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Garder le contrôle

Bellamy

Torielle venait de reposer la boule de papier sur le bord de la table. "Projet final"... Qu'est ce que cela pouvait bien signifier ? Torielle paraissait contrariée. Non, en fait elle bouillait de rage et d'inquiétude, mais elle le gardait, bien au chaud pour plus tard. Bellamy le voyait, sur son visage tendu et ses poings crispés. 

- Allons chercher Athéna d'abord.

Bellamy hocha vivement la tête, n'ayant pas perdu de vue son objectif de départ. 

- Vous l'avez localisée ? questionna-t-il en se postant au garde à vous devant la porte. 

Il s'était déjà préparé avant l'arrivée de Torielle et attendait de pouvoir vite partir. Il allait bientôt faire nuit. La femme enfila son manteau beige d'un geste nonchalant, le regard perdu dans le vide. On aurait dit que le temps s'était arrêté pour elle. Bellamy se mordit la lèvre. Elle n'allait pas être très utile dans les recherches. 

- Oui. Il faut aller vers l'Est. Passe par le boulevard 9B. Je te guiderai au fur et à mesure sur la route...  

Le jeune homme entendit le bruit du froissement de son manteau qui s'écrasait au sol. Torielle avait les yeux écarquillés, fixés sur les chaussures de Bellamy. Elle remonta progressivement son regard jusqu'à croiser celui du garçon qui l'attendait devant la porte, le souffle coupé. 

- Torielle ? questionna timidement celui-ci. 

Il vit sa poitrine se soulever à un rythme rapide au début. Elle porta ses mains à ses oreilles et sa mine jusqu'à présent effarée afficha un air de souffrance. 

- Torielle ! Qu'est ce qu'il se passe ?

L'entendait-elle au moins ? Il n'en était pas sûr. Sa respiration était à présent effrénée, et elle se recroquevilla sur elle même, les mains toujours plaquées sur les oreilles et les tempes, sous ses longs cheveux noirs.  Bellamy se précipita à ses côtés et attrapa son épaule crispée. 

- Vous m'entendez ? Qu'est ce qu'il vous arrive ?

-Je...je...hoquetait-elle avec difficulté. 

Elle avait les yeux recouverts d'un voile.

- Torielle ! 

Il la secouait avec force cette fois-ci. 

Ses yeux roulèrent dans leurs orbites. 

- Non, non, non ! s'écria Bellamy en la voyant flancher sur le côté. 

Il la rattrapa avant qu'elle ne cogne contre le sol. Tout en l'allongeant délicatement sur le parquet blanc il hurlait : 

- Réveillez vous ! 

Sa mâchoire tremblait. Ce n'était vraiment pas le bon moment. Et Athéna qui ne répondait pas au téléphone ! 

- Non, Torielle ! 

Elle ne bougeait plus, le corps inerte, la bouche entrouverte, la tête soutenue sur les genoux du jeune homme où s'éparpillaient ses cheveux. Sa cicatrice  à droite de son front était entièrement visible. Que se passait-il ? Bellamy avait beau se refaire la scène dans la tête, il ne comprenait pas pourquoi soudainement elle avait réagi ainsi. Est ce que Domoto...

A ce moment là, elle ouvrit brusquement les yeux, et une lumière violette éclatante éclaira le visage penché de Bellamy. 

- Pourpre ! 

Torielle, visiblement contrôlée par son hôte se redressa lentement, avec des gestes raides, comme une poupée de porcelaine. Bellamy fit de même, et se retrouva face à Pourpre au milieu de son salon. 

- Pourpre, qu'est ce qui se pa...

Elle venait de le saisir par le col et il fut obligé de faire un pas en arrière. Torielle était légèrement plus grande que lui, mais avec cette expression glaciale et cette poigne sans faille, elle paraissait beaucoup plus imposante. Bellamy déglutit.

- Que...

- Où est la fille ? 

Bellamy était désorienté. Elle l'avait retrouvée elle même quelques instants plus tôt et maintenant elle lui posait la question. S'il en déduisait bien qu'elle parlait d'Athéna.  

- Où est la fille ? répéta Pourpre avec plus de fermeté, et plus de poigne autour du col de sa veste. 

Elle n'était définitivement pas elle même.

- Je...j'en sais rien.

L'expression de Torielle ne changea pas d'un pouce. Elle abattit simplement son poing fermé dans l'estomac de Bellamy. Le jeune homme en eut le souffle coupé. Il sentit la pression autour de son col se desserrer, et il tomba à genoux, bouche entrouverte sous l'effet du choc et du manque d'air.  La douleur irradiait dans chaque cellule de son corps. Torielle avait une force phénoménale quand ne se retenait pas. Il leva le regard vers elle. Toujours la même expression. Le regard baissé vers lui, elle tonna une dernière fois : 

- Où est la fille ?

Se pourrait-il que Pourpre face le même coup qu'Ambre ? Et qu'elle prenne arbitrairement le contrôle de Torielle ? 

- Pourpre ! Rend son corps à Torielle ! Cela ne peut que mal finir ! 

La voix du jeune homme était entrecoupée, il n'avait pas encore repris correctement sa respiration. 

- Je ne pense pas que Pourpre soit comme cela, souffla alors Cyan dans son esprit. Quelque chose ne va pas. Domoto essaie de la contrôler. 

- Quoi ? s'alarma Bellamy. Qu'est ce qu'on est censés faire ? 

Entre temps Torielle avait lâché l'affaire et prenait la direction de la porte, d'un pas lent. 

- Oh non, elle va chercher Tina ! 

Bellamy tenta de se relever mais se retrouva finalement projeté dans un espace vide qui le rendait plus anxiogène qu'autre chose. Cyan avait pris le contrôle. Il se trouvait à côté de lui, son regard bleu scintillant fixé sur la scène mouvante qui se déroulait devant eux. 

- Il faut l'arrêter ! s'exclama Bellamy. 

Cyan misait toute sa concentration sur les gestes du corps de Bellamy qu'il avait à présent en sa possession. 

Bellamy vit son corps bondir sur Torielle et l'éloigner de la porte en lui saisissant les bras et la taille. Elle se débattit à peine et lui envoya l'arrière de son crâne en plein dans l'arrête du nez. Le corps recula, Bellamy émit un petit cri en se massant le nez et Cyan grimaça. Même à l'extérieur de son corps il ressentait toute la douleur. 

Torielle était tournée vers eux. Ses yeux violets passèrent au noir subitement, puis revinrent immédiatement au violet, comme une image détraquée qui repasserait en boucle. 

- Torielle, Pourpre, vous m'entendez ? Vous devez résister ! 

A ce moment là, Torielle s'effondra de nouveau. Bellamy eut soudain la nausée, Cyan lui avait rendu son corps. Il tituba, avant de reconcentrer son attention sur la femme qui hurlait de douleur en s'arrachant presque les cheveux. Ses yeux étaient clos, mais il se doutait qu'ils étaient redevenus normaux. 

- Torielle ! Torielle focalise toi sur ma voix. Je suis là, je ne te laisserai pas. Alors bas toi, ne le laisse pas te contrôler. 

Elle leva des yeux remplis de larmes vers lui. Sa bouche était tordue par la souffrance et elle s'agrippa brusquement à la manche de sa veste. De son côté il la tenait fermement dans ses bras, tous deux genoux au sol. 

- Attache moi...balbutia-t-elle, le front couvert de sueur. Ne...ne me laisse pas sortir d'ici...

Elle délirait. 

- Torielle, tu es là, essaie de résister, je sais que tu peux y arriver. 

- J'y...j'y arrive pas...je peux pas...

- Si tu le peux ! 

L'encourager, c'était tout ce qu'il pouvait faire. Ses paupières étaient lourdes, elle avait du mal à tenir droite. Ses yeux virèrent de nouveau au violet subitement. 

- Merde. 

Il eut à peine le temps de réagir. Pourpre le saisit à la gorge, planta ses ongles dans la peau fragile de son cou et le fit basculer en arrière, loin de sa route. Bellamy cracha, mais ne laissa pas de répit à la policière. 

Il fondit sur elle et la fit tomber en avant. Il se trouvait avachi sur elle et tenta de lui bloquer les bras. Il devait l'empêcher de sortir d'ici. Elle ne criait même pas, mais gigotait en silence, le regard creux, focalisé sur le visage de Bellamy. 

- Je dois la trouver, je dois la lui ramener...marmonnait-elle alors qu'elle se libérait un bras pour venir écraser son coude sur la tempe de Bellamy. 

Il s'effondra sur le côté et la douleur de son épaule se répercuta jusqu'à son crâne.

Il ne savait plus quoi faire. 

De son côté, Torielle s'était levée. Elle marchait de nouveau mécaniquement en direction de la porte, toujours en répétant le même refrain.   

- Je dois la trouver, je dois la lui ramener...

- Torielle ! Pense à tout ce que tu as vécu pendant dix ans pour en arriver là ! Tu ne peux pas tout ruiner maintenant ! Tu ne peu pas livrer l'Anti-hôte que tu attendais depuis des années !

La dernière phrase de Bellamy s'apparentait à une plainte. Torielle s'arrêta à quelques centimètres de la porte encore fermée. Et cette fois, elle se tourna vers lui, les larmes jaillissant de ses yeux charbon. : 

- Athéna ne doit pas venir ici, c'est trop dangereux...Elle ne doit pas rentrer...

Cette fois ci elle s'effondra pour de bon.  

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