Chapitre 18
Il faisait tellement froid chez moi que je n'osais pas jeter de bois dans le feu, de peur que la chaleur me pousse à quitter ma couette. Mes orteils, rouges et bleus de froid, semblaient crier à l'aide, et mes dents claquaient sans répit. Après maints désaccords avec mon esprit engourdi, je me levai et nourris les flammes de mon foyer.
En deux minutes, une chaleur douce et enveloppante s'était propagée dans la pièce. Je m'enivrais du bien-être qu'elle m'offrait, un sourire bête flottant sur mes lèvres. Un de ces sourires qu'on arbore inconsciemment, comme lorsqu'un compliment inattendu vient effleurer votre fierté secrète :
"— Quelle belle coupe de cheveux !
— Oh, mais non, tu exagères, je n'ai rien fait de spécial..."
Alors que, bien sûr, vous aviez passé toute une journée à la préparer.
Ce genre de sourire. Un sourire nostalgique, aussi, comme celui qui naît lorsqu'une odeur oubliée vous enveloppe. Peut-être celle d'une boulangerie dans une ruelle, une fragrance sucrée et chaude qui réveille en vous des souvenirs épars et doux, des moments que vous pensiez à jamais enfouis.
Je souris ainsi, puis, pieds nus, je me dirigeai vers la cuisine pour préparer un thé. Je fis couler de l'eau dans une casserole, la laissai bouillir, et sortis une tasse en céramique froide. Dans un bocal, je pris quelques feuilles de menthe que je déposai sur une planche en bois. Avec la lame d'un couteau, je les entaillai légèrement pour libérer leur jus. Les feuilles rejoignirent le fond de ma tasse, accompagnées d'une cuillerée de cannelle que je mélangeai délicatement. Enfin, je versai l'eau bouillante et regardai les volutes de vapeur danser.
Je pris mon mug entre mes mains et m'installai dans mon fauteuil. Ces moments-là, si simples, étaient précieux. Je savourais mon thé avec amour, bercé par une douce humeur.
Je sentis alors une légère pression contre mes pieds. En baissant les yeux, je vis Amalthéa, ma petite chatte, qui essayait de grimper sur moi. Je la caressai doucement et soufflai sur son pelage glacé pour le réchauffer.
Peu après, j'enfilé mon uniforme, sortit de mon logis et partis chercher les courriers à distribuer.
Je marchais dans le froid, sifflotant doucement. Le soleil levant caressait mes paupières, m'empêchant de les ouvrir pleinement, mais sa chaleur, timide et réconfortante, contrastait avec l'air glacial. Je déposai le journal devant la maison d'un vieux couple, puis continuai mon chemin jusqu'à la porte en marbre d'Elizabeth.
Elle m'ouvrit avec un sourire éclatant, ses pommettes se plissant et ses fossettes s'animant comme deux étoiles discrètes. Ses cils longs et dorés jetaient des ombres délicates sur ses joues.
— Serial, comment vas-tu aujourd'hui ? me demanda-t-elle en replaçant une mèche blonde derrière son oreille.
— Je vais comme un vent glacé qui frôle un reflet bouillant sous le soleil... Et toi, Liz ?
Elle éclata d'un rire doux et posa une main sur sa poitrine.
— Toujours aussi poétique, Serial. Moi, je vais bien, mais je suis un peu troublée. Marianne ne s'est pas présentée à notre dernière escapade. Cela m'a rendue si triste..., dit-elle en plongeant ses iris au sol, -Je pense qu'elle ne veut plus de moi. À vrai dire, si je peux me permettre de m'ouvrir à toi, tout chez elle m'irritait cela était vraiment compliqué pour moi, mais avec le temps je réalisa que ces défauts ne faisaient que renforcer mon affection pour elle. J'ai honte, c'est idiot, n'est-ce pas ?, dit-elle en me partageant toute les failles de ses iris jade chaude, ses yeux paraissaient tellement chaleureux, mais je su que ça n'était qu'un mensonge, elle s'inquiétait véritablement, je senti un dure pincement au coeur.
Je lui pris doucement la main et lui tendis le journal.
— Peut-être a-t-elle simplement eu un imprévu, Marianne à pour habitude de se montrer légèrement tête en l'air, elle viendra vers toi n'est pas d'inquiétude.
Elizabeth fit une moue et baissa les yeux avant de me sourire tristement, comme si les mots que je lui partagea avait un semblant d'effet sur elle, mais je ne crains que cela ne l'aida pas énormément puisque elle se mit à faire dansé ses iris au même mouvement de sa tête qui se balançais en harmonie avec ses talons qui claquait silencieusement le sol, elle plissa ses lèvres et pris comme une grande inspiration démunie d'aire.
-Je suis ignoble de penser ainsi.
Je pris Elizabeth dans mes bras suite à ses lames.
Nous discutâmes ensuite longuement jusqu'à ce que je remarque que je devais malheureusement finir mon service, elle m'offris une tasse de café et je partit comme à mon arrivé sifflotant en appréciant la chaleur qui commençais tout doucement à se montrer.
Ma dernière halte était chez le shérif, que je redoutais. Nos passifs n'étaient pas les plus cordiaux.
{Voici Serial, un nouveau personnage, j'espère que ce chapitre vous a plus, bonne soirée !}
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