20/07/2016
Depuis hier rien a changé, je n'ai rien de nouveau à vous raconter, c'est la même routine.
Le soir nous nous couchons, entendons des bruits de tir, des cris et des pleures. Impossible de dormir correctement et puis avec cette chaleur c'est encore plus compliqué !
Cet après midi, ma mère marchait vraiment très doucement. Sans les médicaments et plus la chaleur, elle est au bout de ses forces. À un moment, ses jambes n'avaient plus la force de la soutenir, alors elle est tombée sur le sol. Heureusement pour elle, elle ne s'est pas fait mal.
Ensuite, plus tard dans la soirée, elle avait voulu se lever pour aller sur le canapé, sauf qu'elle ne pouvait plus avancer, ses jambes étaient trop lourdes pour elle, donc mon père a dû la porter.
Mon père et moi savions que son état allait empirer et nous n'arrêtions pas de lui dire, mais elle refusait de nous écouter, elle était devenue sourde lorsque nous lui parlions. Quant à mes petits frères, ils ne connaissent pas vraiment la maladie qu'a notre maman, mes parents ne voulaient pas encore leur en parler car ils les trouvaient trop jeunes, alors que pour moi, ils me l'ont dit dès le CP.
Bref, vers 20h, la chaleur était retombée et ma mère se sentait déjà mieux, elle pouvait remarcher mais elle avait toujours du mal. J'étais dans ma chambre sur mon portable en train de regarder d'anciennes photos lorsque j'entendis mon père crier. Je m'étais donc précipitée vers le cri et là je vis mon père rouge de colère, en train de regarder ma mère.
- Putain Sonia ! Dis moi où t'as mis les clefs ! criait-il
- Non ! Je ne veux pas que tu sortes à présent, c'est trop dangereux dehors.
- Mais il faut que je sorte, tu as besoin de médicaments et tu le sais très bien ! Si tu ne prends pas tes médicaments Dieu sait qu'est ce qui pourrait t'arriver ! Laisse moi juste sortir une dernière fois !
Ma mère le regardait droit dans les yeux et lui fit non de la tête. Il abandonna et alla rejoindre les jumeaux.
Je regardais ma maman, elle me regardait aussi. Elle savait que ce que voulait papa c'était pout son bien, mais elle refusait qu'il prenne un risque pour elle, car si il lui arrivait malheur, elle ne pourra pas nous protéger, c'est ce qu'elle pense en tout cas.
La connaissant, elle a très bien caché les clefs, donc il nous sera impossible de la trouver.
Alors c'est décidé, demain je prendrai certainement un risque mais je sortirai par la fenêtre de ma chambre et m'agripperai du mieux que je peux pour pouvoir atteindre le toit et pour trouver la trappe qui mène dans le couloir en dehors de chez nous. Il faut que je lui ramène ses médicaments !
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