Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

23.


(Ludovic)

Martin, ses petites lunettes sur le bout du nez, en pleine comptabilité sur l'ordinateur, souffle d’énervement. Je me lève du canapé où j'étais vautré, et m’appuie sur les accoudoirs de son fauteuil.

— Cela fait plus d’une heure que tu t’acharnes là-dessus, bébé.

— Je sais, riposte-t-il à peine aimable. Seulement je n’ai pas réellement le choix.

— Ton problème va se résoudre lundi après-midi. Le comptable passe et tu pourras lui poser tes questions, répondé-je le plus calmement possible.

— Comment fais-tu pour ne pas m’envoyer paître ? me chuchote-t-il en appuyant sa tête contre mon torse. Tu sais pertinemment, qu'une fois encore, ma procrastination est la raison de mon retard.

— Martin...Tu gères Violette, et je sais qu’actuellement, ce n'est pas de tout repos, la maison quasi en intégralité avec mon surcroît de commande des dernières semaines plus tes cours de cuisine à l’Annexe. Je ne vois pas où tu as glissé la procrastination dans l’équation, lui signifié-je en souriant. Fais une pause.

— Il me faudrait plus qu'une pause… Je suis fatigué, se plaint-il.

Je n’attendais que cette phrase, et je frémis de plaisir à l’idée de continuer. Je fais tourner le fauteuil à roulettes où il est installé et m’agenouille devant lui.

— Fabien et Violette sont grands et plutôt raisonnables,  tu es d’accord avec moi ?

Il me regarde mais ne commente pas.

— Je pensais, continué-je, que nous pourrions nous échapper un petit week-end en amoureux. Fermer un samedi après midi, c’est possible non ?

Un sourire fend son visage et il enlace mes doigts.

— Je comprends bien ? Tu me proposes de partir dormir ailleurs ?

— J’ai parlé de dormir ? le questionné-je en lui prenant la bouche. Moi, j’avais d’autres images en tête à vrai dire. Même si notre chambre est éloignée des leurs, nous ne nous laissons pas réellement aller.

Martin me pousse doucement afin de se lever et dès que je suis à mon tour debout, délicatement il se love dans mes bras.

— Et tu le prévois quand ce weekend rien que pour nous, me susurre-t-il en glissant son nez dans mon cou. Parce que j’approuve complètement l’idée, mon coeur.

— Je n’ai pas fixé de date,  répondé-je en le soulevant de terre. Mais aucun des deux n’est ici avant deux petites heures. On s’entraîne ?

….

Je sors sur la pointe des pieds, Martin épuisé par nos câlins, dort profondément. Fabien m’a laissé un message, il reste en ville pour le repas mais ne rentrera pas tard. Le frère d’Aymeric a besoin de la voiture. J’aurais bien voulu  croiser et discuter un peu avec ce mec qui a réussi à faire bouger mon neveu. Martin se moque de moi pour cette inquiétude. Lui qui se comporte comme un papa poule avec Violette, je rêve ! 
Je ne sais pas toujours comment me positionner face à Fabien. Le modèle de père n’a pas la meilleure place chez lui. Et puis, je ne me considère pas ainsi. De toute façon, mon neveu ne me demande rien, n’exige rien de moi sans m’imposer ses décisions pour autant. Je sais que lorsqu'il a un doute sur ma réaction, il s’adresse à Martin. Leurs situations de rejet familial les lient. Je ne me sens pas exclu, non. Rien à voir avec ce sentiment, juste que je n'ai jamais ressenti au fond de moi l’effet de ce rejet. Je n’en ai perçu que l’impact dévastateur qu'il a eu sur eux.

Je me dirige vers le local au moment où une voiture entre dans la cour et se stationne juste à mes côtés. Les portes passagers et chauffeur s'ouvrent presque simultanément. François et Violette en sortent et se dirigent vers moi. Par habitude, je guette discrètement le regard de la petite soeur de Martin. Celui-ci brille de bonheur, il faut dire que face à François et son sourire, il est difficile de rester de marbre. Depuis presque quinze jours que Violette va chez eux quasi quotidiennement, elle s‘est épanouie.

— Bonsoir, Ludovic. Je venais dans le secteur, j’en ai profité pour raccompagner Violette. Demain matin, je ne serai pas là avant dix heures. Le fils d’un ami vient passer quelques jours chez nous. Il va lui aussi profiter des services du professeur.

— Martin se repose mais je pense que, lui ou moi, pourrions amener Violette plus tard si cela vous arrange.

— Je n’ai pas encore discuté de cela avec Arthur, il va sûrement  préférer rester à la maison plutôt que de me suivre jusqu'à l’aéroport. Je vous appelle ce soir ?  À demain Violette.

— À demain, Monsieur.

— François, Violette, relève-t-il. François.

Celle-ci reste à mes côtés alors que la voiture s'éloigne.

—Tu préfèrerais quoi, toi ? Y aller comme d’habitude ou que l’on t’amène plus tard ?

— Aucune idée. Arthur ne m’a pas parlé de cette visite, je viens de l’apprendre. S’il reste à la maison, je peux y aller à la même heure. Fabien est rentré  ?

— Non, il va rentrer plus tard. Ne fais pas de bruit, Martin dort. Je file au local.

— Je peux te tenir compagnie ?

— Bien entendu.

Martin nous a trouvé une petite heure après, nous  discutions en rangeant les plateaux. Violette lui tournait le dos. Elle a donc raté son  regard attendri par le spectacle. Oui, mon coeur, ta soeur va de mieux en mieux. L’instant d’après, ils étaient enlacés, leur deux corps presque imbriqués comme chaque fois. Les premiers matins cela m’avait surpris, Martin m’avait expliqué ce besoin d’être un instant que eux deux. Je ne connaissais pas ce genre de communion entre frères et soeurs, mais elle ne me dérangeait pas.



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro