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Chapitre 37:

- Bon, on va y aller doucement, d'accord? Mademoiselle, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Vous répondez ce qui vous passe par la tête, sans trop y réfléchir.

J'observais la femme médecin qui me donnait l'impression d'être attardé mentalement. Elle accompagnait chaque phrase par un geste appuyé de la main, en me regardant fixement dans les yeux. Elle me demandait toutes les cinq minutes si je comprenais bien ce qu'elle disait, et ça commençait à m'énerver.
Pourtant, je me sentais quand même intimidée par les questions qu'elle allait me poser. Je replaçai nerveusement une mèche de cheveux écarlate derrière mon oreille, pour dégager mon visage.
La femme médecin me sourit, et me montra quelques photos, qui étaient rangées dans la poche de sa blouse.

- Pouvez-vous me dire ce que vous voyez? Reconnaissez-vous ce qu'il y a sur ces photos.

Je fronçai des sourcils. Elle me montrait des images d'animaux ou de paysages et monuments connus. Aux dernières nouvelles, je ne venais pas d'un autre monde. Je n'étais peut être pas allé à l'école, mais j'avais un minimum de culture.

Attend, comment je sais si je n'ai jamais été à l'école?

- J'ai été à l'école? demandai-je à Cassie.

- Bien sûr que oui! s'écria-t-elle. Tu étais avec Antoine durant toute ta scolarité. Tu as arrêter d'y aller après ton bac, par contre. Tu n'as jamais aimé les études.

- Je travaille?

- Tu as eu du mal à trouver un job pendant un an, mais ça fait 6 mois que tu fais ton travail de mannequin.

- Mannequin!? répétai-je en criant. Mais c'est pas possible, avec toutes mes cica... ah..

J'avais oublié que je n'en avais plus. Toutes ces cicatrices avaient une histoire. J'en étais certaine. Leur disparition entraînait avec elles une partie de moi. C'était ce que je ressentais. Sans elle, je n'étais pas complète. Même si je ne me souvenais pas d'où elles venaient, je savais que je devais toutes les avoir pour être intégralement moi.
Sans m'en rendre compte, je fixai ma main. Il y avait une cicatrice ici. Je le sentais.

- Tu as un corps de rêve Éléonor! s'enthousiasma l'adolescente, toujours sur cette histoire de mannequin. Au début, tu as juste accepter de poser pour un photographe débutant, et quand il a montré tes photos à son formateur, il a dit que tu étais exactement ce qu'il cherchait! Du coup...

Le médecin se racla la gorge, de sorte à arrêter la cascade de parole de la jeune fille.

- Pouvez-vous reporter votre attetion sur ces photos-là, mademoiselle, me lança-t-elle d'une voix qui prouvait qu'elle perdait patience.

C'est son boulot de s'occuper convenablement de moi, non? Elle pourrait montrer un peu moins qu'elle compte les minutes en ma présence.

- Vous me prenez pour une idiote ou quoi? Ça c'est la statue de la liberté, dis-je en montrant la première photo, ça la Tour Eiffel, une plage, un chien.. je peux même vous dire que c'est un teckel! J'ai toujours mon cerveau vous savez!?

- Je ne dis pas le contraire, me répondit-elle. Mais votre ami m'a dit que vous ne vous souveniez pas de lui. Vous avez eu un choc, c'est normal. Cependant je dois savoir quelle partie de votre mémoire est touchée.

Je soufflai d'exaspération, mais ne dis rien de plus. Ma sœur était là, à surveiller chacun de mes gestes.

- Reprenons, voulez-vous?

- J'ai le choix?

- Bien. Vous semblez vous rappelez de ce genre de choses.. commença-t-elle en mettant de côté les photos. Qu'en est-il de vous?

Je me crispai à ses mots. Je ne me rappelais rien de moi, à part..
Je plissai le front, essayant de rassembler les sons et les images qui tournoyaient dans mon esprit.

**

- Fourth, c'est moi.

La voix semblait pressante. Elle voulait que je me souvienne d'elle. L'appelation de ce nom m'effraya un peu. Parce que cet homme m'appelait toujours comme ça. Cet homme me faisait peur.

- Pardon, je ne voulais pas..

Qui es-tu, qui es-tu, porteur de cette voix?

- Pardonne-moi, s'il te plaît.

Qui es-tu? Toi que je ne vois pas et qui semble perdu. Toi qui "compte". Toi, qui semble me connaître, mais que je ne reconnais pas. Toi, toi qui disparaît. Dis moi, qui tu es?

**

Je levai les yeux vers le plafond. Je ne comprenais pas comment je pouvais entendre quelqu'un qui n'était pas là, que je ne voyais pas. Faisais-je allusion à mon don de télépathe? Impossible.. quand j'avais essayé de l'utiliser, j'avais simplement essuyé un échec. Un échec cuisant de surcroît.

**

- La balle! Lance la balle! Allez Éléonor! Lance la moi!

- Comment tu sais mon prénom?

Je lançai un regard méfiant vers ce garçon de mon âge, au sourire rayonnant.

- On est dans la même classe. Mais tu es toujours toute seule. Tu veux faire un foot avec nous?

- Je ne te connais pas, je ne vais pas jouer avec toi et tes amis.

Je fis demi-tour, pour m'éloigner de lui. Il en avait décidé autrement. Il courut devant moi et s'arrêta, me bloquant le passage.

- Je m'appelle Antoine. Et eux, c'est Bradley et Jack. Maintenant tu nous connais!

Il m'attrapa le poignet et m'entraîna avec lui. Je le détestais de m'avoir forcé à venir. Pas entièrement, par contre. Une part de moi voulait qu'il me pousse à faire ce foot. J'aimais ce sport, et je voulais vraiment en faire. Ce jour-là, je me suis beaucoup amusée. Et si j'en garde le souvenir, c'est que pour la première fois de ma vie, je n'avais pas échouer à me faire des amis. Mes premiers amis.

**

Le foot.. c'est vrai que j'aimais ça. Et puis, Antoine était le jeune homme qui m'avait retrouvé dans l'ascenseur. C'était celui sur qui j'avais hurlé. Je le savais car le garçon et lui avait le même regard pétillant et joyeux. Et surtout, il était bien là, il existait pour de vrai.
Et puis.. Bradley et Jack. Ça me dit quelque chose. Je crois que Bradley est parti faire ses études à l'étranger, et que Jack avait réussi à être accepté pour une formation de coiffure.
Je sentais pourtant que je n'arrivais pas à mettre la main sur quelque chose d'important. Comme pour réussir à toucher ce que j'oubliais, je tendis la main devant moi, essayant d'attraper cette chose invisible.. essayant de la toucher.

**

- Touché! criai-je, enjoué et aux anges.

Ils étaient plus agile et rapide que moi, alors lorsque je réussissais à les toucher avec une boule de neige, c'était comme si j'avais gagné la guerre.

- C'est de la triche! Felix m'a déconcentrer! refusa Owen en mauvais joueur.

- On avait fait une alliance! dis-je en chantonnant.

- Quand ça? Pendant le jeu? Tu as utilisé ton pouvoir!? Et nous on peut pas se transformer!

- Mais vous pouvez pas tenir la neige dans vos pattes quand vous êtes en animal!

- On peut se rouler dans la neige!

- Le but d'une bataille de neige, c'est de se jeter de la neige!

- Et alors? On peut très bien s'amuser autrement!

Je lui sautais dessus pour le faire taire.

- Je veux une bataille de neige! Une bataille de neige!

- D'accord, d'accord! capitula le jeune loup-garou, ayant du mal à se retenir de rire.

Moi, j'éclatai de rire en le voyant tout décoiffé et recouvert de neige. Felix en profita pour nous jeter une énorme boule de neige, qui nous renversa tels des quilles. D'abord, nous fûmes surpris, et Felix évaluait notre réaction. Puis nous éclatâmes tous de rire, et en chœur.

**

Mon cœur se réchauffa en me souvenant de ça. Owen, Felix..

Ils étaient spécial pour moi. Je le sentais au plus profond de mon cœur. Mais je n'arrivais pas à me rappeler qui ils sont. Des amis à moi?
Pourtant, Antoine semblait me dire que je n'avais pas d'amis. Je ne les avais pas imaginé pourtant?

- Alors, on va commencer par le plus simple.

La voix de la femme me fit sursauter. Je lui lançai un regard plein de reproches. Le souvenir semblait s'effacer, déjà, et j'avais beau essayer de le retenir, il me glissait entre les doigts. Comme de la glace fondant au contact de la chaleur de ma paume.

- Quel est votre nom?

À sa question, je remarquai Cassie derrière le médecin, qui se crispait. Elle craignait ma réponse.

- Je m'appelle... R.. R..

Je me touchai l'épaule gauche inconsciemment, le regard toujours posé sur l'adolescente assise sur la chaise de ma chambre d'hôpital.

- Je m'appelle Éléonor.. murmurai-je, peu convaincue.

- D'accord. Éléonor comment?

- Comment ça?

- Votre nom de famille. Vous vous en souvenez, n'est-ce pas?

- Évidemment!

Le visage de Cassie, ainsi que celui d'Antoine s'illuminèrent, à ma réponse rapide et direct.

- Je suis une O'Connors!

Le soulagement que j'avais vu dans leur regard disparut aussitôt. Cassie se leva, les larmes aux yeux.

- Non.. non, ce n'est pas..

La femme médecin l'arrêta et demanda au jeune homme de la sortir. Elle ne voulait pas que je sois troublée par des personnes que je n'arrivais pas à reconnaître. Je n'avais pas besoin de ça pour me sentir troublée.

Souvenirs et rêves se melangeaient dans mon esprit. Je vivais le rêve, ou je venais d'en sortir?

Le médecin me posa encore d'autres questions, puis elle déclara qu'il était temps que je me repose. Elle quitta la pièce sans un mot, et lorsqu'elle ferma la porte, je pus l'entendre dire à ma sœur et Antoine de me laisser le temps de réfléchir. Ils acceptèrent et s'en allèrent.

- Ma sœur, hein...

Je me laissai tomber sur le matelas, me cachant les yeux du bras. Je ne savais pas à partir de quel moment j'avais accepter l'idée d'avoir une sœur. Je n'avais jamais eu de famille à mon souvenir. Enfin je crois. Les souvenirs que j'avais ne me paraissaient pas fiable.

Je me levai et allait dans la salle de bain. J'avais besoin de prendre une douche, et puis Cassie m'avait apporté des vêtements. Elle le faisait chaque jour, et récupérait ceux de la veille. Hier, elle avait juste oublié d'en prendre, alors elle avait seulement récupéré les affaires qu'elle avait déposé la fois d'avant, et comptait en ramener d'autres aujourd'hui. Elle ne pensait pas que je me réveillerai entre temps.

Une fois déshabillée, j'entrai dans la douche et allumait l'eau. J'accueillis avec grand soulagement l'eau chaude qui tombait sur le haut de ma tête, jusqu'à mes pieds. J'avais cette impression de ne pas avoir pris de douche digne de ce nom depuis une éternité. Peut être parce que j'étais dans le coma c'est deux dernières semaines. Appréciant cette douche, je me mis à chantonner une mélodie en me savonnant le corps. Je montai encore la température de l'eau pour me rincer, ce qui recouvrit le miroir et le carrelage des murs de buée. Je dessinais alors des fleurs dessus, trouvant ça très divertissant.

Soudain, une atmosphère glaciale remplit le petit habitacle, alors que je finissais de me sécher. Des pas se firent entendre juste dernière la porte. J'enfilais à la hâte les vêtements que j'avais poser sur le côté, et ouvrit violemment la porte de la salle de bain, pour surprendre la personne qui était entré dans ma chambre dans y être invité.

C'est moi qui fut surprise. Un homme se tenait face à la porte, immobile, me transperçant de son regard froid. Lorsqu'il vit mon léger sursaut, il esquissa un petit sourire mauvais. Qui disparut tout aussi vite.

- Je suis vraiment déçu, déclara-t-il.

Il fit un pas dans ma direction, les bras croisé sur son torse. Il devait bien faire une tête de plus que moi, et il dégageait une puissante aura, qui me donnait l'impression d'être écrasé par son regard. Tout mon être me hurlait de fuir, mais j'étais tétanisée. Cet homme me terrifiait, sans que je n'en connaisse la raison.

- Je t'ai dit comment tu peux te sortir. Mais toi, incapable comme tu es, tu te laisses submergé par tout ça! me reprocha-t-il.

- Qu-quoi? bégayai-je d'une voix tremblotante.

- Tu n'es qu'une petite imbécile! Tu as intérêt à te souvenir de ce que j'ai dit. Parce que sinon, tu ne t'en sortiras pas vivante!

- Qu-qui êtes-vous?

J'avais pris mon courage à deux mains pour lui demander ceci. Lorsqu'il me jeta un regard à faire fuir un mort à toute jambe, je le regrettai amèrement.

- Tu le sais parfaitement. Mais ne crois pas que je vais te mâcher le travail. C'est toi qui doit te souvenir. Pas moi. Alors débrouille toi. C'est ce que tu as toujours fait, non!?

Sa dernière phrase résonna dans la petite chambre d'hôpital, et il disparut sur ces mots.

Comme si mon corps avait été immobilisé pendant un long moment, je tombai à genoux.

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