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Larmes

Bellamy

Bellamy sentit le corps d'Athéna se raidir contre lui. Elle n'aimait pas son contact ? Il voyait très bien qu'elle gardait les bras le long de son corps et ne lui rendait pas son signe d'affection. Il se mordit la joue. Elle était en colère, il pouvait l'admettre. Mais son cœur ne le supporterait pas longtemps.

Il se détacha. Il n'allait pas l'embarrasser plus longtemps. C'est alors qu'il vit son regard. Elle se tenait droite, la tête légèrement penchée en arrière, les muscles tendus. Ses yeux étaient révulsés. Elle tremblait. Ses orbites n'étaient plus que deux globes blancs striés de veines.

- Athéna ?

Elle ne répondait pas. Soumise à une transe étrange.

- Athéna ! s'emporta Bellamy.

Que devait-il faire ? La secouer ? Tenter de la réveiller ?

- Torielle ! appela-t-il.

Mais elle sortait déjà en trombe de la salle de bain ayant entendu ses premiers cris. Les cheveux dégoulinants sur sa chemise bleue, elle laissa tomber finalement sa serviette au sol pour se précipiter aux côtés de Bellamy. Elle étudia Athéna quelques secondes, ses mains parcourant son corps et son visage sans la toucher. Ses traits étaient tendus.

- Que...qu'est ce qui lui arrive ? s'alarma Bellamy.

Torielle secoua la tête, lèvres pincées.

- Je ne sais pas. Je ne comprends pas. Elle doit être dans son espace mental en contact avec son hôte mais... Quelque chose ne va pas. On ne peut pas aller dans son espace mental en étant éveillé.

- Il faudrait la réveiller ?

- Je n'en ai aucune idée...

Bellamy trépignait. Encore une fois, il était impuissant.

- Tina réveille toi je t'en prie !

À ce moment là, ses yeux prirent un éclat blanc qui illumina la pièce. Elle ne sortit pas de sa transe pour autant. Bell et Torielle reculèrent d'un pas. Cette lumière les avait surpris.

- C'est encore à cause de Domoto ?

- Probablement, souffla la policière.

Les deux se jetèrent un regard significatif. L'inquiétude était à son comble.

- Le Cœur la protège sûrement.

Torielle désigna alors les petits fils à l'aspect veineux qui se faufilaient sous la peau d'Athéna. Le regard de Bellamy paraissait écœuré.

- Tina voit ça comme quelque chose de bien. J'ai peur qu'elle finisse par aller trop loin.

Il ne croyait pas si bien dire. Le sang se mit à couler de la narine droite de la jeune fille.

- Merde, marmonna Bell entre ses dents en s'approchant de son amie.

Il lui tapotait les joues.

- Tina reviens s'il te plaît tu te fais du mal !

Torielle restait en retrait, le visage frappé par la terreur.

- Qu'est ce que tu fais ? Viens m'aider !

- Ce n'est...pas normal, balbutia-t-elle.

Bellamy rassembla ses souvenirs.

- C'est comme la fois où...où Ambre avait pris le contrôle de son corps tu te souviens ?

Il paraissait essoufflé.

- Elle s'était mise à saigner du nez, son corps ne supportait pas d'être contrôlé si longtemps par son hôte. Là c'est pareil.

- Elle utilise son pouvoir à l'excès.

Une larme roula sur la joue d'Athéna, mais c'était une larme de sang.

- Elle va mourir !

Bellamy était sous le choc. Il ne pouvait rien faire à part l'appeler et la supplier de revenir. Son corps était toujours aussi tendu, comme tiré vers le haut par un fil invisible.

Réveille toi, réveille toi, suppliait-il.

Sa transe paraissait infinie. Le sang roulait sur ses joues jusqu'à son cou tiré en arrière. Elle finit par hoqueter. Ses tremblements devenaient plus violents.

- Athéna !

Elle s'effondra dans les bras de son ami. Ses yeux n'étaient plus révulsés. Elle respirait bruyamment, le regard fixé au loin, comme si elle n'était qu'à moitié revenue.

- Tina, répond moi.

- J'ai trouvé...j'ai trouvé, murmurait-elle, du sang coulant encore de ses yeux.

Bellamy la serrait dans ses bras, tous les deux assis au sol. Torielle s'agenouilla à son tour pour écouter ce qu'elle avait à dire.

- Comment tu te sens ? poursuivit Bell en ne prêtant aucune attention à ses paroles.

- Son frère...continuait de délirer Athéna. Il faut trouver son frère.

Torielle saisit la main faible d'Athéna dont le corps ne tenait plus droit tout seul. Bellamy la soutenait entièrement contre son torse.

- D'accord, j'ai compris, la rassura la policière.

Athéna, le regard toujours perdu dans le vague, tomba alors inconsciente.

*

Bellamy tournait en rond en se mordant les doigts depuis des heures. Athéna dormait paisiblement dans sa chambre. Torielle et lui avaient pris le temps de lui nettoyer le visage. Les lingettes pleines de sang traînaient encore par terre.

Torielle était assise à son chevet, l'air exténué, et les allers retours de Bellamy ne l'aidait pas à se reposer l'esprit.

- Tu ne voudrais pas aller prendre l'air ? explosa-t-elle en sortant sa tête de ses mains.

Au même moment, Bellamy entendit son téléphone vibrer dans la poche de son pantalon.

"Bell tu voudrais pas qu'on se rappelle ?"

Il observa Torielle dont le regard fatigué le convainquit de partir.

- Tu as raison je vais faire ça.

Une fois dans le salon, allongé sur son canapé, Bellamy attendit qu'Alyzée décroche.

- Tu ne m'interdis plus de l'appeler ?

Cyan resta muet un moment. Le téléphone continuait de sonner.

- Vous avez besoin de vous expliquer je crois.

Il s'inquiétait pour Ambre, Bellamy s'en doutait. Il devait avoir réalisé la douleur que provoquait le fait d'être séparé trop longtemps des gens qui comptent, et de les voir souffrir sans pouvoir rien faire.

Heureusement que ces hôtes ressentent certaines de nos émotions, pensa Bellamy pour lui même.

Alyzée décrocha enfin :

- Bellamy ! J'ai cru que tu avais disparu à nouveau.

- Promis, j'arrête les conneries, souffla-t-il en passant une main sur son visage.

- Tout va bien ?

Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas confié, car il n'avait pas parlé à Alyzée depuis ce qui lui semblait être une éternité. Il hésitait. Et pourtant, sa langue se délia toute seule, comme un automatisme.

- Tu te souviens, je t'avais parlé d'une fille ? Ma meilleure amie ?

- Oui, Athéna.

- Eh bien en ce moment elle va très mal. Ça m'inquiète.

- Elle est malade ?

L'inquiétude de sa voix se mêlait à l'indifférence.

- On peut dire ça oui...

- Bellamy, pourquoi tu ne me dis rien ?

C'était l'heure du dévoilement.

- Aly'... Après notre dernière discussion, j'ai sombré. Ma vie entière n'était qu'un mensonge, je ne pouvais me confier à personne. Tout autour de moi m'apparaissait comme une menace, un danger, j'avais l'impression d'avoir une cible placardée sur le front.

- Bell je suis désolée de t'avoir infligé ça je...

Sa voix à l'autre bout du fil était chargée d'émotion, elle s'en voulait vraiment.

- Non, coupa-t-il doucement. Aly' tu as bien fait. Tu n'as rien fait d'autre que me dévoiler la vérité. Rien que la vérité.

- Tu as dû vivre un enfer...

- J'ai commencé à boire. Je me suis noyé comme un faible dans la boisson et la cigarette. Et en même temps je devais faire bonne figure toute la journée. Écouter mes amis aduler Domoto. Rire avec eux. Essayer encore de profiter de la vie.

Bell sentit les larmes monter. Il se redressa en position assise sur son canapé.

- Tous les jours j'avais peur ! explosa-t-il en serrant dans ses mains une couverture qui traînait là. Je me demandais si quelque chose n'allait pas exploser, sortir du cadre, casser les codes et nous plonger dans le chaos. J'avais peur qu'il arrive quelque chose aux gens que j'aime ! Je me sentais observé, traqué, comme si tout le monde m'accusait de détenir plus d'informations. C'était... C'était horrible.

Il noya ses larmes dans la main qu'il porta à ses yeux. Alyzée ne réagit pas. Elle attendit qu'il se calme. Bellamy rejeta sa tête en arrière pour ravaler ses sanglots. Ses cheveux bruns glissèrent sur son front.

- J'ai décidé de fusionner. J'ai décidé d'arrêter ces conneries, de recommencer à vivre comme si je ne savais rien, comme si je ne t'avais jamais rencontré. De vivre comme un algoréen paisible qui vit sans connaître la vérité. J'ai coupé les ponts avec toi, car je n'avais pas le courage de venir te rejoindre sur le continent. Je voulais d'un hôte pour être comme tout le monde. Pour arrêter de boire. Je pensais que je me sentirais mieux.

- Bellamy... Je t'en ai voulu de m'avoir abandonnée. Moi aussi j'avais besoin de toi. Mais j'ai toujours su... que tu avais eu une bonne raison.

Bellamy secoua la tête. Il ne considérait pas ses raisons comme bonnes. Il passait sa main dans ses cheveux ébouriffés, se retenant de l'envie de les arracher un par un.

- J'ai de nouveau eu besoin de toi moi aussi. Le manque tu avais laissé était insupportable.

Bellamy se mordit la lèvre.

- Mon hôte m'a interdit de te contacter. Car c'était trop dangereux, illégal, mauvais pour moi.

- Je croyais que les hôtes avaient aussi quelques émotions humaines ?

- Tu sais...hésita Bellamy, les hôtes sont bels et bien comme les humains. Il leur faut parfois faire des rencontres pour découvrir les véritables sentiments cachés en eux.

Bellamy sentit son corps se détendre et une douce chaleur s'y rependit. Une manière certainement pour Cyan de lui témoigner sa gratitude.

Ils raccrochèrent quelques temps plus tard, après avoir parlé de la pluie et du beau temps, de leurs sentiments, de leurs tracas, de leur vie depuis qu'ils ne s'étaient plus parlés. Comme avant. Bellamy avait omis certains détails pour ne pas inquiéter Alyzée. Il était soulagé. De nouveau allongé sur son canapé, il sourit. Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas souri ainsi.

- Je connais ce sentiment.

Torielle se tenait dans l'embrasure du couloir, l'épaule droite appuyée contre un mur. Elle était plus pâle qu'un cadavre.

- Connaître toute la vérité sur cette fichue île. Ne pouvoir en parler à personne. Se noyer dans l'alcool.

Son regard était loin dans le vague.

- Viens t'asseoir, l'incita Bellamy.

Elle se laissa tomber près de lui sur le canapé.

- Elle dort toujours ?

Torielle hocha faiblement la tête.

- Comment tu as fait pour survivre pendant dix ans ? Après tout ce qui t'étais arrivé ?

Torielle fit retomber son crâne contre l'appuie tête du canapé. Elle avait les yeux enfoncés dans ses orbites, comme si elle n'avait pas dormi depuis des jours. Je dois être dans le même état, songea Bellamy.

- Moi aussi j'ai fait des rencontres qui m'ont permis de survivre, souffla-t-elle en souriant tristement.

*

Bellamy entendit un gémissement provenant du lit. Torielle s'était assoupie sur le canapé. Il ne savait pas s'il devait hurler de joie ou la laisser se reposer. Il se jeta au chevet d'Athéna, lui qui attendait depuis déjà plusieurs heures, assis sur sa chaise de bureau au pied du lit. Genoux contre le sol, il se pencha au dessus du corps de son amie qui émergeait.

- Tu es réveillée...

Il tomba dans les bras de Tina, qui, les yeux à peine ouvert balbutia :

- Qu'est ce qui c'est passé ?

Bellamy enfoui sa tête dans son cou et respira ses cheveux bruns étalés sur l'oreiller.

- Tu nous a fait peur.

Athéna répondit alors à son geste et l'enlaça avec ses bras. Bellamy se mit à pleurer.

- J'ai réussi à obtenir ce que je voulais.

Bellamy écoutait à peine. Il releva vers elle ses yeux brillants de larmes :

- C'est encore Domoto c'est ça ?

Elle hocha la tête.

- J'ai découvert son point faible.

Bellamy voulut répondre mais il se retrouva extérieur à la scène. Propulsé par Cyan dans son espace mental sombre.

À travers l'écran qui s'était matérialisé devant lui, il vit le visage surpris d'Athéna être éclairé de bleu.

- Cyan...

- Je suis rassuré de voir que tu vas bien, balbutia celui ci à son encontre.

Il avait la voix pleine d'émotion. Bellamy ne pouvait pas voir son visage, mais il l'imaginait bien bouleversé.

- Ambre, s'exclama-t-il, et la caméra sembla se focaliser sur les yeux noisettes de Tina.

Comme si Cyan essayait de la chercher à travers le regard de son pilier.

- Ambre, j'espère que tu vas bien. J'ai eu... J'ai eu si peur pour toi...

Soudain, les yeux d'Athéna virèrent au jaune fluorescent.

- Non arrête ! Ton pilier à déjà assez souffert comme ça...

Mais Cyan fut interrompu par Ambre qui l'enlaçait à son tour.

- Je voulais avoir le plaisir de faire ça, souffla-t-elle à son oreille.

Au même moment, quelqu'un déboula dans la chambre. Bellamy et Athéna se firent rendre leurs corps respectifs, craignant sûrement que Torielle leur passe un savon. Elle se tenait dans l'embrasure de la porte, les cheveux en pagaille. Son corps tendu parut être soudainement soulagé d'un énorme poids.

- Comment tu te sens ?

- Bien merci, chuchota Athéna avec un petit sourire.

Elle s'était redressée dans le lit en position assise.

Torielle avait des milliers de questions qui lui brûlaient les lèvres mais tous savaient qu'elle prenait sur elle pour se retenir de les formuler à cet instant précis.

- J'ai une piste, commença Athéna en brisant le silence.

- Une piste ? enchaîna Bellamy.

Torielle était suspendue à ses paroles.

- Pour faire tomber Domoto.

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