Chapitre 13 : Mascarade
Je me sentais tellement bien, j'avais l'impression de flotter, d'être légère et que tous mes problèmes s'étaient envolés. C'était magique et reposant. Je ne mettais jamais sentis aussi bien. Je n'avais qu'une envie, resté ainsi pour l'éternité.
Mais soudain, des voix me tirèrent de mon état de béatitude. Elles semblaient lointaines, je n'en comprenais même pas le sens. Elles m'intriguaient et au fur-et-à-mesure, elles s'approchèrent :
-Jadina ! Jadina, réveille-toi !
Mhh ... Non, je n'en ai vraiment pas envie. Laissez-moi, je suis tellement bien. Pourquoi ces voix ne s'arrêtent-elles pas ? Elles répétaient inlassablement mon prénom avec plus ou moins de douceur et de patience. J'avais envie de leur hurler de me laisser tranquille, mais je n'y arrivais pas, ma bouche restait close. Finalement, je décidai, à contrecœur, d'ouvrir les yeux.
Tout était flou, je ne distinguai que des ombres qui bougeaient, rien de bien précis. Quand ma vue se stabilisa enfin, je réalisai que j'étais toujours dans la salle sur demande et que les voix appartenaient en faites à Danaël et Ténébris. Je me sentis mal-à-l'aise d'avoir mis autant de temps à obéir, mais je ne laissai rien paraître. Je tournai lentement la tête, encore embrumé de sommeil et pas vraiment encore réveillée. Shimy et Gryf dormait encore profondément, leurs mains se touchants presque, comme si leurs subcontinents les rapprochaient. Je fus toute fois rassurée de ne pas être la dernière à me réveiller.
Mes souvenirs revinrent, ceux qui m'étaient apparut la veille, comme un rêve que l'on préférait oublier. Une vérité beaucoup trop dur, atroce et que l'on préférait ne jamais en connaître l'existence. Elle faisait parfois plus de mal et peu s'en rendait compte, moi, j'aurais préféré ne pas le connaître. Je restai sans voix, des larmes montèrent instantanément, mais je me forçai de les refouler. Je bégayai, troublée :
-Que ... Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je le vis clairement déglutir avec difficulté, son regard devenir fuyant et s'humecter péniblement les lèvres. Il semblait hésiter, mais il répondit au bout de quelques secondes de réflexion :
-Je ne sais pas ... Tu ne te souviens de rien ?
Il mentait, il savait la réponse, j'en étais certaine. Il n'arrivait juste pas à placer des mots sur ... Ca ! C'était compréhensible, moi-même, je n'arriverai pas à l'expliquer. C'était indescriptible.
-Si, bien-sûr ! Je me souviens de tout ... Je murmurai, les yeux baissés, le cœur au bord des lèvres
Il semblait aussi gêné que moi. Je revoyais tous mes souvenirs, mes VRAIS souvenirs, c'était si réel, je ne pouvais douter de leurs authenticités. Et là, je craquai. C'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase, la chose de trop, je n'en pouvais plus, c'était trop dur à supporter. Savoir que toute sa vie n'était qu'un mensonge. Que tout était basé sur une fable. Une infâme mascarade.
J'éclatai en sanglots. Des larmes chaudes dévalaient le long de mes joues et ma respiration se fit saccadée. Je vis à peine que tous les regards étaient posés sur moi, ce n'était pas grave et de toute façon, je ne pouvais plus m'arrêter. Je reculai doucement, jusqu'à ce que mon dos heurte le mûr et je tombai en position assise, mon visage enfouie dans mes genoux afin de pouvoir pleurer tout mon soule. Mais, loin de me soulager, je me sentais de plus en plus mal, qui avait dit que pleurer faisait du bien ? C'était tellement faux. Ca faisait beaucoup trop mal.
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