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Chapitre 17:

[Point de vue omniscient]

Le loup-garou fulminait. Il était dégouté que ce soit l'humain qui ait réussi à calmer Rika alors que lui n'avait rien pu faire pour elle. Il se sentait humilié, mais encore plus inutile. Même si d'un côté il était reconnaissant : sa petite sœur n'avait plus mal et c'est ce qui importait, avant sa fierté et son égo. L'homme se leva en portant Rika. Owen n'avait qu'une envie. La lui arracher des bras et la serrer contre lui, la protéger du monde qui semblait s'acharner sur elle. Cependant, il avait peur de raviver sa douleur en l'éloignant de l'humain.

Ethan les conduit chez lui, à quelques rues de là où ils se trouvaient. Owen le suivit à grands pas, et jeta un regard en biais à son frère. Il était resté sous sa forme animal, il était méfiant et se sentait observé. Il n'aimait pas cette impression d'être surveillé. Pourtant, le loup n'avait pas cette impression.

Ils entrèrent dans l'appartement spacieux à la décoration dépassé. Voyant l'intérêt que portait les deux hommes aux pièces de la maison, le jeune flic prit la parole.

- C'est chez ma mère.

<< Je continue de vérifier les lieux. J'ai pas l'impression qu'on est seul. >> envoya Fel par la pensée à son frère.

Ce dernier haussa les épaules. Si le fauve ne se sentait pas en sécurité, qu'il fasse comme bon lui semble. Ce qui attirait plutôt Owen, c'était le regard de l'humain, qui c'était assombrit en déclarant chez qui ils étaient. Il se garda de poser des questions. S'il affichait une mine aussi sombre, c'était peut-être dû à son décès. Peut être qu'elle était morte et que sa perte se faisait encore ressentir.

Lorsque Ethan posa délicatement Rika sur le canapé, le frère loup se précipita à ses côtés. Il poussa un soupir de soulagement en voyant qu'elle avait un visage serein, dénudé de toute souffrance. Elle avait l'air apaisé. Owen souleva un peu la tête de sa sœur et glissa ses genoux derrière sa nuque. Il passa la main dans ses cheveux et joua avec les mèches rouges écarlates. Il adorait le faire. Il adorait la coiffer, la chouchouter, la rendre encore plus belle qu'elle ne l'était déjà. En sa présence, il était aussi innofensif qu'un agneau. Il était incapable de lui refuser quoi que ce soit. Elle était sa petite sœur adorée, il la chérissait et voulait la protéger de tout.

Elle avait déjà tant souffert dans cette maison. Avec le maître.

Avant que ce monstre n'emmène le jeune loup-garou dans la maison des Numéros, Rika y était déjà depuis plus d'un an après tout.

Flashback
12 ans et demi plus tôt
[Point de vue omniscient]

Lorsque Owen était arrivé, il avait été surpris de voir une gamine ayant la moitié de son âge, avec un œil gonflé et violacé. Elle tenait par les épaules un autre garçon, un autre Numéro. Le Numéro qu'elle rassurait tant bien que mal se tenait le pied ; son pied était entouré d'un linge blanc et humide. Le bandage improvisé se teintait rapidement de rouge. Le petit garçon pleurait et se plaignait de la douleur qu'il ressentait.

Rika, qui était à ce moment seulement Fourth, avait regardé vers la porte de la pièce afin de vérifier que le maître ne soit plus dans les parages. Une fois qu'elle fût sûr de son absence, elle retira le linge blanc et le rinça quelques secondes sous l'eau claire du robinet de la cuisine.
Ensuite, elle le replaça et lui chuchota :

- Sans le sel, ça ne te rongera plus la peau. Tu auras moins mal.

Elle lui adressa un sourire chaleureux, malgré son visage défiguré par des coupures et des hématomes. Elle n'avait que cinq ans, mais semblait bien plus mûr qu'un enfant de cette âge-là. Elle faisait preuve d'une bonté d'âme sans pareil.

Après avoir carressé le dessus de la tête du petit garçon pour le rassurer, comme une mère le ferait à son enfant, elle se leva et se dirigea vers Owen prudement. Elle replaça une mèche rouge derrière son oreille, et c'est à ce moment-là que le loup-garou vit l'incroyable beauté de sa chevelure écarlate. Avec des yeux timides et fuyants, elle lui expliqua ce que le maître ne voulait pas du tout qu'ils fassent. Elle lui dit aussi qu'il était le "Numéro" le plus âgé que le maître amenait. Il ne comprenait pas pourquoi elle l'appelait "Numéro".

- Nous.. on est les Numéros.. Moi.. je suis le Numéro Quatre.

Lorsqu'elle souleva sa manche, il ne put retenir une exclamation horrifiée. La cicatrice qu'elle avait sur le bras, le numéro, la marque, le nom que le maître lui avait donné et gravé sur la peau ; c'était tout simplement inhumain.

- Le maître vient.. d'écrire le nom d'Eleventh sur son pied. Et toi.. tu es le Numéro Douze.

- I-il va me faire ça??

Elle hocha lentement la tête, le regard perdu dans le paysage qu'elle distinguait à travers le rideau de la fenêtre. Peut-être rêvait-elle d'une meilleure vie, sans violences ni rien qui y ressemblait. Un rêve qui resterait une utopie.

- Dis... depuis combien de temps tu es là? questionna Owen.

Elle plongea ses yeux argentés dans les siens, puis baissa la tête, comme si elle était honteuse.

- Ce nombre de jours.

Elle avait pointé du doigt un coin du mur, où était tracé de nombreux traits. Comme dans une prison.

- Mais je ne sais pas compter jusque là. Je ne compte que jusque 65. Et tu vois, il y a sept fois 65 et 18 en plus. Je n'ai pas encore apris à calculer... je suis trop petite je crois...

Elle se gratta l'arrière de la tête, gênée par sa révélation. Le Numéro Douze comprit qu'elle se sentait honteuse de ne pas savoir mieux compter et de ne toujours pas réussir à faire de calculs. Mais c'était déjà impressionnant qu'elle puisse compter sans aller à l'école. Le loup compta rapidement dans sa tête puis le résultat l'effara. 473. Cela faisait 473 jours qu'elle était enfermée ici. Cela faisait presque un an et quatre mois. Ce qui voulait dire que depuis tout ce temps, elle était là, à subir la colère de ce monstre.

Le maître entra avec grand bruit dans la pièce, titubant, une bouteille vide d'alcool à la main, complètement ivre. Il se dirigea vers Eleventh et lui arracha le bandage qui recouvrait son pied. Il savait déjà que la fillette l'avait soigné, il savait qu'elle avait nettoyé le linge blanc ; c'est pour ça que sans surprise, il était directement allé vers lui.

Ce que vit Owen par la suite, il ne s'y attendait pas. Même en ayant vu les bleus qu'avait Fourth, il n'était pas préparé à voir l'homme qui l'avait conduit jusqu'ici, lever la main sur un enfant. Le maître giffla brutalement le Onzième, et le jeune Numéro se retrouva face contre terre. Là, il le roua de coups, alors que l'enfant était déjà inconscient. Le petit loup n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait faire, il était paralysé par la peur et le choc. Il n'avait pas bougé non plus lorsque le maître se saisit du garçon et le traîna sans ménagement jusqu'à une pièce à la porte noire. La petite fille qu'était Rika hurlait que c'était de sa faute et seulement la sienne, qu'Eleventh n'avait rien fait, qu'elle était la seule responsable. L'homme l'ignora obstinément, ne l'écoutant pas et referma la porte en la claquant.

La gamine, âgée de cinq ans, s'était mise à tourner en rond dans la salle à manger, en se rongeant le peu d'ongles qu'il lui restait.

- C'est la troisième fois, c'est la troisième fois, répétait-elle.

Elle se prit le visage entre les mains et secoua la tête.

- Il va disparaître.. il va disparaître comme les autres. Non, non, non...

Et d'un coup elle s'était jetée sur la porte en hurlant de toutes ses force :

- Maître!! Laissez le! C'est ma faute! Ma faute! Frappez moi à sa place! Par pitié laissez le!

Le nouveau Numéro, Twelveth, s'était soudainement levé, sortant de son état de choc. Si elle continuait ainsi, le maître allait réellement la frapper. Elle devait s'arrêter. Malheureusement, il ne put rien faire car la porte s'ouvrit à la volée, éjectant la fillette postée juste derrière. Le coup lui avait fait saigner du nez. Mais le maître n'en avait pas fini avec elle. Il lui balança la bouteille en verre, qu'il n'avait toujours pas lâché, en plein visage, lui ouvrant la lèvre inférieure.

- Ferme la, sale garce! Bien sûr que c'est de ta faute! C'est toujours de ta faute! Si je les fais disparaître, c'est entièrement à cause de toi! Tu comprends que c'est extrêmement dur de te trouver des frères parfaits? Des frères qui s'occuperont de toi comme je le fais!? Tu ne me rends pas la tâche facile! Alors la ferme!

Owen n'en pouvait plus de ne pas agir. Il attrapa le maître par les épaules et le força à le regarder.

- Des frères qui se comporteront avec elle comme toi!? Te fous pas de moi! Tu la bats! Tu la maltraites! Et tu-veux que d'autres face pareil que...

L'homme lui décocha une violente droite, qui le coucha du premier coup.

- Tu vas apprendre qui est le chef ici, saleté de gamin. Tu ne t'adresses à moi qu'en disant "Maître" et en me vouvoyant, sinon, je te frapperai. Je sens que lorsque je vais te marquer, je vais prendre mon temps, Twelveth.

Le maître se retourna vers Rika, qui était recroquevillée sur elle même, terrifiée, attendant le prochain coup. Que l'homme se préparait à lui donner avec plaisir. Il leva le poing, et se fut seulement grâce à la vitesse surhumaine du jeune loup que la fillette ne se reçu rien. Owen avait attrapé une chaise en chêne massif et l'avait brisé sur la nuque du maître. Il s'était écroulé sur le coup.

Il avait pris la décision de protéger le Numéro Quatre de la fureur de cet impitoyable homme.

Fin Flashback
Retour au présent
[Point de vue omniscient]

Un soupir le ramena à la réalité. Félix avait repris forme humaine et le regarda tristement.

- Il vous l'a fait regretté le lendemain, pas vrai? demanda le fauve à son frère.

- Ouaip.

Owen posa sa main sur son torse là où il avait été marqué. Même avec sa guérison accélérée, la cicatrice était restée. Tout ça à cause du sel.

Le loup-garou dégagea une mèche de cheveux du visage endormi de Rika. Que se serait-il passé pour elle si jamais lui et Felix n'avaient pas été amené dans la maison des Numéros?

- Chien.

- Quoi? grogna Owen en tournant la tête.

Fel posa son front sur celui du loup. Il avait les yeux fermés, et Owen finit par faire de même.

- On l'a sortit de là, murmura le fauve. Elle a beaucoup souffert à l'époque. Mais c'était avant. Maintenant c'est bon. Elle va bien. On a réussit à la sortie de cet enfer. Ensemble. C'est tout ce qui compte.

Owen souffla pour se calmer. Il avait raison. C'est tout ce qui comptait.

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