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La fin justifie les moyens

Aux premières lueurs du jour, je fis signe à Liz de se lever et de prendre les affaires. Je remontai hors de la grotte et l'aidai à monter les rouleaux de tissu.

-Ils auront dormi dans notre tente au final, remarqua-t-elle.

-Qui ça ?

-Jane et Terrence.

Je lui jetai un regard perplexe.

-Les étrangers ! fit-elle.

-Ah oui je les avais presque oubliés eux. Et ils auront eu bien peur aussi, ça les dissuadera peut-être de s'aventurer à nouveau dans la forêt.

-Je croyais que tu ne voulais pas avoir à les protéger ?

-Oui, mais qui te dit qu'ils ne nous trahiront pas sous la torture ? Ils savent où on se planque maintenant.

-Alors on en fait quoi ? Tu comptes quand même pas les tuer ?

-Non, mais si ils deviennent trop encombrants je les emmène dans les marais.

-Tu veux les abandonner dans un endroit crasseux où ils seront presque dévorés vivants ! Sad dis-moi que c'est une blague !

-La fin justifie les moyens Liz.

-Ça ne justifie rien du tout !

Elle se tut et ne dit plus un mot durant tout le trajet jusque chez nous, si tenté qu'on puisse appeler ça "chez nous". Je ne tentai même pas de lui faire dire un mot, je savais très bien qu'elle était en colère et qu'elle refuserait de parler, ça ne m'empêchait pas de me sentir mal quand elle faisait ça, elle qui était d'habitude gentille et douce.

Nous posâmes les rouleaux de tissu sous les regards effrayés - mais soulagés - des deux étrangers.

-Bien dormi ? demandai-je. Non ? Ça ne m'étonne pas.

Je m'accroupis en face d'eux.

-Bon les étrangers, je vais être clair avec vous, j'ai pas spécialement envie de me démener à vous protéger, je peux aisément vous abandonner à une mort certaine et rapide dans les marais ou dans les mines si vous devenez trop encombrants. Si vous restez avec nous, ce que je vous conseillerais fortement si vous voulez vivre, vous devrez vous rendre utile. Qu'est-ce que vous savez faire ?

Ils me fixèrent sans rien dire.

-Ce que Sadan essaye de dire, rectifia Lizéa, c'est qu'on a besoin de toute l'aide possible ici, on n'est que deux alors parfois c'est difficile.

-Liz, aide-les à agrandir la tente avec le tissu qu'on a ramené, je serai de retour d'ici une heure ou deux.

-Tu vas où ? s'inquiéta ma compagne.

-Au village.

-Vous nous disiez hier de ne pas aller au village car c'était trop dangereux ! s'affola la femme.

-A moins que tu aies une autre idée pour manger quelque chose je te conseille de te taire ! sifflai-je.

Son mari me lança un regard noir mais je ne m'en préoccupai pas, il ne ferait rien, il était le genre de personne à parler plus qu'il n'agissait. Il avait besoin de moi pour rester en sécurité, il ne prendrait pas le risque de me contrarier. J'avais vu la terreur passer dans ses yeux quand je lui avais parlé des marais, ils devaient probablement avoir vu les cannibales en action et ne devaient pas avoir envie de leur servir de repas.

-J'y vais, quelque chose à ajouter ? demandai-je sèchement.

Lizéa et les étrangers secouèrent la tête et me laissèrent partir sans un mot.

L'étrangère avait raison, aller au village était dangereux, mais traverser la forêt en long en large et en travers plusieurs fois par jour le ventre vide était tout aussi dangereux. La manque de nourriture fatiguait et rendait plus faible physiquement, on était moins lucide et moins rapide, en définitif : il n'y avait aucun avantage à fuir en étant tiraillé par la faim. Mais l'étrangère oubliait également que je connaissais ce village par cœur et que je savais exactement où, comment et quand aller chercher à manger. Il fallait aller aux abords des champs, dans des petits entrepôts où les récoltes étaient stockées et rarement surveillées. Il y avait de grands sacs de blé ou de maïs, ainsi que des cagettes de différents légumes. Je fourrai généralement le tout dans un grand sac et rentrai vite au campement où Lizéa m'attendait et avait généralement fait chauffer un feu pour cuire quelque chose. Une à deux fois par semaine j'essayais de chasser mais c'était plutôt compliqué étant donné que je n'avais pas d'arme à feu et un temps de répit très court avant que les villageois arrivent en forêt.

Ce matin-là, tout était relativement calme, ce qui était plutôt bon signe, la messe allait durer plus longtemps que d'habitude ce qui allait nettement m'avantager. Mais si le rassemblement à la chapelle durait plus longtemps c'était aussi parce qu'ils parlaient de ma traque et qu'ils envisageaient probablement de changer leur stratégie et donc leurs horaires de chasse ainsi que les zones inspectées. J'allais devoir être vigilant dans les jours à venir.

L'entrepôt le plus rempli était celui de Madame Tilmer, il contenait une grande variété de légumes et même quelques cagettes de fruits qui faisaient le bonheur de Lizéa. Malheureusement c'était aussi l'entrepôt le plus proche du village et le plus surveillé. Mais un jour de grande messe comme celui-ci, tout était désert et j'avais tout le temps de prendre ce dont j'avais besoin tranquillement.

En entrant j'aperçus immédiatement un sac de maïs que je m'empressais de vider de moitié avant de me diriger vers les cagettes au fond de la grande cabane. Il y avait quatre cagettes de patates, trois de carottes, trois de navets, deux de haricots et une de courgettes. Derrière il y avait une cagette de pommes et une demi-cagette de poires. Je vidai une cagette de patates, une demies de carottes et de navets, puis pris quelques poignées de haricots et deux courgettes. Il me restait un peu de place dans mon sac, j'y tassais donc quelques pommes et deux poires que je donnerais à Liz. Je sortis prudemment de l'entrepôt et m'enfonçai à nouveau dans la forêt.

Je cachai mon sac au creux d'un grand arbre et allai me risquer à écouter la messe à la chapelle pour savoir si les villageois allaient changer leurs horaires habituels de chasse au démon.

-Le démon est fourbe mes amis ! résonna la voix de Wilson à vingt mètres autour de la chapelle.

Je me réfugiai près d'un cabanon d'où je pouvais entendre le discours du gourou sans me faire repérer.

-Il fuit depuis des années ! reprit Wilson. Nous avons été trop passifs ! Nous nous sommes reposés trop longtemps en espérant le voir se rendre un jour ! Il ne se rendra pas ! C'est l'antéchrist ! Il faut le traquer plus longtemps ! Il faut l'épuiser ! Il faut le pousser à bout pour qu'il nous tombe dans les bras ! Nous savons par où il passe dans cette forêt ! Nous savons quelles maisons il pille ! Mais nous ne sommes pas assez rapides pour l'attraper !

Wilson avait totalement raison, je connaissais les coins utiles du village et j'y allais souvent pour voler des armes, de la nourriture ou simplement pour casser tous leurs objets religieux pour les faire enrager. Si Wilson était plus intelligent, il demanderait à une partie du village de se relayer afin d'effectuer des tours de garde au village pour ma capturer quand je venais faire mes réserves de nourriture. 

Je retournai dans la forêt chercher mon sac, j'en avais assez entendu pour la journée. Et mieux valait ne pas traîner plus longtemps au village.

Je remontai tranquillement au campement et vidai mon sac.

-Jane peut cuisiner, annonça Lizéa. Et Terrence a quelques notions de pêche ou de chasse je sais plus trop.

-Ce sont pas des notions qui vont m'aider à tuer un lapin mais c'est toujours mieux que rien, soupirai-je. Je l'emmènerai chasser dans quelques jours.

-Pourquoi pas aujourd'hui ? demanda Liz.

-J'ai écouté la messe tout à l'heure. Wilson les exhorte à me traquer plus longtemps. On sera plus restreints sur nos déplacements et je dois d'abord savoir quand la forêt est tranquille pour m'y aventurer avec un étranger.

-Ils fouillent toujours les mêmes coins mais simplement plus longtemps ? Ça n'a aucun sens !

Je lui tendis une pomme et soupirai :

-Et essayer de me tuer n'a aucun sens non plus. Un antéchrist ça n'existe pas.

Je m'assis et observai Liz savourer le fruit que je lui avais donné. Elle n'était plus l'adolescente paniquée que j'avais vue pleurer sa famille. Elle avait appris à se débrouiller, elle savait survivre en pleine nature et avait grandement amélioré ses aptitudes au combat. J'étais fier de la personne qu'elle était devenue. Trois ans plus tôt je la guidai dans des coins cachés de la vallée où je lui apprenais à survivre. J'allais devoir refaire la même chose avec nos deux étrangers.

Je me levai et entrai dans la tente, agrandie par Lizéa. Je m'accroupis devant les étrangers allongés. En me voyant arriver ils se redressèrent sur leurs coudes.

-Apparement vous pouvez m'être utiles, commençai-je. J'ai ramené des fruits et des légumes que j'ai piqué au village. Avant que vous ne protestiez contre les méthodes, c'est la seule manière de survivre quand il n'y a personne dans notre camp. Ils ne semblèrent pas choqués ou outrés de mes pratiques, ils ne protestèrent pas et hochèrent la tête. Ils devaient avoir compris que j'étais leur seule chance de survie et qu'il fallait mieux ne pas me contrarier. 

Je me tournai vers l'étranger.

-Lève-toi étranger, on va voir ce que tu sais faire.


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Chapitre un peu court I know I know x) 

(j'ai réussi à ramener mon chéri sur wattpad rien que pour lire cette histoire xD trop fière) 

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