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Chapitre 17 : Scarlett

Scarlett aimait bien se plaindre, mais elle n'aurait jamais eu autant de raisons de le faire que cette nuit-là. Déambulant dans le silence morbide du musée, elle se sentait au bord de l'implosion.

- Putain ! s'exclama-t-elle soudain, faisait sursauter Léna à côté d'elle.

La rouquine lui lança un regard perplexe avant de reporter son attention sur le couloir qu'elles suivaient. Ce comportement agaça d'autant plus la plus petite de taille. Comme si elle ne méritait même pas une parole de sa part ! Elle aurait pu s'inquiéter un minimum, lui demander pourquoi elle criait comme ça mais non, elle n'en avait rien à faire.

La jeune fille aux longs cheveux châtains passa une main dans ceux-ci tout en proférant d'autres injures, plus bas cette fois. Elle était énervée, et aurait aimé un peu plus de sympathie de la part de sa camarade, comme elle s'appliquait à le faire remarquer en claquant avec bruit ses talons sur le marbre du sol.

Scarlett avait du mal à savoir si elle aurait préféré rester dans le groupe ou pas. L'idée de se promener seule avec Léna dans les couloirs vides et sombres l'effrayait plus qu'elle ne voulait bien l'admettre. D'un autre côté, les regards méprisants qui lui étaient désormais adressés par la majorité des élèves commençaient à la mettre à bout.

C'était Colin qui le premier avait formulé l'idée de retrouver toutes les enveloppes éparpillées dans le musée pour les rassembler à un endroit et empêcher quiconque de les ouvrir. Elles avaient déjà fait suffisamment de mal, selon lui. La belle affaire ! Au moins, si elle avait connu les secrets de ses camarades, Scarlett aurait pu soutenir plus facilement leur regard.

Oui, elle avait fait ces photos, et elle l'avait fait volontairement. Et alors ? Elle était certaine que tous autant qu'ils étaient, ils avaient également des choses à cacher. Comment aurait-elle pu savoir que ce connard de M avait mis la main sur ces images personnelles ?

- Tu sais quoi ? grogna-t-elle à l'intention de sa camarade après plusieurs minutes de quasi-silence. Je t'ai toujours trouvée très vulgaire.

Léna tourna son regard vers elle et pouffa de rire. Scarlett ne vit pas ce qu'il y avait d'amusant dans ce qu'elle avait dit, pourtant. Elle n'avait fait qu'énoncer la vérité. Elle, avait toujours fait très attention à son apparence et sa famille la complimentait beaucoup pour cela. Ses cheveux notamment imposaient l'admiration, tant ils étaient longs et brillants à force de soins. Elle s'habillait toujours d'un blazer ou d'une robe, elle devait faire attention à l'image distinguée qu'elle renvoyait puisqu'elle comptait poursuivre ses études dans le domaine politique.

- La seule différence entre toi et moi, répondit calmement Léna, c'est que moi j'assume ce que je pense et ce que je fais. Ah et aussi, qu'il m'arrive de réfléchir.

La bouche rose pâle de la seconde adolescente forma un rond parfait. Comment osait-elle, cette trainée ? Scarlett ne lui ressemblait en rien !

En plus, la mention de l'intelligence était ridicule. Scarlett savait qu'elle était très réfléchie pour une jeune fille de son âge, ses parents le lui avaient répété des tas de fois. Il n'y avait qu'à regarder leurs moyennes au lycée, la sienne atteignait seize alors que celle de Léna avoisinait seulement douze. N'était-ce pas une preuve de la supériorité de la jeune fille aux longs cheveux ?

Si elle avait pu choisir au moment de faire les groupes, elle ne serait jamais allée avec la rouquine. Mais non, il fallait que les gamins stupides qui lui servaient de camarades de classe se décident sans lui demander son avis ! C'était une honte de l'ignorer ainsi. Tout le monde savait bien qu'elle avait toujours raison ou presque.

Se déplacer par paires, très drôle vraiment. Comme si ça empêcherait le meurtrier de les égorger un à un comme des porcs. Nicolas et Colin s'étaient aussitôt mis ensemble mais cela n'avait étonné personne, étant donné qu'ils étaient meilleurs amis. Enfin, ce n'était sûrement plus pour très longtemps ! Avec un peu de chance, le délégué aurait été dégoûté par l'aspect abject des mains du blond et le laisserait tomber. Il le méritait.

Scarlett n'avait jamais apprécié Nicolas, tout simplement car il était l'un de ceux qui répondaient le moins à ses minauderies. Il aurait au moins pu faire un petit effort pour être sympathique ! En plus il était mignon, c'était vraiment dommage qu'il soit si désagréable. Même si la jeune fille avait conscience que tout le monde ne l'appréciait pas comme ils auraient dû, le blond était vraiment trop hautain avec elle pour qu'elle le laisse passer.

Colin était déjà mieux élevé. Même si l'adolescente lui en voulait toujours un peu d'avoir remporté les élections des délégués avec une autre fille de la classe qui ne faisait pas partie de ceux enfermés dans le musée, elle devait avouer qu'il était plutôt gentil. Et puis surtout, il était bon auditoire quand elle lui racontait les histoires qui lui arrivaient ou qu'elle lui parlait de ses nombreux amis. C'était vraiment bête qu'il soit toujours collé à Nicolas, sinon elle serait sortie avec lui.

Mais celui avec qui la jeune fille aurait vraiment voulu s'isoler dans le musée, c'était Loup. Certaines de ses amies trouvaient qu'il était un peu effrayant, mais ce n'était pas son cas, ou du moins ce n'était pas suffisant pour l'arrêter. Le châtain avait un air sombre, c'était bien vrai, mais il était surtout très beau. Et tout le monde savait qu'un garçon aussi magnifique ne pouvait vouloir être en couple qu'avec une fille aussi belle que Scarlett.

Un jour ou l'autre il serait à elle, la jeune fille se le promettait. Il finirait par céder à son charme, d'ailleurs il l'avait peut-être déjà fait sans s'en rendre compte. Oui, c'était sûrement ça. Il devait avoir peur de ses sentiments naissant pour elle, et c'était pour cette raison qu'il l'évitait. Ça expliquait pourquoi il avait ramassé ses photos quand personne d'autre ne l'aidait... Au fond, il n'avait pas pu s'empêcher de vouloir la protéger.

L'adolescente sourit, rassérénée par ces pensées, qu'entachaient légèrement la présence d'Isabelle avec Loup à ce moment. Elle n'avait pas du tout apprécié quand le beau châtain s'était interposé entre Hugo et elle pour la protéger de ses coups. Mais bon, elle n'avait pas beaucoup de soucis à se faire, si sa seule rivale était cette mocheté. Elle ne pourrait jamais espérer égaler Scarlett, avec ses cheveux sombres lisses et ternes, ses cernes et ses vêtements de mauvais goût, sans parler de cette frange hideuse. Et puis comment espérait-elle être jolie sans aucun maquillage ? C'était un cas désespéré.

- Eh, tu cherches au moins ? l'interpella la voix de Léna. Si on est ici c'est pour trouver les enveloppes.

Elle se retourna vers sa camarade, qui inspectait les cadres des tableaux gigantesques de la salle où elles se trouvaient.

- Je trouve que tu t'en sors très bien toute seule, observa Scarlett en s'éloignant un peu pour aller s'asseoir sur le banc qui trônait au centre de la salle.

Elle ouvrit son sac à main pour en sortir son rouge à lèvres et son miroir de poche, et s'appliqua à se refaire une beauté tandis que Léna soupirait. Vraiment, la rouquine n'avait pas le sens des priorités. Tout le monde savait qu'une fille digne de ce nom devait se faire un devoir d'apparaître à chaque instant dans sa meilleure forme, et notamment dans les moments de crise. Sa mère le lui avait répété maintes fois, c'était quand tout allait mal qu'il fallait être la plus belle, pour contraster encore plus avec les autres.

Scarlett utilisa son miroir pour observer Léna discrètement, comme dans les films d'espions. Après tout, cette trainée pouvait bien être la meurtrière, rien ne prouvait le contraire. Si elle effectuait un geste suspect, se croyant à l'abri des regards, la jeune fille aux longs cheveux se ferait un honneur de le répéter aux professeurs. Ce serait vraiment trop classe de trouver M avant tous les autres, notamment Loup pour l'impressionner, et aussi Cléa et sa condescendance, et Nancy dont elle n'était jamais parvenue à égaler la moyenne générale.

Scarlett était incapable de savoir laquelle des deux elle détestait le plus. Entre Nancy et son horrible manie de toujours avoir des notes frôlant la perfection sans jamais s'en vanter et en restant toujours humble, et Cléa qui malgré toute la dissipation dont elle faisait preuve en cours s'en sortait toujours avec minimum seize, Scarlett ne savait pas sur laquelle elle devait déverser le plus de haine.

Elle n'aimait pas la manie de Nancy à toujours rester gentille et attentionnée envers tout le monde malgré les stratagèmes de Scarlett pour la faire haïr, et elle détestait l'arrogance avec laquelle Cléa s'adressait à la fille aux longs cheveux, alors qu'elle aurait dû la respecter.

Aucune des trois jeunes filles ne semblaient s'entendre, et le fait que ses ennemies s'allient pour enquêter insupportait d'autant plus Scarlett. Elle désirait leur prouver qu'elle était bien meilleure qu'elles-deux réunies, et ainsi effacer ce sourire moqueur et ce regard toujours aussi calme du visage de Cléa, ainsi que l'air doux et gentil de celui de Nancy.

- Je dois aller aux toilettes, annonça Scarlett en se relevant fièrement, sans un regard pour Léna.

- Sérieusement... Attends une seconde, je finis de vérifier qu'il n'y a rien dans cette salle.

- Je suis plus un bébé tu sais, persifla la jeune fille aux longs cheveux. Je peux y aller toute seule.

- C'est pas pour rien qu'on est par binôme, souffla Léna. On se sert d'alibi et de dissuasion pour le meurtrier. Ça fait presque une heure depuis la disparition d'Adrien, il y a des chances que M frappe prochainement...

Scarlett se retourna en croisant les bras, toisant la rousse du regard.

- Je vais aux toilettes, je reviens dans cinq minutes, tu vas pas mourir.

- Si c'est le cas et qu'il m'arrive quelque chose pendant que tu es partie, répliqua aussitôt Léna en retournant à son inspection de la salle, les soupçons de tout le monde se porteront sur toi. Et si toi tu disparais, on risque de m'accuser et je n'en ai aucune envie.

- Eh ben j'en ai rien à faire. Les autres ne me font pas peur, de toute façon je démasquerai le meurtrier avant.

Et Scarlett comptait bien le faire. Elle s'éloigna sans attendre que la traînée de la classe ait pu ajouter quoi que ce soit, découvrant des tableaux datant certainement du moyen âge. La jeune fille s'y connaissait bien, elle avait fait son stage en troisième dans un musée, ajoutant des notions d'art à sa culture générale déjà conséquente.

S'isoler était une bonne idée pour réfléchir, au moins elle n'était plus gênée par les bruits qu'effectuaient Léna en cherchant les enveloppes. Si l'adolescente aux longs cheveux en trouvait une, elle ne se gênerait pas pour l'ouvrir. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'être curieuse au sujet des secrets de ses camarades.

Elle sortit de son sac un prospectus du musée, qu'elle avait récupéré le midi dans le but de le ranger dans son classeur à souvenirs. À l'intérieur, était apposé un plan en couleur du musée. La jeune fille se trouvait dans l'aile est de l'étage, dans l'une des sections les plus éloignées de la chambre funéraire où se trouvait Jérémy. Encore une fois, elle n'avait pas eu son mot à dire quand la répartition des zones à inspecter avait été faite, ou bien elle n'en aurait jamais choisi une aussi loin. Elle soupçonnait même les autres élèves de la classe de l'avoir délibérément placée dans cette zone aussi éloignée. Ils devaient avoir peur de son intelligence et de son talent d'enquêtrice.

Scarlett repéra rapidement les toilettes les plus proches et s'y rendit. Elle profita de ce petit temps seule pour inspecter son maquillage dans le miroir, essayant d'effacer le noir qui avait coulé autour de ses yeux dans sa rage devant l'étalage de ses photos dans le hall. Celles-ci se trouvaient d'ailleurs au fond de son sac, là où elle les avait rangées après que Loup les lui ait rendues.

Ah, Loup... Que faisait-il en ce moment ? Le pauvre, il était certainement en train de mourir d'ennui en compagnie de ce laideron d'Isabelle. S'il avait été là, Scarlett aurait enfin pu passer un petit moment seule à seul avec lui, pour lui montrer à quel point ils étaient faits pour être ensemble, les deux élèves les plus incontestablement beaux et intelligents du lycée. De toute façon, elle savait qu'il avait déjà ouvert les yeux et était parfaitement conscient de la beauté que la jeune fille dégageait. Comment pouvait-il en être autrement ?

Scarlett ne put s'empêcher de se remettre à rêver du garçon. Elle aimait tout, ou presque chez lui. Elle adorait ses beaux yeux si bleus, qui contrastait tant avec ses cheveux châtains souvent emmêlés. Ses jolies mains coincées dans ses poches, ce sourire en coin qui la faisait chavirer... La façon dont il s'adressait aux adultes, c'était si excitant ! Scarlett attendait toujours avec impatience le moment où il répondrait à l'un de ses professeurs, il était si courageux...

C'était sûrement pour cette raison également que Scarlett haïssait Cléa autant que Nancy. L'arrogante avait le don de toujours capter l'attention de Loup, et Scarlett détestait ça. A chaque fois qu'elle avait l'immense joie d'échanger quelques mots avec le garçon, si Cléa prononçait une phrase pas très loin, le garçon se concentrait immédiatement sur la blonde platine.

Scarlett savait que de toute manière, le châtain était à elle. Cléa n'était même pas un obstacle, les deux duellistes semblaient bien plus se détester que s'apprécier. Et puis, comment Loup aurait pu poser les yeux sur cette mocheté vulgaire à la chevelure bien trop claire et aux yeux complètement vides ? Elle n'avait aucun charme, aucun attrait, comme toutes les filles de la classe en réalité comparé à l'adolescente aux longs cheveux.

Scarlett sourit à son propre reflet. Elle adorait s'admirer, et elle avait parfois du mal à comprendre pourquoi on ne s'arrêtait pas dans la rue pour la prendre en photo, après tout elle était le genre de personnes à capter l'attention de tous ceux autour d'elle.

Elle s'appliqua à ranger avec élégance son maquillage dans sa trousse, comme sa mère lui avait appris. Elle rangea chaque instrument dans les différentes pochettes, et puis admira une dernière fois son reflet dans la glace. Elle voulut s'autoriser à s'envoyer à elle-même un baiser, mais elle craint soudain que des caméras soient placées dans les toilettes et qu'elle soit observée.

Alors elle se contenta de papillonner des paupières afin de revigorer ses cils enduits de mascara, et fit volte face pour se diriger face à la porte de sortie des toilettes. Elle marcha plusieurs minutes, s'arrêtant plusieurs fois devant des œuvres d'art qu'elle avait déjà croisées au cours de la journée. Qu'est-ce que c'était moche, franchement... La jeune fille n'aimait pas les artistes, comme Isabelle. Pour elle, ces personnes étaient perdues dans leurs rêves et leur imaginaire, et étaient trop stupides pour voir la réalité en face.

- Léna, t'as fini, on peut y retourner ? s'écria-t-elle en arrivant dans la salle où elle l'avait laissée un peu plus tôt.

Mais il n'y avait personne en vue. Scarlett s'arrêta net, tandis qu'un frisson la parcourait. Elle devait garder son sang-froid, la rousse ne pouvait pas être bien loin. Pourtant, alors que seul le son de ses talons résonnait sous les hauts plafonds, la jeune fille commença à douter. Les tableaux qui l'entouraient ne lui disaient rien, elle n'était même pas sûre d'être au bon endroit.

Elle plongea alors sa main fine dans son sac, cherchant son plan pour essayer de se repérer, mais il était introuvable. L'adolescente avait dû le laisser au bord des lavabos aux toilettes, sans le faire exprès. Elle n'avait plus qu'à retourner sur ses pas, après tout elle avait un bon sens de l'orientation.

Pourtant, à mesure que le temps passait, la panique s'infusait peu à peu dans les veines de Scarlett. Les pas plus rapides qu'auparavant, la main crispée sur la lanière en cuir qui appuyait sur son épaule, quelques gouttes de sueur perlant à son front, la jeune fille commençait à regretter la compagnie de la traînée de la classe. Elle aurait donné n'importe quoi pour apercevoir un visage, même celui de Nicolas l'aurait rassurée mieux que ces murs blancs et tous identiques.

Le musée ne pouvait quand même pas être si grand... Elle aurait dû finir par tomber sur un binôme à la recherche des mots de M. À moins qu'elle ne tourne en rond ?

C'est quand elle pénétra dans un couloir bien plus sombre que les autres qu'elle comprit qu'elle s'était réellement égarée. Elle n'était jamais passée par ici au cours de la journée. Était-elle entrée dans une partie du musée non-autorisée à la visite sans s'en rendre compte ? À en voir la salle dans laquelle elle venait d'arriver, colossale, où s'alignaient des étagères mesurant bien trois fois sa taille, elle n'en doutait presque plus. Des centaines d'objets de toutes les formes l'entouraient, chacun enveloppé dans un drap immaculé, qui lui donnait l'allure d'un fantôme dans la semi-obscurité.

Scarlett s'était figée, arrêtant de marcher de peur de se perdre encore plus qu'elle ne l'était déjà. La température dans la réserve était glaciale. Seul le bruit de sa respiration inégale résonnait fort à ses oreilles.

Pourtant, il lui sembla soudain surprendre quelque chose ressemblant à des bruits de pas. Elle se redressa aussitôt, alerte. Il n'était pas question que quiconque la trouve dans un état aussi désemparé, elle devait faire bonne figure.

- Léna ? appela-t-elle à voix haute, brisant le silence par des échos. Je t'ai cherchée partout, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose ! Tu aurais pu me prévenir avant de partir comme ça.

Une silhouette apparut en face d'elle, noire sur le fond des draps blancs. Il faisait vraiment trop sombre pour bien voir... mais cachant sa panique qu'elle avait encore du mal à refouler, Scarlett s'avança vers sa camarade de classe.

- Léna, t'as perdu ta langue ?

La jeune fille aux longs cheveux aperçut un éclat métallique, qui contrastait fortement avec les nuances de gris terne qui couvraient son champ de vision. Elle s'arrêta aussitôt dans son mouvement. Qu'est-ce que c'était que ça ? Un couteau ?

Scarlett recula d'un pas, puis fit volte-face pour s'enfuir, mais ce ne fut pas suffisant pour être hors de portée de la personne. Un bras vint enserrer sans douceur sa taille pour la tirer en arrière, et alors qu'elle allait hurler de toutes ses forces, une main se plaqua sur sa bouche pour la faire taire.

L'adolescente continua à se débattre, mais la panique et le désespoir lui avaient enlevé toutes ses forces. Elle sanglotait sans pouvoir s'arrêter, attendant le coup qui lui retirerait la vie.

Elle avait été folle de croire qu'elle était de taille à affronter M. Elle avait été bête de continuer après les deux meurtres à croire que toute cette histoire n'était qu'un jeu qui se finirait bien assez vite. Jérémy, Adrien, puis elle. Elle n'aurait pas pu empêcher l'assassin d'appliquer sa menace.

Elle tenta de mordre la main qui la bâillonnait mais son agresseur ne sembla rien sentir. Elle avait beau lutter, haleter, elle ne pourrait pas lui échapper. C'était la fin. Elle eut une pensée pour ses parents et son petit frère, qui devaient être loin de se douter que leur famille allait être réduite dans quelques instants.

Puis Scarlett sentit comme un courant d'air froid sur sa gorge, et l'obscurité l'accueillit.

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