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#8



Amsterdam, Pays-Bas

1 : 26

Il marchait seul dans les rues de la ville, encore animée à cette heure de la nuit, cigarette à la main, comme à son habitude. La lueur du mégot illumina brièvement ses pupilles. Un groupe de jeunes riait et discutait à voix haute derrière lui. Les néons des bars éclairaient la rue de part et d'autre de couleurs mauves, rouges et jaunes. Il marchait avec entrain, toujours une idée en tête, toujours seul. De la musique résonnait des cafés et discothèque, comme un bourdonnement constant, le bruit blanc de la ville. Le froid ne faisait pas obstacle à la fête, aux dérives. Parfois, Baekhyun ne faisait que faire le tour de la ville à moto, profitant du silence, de la solitude. D'autres fois, il arpentait les rues à la recherche d'un amusement, d'une activité, bien souvent le temps d'une nuit avant de retourner à son quotidien le lendemain, comme si rien n'était. Ce soir-là, il n'était pas d'humeur à sociabiliser, à entendre le moindre mot. Il trouvait ça superficiel, ridicule, cette hypocrisie à vouloir discuter sans intérêt précis. Il préférait agir que de tourner autour du pot, il haïssait la passivité, la haïssait encore plus chez les autres. Être passif voulait dire être vulnérable. Dans la nature, la vulnérabilité avait raison des plus faibles. Evidemment, elle avait ses avantages. Il ne pouvait le nier. Il aimait être sous-estimé, jusqu'à un certain degré. Il aimait la surprise clairement peinte sur le visage des autres quand il prouvait le contraire. Être sous-estimé pouvait aussi se montrer comme une arme tranchante, si elle était bien utilisée.

Il s'était arrêté, adossé contre le mur d'une maison, pensif. Deux jeunes femmes, assises sur les escaliers d'un immeuble le contemplaient depuis un instant, verre à la main. Ils échangèrent tous les trois un regard. Lentement, l'une d'elle se leva, aux cheveux longs et noirs, prit la main de son amie avant de disparaître à l'intérieur du bar. Baekhyun se redressa, avança puis s'immobilisa devant le seuil. Il les suivit des yeux, expira un nuage de nicotine. La main de la seconde femme glissa le long de la porte, comme une invitation. Il fit craquer sa nuque, passa une main sur son visage. Il fit un pas, deux pas et partit rejoindre les deux jeunes femmes.

Installée au fond du bar, sur des chaises hautes, elles le virent venir, avec cette allure lente de félin, regard fixe. L'une d'elle, piercings aux joues, cheveux rasés, au cardigan transparent dissimulant à peine ses seins, dégageait une aura intrigante, sombre, fièrement féminine. Sans un mot, il s'assit, leur commanda un verre, sans trop les quitter des yeux, curieux.

—  Kala, se présenta-t-elle, une main autour de son verre, l'autre glissant doucement les doigts sur le bord. Elle c'est Ann.

Il acquiesça lentement, but une gorgée de son verre. Ce soir-là, il allait falloir sociabiliser.

— Baekhyun.

Il faisait souvent le premier geste. Mais Ann fut plus rapide, ses doigts fins longèrent son avant-bras, yeux baissés cette fois-ci. Il la laissa faire, patiemment. Il estima leur âge à 20 ou 22 ans. Ann avait une cicatrice au-dessus du sourcil droit, ses doigts étaient lisses et ses ongles courts. Son teint méditerranéen révélait une tache de naissance au niveau de sa clavicule. Assise les jambes croisées, elle se tenait avec posture, confiante. Baekhyun appréciait ça, chez les femmes, cette attention aux détails.

Kala laissa son index reposer sur le bord de son verre. Les bracelets à son poignet cessèrent de tinter. Contrairement à Ann, sa posture était plus détendue, ouverte. La musique emplissait la salle, comblait le silence. Un sourire en coin apparut sur les lèvres de Baekhyun. Il pêcha deux billets dans la poche arrière de son pantalon, les posa sur la table.

—  Allons-y.

*

La porte se referma derrière eux. Arzhela n'était pas là, occupée à la soirée. Dos aux deux jeunes femmes, Baekhyun verrouilla la porte d'entrée. Il rangea les clés dans la poche sa veste en cuir, la déposa sur une commode. Sa respiration était calme, régulière. Il se tourna vers Ann, la plus proche, s'approcha jusqu'à ce que son souffle se percute dans sa nuque, passa ses deux mains le long de ses bras, lentement. Puis la main glissa jusque sa poitrine, remonta jusqu'à sa gorge, y demeura quelques secondes, assez pour faire passer un message. Elle laissa pendre sa tête en arrière, sur son épaule. La main redescendit le long de son ventre, jusqu'au nombril, y effleura le bord de sa jupe. Ses lèvres entrouvertes, sa respiration était à peine audible, ses yeux mi-clos.

Kala les observa faire, les pupilles dilatées, la main posée sur son propre corps, suivant les mouvements de Baekhyun. Il s'attarda sur sa peau nue, prolongea le moment avant que les vêtements ne tombent. Le dos ondulait doucement contre son ventre, leurs joues pratiquement l'une contre l'autre. Ils les firent avancer vers le salon, les paumes à présent sous la jupe, sous les collants, de plus en plus pressées. Ann soupirait doucement, lorsque les doigts glissaient plus loin sans jamais rester assez longtemps à son goût. Homme ou femme, Baekhyun prenait plaisir à faire supplier, refusant de céder sous la demande de son partenaire. C'était ainsi qu'il gardait le contrôle.

Kala s'était assise dans le canapé, face à eux, jambes écartées. Baekhyun la fixa, fit tomber la jupe, caressa les lèvres. Elle n'était pas active, seulement spectatrice, et pourtant il y avait une dynamique indéniable à sa présence. Il y avait, dans sa façon d'être, une forme de contrôle que Baekhyun découvrait peu à peu. Dans son inaction, elle arrivait à absorber l'atmosphère de la pièce et de l'échange pour son plaisir. Il y avait quelque chose d'égocentrique à sa position, de puissant. Ann respirait fort à présent, se frottait contre son bassin. La respiration de Baekhyun rejoignit la sienne, peau contre peau, dans le creux de son oreille. Il empoigna sa gorge, l'embrassa.

Dans l'obscurité de la pièce, au fond des pupilles de Kala, un sourire, une lueur qu'il ne saurait décrire. Une victoire, peut-être, de la satisfaction. La lueur révélait en lui une sensation, quelque chose qu'il ne ressentait qu'à un moment bien précis. Quelque chose qui vivait au cœur de lui, comme un poison dans ses veines.

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