Chapitre 14 : Réconfort
Elle s'était écroulée. Ainsi, son visage contre ses genoux et tout son corps secoué de sanglots, elle semblait petite. Fragile. Sans défense. Une petite chose que l'on aurait abandonnée là. J'avais envie de la rassurer de lui murmurer des mots qui la sauverait de cette vérité qui la torturait. Alors, sans plus réfléchir, je m'approchais, m'agenouillais à ses côtés et entourais ses épaules de mon bras.
Elle sursauta, releva le visage, m'observa brièvement, une lueur étrange au fond de ses prunelles émeraudes. Finalement, elle déposa sa tête sur mon épaule dans un soupir. Et puis, elle pleura, encore et encore, sans pouvoir s'arrêter ou même se calmer. Moi, je lui frictionnai le dos et lui chuchotai des paroles que je voulais réconfortante, tentant par tous les moyens d'atténuer sa douleur. Ce que je ressentais n'avait plus la moindre importance, c'était secondaire. Plus rien n'existait, plus de salle-sur-demande, ni Gryf, ni Shimy, ni les autres. Nous étions seuls au monde. Même le temps s'était arrêté. Je ne voyais qu'elle et n'avais qu'un objectif en tête : faire taire ses larmes et cette douleur qui la torturait autant qu'elle me déchirait le cœur.
Je n'aurais su dire combien de temps nous sommes restés ainsi, l'un contre l'autre. Quelques minutes, une heure, plusieurs ? Je n'en avais pas la moindre idée. Lorsque ses larmes se tarirent et que ses sanglots se firent plus rares, j'observai son visage. Ses yeux étaient rouges et gonflés, ses joues étaient humides et ses cheveux presque noirs étaient en batailles. Mais ce n'était pas se que je voyais, ce qui m'intéressais, pour moi, elle restait la même. Elle était immensément belle.
Elle se redressa, elle semblait abattue, perdue, mais elle ne pleurait plus. Nos yeux se trouvèrent et pendant quelques instants, je plongeais dans ses prunelles si spéciales, d'une pureté que rien ne pouvait égaler. Elle brisa le contact à mon grand désespoir, elle murmura :
-Qu'est-ce que l'on va faire maintenant, Danaël ?
Je répondis tout en faisant bien attention au choix de mes mots, ne voulant surtout pas la faire souffrir encore davantage :
-On va faire face, ensemble !
Elle acquiesça, ma réponse lui convenait apparemment. Elle ramena doucement sa main vers mon visage et me toucha doucement la joue, un contact si doux, si aérien, que je le sentais à peine. Je fermai les yeux savourant le contact, j'avais tellement rêvé de ce moment. Le contexte n'était serte pas comme celui que j'avais imaginé, mais il restait magnifique. Je déposai ma main sur la sienne, exerçant une tendre précision sur elle, l'incitant à ne pas s'arrêter.
Quand je rouvris les paupières, je remarquai que nos visages étaient en faites très proche. Je sentais son souffle sur ma peau la caressant comme sa main. Elle s'humectait doucement les lèvres, des lèvres rosées et charnues, qui semblaient si douces. Elle s'approcha encore, nos nez se touchants presque, elle murmura :
-Merci.
Et nos lèvres se rencontrèrent, je gouttai enfin à leur saveur, s'était délicieux, magnifique, inoubliable. Je pris son visage entre mes mains afin d'approfondir le baisé et elle enfouit les siennes dans mes cheveux. Je souhaitais que ce moment ne s'arrête jamais. Mais nous nous séparâmes, à bout de souffle. Je répondais, tout contre elle :
-Merci à toi.
Et sur ces mots, je repris possession de ses lèvres avec la ferme intention de lui faire tout oublier et que ce moment reste graver dans nos mémoires.
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