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Chapitre 17

Une chose qu'Elizabeth méprisait profondément, c'était que l'on ose manquer à ses rendez-vous floraux. 

Ce jour-là, elle tenait son sac beige de soie entre ses mains gantées et, d'un geste mécanique, rejetait son écharpe blanche derrière son cou chaque fois qu'elle glissait, comme un serpent qui refuserait de se poser.

Cet après-midi-là, elle avait convenu de rencontrer Marianne pour l'aider à choisir des fleurs destinées à décorer sa chambre. Marianne, d'ordinaire négligente avec son habitat comme avec son apparence, semblait plus attentive depuis qu'Elizabeth s'était immiscée dans son existence. À vrai dire, leur relation relevait presque d'un étrange rituel : deux fois par semaine, elles se retrouvaient pour converser et, surtout, pour que Marianne bénéficie des conseils avisés parfois presque autoritaires d'Elizabeth.

Malgré leur proximité, Elizabeth avait du mal à supporter le laisser-aller de Marianne. Celle-ci n'était pas laide, bien au contraire, mais elle se négligeait : des cheveux rarement peignés, un parfum qui s'effaçait souvent dans l'absence d'hygiène, et une aura qui oppressait l'esprit raffiné d'Elizabeth. Cette dernière, habituée à la beauté et la douceur, ne pouvait s'empêcher de trouver cette désinvolture insupportable.

Son amant, lui, n'avait rien de commun avec Marianne. Il incarnait une forme d'élégance presque inquiétante. Le mot « raffinement » semblait insuffisant pour décrire son essence. Ses cheveux noirs, longs et ondulés, effleuraient ses clavicules saillantes, et ses lèvres fines formaient une arche douce mais froide. Son nez aquilin, d'une précision presque chirurgicale, et ses pommettes hautes donnaient à son visage une allure sculpturale. Mais ce qui frappait le plus, c'était ses yeux : vides d'iris, cernés d'ombres et soulignés par des cils noirs, interminables, qui semblaient aspirer la lumière autour de lui.

Elizabeth l'aimait. Non, ce n'était pas seulement de l'amour : c'était une adoration maladive, obscure, une obsession qui la rongeait. Ce qu'elle ressentait pour lui dépassait les mots, dépassait même la morale.

Elle arriva enfin à sa clairière, où elle se laissa tomber parmi les fleurs. D'un mouvement aérien, elle se mit à danser, légère comme une plume portée par le vent. Puis, dans un élan d'abandon, elle s'agenouilla au sol, y frotta son visage et respira les relents chimiques des pesticides. Une étrange extase la traversa alors, un bonheur noir qui semblait presque trop intense pour être supportable.

Mais son plaisir fut interrompu par une pensée brutale. Où était Marianne ? Elle ne manquait jamais leurs escapades, jamais. Elizabeth soupira, son regard devenant plus sombre. Elle se releva, le ventre creusé par une faim sourde, presque animale.

Elle écouta ce vide gronder en elle et reprit le chemin de sa maison. Pourtant, une ombre semblait s'étirer sur sa conscience, quelque chose d'indéfinissable, comme si le monde autour d'elle se faisait plus silencieux, plus lourd.

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