vu s'accuser de la faute et comme un véritable couard, je l’avais laissé faire. Tout juste, avais-je réussi à lui proposer une sorte de camaraderie. Je me serai collé des baffes.

Je stationnais la voiture devant la maison, tentais de reprendre une contenance. Il n'était pas envisageable que Malo découvre mon état. Mon frère sortait peu, trouvant toujours de bonnes raisons pour refuser. La soirée de ce soir devait être importante puisqu'il m’avait prévenu largement à l’avance.
Je le trouvais avachi sur le canapé, un livre en mains, relevant juste la tête lorsque je passais la porte.

— Je ne t’attendais pas avant deux bonnes heures, s'étonna-t-il en se redressant.

— Fabien avait du boulot scolaire à finir, je te rappelle qu'il est au lycée, rétorqué-je. Du coup, tu peux tenter de te faire beau avant de sortir, parce que le look jogging pourri…

— Ne te tracasse pas pour cela, je peux te donner quelques cours, se moque-t-il. Comment s’est passé l’après midi ? Vous avez respecté ma voiture ?

— Arrête ! dis-je en rougissant. Il n’y a rien de ce genre là entre nous.

Malo me regarde, soudain silencieux. Son radar a ciblé ma faille et il abandonne le canapé pour se dresser devant moi.

— Il ne veut pas de toi ?

Malo n'est pas du style à louvoyer. S'il pense quelque chose, il le dit. Lorsque je me suis installé chez lui, ma volonté de ne rien révéler sur mes goûts a vite été balayée par ce bulldozer. Malo a un flair très sensible pour débusquer les cachotteries. Je plains ses gosses si un jour, il en a.

— Il t’a repoussé ? insiste-t-il.

— Non, soufflé-je, incapable de me contrôler. Je m’en suis chargé tout seul. Il s'est mis à nu, complètement. Et je n’ai pas su réagir.

Mon frère me prend par le bras et m’entraîne sur le canapé. Je ne tente même pas de résister. Une fois assis, il me serre contre lui. Il connaît mes peurs, il sait mes difficultés à lâcher prise. Il attend que j’arrive à évacuer les sentiments que je garde en moi.

— J'ai eu peur. Il est très jeune…

— Il ne m’a pas semblé jeune dans sa tête, à moi. Ne te sacrifie pas une fois de plus, Aym. Apprends à le connaître, fais-toi confiance.

— Pour lui faire plus mal encore ? Pas question, Malo. Tu manges ici ?  demandé-je pour clore le sujet.

— Oui, je ne vais nulle part. Et ce n’est pas la peine d’espérer me faire changer d’avis. Je reste ou tu viens avec moi, pas d’autres possibilités.

— Je vais bien, Malo. Ma décision est prise. Fabien m'oubliera vite.

Malo renifle. Je sais ce qu'il pense, et une fois encore il a raison. Fabien ne mérite pas de subir mon manque de confiance en moi.

(Ludovic)

Fabien est resté à la maison, cela lui est moins facile d’aller en cours depuis que Violette n’y est plus. Aucune idée de la manière dont il occupe son temps au lycée. En dehors des problèmes avec ses parents, il s'entend à peu près avec tout le monde. Quand il me donne un coup de main au local, il plaisante et discute avec la clientèle. Le soir, dès le retour de Violette, ils s'isolent et nous entendons la musique et leurs rires. C’est un signe que tout va bien, non ?

Le téléphone de Martin sonne, et le temps de découvrir où il l’a abandonné, je n’y trouve plus que l’annonce d'un message de Violette.

Violette : Je rentre. Je suis sur la route.

Son frère a dû retourner en ville, et pas sur le point de rentrer. Pourquoi François l’a laissée partir toute seule ? Je prends mes clefs, enfile mon blouson. C’est lorsque je suis sur la route que je réalise que je n’ai pas prévenu mon neveu.

A mi-chemin, je croise Violette, les joues rosies par le vent froid. Je fais un demi tour rapide et vient me stationner à ses côtés.

— Martin est en ville, précisé-je pour expliquer ma présence.

— Merci, dit-elle du bout des lèvres. Tu peux augmenter le chauffage, s'il te plait ?

— Oh !  Il est au maximum de ses possibilités. Nous serons à la maison avant qu'il fasse une chaleur acceptable dans cette vieille bagnole. Mon gros blouson est derrière, mets-le sur tes genoux, si tu veux.

— Ça va aller. Fabien est au lycée ?

— Non, il est resté à la maison. Tu l’as entendu rentrer, toi ?

Elle tremble et je me doute que le froid n’a pas grand chose à voir avec cela. Elle a marché sur presque deux kilomètres, elle devrait être réchauffée  ! C’est très rare qu’elle me choisisse comme confident. Il paraît que je ne sais pas comprendre les silences, m’a dit Martin. Sans la présence de Fabien et en l’absence de son frère, elle aurait pu avoir envie de m’expliquer pourquoi elle a marché plutôt que m’attendre. Lorsque je gare la voiture, je pense  qu’elle va foncer vers la maison. Pourtant je la vois se frotter les mains l’une dans l’autre, nerveusement.

— Raconte-moi, chuchoté-je.


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