Deuxième page
J'ai beau lire et relire ce titre, je ne comprends toujours pas pourquoi, je n'arrive pas à le reposer.
J'ai comme été choquée par son titre. Je ne perçois pas la raison pour laquelle un homme dépenserait un million de dollars pour un chiot.
Parce que déjà, les chiots ne sont que des animaux. Il suffit d'avoir une chienne à la maison et le tour est joué.
Avec un million de dollars, moi, je pourrais me payer un week-end à New-York ou une soirée en Italie avec la famille présidentielle.
Je pourrais également faire des dons à de nombreux orphelinats ou offrir une gargantuesque voiture à mon petit ami.
J'irais certainement en Angleterre, histoire de passer une nuit en compagnie du prince. Je profiterais de l'occasion pour inviter ma star préférée chez moi, pour mon anniversaire.
---------------- Hey, vous là !
Je me retourne et remarque un homme de sécurité, avec un minuscule carnet en bras. Une sorte de policier des magasins...
---------------- Désolée, je me suis, encore une fois, perdue dans mes pensées.
L'homme me toise sauvagement. J'ai l'impression, en le regardant, qu'il m'en veut pour quelque chose de grave. C'est comme si, je l'avais offensé, récemment.
----------------- Que faites-vous là ?
Étonnée, je lève les yeux vers lui.
Décidément, certaines personnes sont vraiment bornées, ici.
------------------ Je fais des courses, ça ne se voit pas ?
Un rictus se dessine sur ses lèvres, alors qu'il me présente son badge de sécurité.
------------------ Levez vos mains, tout de suite !
Sérieux ? J'ai rencontré des goujats et enfoirés dans ma vie mais, celui-là, c'est le pire de tous.
------------------- Vous vous foutez de moi, placez vos ordres à la con, là où je pense !
Tandis que je m'attends à ce qu'il réplique sur un ton de rage, je vois son doigt indiqué aisément le sol. Et c'est là que je lis.
Accès temporellement interdit aux clients.
------------------ Sérieux ?
Il sourit en empoignant ma main. Son sourire n'est pas chaleureux du tout, non. Il est moqueur.
------------------ Vous, quelque chose me dit que vous êtes très insolente, dit-il en me sortant du rayon.
------------------ Vous, quelque chose me dit que vous avez un cul de chien! Je l'insulte volontairement.
Il me relâche dans une toux sèche. Ses yeux s'illuminent comme s'il venait de réaliser son plus beau rêve.
----------------- Cul de chien ? C'est pas très gentil ça.
Face à son air si intéressé, je suis impassible.
------------------- Heu... Je peux déguerpir, là ?
------------------- Vous méritez une sanction pour vos actes.
Cette simple phrase me fait réaliser à quel point je suis stupide et étourdie.
Je suis sensée babysitter une fille en ce net moment !
J'ai été embauchée seulement la semaine dernière, il ne faut en aucun cas que je sois virée.
Pourquoi je perds donc mon temps à discuter avec un psychopathe déguisé en policier ?
------------------ S'il vous plait, il faut que je rentre chez moi, pitié !
Il pivote sur lui-même et se permet de sortir des menottes tout en souriant poliment. C'est quoi ce pétrin ?
Je veux mourir.
----------------- C'était écrit en gras, vous ne pouviez pas rater cet avertissement.
J'essaye d'abord de me défaire de ses menottes mais, lorsque je constate que tout le monde autour de nous me dévisage, je me crispe intégralement.
------------------ Quelques heures de garde-à-vous, ne vous feront pas de mal.
------------------ S'il vous plait !
Il s'arrête afin d'analyser l'expression de mon visage. J'en profite pour la rendre plus triste.
------------------ J'ai une petite fille à garder et si je n'y vais pas tout de suite, je vais perdre mon boulot...
------------------ Je me fous complètement de votre boulot. Là, je fais le mien et vous, vous obéissez.
Sa voix est sévère, ferme et froide. Il a l'air si sûr de lui, je n'ose le regarder droit dans les yeux.
Sans attendre ma réplique, il me traine vers la sortie.
Madame Madisson avait été très claire sur la règle principale du babysitting : ne jamais laisser l'enfant seul pendant plus de trente minutes.
Je sais que je suis très nulle, ça fait au moins quarante minutes que je suis au supermarché ! J'ai envie de pleurer.
------------------ J'ai souffert pour avoir ce boulot...
------------------ Taisez-vous.
Quel culot !
J'ai déjà assez de problèmes dans ma vie, il ne faut pas que mon insolence prenne le dessus, cette fois-ci.
Subitement, il retire mes menottes.
Je suis toute désemparée, lorsqu'il s'arrête brusquement, à quelques marches de la sortie. Il jette un regard stressé et prudent autour de lui.
----------------- Allez, rentrez chez vous !
----------------- Vraiment ?
----------------- Filez, avant que je ne change d'avis !
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