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Épisode 1
Point de vue de Jamie
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire, j'ai dix-huit ans, quelques copains ont décidé de me faire une soirée, je sais juste que c'est une soirée dans les bois. Ils ont prévu de faire un feu de camp géant et de raconter des histoires qui nous feront peur.
Tessy vient klaxonner à ma fenêtre. Je m'empresse de prendre ma veste en cuir noir.
— Papa, j'y vais ! Papa ?
Encore en train de décuvé de ce matin.
Je sors et je vois Tessy ravissante comme à son habitude. Elle a le même âge que moi et fais vraiment attention à son apparence et pour cause : elle est modèle. Elle fait principalement des photos pour des tenues colorées et des maillots de bain. Avec ce qu'elle gagne, elle n'a rien à réclamer à ses parents, elle paie même des factures et son cursus scolaire.
Je l'envie sur ce point. Je n'ai pas la même chance qu'elle. Mon père est devenu alcoolique quand ma mère est partie en me laissant avec lui. Je lui en veux énormément, j'avais une dizaine d'années, je ne l'ai jamais revu, ni même eu des nouvelles de sa part. Mon père est parti en dépression.
Aujourd'hui, je fais le rôle de l'adulte, je travaille dur pour payer tout ce que je peux, en plus de mon cursus qui me prend énormément de temps. Je voudrais être professeur littéraire, je passe beaucoup de temps dans les archives, bibliothèques et le nez dans les bouquins. Mais je travaille en complément un peu partout dès que je peux.
Je cache de l'argent dès que je peux. Je suis obligé de donner une partie à mon père pour son alcool, il doit boire, car s'il est en manque, il devient vite agressant et j'évite le plus possible.
— Ravissante Tessy, juste les oreilles de Minnie étaient obligeaient ?
— Oui, c'est l'anniversaire de ma meilleure amie, ce n'est pas parce que nous le faisons dans les bois que je ne peux pas être moi-même.
Je rigole, belle en toute circonstance, me dis-je.
— Je peux quand même savoir qui est présent ?
— Non, fais-moi confiance, me dit-elle.
— C'est bien ça le problème, que tu te sois occupé de tout qui me fait peur, rigolé-je.
— Tu me fais confiance ?
— Tessy, je te connais depuis que nous avons quoi, l'âge de onze ans ?
— Oui, dans ces eaux-là.
— Alors, je sais de quoi tu es capable.
— Je suis resté dans du soft, me dit-elle, pour me rassurer.
Nous voilà en route vers le lieu de ma fête d'anniversaire. Mais j'ai beau essayer de lui faire confiance, je regrette déjà de lui avoir dit oui.
Tessy est une fille vraiment adorable, il faut apprendre à la connaître. Mais elle peut vite partir dans les extrêmes, c'est ce côté extrême qui me fait peur.
Je reçois un message de Cody.
[On est prête princesse ? Il ne manque que la reine de la soirée. Dis à Tessy que tout est OK.] Je m'empresse de lui dire.
— Cody est le meilleur ami que tu peux avoir, tu le sais ça ?
— Oui, je le sais. J'ai les deux meilleurs amis.
— Oui, mais moi je suis une fille et notre relation n'évoluera jamais dans nos lits, si tu vois ce que je veux dire, rigole-t-elle.
— Ça ne compte pas et tu le sais. Nous étions bourrés à ce moment-là.
— Oui, je le sais. Mais il, n'a pas oublié cette fameuse nuit sur la plage. Surtout que c'était votre première fois à tous les deux.
Je balaye les images qui me reviennent.
— Stop, c'est du passé Tessy.
— Et moi je continue de te dire, que pour toi.
— Tu crois que je ne le vois pas qu'il souhaite plus. Je sais qu'il m'aime, mais je ne veux pas mélanger notre amitié avec une relation amoureuse. Je tiens à lui et je ne souhaite pas le perdre.
— Je n'arrive pas à te comprendre, tu as un mec à tes pieds qui ferait tout pour toi et tu le repousses !
— Prends-le, si tu le veux ! m'agacé-je.
J'aimerais vraiment changer de sujet, Tessy...
— Jamie, j'espère que tu n'es pas sérieuse là ! Bien qu'il soit mignon, ce n'est pas mon style. Mais honnêtement, rien ne t'empêche d'essayer un truc ce soir.
— Tessy ? Tu as fait quoi encore ? Et ne me mens pas !
— Bon OK... Ce soir, vous dormirez tous les deux et tu ne peux pas refuser.
Je souffle, voilà, je reconnais bien son côté extrême.
— Et si je n'ai pas envie, tu as pensé à ça ? Comment tu as fait ton coup ?
— J'ai formé des couples pour être sûr que vous serez ensemble.
— Je n'arrive toujours pas à croire que tu m'es fait ça. Et toi, tu es avec qui ?
— Le séduisant capitaine de l'équipe de natation !
— Ce n'est pas vrai ?
— Si ! J'ai eu du mal je te l'avoue, mais on s'en moque le résultat est là !
— Attends le mois dernier, c'était le capitaine de l'équipe de foot, non ?
— Oui et je compte agrandir mon tableau de chasse, après, je m'attaque à celui de l'équipe de boxe.
— Tu es vraiment incroyable toi.
— Oui, tiens met ça.
Elle me tend un bandeau, je suppose que je dois le mettre sur mes yeux.
— Tessy, je suis obligée ?
— Oui, non négociable, on arrive alors dépêche-toi.
Pour faire plaisir à ma meilleure amie, je m'exécute et mets en place ce fameux bandeau. Nous avons quitté la route et nous sommes sur ce que je pense être un chemin de terre. La voiture se secoue dans tous les sens.
Tessy aime la vitesse, moi ce n'est pas vraiment mon truc, elle le sait, alors elle fait attention avec moi. À vrai dire, c'est depuis que j'ai eu un accident de voiture, je ne fais pas vraiment la fière.
Le moteur s'arrête enfin.
— Voilà la reine de la soirée ! crie Cody.
J'entends un brouhaha de joyeux anniversaire. Cody m'aide à sortir, car je ne vois toujours rien. Il me guide, en me tenant par les épaules, et me laisse là.
— Tu es prête ? me demande Tessy.
— Oui ! dis-je avec la boule au ventre.
— Alors, enlève-le !
Je me dépêche d'enlever le bandeau ! Wôw, une chose est sûre, c'est que Tessy a encore bien travaillé. Nous sommes en plein milieu des bois et elle a réussi à ramener des lumières, une machine à pop-corn et une fontaine. Tout le monde crie une nouvelle fois un joyeux anniversaire. Je me fais assaillir de câlins et de bisous.
— Laisser-là au moins respirée ! dit Cody qui vient à moi en me serrant dans ses bras.
Mais voyant qu'il ne me lâche pas à son tour.
— Euh Cody ? Il faudrait que toi aussi, tu me laisses respirer.
Il me lâche enfin et me sourit.
La musique se met en route et tout le monde commence à s'éclataient. Une bonne ambiance se fait déjà ressentir et le punch à la fraise est vraiment délicieux. Cody fait que de remplir mon verre depuis le début, je ne sais pas vraiment à combien j'en suis, mais après tout, je m'en moque, c'est ma soirée et personne ne pourras la gâcher.
Je vois Tessy au loin avec son capitaine de je ne sais plus qu'elle truc. C'est son truc perso à elle, Tessy change de mec comme de sac à main.
Moi, je n'ai jamais eu réellement de petits copains. C'est vrai que Cody réclame davantage, mais ma première fois avec lui était une erreur, même si je ne regrette pas de l'avoir fait. Je ne sais pas, je suis dans un sentiment mitigé.
On me tire au milieu de cette foule qui danse et éméché. Quand d'un coup, la musique s'arrête. Certains râlent et on se demande tous ce qui se passe. Je vois Tessy montée sur une chaise, je pense que c'est encore une de ses mauvaises idées.
Pourquoi me fais-tu ça ?
— Nous sommes là, ce soir, pour l'anniversaire de Jamie ! dit-elle tout en levant les bras au ciel. Je voulais te dire une chose, même si je suis un peu bourrée.
— Beaucoup ! crie un mec de la foule
— Oui, OK, beaucoup ! Je voulais te dire que je t'aime comme ma propre sœur ! Nous n'avons pas le même sang, mais tu fais partie de moi ! Alors je t'aime et encore joyeux anniversaire !
Je reste estomaqué par la déclaration de Tessy, cela me touche énormément et je commence à pleurer. Je m'éloigne de tout le monde, en marchant un peu dans la forêt, mais je reste à proximité des autres. Je m'arrête et j'essaie de me calmer. Je n'avais pas fait attention que c'était un soir de pleine lune, elle est si belle et si ronde.
Je commence à me retourner que je bute dans un torse. Je lève les yeux et ce n'est que Cody.
— Cody ! J'ai eu peur !
— Désolée princesse, alors elle a réussi à te faire pleurer, Tessy.
— Oui, elle a le chic pour ça.
Je commence à me frotter les épaules, la nuit commence à se rafraîchir. Cody le voit et me prend dans les bras.
— Je n'ai pas de cadeau à t'offrir, j'ai hésité sur pas mal de choses.
— Ce n'est pas grave, tu es ici, et c'est plus important qu'un cadeau, dis-je pour le rassurer.
— Je peux t'offrir une chose, si tu veux.
— C'est quoi ?
Je sens ses lèvres sur les miennes, je connais Cody depuis que j'ai quatorze ans. Notre amitié à beaucoup évoluer, je dois bien l'avoué. Même si j'apprécie sentir ses lèvres sur les miennes, je le repousse.
— Cody arrête !
— Mais tu ne comprendras pas, que je pense tous le temps à toi. Je rêve même de toi, cette nuit je m'en souviens comme si c'était hier.
— Écoute Cody, je sais ce que tu veux, mais je ne peux pas te l'offrir. Et cette fameuse nuit, ont étaient bourrés, elle ne comptait pas.
— Non ! Tu sais que c'est faux, tu te voiles la face. On avait juste bu quelque bières, ont n'étaient pas plus bourrée que ce soir. Tu regrettes tant que ça ? J'ai pris ta virginité, ça ne représentais rien pour toi ?
— Si, ça représente beaucoup, mais je ne peux pas être en couple avec toi. Je ne sais plus comment te le dire Cody. Je tiens à toi et à notre amitié. Tu es en train de tout gâcher !
— Excuse-moi de t'aimer plus que ce que je devrais !
Point de vue de Clay
Si vous pensez qu'être un alpha c'est une chose facile, vous vous trompez. Je fais du mieux que je peux, mais on ne peut pas dire que mes bêta me rendent la tache simple.
J'étais le premier bêta de l'alpha et à sa mort, quand il a était tuer, je suis devenue l'alpha. J'essaie vraiment de mettre en pratique ce qu'il m'a appris.
Je suis dans le canapé, j'essaie de regarder le match de hockey à la télévision, comme tous les vendredis soirs, mais je crois que les filles ont leurs hormones qui couinent trop fort !
— Les filles, fermez vos gueules !
Je vais les étriper !
Elles continuent de piaillaient. Râle bol, je décide de monter, je longe le couloir pour aller dans la chambre d'où viens se vacarme.
Quand j'ouvre la porte, je trouve Sue en sous-vêtement, Daisy en serviette et June... Absente.
— Tu aurais pu frapper ! hurle Sue.
— Vous aurez aussi pu la fermées quand je vous l'ai ordonné !
— Sors ta truffe, me cris Daisy.
— Une bêta, viendrait de me donner un ordre ? lui demandé-je.
— Jamais je ne donnerais un ordre à un alpha, mais plutôt un conseil !
— Daisy méfie-toi, je pourrais sortir les griffes !
— Moi, je suis prête à jouer, me souffle June dans le l'oreille.
Je ne l'ai pas entendue arriver, il faut dire qu'elle est rapide et légère comme une plume.
Elle sent la fraise des bois.
— Alors les filles, on se le fait en mode pouffe ce soir ? demande Daisy.
— Je ne veux pas encore passer pour une prostituée Daisy ! dit Sue.
— Oh ça va Sue, ne fait pas ta sainte ! On fera une soirée Yéti la prochaine fois, dit-elle en rigolant.
— En parlant de Yéti, faudrait que je me rase les jambes. J'en ai marre sa pousse trop vite ! Regarde, je les ai rasés ce matin, pleurniche Daisy.
Elles m'exaspèrent. Elles sont infernales.
— Dis ça à la lune au lieu de te plaindre à nous ! intervient Sue.
— Sinon, ça ne vous dérange pas que votre alpha soit là ? leur demandé-je.
— Le plus gêné, c'est toi chaton, me dit Daisy en s'approchant de moi comme une véritable tigresse.
— Ne me cherche pas, lui dis-je en pensée.
— Je t'attends à minuit ? me demande-t-elle.
— Non, je n'en ai pas envie.
— Tu n'as pas envie d'une partie de cache ?
— Tu sais très bien que tu ne parles pas de cache-cache.
— Un cache-cache sensuel.
— Purée allez dire vos cochonneries ailleurs ! hurle June.
Je romps notre lien télépathique et je sors de cette chambre. Ces filles vont finir par avoir ma peau.
En descendant, je croise Trent.
— Les filles sortent où ce soir ? me demande-t-il.
— Sûrement à la boîte du Lagon. Tu y vas ?
— Non, je ne pense pas. La lune aura ma peau ce soir, je n'ai pas envie de carnage.
— Bien, alors oui, évitons un carnage. Je pense que les autres doivent les accompagner. Elles sont déchaînées ce soir.
— Si madame Daisy veut une proie, tu sais bien qu'on ne pourra pas l'arrêter.
— Je ne veux aucun mort cette nuit ! Fini les dérapages, faut que ça cesse. Fais passer le mot, aucune victime où je serais obligé de prendre les mesures nécessaires.
Je vois bien que ça ne lui fait pas plus plaisir, mais il y'a trop d'écart ces temps-ci. Les humains sont des proies bien trop faciles pour nous, mais ce ne sont pas non plus des animaux.
Je peux comprendre qu'il ait des dérapages, mais en ce moment, c'est pratiquement à chaque pleine lune. On ne doit pas nous faire remarquer, surtout que pour le moment, nous n'avons plus d'ennemis à nos trousses.
L'histoire de la meute de Nick est encore bien trop fraîche. C'est une meute voisine, il y'a peu de temps, un vampire s'en prit à la femme qu'il aime. Tout à dégénérer par la suite. Mais nous sommes solidaires les uns avec les autres. C'est pourquoi, quand il a demandé mon aide, j'ai dit oui. Car je pensais au futur à ce moment-là. Je savais que quand j'aurais besoin de lui, il serait présent aussi.
Nick est un homme droit et il sait quand il doit une faveur.
Je descends dans notre salon et puis je vais sur la terrasse. J'observe la lune, elle si lumineuse, chaude et hostile à la fois. Je comprends pourquoi les filles sont ingérables. La lune joue encore plus sur les louves, ça peut vraiment les rendre encore plus bestiales.
Principalement, ce sont les filles qui dérapent le plus, une femme loup, fait plus de ravage et de dégâts que les hommes quand elles ne se contrôlent plus. L'effet de la lune joue sur leur humeur et ce soir la lune est tellement ronde et belle, que je pense que le risque zéro n'existe pas.
Je sens Cédric revenir de sa ronde. Il me rejoint aussitôt sur la terrasse.
— Alors ? lui demandé-je.
— Une fête à côté de Creak River, m'informe-t-il.
— Bien, nous allons rester loin du sud alors et on va aller vers le nord.
— Le nord ? Mais tu sais que là-bas se trouvent principalement des lapins et ce n'est pas ça qui va nous nourrir.
Je lui fais les yeux ronds, je n'aime pas que l'on me contredise.
— De toute façon, vous êtes de sortie avec les filles, vous vous transformerez après.
— Ça ne va pas être une partie de plaisir, j'ai senti les lueurs de la lune, elle est forte.
— Je sais, mais ce soir vous allez devoir surveillés les filles, je vais m'occuper personnellement de la fête.
Je me retrouve enfin seul, enfin pas tout à fait. Tomi a profité de mon absence, pour occuper la télévision et regarder des dessins animés.
Adieu mon hockey.
Tomi a six ans, il ne vit pas vraiment avec nous. Il vit chez ces grands-parents depuis la mort de sa mère. Elle a était tuer par des chausseurs lors de sa transformation. Nous ne pouvons pas leur en vouloir, ils ont vu un loup les attaquer, ils se sont défendus.
Tomi a l'autorisation de venir quand il le souhaite au chalet. Ses grands-parents ne sont plus tout à fait jeunes et je sais que ça leur fait du bien de pouvoir soufflaient un peu. Tomi n'a pas vraiment d'affections avec les femmes, il est surtout proche de moi, Trent et Cédric.
— Alors petit, tu m'as volé la télévision.
— Non, tu n'étais pas là.
— Oui, mais tu sais que nous sommes vendredi et que je donne tout pour regarder mon match.
— Oui, mais t'es gentil Clay !
Je suis obligé de capituler quand il me fait ses yeux de charmeur. Il sait comment s'y prendre ce petit et en joue énormément.
— Aller prépare toi, je te ramène dans dix minutes chez toi.
— Je suis obligé de rentrer ? Pépé est malade et mamie crie tout le temps, boude-t-il.
— Tomi, ce sont des personnes âgées, ils sont souvent malades et ils préfèrent le calme.
— Oui, mais moi, je veux être avec toi, tout le temps.
— Écoute-moi Tomi, je parlerai à tes grands-parents pour trouver une solution. OK ?
— D'accord.
Je m'amuse avec Tomi sur le retour, il se tient sur mes épaules et moi, je saute. En fait, je fais le cheval et lui le cavalier. Il est vraiment adorable comme gamin. Je sais que la situation actuelle n'est pas simple et je pense que je dois vraiment parler à Niverna pour lui trouver une famille d'accueil sur le territoire.
Je frappe à la porte et je dépose Tomi au sol. Niverna vient m'ouvrir.
— Ça va les garçons ? Tu t'es bien amusé Tomi.
Je remarque les cernes bien distincts.
— Niverna ? Vous êtes certaine d'aller bien ?
— Pépé est malade, ça va aller. Il a juste un simple rhume Clay, ne t'inquiète pas.
— Tomi, tu veux bien aller dans ta chambre et te mettre en pyjamas ?
Niverna embrasse son petit fils et le regarde monter. Elle se retourne vers moi.
— Quelque chose ne va pas Clay ?
— Je pense qu'il est temps de lui trouver une famille d'accueil. Tomi est vraiment un petit garçon aimant et surtout plein de vie. Le corps de Pépé est en train de partir à chaque pleine lune et je ne suis pas sûr que ce soir, il tienne le choc.
Mes paroles sont dures, réelles et sincères. Elle doit voir la réalité en face, même si elle fait mal. Je la prends dans mes bras et je la sers contre moi.
— Je le vois partir à chaque pleine lune, Clay, dit-elle en versant quelques larmes timides.
— Niverna, je vous promets de lui trouver une vraie famille. Il mérite un papa et une maman. Il doit vivre comme un petit garçon, je vous en fais ma promesse.
— Je sais Clay que tu le feras, il ramène un peu de joie dans mon cœur, ce petit.
J'arrive à la sentir vraiment inquiète, je me dois de la rassurer.
— Niverna, tous va bien ce passé. Vous n'êtes pas seule.
— Non, à mon âge, ça va être compliqué de vivre sans lui. Je l'ai rencontré quand j'avais seize sans. Ça va me détruire quand il ne sera plus auprès de moi.
Je la laisse dans ces confidences, je suis un alpha à l'écoute.
— Ne me dit pas que vous serez présent, vous n'êtes pas mon âme sœur, quand tu la trouveras, tu comprendras Clay. Allez. Elle se retire de mes bras. Va mon garçon, tu dois doit jouer ton rôle d'alpha et attention à ce soir.
J'embrasse Niverna comme si c'était la dernière fois, et je pars dans les bois vers le sud.
Je sais que demain, nous allons retrouver deux corps sans vies. Elle a raison au sujet de notre âme sœur. Les loups ont une âme sœur à trouver. Tout le monde n'a pas la chance de la trouver, c'est une tache vraiment délicate.
Je me mets à courir plus vite et je finis par muter. La toute première fois que je me suis transformé, je devais avoir une dizaine d'années. Dix ans, c'est tôt. Mon père savait déjà que je deviendrais un alpha. Il le ressentait.
Je tiens à mon père, il m'a beaucoup aidé sur la mort de ma jumelle, Lily. Elle morte dans mes bras, ça a vraiment été compliqué. Depuis ce soir-là, je me suis interdire d'avoir des sentiments forts. Mon cœur s'est éteint avec le sien.
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