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Chapitre 60:

Il plissa le front, réfléchissant à ma déclaration. Mon frère loup se décrispa immédiatement à mes paroles. Mon argument tenait la route. À vrai dire, il était totalement logique et je ne comprenais pas pourquoi Oscar hésitait. Le sang de vampire guérissait instantanément une écorchure, il n'y avait pas exception à la règle.

- Tu n'as fait aucune erreur, vieillard.

Il se mit dos à moi et je pris cela pour un consentement. Jusqu'à ce qu'il me dise d'ouvrir la bouche.

- Quoi ?

Je clignai des yeux, interdite.

- Ouvre la bouche.

- Pourquoi ?

- Fais-le juste !

Sur ces mots, il attrapa ma mâchoire d'une main, m'empêchant tout geste. Owen et Félix firent un pas dans notre direction dès que les doigts d'Oscar effleurèrent mes joues. Alistair les arrêta en les repoussant. J'entendis un grognement rauque sortir de la gorge du loup-garou et le Conseiller y répondit de bon cœur. Le brusque geste du militaire m'agaça. N'avait-il pas conscience que mon corps ne supportait pas sa force inhumaine ? Ses yeux étaient clos, ce qui me fit comprendre que non seulement il s'en fichait, mais qu'en plus il ne baissait pas sa garde face à ma télépathie. Je claquai la langue, frustrée par son extrême prudence.

- Tu vas lui faire mal, Oscar.

La voix sans appel du jeune roi ne sembla pas faire réfléchir le militaire, alors même que j'y décelais une note coléreuse.  Il avait posé sa main sur l'épaule de son ami et il resserrait ses doigts sur sa prise. Le vieux vampire ne broncha pas pour autant. Il restait immobile, les yeux fermés, comme suspendu dans le temps. Cette capacité qu'avaient les vampires de suspendre leur corps, de l'immobiliser, de le mettre sur pause l'espace d'un instant, me rendait envieuse. On aurait dit qu'ils arrêtaient le temps, le leur seulement, afin de réfléchir assez, plus vite que nous autre qui en étions incapable. C'était fascinant.

Je fus sortie de mon examen visuelle lorsqu'un mouvement dans mon champs de vision m'indiqua que le jumeau du roi des vampires avait décidé d'appuyer les propos de son frère. Il n'était pas rassuré, mais il se disait que peut-être en sortirait-il vivant si Alek décidait de prendre sa défense. Je l'entendis s'encourager mentalement d'aller défier le "grand vampire" et dans une autre situation, j'aurais sûrement rit. Dans une situation où le balafré ne tenait pas aussi fermement ma mâchoire, en me laissant supposer que le moindre mouvement de ma part pourrait me la briser. Cependant, ce ne fut pas moi qui esquissai le premier geste. Ce fut le vampire militaire, quand il sentit qu'Ethan était assez proche. Il se saisit du bras qui se tendait vers lui et avant même que nous puissions comprendre quoi que ce soit, il plongea ses crocs dans la peau fragile de son bras. Je sursautai alors que le jeune policier glapissait de surprise et de douleur. Je crus d'abord qu'il allait boire à la veine de l'humain, alors j'essayai de pousser son visage pour lui faire lâcher prise. Lorsqu'il le fit enfin, sans que mon action ne l'ait dérangé le moins du monde, je fronçai les sourcils. Il n'avait rien bu. Il ne nous lâcha pas pour autant, ce qui me fit penser qu'il n'aimait peut être pas boire au bras d'un homme, ou qu'il voulait comparer le sang d'un humain avec le mien. Dans les deux cas, je ne voulais pas qu'il morde à nouveau Ethan ou qu'il décide de me mordre moi. Alors dans un effort vain, je posai mes pieds sur son torse et essayai de le faire reculer en le poussant. Ethan, de son côté, entreprenait de lui faire lâcher le bras qu'il avait mordu.

Notre faiblesse m'apparut clairement. Même à deux, nous ne faisions pas le poids face à un vampire. Nous ne parvenions même pas à lui faire utiliser plus de force, à lui offrir un peu de véritable résistance. À nous deux nous étions pourtant des humains soit entraîné au corps à corps, soit immergé dans le monde surnaturel depuis l'enfance.

Les humains sont si faibles, pensai-je en donnant un coup rageur dans l'estomac d'Oscar.

Owen et Felix durent se rendre compte de mon changement d'état, car il optèrent pour une nouvelle tactique. S'ils ne pouvaient pas me venir en aide à deux, l'un le ferait tandis que l'autre s'occuperait des désagréments extérieur. Mon loup attrapa fermement le vampire aux longs cheveux avant de le jeter dans les bras de Félix. Celui-ci le réceptionna, une main sur la gorge. Ses ongles étaient changés en de longues griffes, qui promettaient que le moindre mouvement du vampire allait lui faire perdre la tête. Mon regard glissa jusqu'à Alek qui s'était éloigné sans que je ne m'en rende compte. Ses mains couvraient sa bouche et son nez, ce qui me fit comprendre les agissements de son sujet. Alek avait soif. Vraiment soif. Et du sang lui était proposé sur un plateau d'argent. Quel genre de vampire nouveau-né pouvait résister à ça, s'il n'était pas le roi de ce peuple ? C'était ce que voulait vérifier, ou prouver, Oscar. Que j'étais un nouveau-né.

"Owen, arrête-toi. Il vérifie juste si je suis encore humaine." lui fis-je savoir par la pensée.

Pour appuyer mes paroles, je posai ma main sur sa hanche pour ne pas qu'il s'approche plus. Il plissa le nez, partagé. Oui, il voulait savoir si j'étais toujours humaine. Mais si mon régime alimentaire avait changé, il ne voulait pas en entendre parler. Les vampires, il les supportait. Tant qu'ils étaient loin de lui et de sa famille. Il n'était pas prêt à ce que sa famille le devienne. C'était dans ses gènes d'être révulsé par ses êtres. Il ne contrôlait pas ce sentiment de dégoût et de haine. Il était profondément encré en lui.

Ma tête fut brusquement tirée vers le bras d'Oscar et je gémis douloureusement en sentant ma nuque craquer. Il n'avait pas besoin d'être aussi violent alors même que je ne résistais plus. Je n'étais pas sa marionnette. En voyant la morsure dégoulinante de sang s'approcher de mon visage, je coupais ma respiration. L'odeur rouillée du sang m'avait toujours dégoûtée.

- Sens ! m'ordonna Oscar en remarquant que je ne respirais pas.

Je fis une grimace mais lui obéis tout de même. Quand je vomirais sur ses belles bottes de randonnée, il y réfléchira à deux fois lorsqu'il aura de nouveau une idée semblable. Toutefois, je fus surprise lorsque les effluves du sang parvinrent à mon nez. Elles ne me donnaient aucune nausées. Heureusement que ça n'allait pas jusqu'à me donner envie de me jeter au bras du jeune flic pour l'assécher, mais cela me fit rater un battement de cœur. Ce n'était pas normal. Je gardai ma pensée pour moi et revêtis un masque quelque peu rebuté. Ma dentition ne changeait pas et je voulais que ce soit là, la seule vérité. Oscar lança un regard pétrifiant à Ethan, comme si mon manque de réaction en faveur de sa théorie était de sa faute. Mon compatriote humain se voûta, écrasé par le poids de ce regard mais il se reprit vite, comme s'il venait de se rappeler de quelque chose. La lassitude qui apparut au fond de ses yeux m'interpella. Je devrais plutôt dire qu'elle fit couler le long de mon dos, une sueur si froide qu'elle me glaça le sang.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

- Si vous me l'aviez demandé, au lieu de me mordre comme ça, j'aurais pu accepter de vous venir en aide, déclara Ethan.

Je fixais, incrédule, le jeune officier. Je ne l'avais pas remarqué jusque-là, mais il y avait bel et bien quelque chose de changer en lui. Personne ne l'avait vu, puisque personne ne le connaissait d'avant il y a quelques jours. Mais il y avait définitivement quelque chose de différent chez cet homme. Je n'aimais pas ça.

- Ethan, tu vas bien ? lui demandai-je la voix tremblante.

Lorsqu'il plongea son regard dans le mien, je sus que la réponse qu'il allait me donner serait fausse. Il allait me mentir, tourner autrement ma question, dissimuler la vérité à mon don de télépathe. Dans son esprit, il y avait une vitre, opaque, me dévoilant que quelque chose était caché juste là, sous mes yeux, mais que je n'en apercevrais que l'ombre, le contour. Ethan ne bloquait pas mon don. Il pouvait le détourner, tout simplement.

- Oui, c'est si bizarre que ça que j'accepte d'aider un vampire ? Il reste l'ami de mon frère disparu.

Je baissai la tête. Qu'avait-il bien pu se passer pendant que j'étais dans le Monde Oublié ?

- Non ce n'est pas... je voulais juste savoir comment tu te sentais.

Je lui accordai un sourire pincé et détournai le regard. Ses yeux.. ils avaient quelque chose en leur fond qui me dérangeait. Ils étaient, je ne sais pas, trop francs sans pour autant tout dévoiler. Ne dit-on que le mensonge doit prendre l'apparence de la vérité pour se faire entendre ? C'était ce que je comprenais parfaitement aujourd'hui. Ethan ne m'avait pas franchement menti. Il avait simplement omis ce que je voulais véritablement savoir. Je sentais qu'il me suppliait de ne pas en demander plus. Silencieusement, sans un signe de tête, sans le regarder, j'acceptai de ne rien dire. Je reportai mon attention, absolument toute mon attention sur Oscar.

- Eh, le vieillard. C'était vraiment pas la meilleure des façons de faire que de surprendre tout le monde comme ça.

- Surtout que ce n'est pas vraiment malin de s'attaquer à Rika alors que vous savez que ses frères réagiront violemment, ajouta l'humain.

En voyant l'expression complexe du vampire, je devinai qu'il n'avait pas pensé à une autre solution que celle-ci. Il n'avait pas pensé à demander la coopération de tout le monde. Peut-être parce qu'il se sentait en terre ennemie. Ils n'étaient que trois, dans la maison d'un humain qui en savait désormais trop, avec un loup-garou et un métamorphe félidé, des ennemis naturels de leur race. Pour couronner le tout, il y avait une humaine qui accompagnait les deux hommes-bêtes et à laquelle son roi semblait porter une attention particulière, une humaine avec un don de télépathe qui lui sortait par les yeux. Son attitude et sa posture prouvait clairement qu'il se sentait en danger dans cette situation.

- Moi je veux bien coopérer si tu lâches le bras d'Ethan par exemple parce que là, son sang ne circule plus.

La prudence et l'obstination du militaire me laissaient admirative. Il était acculé et pourtant il prenait soin de ne pas se départir de cette précaution qu'il avait depuis mon réveil. Malheureusement pour lui, j'étais bêtement têtue et je voulais vraiment, vraiment savoir.

- Si tu le lâches, je te prouverais que tu as tort, général. Ce n'est pas aujourd'hui que je deviendrais un vampire.

Sa mâchoire se serra lorsqu'il entendit le sarcasme et le cynisme dans mes paroles. À contre-cœur il nous rendit notre liberté de mouvement et je souris victorieuse. Félix aussi souriait, mais c'était en observant l'air réellement heureux de notre frère. Voir le balafré contrarié semblait lui plaire plus qu'autre chose, ce qui confirma la pseudo-rivalité que j'avais cru percevoir entre les deux hommes.

- Tu veux le prouver ? Fais-le en goûtant son sang.

Il pointa du doigt la morsure sur l'avant-bras d'Ethan.

- Je vais finir par faire une overdose de sang avec tout ça, grommelai-je.

Ou par me changer en vampire pour de vrai. 

Je passai mon doigt sur l'écoulement du sang de l'officier une fois qu'il m'en ait donné l'autorisation d'un signe de tête. J'évitais soigneusement la morsure en elle-même, ne voulant pas prodiguer une douleur supplémentaire à Ethan. Le sang ne coagulait pas, continuant de couler, et je soupçonnai la salive des vampires de contenir un anticoagulant afin de pouvoir plus facilement aspirer le liquide vivifiant de leur proie. Je portai mon doigt à ma bouche et le goût métallique spécifique au sang envahit mes papilles. La saveur ne me dégoûtait pas plus que l'odeur ce qui me confirma qu'il y avait quelque chose d'étrange en moi. Ou du moins que quelque chose en moi était différent.

- Montre tes dents.

Je relevai le visage vers le balafré tout en passant ma langue sur mes canines. Je voulais vérifié que tout était bien normal et je fus soulagée en ne trouvant aucune anomalie. Je lui fis un immense sourire, dévoilant ma dentition parfaitement humaine. Pour une fois que j'étais heureuse d'être humaine. Le militaire se renfrogna, peut-être un peu déçu d'avoir eu tort, mais surtout vexé face à mon sourire suffisant.

- Histoire réglée ! déclarai-je en claquant dans mes mains.

J'étouffai un râle au fond de ma gorge. J'avais oublié que l'os de mon bras était encore en deux morceaux sous ma peau et le choc entre mes deux mains me l'avait bien rappelé. Grâce au sang d'Alek, je guérissais à vu d'œil mais il était évident que ce n'était que l'aperçut de la guérison des vampires. Le jeune roi avait déjà retrouvé toute le mobilité de son bras et il n'y avait presque aucune trace de la blessure qu'il avait.

- Il lui faut de la glace qui sort du congélateur. Les poches sont devenus tièdes, dit Owen en se dirigeant vers la cuisine avec mes sources de fraîcheur.

Il faisait comme s'il était chez lui. Cette mauvaise manie chez le loup-garou, j'avais essayé de la changer. On pouvait dire que cela n'avait jamais marché, malgré toutes mes tentatives. Ethan sortait justement de la cuisine, avec une nouvelle poche de glace et de l'essuie-tout sur la blessure causé par Oscar.

- Je vais aller à la pharmacie pour des antidouleurs et un coagulant.

Du coin de l'œil, je vis Alistair plisser les yeux d'un air suspicieux lorsque le policier parla. Avait-il lui aussi remarqué quelque chose d'étrange venant d'Ethan ?

- Pourquoi as-tu besoin d'un coagulant ? demanda le plus vieux.

Sa question était clairement un test pour l'humain. Il était devenu méfiant envers lui dès l'instant où il avait prononcé le mot coagulant. Un homme, venant tout juste d'entrer dans le monde surnaturel, ne pouvait pas deviner aussi rapidement que son sang ne durcirait pas pour refermer la plaie, après la morsure d'un vampire. Le Conseiller Royal en avait donc conclut qu'Ethan avait quelque chose à cacher.

- Parce que je vais peut-être me vider de mon sang. Oh, et je vais prendre une attelle pour Rika, au passage.

Je souris. Il avait répondu comme je l'aurais fait à sa place. Sujet sensible ? Portons la conversation sur autre chose et faisons réagir ceux qui ont le sang chaud. La méfiance d'Alistair, il l'avait senti et avait décidé d'étouffer le sujet dans l'œuf. Comme il l'avait fait un peu plus tôt avec moi.

- Super idée ça ! s'écria Félix en levant les bras au ciel, comme si un miracle venait de lui tomber entre les mains.

Il attrapa Owen par les épaules, le poussant vers Ethan comme on jetterai quelqu'un à la porte.

- Il va t'accompagner ! Pour la taille de l'attelle. Et vous savez quoi ?

Il se tourna vers les vampires, leur souriant à pleine dent. Il attrapa Alek, comme s'ils étaient amis depuis des années.

- Alek aussi veut aller visiter la pharmacie.

Oscar réagit au quart de tour. Il n'allait pas laisser son roi partir seul avec un humain et un loup-garou. Surtout avec le loup-garou.

- Sa Majesté ne quittera pas cette maison !

- Aller, mon mignon, ton roi peut bien aller se dégourdir les pattes avec son adorable frère jumeau qu'il n'a pas vu depuis plus de 10 ans, non ? Tu ne vas pas l'empêcher de renouer avec sa famille quand même ?

Quand Félix négociait ainsi, je le trouvais exécrable. À la place du vampire au crâne rasé, je pense que je lui serais sûrement rentrée dedans. Cependant, Félix avait besoin de l'absence d'Owen et d'Alek pour une raison que j'ignorais. Alors j'allais l'aider.

- De toute façon, je ne pense pas qu'il pourra avoir grand-chose sans ordonnance. Si un vampire pouvait suggérer au pharmacien qu'il en a vu une... ce serait plutôt utile.

- Je peux le faire sans problème moi ! s'entêta le militaire.

- C'est vrai que t'es super pote avec le loup-garou toi et qu'il t'adore lui aussi.

J'eus pour seule réponse deux grognements simultanés provenant des concernés. Cela me fit esquisser un sourire. Maintenant, il ne voudrait plus accompagner Ethan. D'ailleurs, celui-ci en eut rapidement assez d'attendre de savoir qui viendrait ou non avec lui. Il avait enfilé une légère veste et était déjà près de la porte. Il fut rapidement rejoint par Alek, qui au contraire de son général, était d'accord de sortir de cette maison tout juste assez grande pour nous tous. Le propriétaire de la maison s'arrêta soudainement devant l'entrée et fit volte-face.

- Si je retrouve ma maison dans un état encore pire que maintenant, je vous mets tous à la porte.

Sa mine était sévère et il pointait du doigt Félix et Oscar. Je soupirai, imaginant parfaitement  tout ce qu'il avait pu endurer quand j'étais inconsciente. L'état du salon en était bien la preuve : la table était encore plus abîmée que dans mon souvenir et même si on voyait que la pièce était mieux rangée, les dégâts que je voyais étaient bien présent. Entre griffures sur le parquet et fissures sur les murs on pourrait croire qu'un zoo était passé par ici. Je pouvais aisément deviner qu'Owen s'était battu et je voyais bien Félix menacer les vampires si jamais Alek ne me sortait pas du Monde Oublié. Owen agissait avec ses muscles, alors que Félix était adepte de la manipulation et des menaces. Il cherchait toujours une alternative à la violence, mais s'il n'avait pas le choix, il utilisait ses poings sans hésiter. Le fauve était un mauvais garçon à gueule d'ange. Il aimait faire de mauvais coups aux autres, il aimait s'amuser à leurs dépends. La vie était un grand jeu pour lui. Et là, il avait trouvé un nouveau passe-temps. Je le voyais au grand sourire qu'il arborait tandis que les  jumeaux et notre frère quittaient la pièce. Il attendit quelques instants, en silence, se levant et allant ouvrir en grand les placards de la cuisine. Il en sortit un paquet de gâteau et retourna s'asseoir sur le canapé. Puis la bouche pleine, il interpella Alistair.

- Alors ? C'est quoi ton secret Monsieur le Conseiller du Souverain des Vampires ?

Il avait l'air insouciant en disant ça. Seulement l'air. Son immense sourire était effrayant et l'immense pouvoir qu'il laissait s'échapper de lui, fit remonter un horrible frisson le long de mon dos. Son aura électrisait l'atmosphère, montrant que son amusement était au même niveau que la menace qu'il laissait supposer.

Deux autres énergies emplirent la pièce, se heurtant à l'aura féline de mon frère. L'air était lourd et difficile à respirer, même pour moi, une humaine qui était moins sensible aux énergies surnaturelles. Félix se prit une grande inspirant, se délectant des pouvoirs qui se heurtaient avec force et rage au sien.

- Je vois que le militaire est de mèches. Mais que Sa Majesté n'est au courant de rien.

Mon frère félidé était très doué en déduction. Beaucoup plus que moi qui trichais avec mon don de télépathe.

- Ce qui veut dire que ma Rika est directement concernée et que vous gardez ça sous silence parce que ça énerverait sans doute Monsieur le Roi. Et si ça énerve votre protégé,  ça rend fou Owen.

Un râle guttural répondit à la provocation non-dissimulée de Félix.

- Je suis bien plus à l'écoute que lui vous savez. Moins dangereux je ne sais pas, mais je suis plus tolérant que le chien, je vous l'assure.

Oscar s'avança, menaçant. 

- Ça te concerne pas, métamorphe.

- Si c'est en rapport avec ma sœur , ça a tout à voir avec moi.

Il se leva, s'approchant encore plus du vampire. C'est à ce moment-là que je décidai d'intervenir. J'étais restée silencieuse jusque maintenant, mais je sentais que la situation allait dégénérer. À mon tour de mettre mon grain de sel. Je repoussai Félix, qui tomba sur le canapé.

- En fait, si ça me concerne, ça ne concerne que moi.

Oscar ne s'attendait pas à ce que je me lève et m'interpose, sûrement à cause de la déferlante d'énergie que je ne suis pas censée supporter. Je vivais avec deux êtres surnaturels depuis des années, j'étais habituée à ce qu'ils se fassent la gué-guerre assis chacun d'un côté d'une pièce. Je leur avais dit que leurs petites bagarres dérangeaient le voisinage donc ils avaient trouvé une autre solution plus calme. Un bras de fer invisible.

Cette seconde qui pris au dépourvu le vampire à balafre me fut bénéfique. Mes yeux croisèrent les siens. Je vis absolument tout de son passé. De ses 698 ans d'existence. Je vis aussi ce qu'ils voulaient taire, lui et Alistair.

Cependant, mon esprit fut happé par un tout autre souvenir. Un souvenir pur. Pur et beau. Oscar n'aurait pu me paraître plus différent autrement.

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