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PARTIE UN: Chapitre 1:

Un homme venait d'entrer dans le marché, et dévisageait beaucoup plus les marchandes que leurs fruits, légumes, ou autres bricoles qu'elles pouvaient bien vendre. Il se comportait comme si elles étaient elles-mêmes les marchandises.

Je soupirai face à son manège. Son attitude de chien en rut m'exaspérais. Décidant finalement de bouger, je me dirigeais d'un pas assuré vers lui, mon sac de fruits devant moi.

En examinant les passants, mon choix s'était arrêté sur lui : il sera ma première victime de la journée.

Je n'étais plus qu'à quelques pas, lorsque je remarquai une forme rectangulaire dans la poche de sa veste. Je souris malgré moi en le percutant volontairement.
Mes fruits roulèrent sur le sol, et d'un ton faussement surpris, je m'exclamai:

-Mince! Excusez-moi, je ne.. Mes fruits!

Je me baissai rapidement afin de ramasser mes biens, et un nouveau sourire illumina mon visage quand l'homme se baissa à son tour, pour me venir en aide.
Comme prévu.
Une fois que tout fut ramassé, je m'éloignai en le remerciant encore.

Deux mètres plus loin, je sortais du marché, et plongeai la main dans mon soutien-gorge. Je brandis fièrement mon butin.
Cinq billets de dix, trois de vingt, et quatre de cinquante. 310 euros. Depuis quand on se baladait tranquillement avec cette somme d'argent dans la poche?

Haussant des épaules, je souris une nouvelle fois. Grâce à lui, je n'aurais pas besoin de voler cette semaine, et mes frères auraient une semaine de sursis pour se trouver du boulot. Owen et Felix avaient été viré de la boite qui les avait engagé ensemble la semaine dernière, et j'avais repris mes vieilles habitudes "d'emprunter" de l'argent à des inconnus.

D'ailleurs, c'est ce que j'avais fait. J'avais emprunter le portefeuille de l'homme pendant qu'il m'aidait à rassembler mes fruits, et je le lui avais rendu avant qu'il ne se relève, sans qu'il ne se rende compte de rien. Pas mal la démarche, pas vrai?

Cependant, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne remarque le vole de cette grosse somme, et qu'il ne fasse le lien avec moi. Je devrais m'éloigner, mais je n'avais pas payer Sophie, ma coiffeuse, pour avoir arrangé mes cheveux rouge écarlate.

Cette couleur était tout à fait naturelle, cependant, je me souvenais qu'à une époque, ils avaient été chatains. À une époque lointaine. Une époque que j'ai oublié. Une époque détruite par le maî... quelqu'un. Et ce "quelqu'un" a effacé mon passé d'un simple claquement de doigts.

Je frissonnai d'effroi en repensant à cette période où j'ai été captive. Je me touchai l'épaule gauche. J'avais une sale cicatrice à cet endroit, à cause de cet homme, et je ne voulais pas me souvenir de son apparence. Je préférais bloqué son image dans un recoin de mon esprit.

Je tournai machinalement dans la rue du salon de Sophie. La rue était déserte, et je vis ma coiffeuse, étendu au sol, avec l'homme que j'avais volé, s'approchant d'elle l'air dangereux.
Drôle de coïncidence.
Il fit mine de lever la main sur elle, près à la frapper. Je ne réfléchis pas et lui balançai une de mes oranges à la figure. Il se retourna lentement, et Sophie bougea légèrement. Je lui fis un signe de tête pour qu'elle s'en aille. Elle se leva et disparut au coin de la rue, sans crier. Elle était d'un sang froid à toute épreuve, et je l'admirais pour cette raison.

Me voilà seule avec l'homme à qui j'avais substitué un peu d'argent. Il sembla, d'ailleurs, faire le lien avec notre gentille et malencontreuse bousculade.

-C'est toi qui m'a volé! s'écria-t-il.

Avec un sourire crispé, je feins -en quelques sortes- l'innocence.

- Ah vous ne me vouvoyez plus maintenant? Et vous dites que je suis une voleuse? J'emprunte juste vous savez, je ne vole pas! J'oublie simplement de rendre ce que j'ai emprunté.

J'avais pris une voix mielleuse, et il comprit ce geste comme une provocation.
Je me mordis la langue en voyant le regard voilé de colère qu'il me lança. Il s'avança vers moi, imposant, me dominant de toute sa hauteur. Bon sang, pourquoi n'avais-je pas su tenir ma langue? Je n'étais pas comme Owen et Felix : je n'avais pas la force surhumaine de mes frères. Cependant, fuir était quelque chose que je maitrisais, surtout que je connaissais les alentours comme ma poche. Et bien heureusement pour moi, car vue la fureur que je lisais sur le visage de ma chère victime, si je restais planté là, je finirais encastré dans un mur.

Je fis volte-face, et me précipitai dans le marché. Avec tôt le monde qu'il y avait à cette heure, j'étais sûr de le semer.

Toutefois, il ne m'avait pas suivi et s'était dirigé directement vers la seconde sortie, et ainsi pouvait me cueillir dès que j'y arriverais.
Je me maudis intérieurement pour mon manque de jugeote, tandis qu'il m'attrapait par le tee-shirt bien trop grand que je portais -il appartenait à Felix ; avant que je ne m'en empare. Je portais même un short de sport à Owen, que j'entendis se déchirer lorsque je tombai sur le goudron.-

Pourquoi n'ai-je pas pensé à lire dans son esprit avant de m'enfuir!? J'aurais pu évité ça.
Ah, je ne l'avais pas dit? À défaut d'être doté d'une force ou d'une vitesse surnaturelle, je suis télépathe.

L'homme m'empêcha de me relever et coupa court à mes pensées en m'écrasant de tout son poids.

-Mais t'es lourd! Bouge de là sale gros dégueulasse!

Bien sûr, il m'ignora. Une odeur nauséabonde parvient à mes narines, et me fit esquisser une grimace de dégoût. J'étais appuyée sur des poubelles et me rendant compte de ça, je retiens un haut-le-cœur.

Il tendit sa main vers le bas de mon tee-shirt et commença à le déchirer. Je gesticulai alors dans tous les sens.

-Eh! T'abuse là! C'est mon préféré! m'exclamai-je en le frappant avec le sac poubelle que j'avais à porter de main.

Pendant son moment d'inattention et de surprise, je roulai sur le côté, ayant entre-vue une brèche. Une fois sur pied, j'examinais les dégâts porter à mes vêtements. Ils étaient irrécupérables. Je soufflai d'agacement et n'eus pas le temps de réagir avant qu'il ne m'attrape par les cheveux, et me les tire violemment. Ma tête heurta le mur, et je sentis une poignée de cheveux s'arracher.

-Aïe! C'est pas vrai, mais tu vas pas bien ou quoi!? crachai-je en voyant des mèches rouges tomber au sol.

Il s'approcha de moi, alors que j'étais encore sonnée par la brutalité du choc. Il dominait complètement la danse. Je n'étais pas assez rapide pour éviter ses coups, et je n'avais pas la concentration pour les prévoir en me faufilant dans ses pensées.
Ce que j'essayais d'ailleurs de faire pendant qu'il avançait vers moi, me faisant reculer d'un pas, de deux, de trois.

Son esprit était un véritable labyrinthe pour moi. Je ne comprenais absolument rien à ses pensées.

-Tu es complètement fou, assurai-je en le fixant, ahurie.

Il ne fit que sourire. Mon dos rencontra le mur. Il m'avait apatée et je compris que même en pouvant lire son esprit, je ne pouvais pas éviter le prochain coup.

Il leva la main, le poing fermé, me souriant de ses dents jaunes.
Le regard mauvais, je me préparai à encaisser le coup.

Qui ne vient pas.

L'homme recula, et tomba sur les fesses, l'air stupéfait.

Julius, le facteur d'une cinquantaine d'années s'était placé devant moi, en une position protectrice. À côté de lui, mon agresseur ressemblait à un enfant de chœur : l'homme de cinquante ans semblait passer ses weekends à la salle de sport, ce qui le rendait effrayant lorsqu'il jouait de sa force.

-Dégage de là. Les hommes violents envers les femmes ne sont pas le bienvenue dans le quartier, dit-il d'une voix menaçante.

Comme pour appuyer ses paroles, on entendit quelqu'un se racler la gorge, et ôter le cran de sécurité d'un fusil. Daivon, un employé de la seule supérette du coin, le tenait en joue, le canon pointé vers l'homme étalé au sol.
Ce dernier couina de terreur, et disparut dans la foule du marché.

Personne n'avait remarqué que je me faisais malmené à quelques mètres d'eux à peine.

Julius avait sûrement dû être mis au courant de la situation par ma coiffeuse.

Je regardais là où j'avais vu disparaître mon agresseur.

-Un lâche. Un vrai lâche, murmurai-je, comme en état de choc.

Et au grand désarroi de mes sauveurs, j'éclatai de rire.

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