#15
Slotermeer – Amsterdam, Pays-Bas
7 : 13
L'hiver s'était installé. Le froid glacial piquait les joues et le ciel ressemblait à une couverture opaque, empêchant le passage des rayons de soleil. Il avait plu toute la nuit. Chanyeol savait cela avec certitude, car il n'avait pas fermé l'œil. Une nuit terne, à regarder le plafond en attendant que le sommeil emporte la conscience. Une pluie effrénée, glaciale. La pièce plongée dans le silence et pendant ce temps, les pensées, semblables à des parasites. Elles aspiraient toute l'énergie, se nourrissaient de son sang. Il avait écouté le son des voitures, avec l'espoir naïf de pouvoir s'endormir, clore les paupières l'esprit tranquille. Plus rien n'était calme. Le chaos régnait.
Lui qui ne fumait pas et pourtant, la forte odeur de nicotine, de la veille, imprégnée dans les mailles de sa chemise. L'eau de Cologne, qu'il avait aspergé pour tenter de masquer l'odeur en dévisageant ses cernes, dans le miroir. La fumée qui enveloppait le regard de Baekhyun et qui faisait piquer ses yeux. Le métal des piercings, froid et immaculé.
Il but une gorgée de son café et clôt les paupières, tentant de faire le vide, en face de l'appartement. Il attendait. Le sang n'était plus aussi surprenant, à présent. Similaire à une vieille tache de vin, imbibée dans le tapis blanc. Une très grande tache de vin. Le corps avait été emmené le jour même de l'incident. Désormais, il ne restait que les restes, les ombres d'une agression. Le tapis qui serait à jeter, les draps du lit, bruns de sang séchés, un tiroir encore ouvert. Le miroir couvert de petites gouttelettes. Telle une mise en scène. La mort, songea-t-il, était si peu élégante, tellement absurde dans sa simplicité. Ou peut-être que c'était plutôt la vie qui le tracassait, sa fragilité.
Chaque recoin de la scène avait été soigneusement photographié, catalogué, puis mis sous scellé. Un travail minutieux. Maintenant il fallait comprendre. Même si ce n'était pas la première fois que Chanyeol assistait à une enquête pour homicide, c'était la première fois que la victime s'était défendue de manière aussi fervente. Il y avait quelque chose, il ne savait encore trop quoi, qui attisait curiosité et angoisse en lui. Peut-être que c'était de l'admiration, peut-être que c'était de l'horreur. Il ne savait pas comment il aurait réagi face à une telle situation. Il ne pouvait pas s'empêcher d'y songer. Probablement qu'il aurait sorti son arme, un instinct de policier. Mais Baekhyun, lui, était simple tatoueur, il n'était pas policier. Et l'arme en l'occurrence, un simple stylet gravé, planté dans la jugulaire. Efficace.
Chanyeol observa la façade de la résidence, puis les alentours. Son regard tomba sur une moto noire, garée à quelques mètres de là, une Triumph. Un modèle gracieux, vintage, laqué. Il n'eut aucun mal à deviner son propriétaire. Dans l'appartement, un casque reposait à l'entrée. Partout dans la rue, des vélos posés contre les façades, certains à même le sol, tombés avec le vent. Quelques voitures d'ancienne génération.
— Comme il est rentré par la fenêtre de la chambre, tu penses que ça vaut le coup de voir s'il y a des caméras de surveillance ? demanda Barbara en sortant de l'appartement.
Elle retira ses gants en latex. Chanyeol se tourna vers elle, acquiesça.
— Des témoins ?
— Peu probable, mais on peut toujours essayer.
Il termina le café, haussa les épaules, la fatigue lisible sur ses traits.
— Les gens sont curieux, parfois.
Barbara s'appuya contre le mur, bras croisés, et le toisa.
— Donc il entre par la fenêtre de la chambre, couteau en main, il attend dans la salle de bain mais il ne vole rien. La victime arrive dans sa chambre et il tente de la tuer.
Elle secoua la tête.
— Son but c'était quoi ?
— Il était intoxiqué ?
— Ça m'a l'air trop prémédité pour être impulsif.
— Peut-être qu'il n'a pas eu le temps.
Elle sembla réfléchir, hésitante. Il s'approcha, lui tendant un café. Deux voitures de police étaient garées dans la rue. La camionnette de l'équipe forensique, prête à partir, juste dans leur dos. Un résident qui promenait son chien ralentit devant l'appartement.
— On va devoir attendre la déposition avant de tirer des conclusions, dit Chanyeol.
Elle hocha lentement la tête, puis accepta la boisson fumante, resserra le col fourré de son manteau. Ses yeux réglisse, pensifs, se posèrent sur le visage de Chanyeol. Elle remarqua le froncement sur son front, très discret. Sa main ne cessait de toucher le bracelet qui pendait à son poignet. Elle était attentive, ces derniers temps.
— A quoi tu penses ? demanda-t-elle doucement.
Il soupira. Elle lui laissa le temps. Elle était patiente. Il plissa les lèvres, baissa le regard.
— Je pense que c'est vraiment un hiver de merde, répondit-il enfin.
Elle sourit, puis regarda sa montre.
— Et c'est que le début.
Chanyeol leva la tête, regarda le ciel. Gris, morose. Il annonçait probablement une énième pluie hivernale.
*
Assis sur une chaise, Baekhyun attendait d'entendre son nom. Il ressentait une envie intense de nicotine, et cette envie se traduisait par un mouvement erratique de la jambe. Il fixait le poster en face de lui depuis dix minutes à présent. Le manque de nicotine, l'anticipation ou les pensées obsessives, il n'était pas sûr quelle était la cause de ses poings serrés et de sa mâchoire tendue. A sa droite, un peu plus loin, quelques agents discutaient. Il pouvait entendre vaguement le sujet de discussion, mais n'arrivait pas à se concentrer sur la signification des mots. La scène, comme marqué au fer rouge sur sa rétine. Pas un seul détail qui ne lui avait échappé. Son col montant camouflait les plaies, les tatouages. Un semblant de neutralité, d'ordinaire. Une façade parmi les dizaines qu'il avait sous la manche.
Il pensa à Arzhela. A sa promesse de passer dès qu'il aurait fini. Il y avait quelque chose qui ne portait pas de nom, entre eux. Ce n'était ni romantique, ni platonique. Ils étaient inséparables, dans un sens, pour le meilleur comme pour le pire, avec leurs secrets et leurs malheurs. Ils se connaissaient sans chercher à savoir. Arzhela était une figure constante dans une vie qui ne l'était pas. Il avait remarqué son regard fuyant, sa voix cassée. Ses peurs, ses angoisses. Il aimait pouvoir la lire et la laisser le lire en retour. Mais elle n'allait jamais bien loin.
Son regard noir se posa sur la silhouette, au fond du couloir. La chemise claire qui camouflait un dos droit, des bras musclés. La chevelure foncée, courte mais légèrement bouclée. Une familiarité étrange pour un espace aussi inconnu. Le battement de son cœur s'accéléra, un rush soudain d'adrénaline traversa ses veines. Le policier se tourna enfin, dossier en main, et s'avança lentement. Leur regard se rencontra.
— Byun Baekhyun, parla-t-il. Veuillez me suivre.
Il frotta ses mains, puis se leva, maintenant le contact visuel. Chanyeol lui fit signe de le suivre, tourna les talons en feuilletant vaguement le dossier.
— Pas trop nerveux ? demanda-t-il lorsqu'ils se trouvèrent au fond du couloir, face à une porte fermée.
Baekhyun absorbait son environnement, examinait chaque coin, chaque détail du coin de l'œil. Il remarqua le trousseau de clé, dans la poche arrière de son pantalon, le bracelet coloré, en désaccord avec le reste de sa tenue, de son uniforme.
— Peut-être, répondit-il enfin.
La porte s'ouvrit sur une pièce peu fournie, avec seule une table et deux chaises positionnées au milieu. Une petite caméra de surveillance surplombait la salle dans un coin. Chanyeol lui indiqua de s'asseoir sur la chaise devant lui, celle qui donnait vue sur la porte. Il posa le dossier sur la table devant lui avant de prendre place à son tour. Tout de suite, Baekhyun remarqua la position qu'il adopta. Pas trop près de la table, légèrement reposé en arrière, les mains jointes mais pas les bras croisés, sérieux, mais aussi chaleureux. Il avait croisé les jambes.
— Vous voulez quelque chose à boire avant qu'on commence ? demanda Chanyeol, le regard sur sa montre.
Baekhyun secoua légèrement la tête, plaça ses mains sur la table, paumes à plat. Presque comme dans les films.
— Ça ira. J'aimerais en finir.
C'était faux, il voulait rester, observer les policiers travailler, entendre leurs hypothèses. Non pas parce qu'il était intéressé par l'avancement, mais parce que cela nourrissait son égo. Le loup était dans la bergerie. L'attention était une addiction chez lui. Le danger aussi. Sa paranoïa, qui amenait un équilibre nécessaire, lui criait de se méfier de tous les policiers. Une polarité extrême entre ses deux états d'esprit. Elle résumait son existence.
— Agent Park Chanyeol, se présenta-t-il. Pure formalité, mais c'est important.
Il se redressa légèrement et se racla la gorge, signe que la discussion allait commencer. Baekhyun fixa le papier devant lui, vaguement.
— Vous vous doutez qu'il est essentiel que nous obtenions votre déposition étant donné les circonstances.
Sa voix était douce, mais rauque. Le côté empathique rebuta Baekhyun, c'était étranger. Irritant, même.
— Ce que j'attends de vous, c'est que vous m'expliquiez ce qui s'est passé de manière la plus détaillée possible. Je poursuivrai avec d'autres questions si nécessaire.
D'un mouvement subtil de la main, le policier l'invita à parler. Baekhyun passa la langue sur ses lèvres et inspira profondément.
— Je commence par où ? demanda-t-il, le ton impeccable, crédible.
Au fond de lui, un rictus. Pure formalité, pensa-t-il.
— Racontez-moi le moment où vous êtes arrivé chez vous.
Il jeta un regard au dossier.
— J'étais rentré du salon de tatouage juste un peu avant vingt heures, un peu plus tôt qu'Arzhela, commença-t-il. On s'était arrangé pour passer la soirée ensemble, alors j'ai commandé à manger en l'attendant.
— Que faisiez-vous en attendant le livreur ?
Chanyeol balançait doucement un stylo entre son pouce et son index, concentré.
— Je dessinais dans le salon, pour mes clients du lendemain. Je voulais prendre de l'avance... J'écoutais de la musique pour éviter d'être distrait.
L'agent hocha la tête, silencieux. Le tic de l'horloge résonnait dans la pièce, tel un métronome. Il fut tenté de compter, quoiqu'inutile. Son esprit n'était jamais tranquille.
— Vers 20h30, je crois que j'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir et Arzhela est rentrée avec les commandes. Elle avait croisé le livreur devant notre résidence, près des sonnettes. On a discuté pendant qu'elle se déshabillait et puis on a mis la musique sur les haut-parleurs.
Il parut réfléchir. Chanyeol demeura patient, à l'écoute.
— Quand elle est venue s'installer dans le canapé, il devait être 21h ? On a choisi un programme et je suis parti aller recharger ma tablette dans la chambre. J'ai remarqué que la fenêtre était ouverte alors qu'elle ne l'était pas quand j'avais quitté la pièce. Puis c'est en m'approchant que j'ai vu la poignée fissurée et que j'ai entendu un bruit venant de la salle de bain.
Il marqua une pause. Il s'était mis à tapoter de son index sur la table, discrètement, inconsciemment. Chanyeol ne l'avait pas quitté des yeux. Rien n'aurait pu le distraire.
— J'ai... entendu les pas, alors j'ai voulu prendre quelque chose pour me défendre. J'ai pris une ceinture et je me suis positionné de telle manière à ne pas être vu quand la personne entrerait la chambre. Tout est passé très vite... J'ai tenté de restreindre l'homme, mais je me rappelle seulement que ma force était vaine... Et puis j'ai vu le couteau.
Le regard de Chanyeol changea de manière à peine perceptible.
— Je n'ai pas vraiment remarqué le sang... C'est passé vraiment vite. Quand je me suis retrouvé sur le lit, je pensais que j'allais mourir. J'avais le stylet dans ma poche alors je me suis défendu. Arzhela a entendu ce qu'il se passait. C'est elle qui a appelé la police.
Le policier hocha lentement la tête, puis baissa le regard sur la fiche en face de lui. Il fit cliquer son stylo.
— Vous avez bien vu le visage de l'homme, n'est-ce pas ?
— Oui.
— Est-ce que vous avez déjà rencontré cet homme auparavant ?
Il fit glisser une photo vers Baekhyun. L'image montrait un homme souriant à la caméra, bras posé autour d'une femme caucasienne, légèrement plus petite. Il reconnut l'homme qui avait succombé de son coup de stylet, quoique peut-être plus jeune, moins ridé. Ou peut-être était-ce le sourire qui le rajeunissait ? Au fond de lui, il se disait que si Baekhyun avait été une victime lambda, c'est à ce moment précis qu'il aurait montré du remord, qu'il aurait tombé dans une réalisation profonde, soit que l'homme qu'il avait tué en se défendant avait une famille, une femme, une vie qu'il laissait derrière. Mais l'image n'évoquait rien en lui.
— Non, je... Je ne l'ai jamais vu avant l'incident.
— Son nom est Georges Fecht. Ancien militaire. 45 ans. Il était à la retraite depuis environ quatre ans. Il était bénévole au centre de réhabilitation.
Baekhyun serra la mâchoire à la mention « ancien militaire ». Le centre de réhabilitation ?
— Ça ne me dit rien.
Il connaissait bien le centre de réhabilitation. C'était là qu'Arzhela et lui s'était rencontré. Des souvenirs remontèrent instantanément à la surface. Il secoua la tête.
— Désolé.
Chanyeol ne le lâchait pas une seule seconde du regard.
— Ce n'est rien. Je préfère demander.
Il reprit la photo et la plaça dans le dossier.
— Le centre de réhabilitation, ça vous dit quelque chose ?
Baekhyun marqua une énième pause. Il savait qu'un mensonge était inutile. Il savait ne pas sous-estimer son vis-à-vis. Mais la vérité n'était pas dans son avantage.
— Oui, répondit-il finalement. J'y suis resté six mois, quand j'étais plus jeune.
— Vous êtes certain ne pas l'avoir vu pendant votre admission ?
Il fut tenté de répondre sèchement. Il n'aimait pas devoir se répéter.
— Certain. Ça fait quelques années.
— D'accord.
Il savait que ça voulait dire que les enquêteurs se pencheraient sur son passé, sur la date exacte de son admission. Il sentait que Chanyeol mesurait ses propos, qu'il réfléchissait comment formuler ce qu'il allait dire prochainement.
— Nous avons ouvert une enquête pour homicide, Baekhyun. Ceci dit, vous avez droit à la présomption de légitime défense étant donné les circonstances de l'incident. Il y a eu effraction en pleine nuit et l'homme détenait une arme blanche. Je préfère vous prévenir, mais je vous conseille de contacter un avocat. Vous pouvez rentrer chez vous pour le moment, mais il vous est interdit de quitter le pays.
Baekhyun garda le silence. Chanyeol termina d'écrire.
— Je vous prie aussi de rester joignable par téléphone. Nous vous recontacterons selon l'avancement.
Il lui passa sa déposition afin qu'il puisse la relire et la signer. Baekhyun accepta le stylo, le tenant entre les doigts comme une cigarette en relisant les mots sur le papier. Il pouvait sentir le regard pénétrant du policier. D'un mouvement rapide de la main droite, il rajouta son nom. Il se retrouverait dans le système de fichage de la police. C'était risqué, mais il n'avait pas le choix. Il dut se retenir de déchirer le papier, c'était instinctif. Ce besoin de brûler toutes les preuves, chaque trace de son passage.
— Merci de votre participation, Baekhyun.
Baekhyun garda son habituelle réponse piquante pour lui. A la place, il offrit un léger sourire triste, presque sincère s'il n'avait pas été tueur à gage dans cette vie.
— Merci à vous.
Chanyeol se leva, lui tendit la main. Baekhyun fit de même et serra la main qui lui était présentée. Sa paume n'était pas moite, ni chaude, elle était tiède. Aucun signe de nervosité. Leur regard se croisa. Cette fois-ci, ce fut différent. Presque personnel. Lorsqu'ils se trouvèrent sur le seuil de la salle d'interrogation et que Baekhyun s'apprêtait à quitter le commissariat, Chanyeol racla sa gorge.
— Baekhyun ?
Il se retourna.
— Hier, vous m'avez demandé si vous aviez des raisons de vous inquiéter.
Le regard de Chanyeol était insistant. Les bras croisés devant son torse, bien plus révélateurs que le ton de sa voix. Baekhyun leva les yeux sur lui, l'examina.
— J'ai failli mourir, répondit-il. Je m'inquiète.
Chanyeol hocha la tête, lentement. Il passa à présent deux mains sur le dossier, caressant le papier, songeur.
— Je ne pense pas que vous vous inquiétiez de votre vie, dit-il enfin. Je pense que vous vous inquiétez pour une autre raison.
Il y eut un silence. Sur l'expression de Baekhyun, rien n'avait changé. Le tic de l'horloge, régulier.
— Et je pense aussi que si je me trompais, vous auriez déjà nié.
Baekhyun secoua doucement la tête, puis le regarda droit dans les yeux.
— Qu'est-ce que vous insinuez ?
— Je ne sais pas encore.
La tension était devenue électrique. Baekhyun pêcha le paquet de cigarettes dans la poche de sa veste.
— Peut-être que vous avez raison. Je n'ai pas peur pour ma vie. Ça fait longtemps que j'ai fait la paix avec la mort.
Il ferma la tirette de sa veste, sortit son briquet et s'éloigna sans un autre regard. Chanyeol l'observa s'en aller, les sourcils froncés, comme chaque fois depuis qu'il avait rencontré le tatoueur. Quelque chose en lui disait qu'il se trompait, qu'il bluffait. Que Baekhyun gérait sa culpabilité différemment des victimes typiques de son cours de criminologie. Qu'il était profondément dépressif, que c'était cela qui expliquait son comportement. Et puis il y avait cette voix, plus forte, plus viscérale. Celle qui sur-analysait chaque geste, chaque tremblement. Le pull à col montant, le vide qui vivait au fond des pupilles de Baekhyun, la position méthodique de se mains, du stylo, ses épaules droites. Il était partagé entre une curiosité malsaine, nouvelle même pour lui, et une crainte, une appréhension qu'il ne saurait expliquer. Il voulait avoir tort.
Barbara l'interrompit dans ses pensées.
— On a obtenu les caméras de surveillance du voisinage.
— Déjà ?
Elle lui tendit plusieurs captures d'écran.
— Je pense qu'on a du retard, dit-elle.
Il s'empara des photos. On y voyait un véhicule, phares allumés, garé dans la rue derrière l'appartement de Baekhyun. Sur la première photo, deux silhouettes se trouvaient à l'avant de la voiture. Sur la seconde, un homme s'apprêtait à quitter le véhicule. Même dans l'obscurité, il remarqua que les vêtements correspondaient. La troisième photo montrait le conducteur quitter le quartier, seul, environ vingt minutes après l'incident, sans le suspect.
— Ils étaient deux ?
Sa gorge se noua. Ils avaient un complice en liberté.
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