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17.


( Ludovic)

Martin m’a expliqué le projet de Violette. Je n’y vois, contrairement à lui, aucun inconvénient. Sa soeur ne contrôle pas ses angoisses ce qui provoque chez elle un stress continuel. Il a beau évoquer une amélioration nette depuis qu’elle vit ici, je sais qu'il n’en est rien. Elle arrive jusqu’à un certain point à garder la main mise sur ses crises, mais son besoin de s'échapper dans sa chambre montre une grande fragilité. Nous nous sommes déjà disputés à ce sujet :  Violette a besoin de soins plus conséquents. Étudier est une de ses façons de s’échapper. Je pense donc que passer du temps à le faire dans un lieu moins anxiogène que le lycée est une merveilleuse idée. Elle y arriverait seule, avec des livres, et un pc mais Martin ne la laisserait pas s'isoler ainsi. La jeune femme a trouvé un moyen de rassurer son grand frère.

Fabien est passé me faire un petit coucou avant de partir. Je ne pense pas qu'il s’ennuie mais il a besoin de trouver sa voie. La séparation brutale avec ses parents, leur rejet a été très douloureux. Il se sent bien ici, je n’en ai aucun doute. Le lycée lui plait moyennement même s'il est plutôt bon élève. Je ne veux pas contrarier ses projets, il a besoin d’avoir un but. Je ne suis pas père mais je sais que je le soutiendrai dans le projet qu'il choisira. N’en déplaise à ses parents.

( Fabien)

Je l’ai tout de suite reconnu mais le hochement de tête et le petit sourire automatique qu'il me retourne s'adresse à un client. Mon visage ne le fait pas réagir. Je furète un peu partout alors qu'il se dirige vers la caisse avec le client. Quand la porte se referme sur l’homme, il s’adresse à moi.

— Puis-je vous renseigner, me demande-t-il ?

Ses yeux me scrutent, ma tête lui dit quelque chose, mais il n’arrive pas à se remémorer le lieu.

— J’ai besoin d'un conseil, en effet. Je possède un vieil appareil. Je me demande s'il faut que je le mette au rancart ou lui associer des objectifs. Voir même me mettre au numérique, débité-je d'un coup presque sans reprendre mon souffle.

Ses deux mains appuyées bien à plat sur le bureau, il sourit. Ou il se moque de la diarrhée verbale que je viens de lâcher.

— Un vaste sujet. Mais il me manque un élément essentiel. Que voulez-vous photographier ?

— A l’heure actuelle, des plats culinaires.

Il me regarde, fronce les sourcils et subitement son visage s'épanouit, je crois qu'il a retrouvé la mémoire !

— Excusez-moi, je suis stupide. Fabien à l’atelier de cuisine de Martin, c’est cela ?

J’éclate de rire, et je sens mon visage rosir. Il se rappelle de mon prénom.

— Exactement. Bonjour Aymeric. Désolé pour cette petite blague. Je ne savais pas que tu travaillais, je t’imaginais plus étudiant.

Il n'a pas modifié sa posture, mais son regard me semble différent. Je ne suis plus qu'un simple client.

— Ton imagination n’était pas tant dans l’erreur. Je travaille ici à temps partiel. Mon frère aîné assure la gestion de cette boutique.  Le reste du temps, je prends quelques cours. Je suis donc tout à fait qualifié pour te répondre.

Pendant une heure, ou deux peut être, nous avons regardé des catalogues, en discutant. Parfois un client venu récupérer des photos, ou acheter un truc nous interrompait et Aymeric s’en occupait. Le temps de la fermeture est arrivé et tout naturellement, je me suis trouvé dehors avec lui.

— Nous avons beaucoup discuté mais sans grande efficacité, me dit-il. Tu as prévu un truc pour ce midi ?

— D’acheter un truc à grignoter. Disons que mon plan de voir plusieurs boutiques avant mon bus de retour tombe un peu à l’eau, plaisanté-je.

— Oublie-les. Mon frère est le meilleur, je te le promets. Il est à la maison, c’est lui qui fait l’ouverture et l’après-midi. Moi, je bosse ailleurs. Si tu es d’accord, tu manges avec nous, il te conseillera.

Je le regarde et j’accepte. Je ne me reconnais plus. Sans être timide, il me faut en général un peu de temps pour me laisser aller. En fait, cela ne m’est pas arrivé depuis Dylan, autant dire une éternité.

( Martin)

Violette est tendue. Tout son corps semble figé sur le siège passager. J’ai peut-être agi trop vite. Hier pendant qu’elle était en cours, j’ai pris contact avec le père d’Arthur. Nous avons discuté au téléphone, longuement. Son fils est tout aussi emballé que ma soeur. Son handicap et la lenteur administrative empêchent ce gamin d'étudier comme il le souhaite. Quand cet homme  me décrit les journées d’Arthur, j'y reconnais celles de Violette. Il m’a donc proposé de venir cet après-midi avec elle.

— Tu me reproches toujours ma lenteur à décider, et là tu râles car j’ai été trop vite.

— J’aime surtout pas quand tu fais les choses dans mon dos, réplique-t-elle. Tu pouvais attendre que je sois avec toi.

— Violette, je n’ai pas fait cela en cachette. Il me fallait entendre cet homme pour sentir si je pouvais lui faire confiance. C’était juste une prise de contact à l’origine. Et j'ai senti chez lui un soulagement, son inquiétude était identique à la mienne. Quand il m’a proposé de venir chez eux, j’ai accepté.

— Tu aurais pu me demander mon avis. Tu sais, juste un message sur le téléphone, râle-t-elle.

Elle a complètement raison. J’y ai pensé et rejeté cette idée. Supposant que cela aurait provoqué une vague de stress, une de plus. J’ai donc pris la décision de lui annoncer au petit déjeuner. Pas judicieux. La bouffée de stress a été quasi instantanée. Après une longue discussion derrière la porte de la salle de bain où elle s'était barricadée, elle a accepté de venir.

Je me gare devant la  maison au portail rouge comme le père d’Arthur me l’a décrite. Violette me rejoint devant le capot. Je m’apprête à la prendre dans mes bras mais la porte s'ouvre sur un géant qui se dirige droit sur nous.

— Bonjour, dit-il avec enthousiasme.

— Bonjour, répondé-je en lui serrant la main.

Son sourire est très accueillant. Il sourit à Violette mais ne lui tend pas la main. 

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