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Chapitre 34:

Le vampire m'avait amené dans un vieil entrepôt désaffecté, avant de disparaître subitement.
Il m'avait posé sur un matelas aux vieux ressorts qui grinçaient. Le nuage de poussière qui s'était élevé lorsque je m'étais appuyée dessus, avait déclenché une quinte de toux en moi.

En inspectant les lieux, j'avais remarqué que l'entrepôt devait être un ancien hangar de marchandises. À l'abandon depuis maintenant quelques années, les murs étaient recouvert de tags, certains artistiques et d'autres beaucoup moins. Des SDF avaient élu domicile ici : je les voyais, à une vingtaine de mètres, dormir, se réchauffer près de braises, ou manger un maigre repas gagner durement après de longues heures à faire la manche. Ils avaient tous un âge avancé, et je savais mieux que quiconque à quel point il était difficile de trouver un travail lorsque l'on est trop jeune ou trop vieux, et sans habitation. N'ayant jamais été à l'école, préférant acheter à manger plutôt que des cahiers que je jetterai un an après, je n'avais reçu aucun diplôme, et sans études comme bagage, les entreprises avaient du mal à m'embaucher, même en période d'essai. En réalité, je n'avais jamais eu de travail légal. Je travaillais au noir, ou faisais la pick-pocket. J'aurais également pus être à la rue, si j'avais été seule, mais contrairement à ces quelques hommes et femmes que je dévisageais, j'avais eu à mes côtes deux frères qui ne m'avaient jamais laissé : Owen et Felix.

Je soupirai, et me levai lentement. Mes jambes étaient engourdies à cause de la main qui ensserrait mes genoux pour m'amener ici. Je fis deux ou trois pas afin de faire partir la sensation de fourmillement que je ressentais dans mes membres.

" J'ai entendu dire que le Roi te cherchait. "

Le roi des Vampires. Alek me cherchait. J'avais du mal à me faire à son prénom et se serait sûrement son cas à lui aussi, avec le mien.
Il savait donc que j'étais en vie. S'en était-il douter en voyant le reportage qu'ils avaient fait sur la maison? Se trouvait-il dans la ville lorsque nous venions juste d'y arriver? Y était-il encore?
L'arrivée du vampire italien n'était pas une si mauvaise situation que ça en réalité. Il venait de me faire comprendre que je n'avais pas besoin de retourner dans ma ville, à 2 heures de train pour demander, à quelqu'un du même clan que lui, où il pouvait être. La meilleure source était quand même quelqu'un de sa propre espèce.
Même si l'individu sur lequel j'étais tombé ne semblait pas porter le Roi dans son cœur. Et il sortait de prison, il l'avait dit.

Il veut aussi te tuer pour laisser moisir ton cadavre devant le trône de son roi! me rappela ma conscience.

Je haussai des épaules. Peut être que si je faisais la morte, il m'abandonnerait juste là-bas, et je pourrais enfin retrouver Third.
Je ris de ma propre bêtise. Si mon cœur bat toujours, il pourra parfaitement l'entendre. Et puis, je ne vois pas l'italien faire le travail à moitié. Mieux vaudrait que je m'enfuis pendant qu'il n'était pas là.
Cependant, pour une raison qui m'échappait, je ne voulais pas partir immédiatement. Mon instinct me disait qu'il fallait que je reste, qu'il fallait que je voie ou que je comprenne quelque chose. Et ayant toujours fait confiance à mon instinct, je me rassis sur le matelas, avant de m'affaler de tout mon long dessus.
La journée avait été riche en émotion, et je n'avais pas encore eu le temps de m'en remettre. En repensant à tout ce qui s'était passé, à contre cœur j'admis que je ne devais pas être prête pour retourner dans la maison du maître, et surtout pour voir la pièce noire, ou encore la cave. J'avais peur être fait une découverte intéressante dans cette dernière, mais pour une raison que j'ignorais, le souvenir du maître m'avait dissuader d'aller explorer ma surprenante découverte. Après tout, il m'avait peut être frappé, torturé, affamé parfois, marqué comme un animal, par moment il m'avait sembler lucide. C'était comme si j'avais connu deux maîtres. Le premier était un monstre sans cœur que je craignais du plus profond de mon être. Le second était plus distant, buvait plus, mais il semblait avoir des instants de lucidités dans ces moments-là. Du moins, avant que l'alcool finisse par trop l'amocher.

Avant qu'il soit saoul, parfois, il venait me voir. Il me parlait. C'était toujours étrange, j'étais toujours mal à l'aise. Je m'attendais à ce qu'il me hurle dessus pour une broutille, comme à son habitude, mais il ne le faisait pas.
C'était dans un de ces cas-là qu'il m'avait déconseillé de fureter dans la cave. Peut être était-ce pour ça que j'avais pris au sérieux ses paroles.

Il avait une grande influence sur moi, à l'époque, et même après ma fuite. Même encore aujourd'hui.

Je pense que la phrase qui restera le plus, gravé dans ma mémoire, c'est l'astuce qu'il m'avait donné pour me rendre compte que j'étais dans un cauchemar, ou un rêve. Il m'avait dit que j'aurais beau essayer de compter jusque 10, je n'y arriverai pas. J'oublierai toujours des chiffres, sans m'en rendre compte, et je n'ouvrirai jamais complètement mes deux mains. Il m'avait expliqué que l'imagination était ce qui nourrissait les rêves, et que si je me convainquai de la véracité de ce qu'il disait, je m'empêcherai de compter correctement.
Après ça, je n'avais plus fait de cauchemars.

***

- Fourth. Eh, Fourth. Tu crois que le maître dit vrai? À propos de compter dans les rêves.

- Je crois. Pourquoi il mentirait? On peut le dire à personne.

Le Numéro monta dans mon lit et se glissa sous les couvertures, où je me trouvais déjà.

- Tu lui fais confiance? me demanda-t-il. Tu n'as pas peur de lui?

Je tremblais un peu lorsqu'il dit ça. Bien sûr que j'avais peur. Et j'avais encore plus peur quand il était presque "humain" avec nous. Ça annonçait toujours que le lendemain allait être terrible.

- Pardon d'avoir dit ça, murmura Third en sentant mon angoisse.

Je me blottis contre lui, pour qu'il comprenne que je ne lui en voulait pas. Je lui carressais la tête. Il avait 6 ans, comme moi, mais il me donnait l'impression d'être un petit chiot terrifié le soir. Il me donnait envie de le câliner pour le rassurer. Et puis malgré tout, il essayait toujours de se comporter en petit homme avec le maître, pour montrer qu'il pouvait faire face à ce qui lui faisait peur. Même si la nuit, il pleurnichait, terrifié par la journée qu'il venait de passer.

- Je fais confiance à Third.

Je lui chuchotais ceci, doucement, le sentant s'endormir. Mes paupières aussi devenaient lourdes. Il sourit en entendant mes mots, puis la seconde d'après, sa respiration s'appronfondit et se fit lente et régulière. Il s'était endormi. Je ne tardai pas à le rejoindre dans le monde doux et apaisant de Morphée.

***

Un sourire se dessina sur mes lèvres. Me rappeler de ce genre de souvenir me faisait du bien. Ça me rappelait que dans mon malheur, j'avais tout de même un peu de bonheur. Et ce, dès mon arrivée.

Je levai une main vers le ciel, que je ne voyais pas à cause du toit de taule de l'entrepôt. Je l'imaginais d'un bleu rayonnant, entravé par endroit par quelques nuages d'un blanc pur. Le soleil brillerait dans ce ciel magnifique. Comme mon humeur à cet instant précis.
Mon sourire s'élargit. J'espérais vraiment retrouver Third le plus tôt possible. Je voulais voir ce qu'il était devenu. Je voulais savoir comment s'en était-il sorti. Je voulais réellement le voir en vie.

- Signora rossa..

Je me redressai en sursaut, ne l'ayant pas entendu arriver.

- Vous devriez sourire ainsi tout le temps. Vous ressemblez à une jolie rose venant d'éclore. Aussi belle que vos yeux, aussi rouge que votre chevelure...

Il se pencha sur moi, me faisant reculer et attrapa une mèche de cheveux qu'il porta à ses lèvres. Il déposa délicatement un baiser dessus en murmurant d'une voix mélodieuse :

- Bella rosa... cela vous va bien, je trouve, signora.

Je m'écartai de lui, le toisant du regard. Il fit une courbette avant de se retourner pour prendre un sac, qu'il me tendit. Voyant que je n'esquissai pas le moindre geste pour le saisir, il soupira.

- Vediamo, ce n'est pas une bombe, prenez-le et mangez. Je n'ai pas d'argent alors j'ai "suggéré" au boulanger de bien vouloir me faire cadeau de quatre ou cinq sandwichs. Il y en a un pour vous, bella rosa. Alors mangez-le. Je vous promets que ce n'est pas empoisonné, et il vous servira plus à vous qu'à moi. Vous savez bien que mon régime alimentaire est un peu... différent du vôtre.

Mon ventre -ce traître- gargouilla à l'idée d'ingérer un peu de nourriture. Après tout, cela devait faire depuis le train que je n'avais rien avaler, alors même si le sandwich était périmé, je me serais sans doute jetée dessus. Comprenant que j'étais vaincue en etendant mon estomac gargouiller une seconde fois, il sortit du sac un sandwich. Je m'en emparai et marmonai un "merci" inaudible, entre mes dents. Le sandwich faisait la moitié d'une baguette, j'étais donc surprise qu'il en ait pris cinq.

- Pourquoi vous avez pris plus d'un sandwich? Au mieux j'en mangerais deux, mais la moitié d'une baguette de pain garni comme ça, c'est déjà beaucoup.

Il me jeta un regard surprit, puis éclata de rire.

- Oh mais ce n'est pas pour vous. C'est pour ces pauvres mendica.

Il pointa du menton les SDF en face de nous. Lorsque l'un tourna la tête dans notre direction, il lui fit signe d'approcher. Lorsque le mendiant s'aperçut de l'énorme sandwich, il n'en revint pas. Les yeux brillants, il prit le vampire dans ses bras, et le remercia maintes et maintes fois. Ce fut la même réaction que les autres SDF qui suivirent.
Lorsque la distribution fut terminée, il s'assit à côté de moi, sur le vieux matelas.

- Pourquoi vous leur donnez à manger? Et puis pourquoi vous m'en donnez à moi? Vous avez dit que vous alliez me tuer et décorer la salle du trône des vampires de mon corps.

Je dis ça sur un ton monotone, ce qui sembla déranger le vampire. Il me fixa quelques instants avant de dire :

- Vous n'avez pas peur de mourir? Tout à l'heure vous sembliez pourtant secoué de savoir ça.

- Je ne vais pas mourir, déclarai-je sûre de moi.

Abasourdi, il resta figé et me donna l'air d'être une véritable statue de marbre. Puis il éclata d'un rire sonore, qui résonna dans tout l'entrepôt, reprenant ainsi vie.

- Bella rosa, tu ne manques pas de courage de dire ça! Je pourrais te briser une jambe sans que tu ne puisses m'arrêter, fragile umana que tu es!

- J'attends de voir, le provoquai-je.

En voyant une lueur de défi briller dans ses yeux, je me dis que j'aurais mieux fait de me taire. Pourtant, une part de moi avait presque confiance en ma force physique qui paraissait s'améliorer. Le vampire fit un geste de la main vers moi, et il ne m'en fallut pas plus pour le frapper en plein l'abdomen. Je ne comptais pas lui couper la respiration, après tout, c'était un vampire, mais lorsqu'il vit un vole plané de trois mètres, je fus aussi fière de moi qu'étonnée. Je m'étais attendue à lui faire mal, mais pas à le repousser de la sorte.

- Oh oh, j'avais donc bien entendu votre discussion avec le loup et le fauve.

Il se releva, la main sur l'abdomen, et me sourit de toutes ses dents. Je levai les yeux au ciel à la vue de son sourire charmeur.

- Je pense que je vais demander à mio padre si on ne peut pas vous garder vivante..

- Quoi? Mais vous aviez dit que..

La ferme! m'enguela ma conscience. Tu tiens vraiment à te faire tuer ou quoi?

Je me tus alors, sans finir ma phrase.

- Oui, j'avais dit que nous vous viderons de votre sang pour reprendre des forces et que nous vous livrerons au roi. Mais, bella rosa c'était l'idée de mon père. Pas la mienne. Je dois me nourir de sang, mais l'idée d'en boire me répugne. Tout comme à mio padre. Nous ne sommes pas vampires par choix, et nous voulons faire payer le roi pour ça. Alors nous allons le toucher de près, c'est pour ça que nous vous voulions.

Il enjamba les deux pas qui nous séparait et m'attrapa le poignet pour me relever. Il me fit tournoyer sur moi-même, et ajouta :

- Cependant, bella signora rossa... Vous êtes.. intéressante. J'aimerais vous gardez pour moi, au lieu de faire de vous un sacrifice humain.

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