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Chapitre 1.0

Trois jours plus tôt...

Bien qu'elle déteste conduire sur de longs trajets, Mandy est excitée à l'idée d'arriver.
De son autoradio, sort un son puissant qui hurle les paroles de Holiday l'une de ses chansons préférées de Green Day.
Elle enchaîne les derniers kilomètres, chantant à tue-tête, sans s'inquiéter de passer pour une dégénérée aux yeux des autres automobilistes. Cette route, elle la connaît bien, elle l'a faite tellement de fois avec ses parents.
À la troisième intersection sur la gauche, elle quitte la nationale pour s'engouffrer sur un petit chemin bitumé. L'allée, bordée de grands pins, si familiers, fait remonter en elle, tant d'émotion, tant de pensées. Les souvenirs de vacances de son jeune âge, de ses premières amourettes d'adolescente.

Elle gare sa vieille Audi face au pré, devant la réception en pierres grises du camping. Ses yeux se dirigent immédiatement sur Belle, une jument, à qui elle aimait venir conter ses tracas, ses chagrins. Elle l'avait surnommée ainsi en raison de son dessin animé Disney préféré. Au loin, Belle semble la fixer du regard. Elle n'en doute pas, celle-ci l'a reconnue.
―Je passerai te voir plus tard, laisse-moi d'abord m'arrêter à l'épicerie te prendre quelques carottes, lui lance Mandy, le ton enjoué.
Elle tourne aussitôt les talons se dirigeant vers les portes coulissantes du bureau d'accueil.
― Mandy ! s'écrie la femme derrière son comptoir.
― Bonjour Nathalie !
― Je suis si contente de te voir ! As-tu fait bonne route ? Il n'a pas fait trop chaud ?
― Tout s'est très bien passé, merci ! Est-ce que Bennett est déjà arrivé ?
― Ton frère, non, pas encore !
Nathalie se rapproche de Mandy pour la prendre dans ses bras.
― Oh ! Je suis si peinée pour tes parents Mandy ! Toutes mes condoléances. Je les connaissais depuis si longtemps.
― Oui, c'est triste.
― Si je peux faire quelque chose pour vous...
― Merci Nathalie, ça va aller, avec Bennett, nous allons réfléchir et tâcher de prendre la bonne décision pour l'avenir du mobile home de nos parents.
― N'hésitez pas si vous avez besoin !
― Je n'y manquerai pas, promis !

Le décès des parents, à la fin de l'année passée, a été un moment douloureux pour Mandy et Bennett, les enfants du couple. Même si le décès du papa était prévisible, du fait de sa maladie, le départ de leur maman, seulement deux semaines après, fut un coup dur. Mandy a su l'accepter en peu de temps. Elle a même été rassurée, elle ne la voyait pas vivre sans son mari tant ils avaient été fusionnels toute leur vie.

Si Mandy se faisait une joie d'arriver, chantant à tue-tête sur le trajet, elle n'imaginait pas avoir autant de mal à pousser la porte du vieux Mobil Home. Tant de souvenirs qui resurgissent. La petite cuisine si sommairement équipée où la maman s'affairait pour faire de belles salades de saison. Les bricolages du papa pour leur faire des rangements et optimiser chaque centimètre de cet espace d'à peine vingt quatre mètres carrés. Chaque pièce, chaque recoin a son histoire, son anecdote. Même la douche où Mandy était restée coincée nue à l'intérieur à cause de cette porte battante qui avait cédé. Elle devait avoir quinze ans, et seule sa mère avait eu le droit de rentrer dans la minuscule pièce pour venir à son secours. Elle décrivait l'état du problème et le père derrière la porte donnait les consignes pour réparer, passant de temps à autre le bras dans l'embrasure, tendant l'outil adéquat à son épouse. Un grand moment, que Bennett, de trois ans son aîné, aime raconter à qui veut l'entendre.

C'est ici, dans cette allée ombragée par de grands acacias, au numéro 222, que Mandy et Bennett ont passé toutes leurs vacances d'été. 

***

Après avoir rêvassé de longues minutes, scrutant chaque pièces une à une, Mandy se décide pour la chambrette de son enfance. Elle défait sa valise, rangeant consciencieusement ses vêtements sur les étagères. Pour une semaine, Mandy a choisi de voyager léger. Son maillot de bain préféré, un paréo, deux petites robes d'été, un Jean's et quelques t-shirts pour les soirées un peu fraîches.
Portes et fenêtres grandes ouvertes pour ventiler le logement resté inoccupé pendant de longs mois, Mandy se décide pour une douche bien méritée. Après avoir vérifié que la bouteille contient encore de son précieux gaz, elle lutte plusieurs minutes pour enflammer la veilleuse de la vieille chaudière.
Enfin nue, Mandy contemple ses formes dans le miroir. Ses efforts de l'année pour retrouver sa silhouette de ses vingt ans ont peu payé. Mandy est tout de même satisfaite, même si elle aurait préféré avoir un ventre un peu plus plat. Elle regrette seulement d'avoir raté quelques séances au club de sport de son quartier.
Sentant un regard sur elle, elle jette un œil par la petite ouverture de la salle de bain. À cette époque, le camping affiche complet et le mobile home familial est entouré par d'autres locations. Seul le devant offre une vue dégagée sur les parois rocheuses qui surplombent la rivière. La salle de bain, elle, donne sur l'arrière, dans une impasse, où se tient un homme, appuyé sur la rambarde de sa terrasse. Il jette des coups d'œil furtifs dans sa direction.
Elle incline le store vénitien en position fermée et marmonne, un rictus aux lèvres :

― Hum ! Plutôt beau gosse !

Le pommeau de douche déverse son eau sur les épaules de Mandy. Elle profite de ce moment revigorant pour oublier les longues heures de route qu'elle vient de dévorer. La cabine s'emplit du parfum de vanille de son gel douche et le miroir se teinte lentement de buée quand un bruit la met en alerte. Elle tend l'oreille, entrouvre la porte pivotante réparée par sa maman quelques années plus tôt, pose un pied à terre et écarte deux lamelles du store vénitien pour regarder dehors. Le beau gosse n'est plus là.
Pendant qu'elle scrute l'extérieur, une flaque d'eau se forme sous son pied nu, posé sur le sol en linoléum de la salle de bain. D'un coup sec, la porte de la salle de bain s'ouvre, manquant de la faire tomber à la renverse.
Un homme de taille moyenne fait son apparition dans l'embrasure, et d'une puissante voix annonce :
― Coucou sœurette ! Je suis arrivé !
― Putain, mais t'es con Bennett. Tu m'as foutu une trouille bleue.
Bennett sourit, fier de lui, tandis que Mandy jette son gel douche dans sa direction en criant : 
― Sors de là idiot ! En plus, je suis toute nue.

***  

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