La lumière s'infiltre par les rideaux mal fermés. Un simple rayon de soleil pénètre dans la chambre, il vient s'écraser sur le visage de Peter et réchauffe sa peau. Il plisse les yeux et grogne tout bas. Il les ouvre finalement et cligne plusieurs fois des paupières, faisant fuir le brouillard qui couvre sa vue.

Allongé sur le ventre, un bras pendant du canapé, il tâtonne le sol à la recherche de son téléphone. Il le trouve enfin et vérifie l'heure.

Il grimace quand il s'aperçoit qu'il n'est que sept heures vingt. Il est bien trop tôt, ils ont discuté tard hier soir et Peter était soulagé de voir que Michelle allait mieux. Il se tourne, pose son portable sur l'accoudoir et se redresse sur ses coudes.

La jolie métisse dort encore, sa respiration légère se fait entendre dans le silence de la chambre. Il s'étire après s'être assis et se lève doucement. Simplement vêtu d'un pantalon de sport en coton gris, il s'approche du lit afin de vérifier l'état de sa trop belle et trop intelligente cliente.

Michelle est allongée sur le côté, le drap remonté jusque sous ses bras, ses magnifiques cheveux couleur caramel s'éparpillent autour de son visage si parfait, parfait comme ses lèvres roses et brillantes qui ont l'air si délicieuses. Peter aimerait tant les goûter, savoir si elles ont le goût du fruit ou du chocolat. Elle sent le champagne et la framboise c'est délicieux et ça ne la rend que plus sexy encore. S'il devait écouter ses instincts, Peter aurait déjà fondu sur Michelle tel un félin sur sa proie. Cette femme est si attractive. Il a eu toutes les peines du monde à ne pas craquer cette nuit. Comme il aurait aimé la rejoindre dans ce lit trop grand et lui montrer comment elle peut être aimée. La jolie brune bouge doucement libérant ses incroyables jambes longues et galbées, fines et dorées. L'homme approche ses doigts et effleure la bouche de Michelle, un toucher aussi léger qu'une plume. Le cœur de Peter s'emballe et son souffle se fait court, il est attiré par elle, il est trop gourmand et risque de se brûler les ailes. Il retire sa main et calme ses pulsations cardiaques, il n'a pas le droit de craquer. Elle ne le souhaite pas et il est payé pour ça. Peter secoue la tête et se hâte dans la salle de bain, une douche, voilà tout ce dont il a besoin.

Il fait couler l'eau et attend qu'elle atteigne la température idéale avant de s'y glisser. L'eau est une bénédiction pour son trop-plein d'émotion. Il colle son front contre le carrelage afin de réduire sa fièvre et son envie.

-"Putain Peter mais qu'est-ce que tu fous ?" Chuchote-t-il, les yeux fermés.

De toute façon, elle m'a embauchée, elle ne m'aime pas, elle ne m'aimera jamais, je ne suis là que pour un week-end. C'est elle qui l'a dit :"Vivement dimanche."

Allez Peter, reprends-toi mon pauvre garçon tu es pathétique, t'en as vu d'autres. Oui ! Mais aucune comme Michelle.

Plus de vingt minutes plus tard, le bel homme sort de la salle de bain, serviette autour de la taille, dans sa précipitation de fuir et de se rafraîchir, il n'a pas pensé à prendre de quoi se vêtir. Calmé, il se dirige vers l'armoire et fouille dans son sac, le dos tourné au lit, il jette discrètement un œil par-dessus son épaule, la jolie métisse dort encore. Enfin ça c'est ce qu'il pense, le bruit du verrou de la porte a réveillé Michelle et quand elle aperçoit dans son champ de vision, Peter elle profite du fait qu'il pense qu'elle dort pour l'observer en cachette.

Le jeune homme a les cheveux humides, dégoulinant de gouttelettes d'eau qui tombe sur ses épaules et dans son dos incroyablement musclés, Il n'y a rien à dire, cet homme est vraiment parfait. En plus d'être galant, protecteur, drôle et attentif, il est vraiment beau. Elle ferme vite fait les yeux alors qu'il tourne sa tête. Puis elle continue à le matter.

Il attrape tout d'abord un boxer qu'il enfile avant de balancer sa serviette sur le fauteuil, puis il met un pantalon noir et un tee-shirt gris. Chaussettes et chaussures aux pieds, il attrape son portefeuille et sa clé avant de sortir.

Michelle lâche le souffle qu'elle retient depuis tout à l'heure, ce qu'elle vient de faire n'est pas très correct mais elle se rassure en se disant qu'il y a bien pire. Elle se redresse, prend son téléphone sur la table de nuit et vérifie l'heure. Il n'est pas loin de huit heures. Mais où a-t-il bien pu aller ?

Elle se laisse tomber sur l'oreiller alors qu'elle est un peu fatiguée, mais surtout c'est aujourd'hui, aujourd'hui qu'elle doit faire bonne figure, qu'elle va devoir affronter tous les regards, elle a tellement peur, elle souffle et se retourne alors que ses yeux la piquent, elle ne va pas pleurer encore ?

Mais finalement, elle se reprend et essuies son nez et ses yeux, avec Peter à ses côtés, elle sera à la hauteur. Il est tellement... Tellement...

-"Parfait..." Souffle-t-elle tout bas. Elle sourit, c'est vrai Peter est extraordinaire. Mais il est payé pour ça c'est son boulot, il ne ressent rien pour toi ma pauvre Michelle. Elle se mord la lèvre inférieure le cœur douleur.

Bien qu'elle ne soit pas vraiment motivée pour se lever, elle le doit. Elle prend des vêtements simples pour ce matin avant de se rendre dans la salle de bain. Mince, ça sent son parfum, un agréable parfum pour homme, mélange de musc et d'ambre. Ça sent si bon, comme Peter. Comment ne pas penser à lui et craquer pour lui alors qu'il laisse une empreinte de sa présence partout ?

-"Reprend toi ma pauvre Michelle." Se réprimande la jolie métisse. Elle finit par se laver et s'habiller rapidement. Elle sort de la pièce humide alors que son téléphone sonne. Une serviette sur la tête elle y répond.

-"Allô ?"

-"Michelle ? C'est Peter, je ne te réveille pas au moins ?" Demande l'homme de ses pensées.

-"Non ça va Peter." Répond-elle. "Mais où es-tu ?" Demande Michelle.

-"Peux-tu me rejoindre en bas ? J'ai réservé une table sur la terrasse pour le petit-déjeuner." Lui explique-t-il.

-"Oh, Peter." Dit-elle. "Merci j'arrive immédiatement." Crie-t-elle pratiquement alors qu'elle jette déjà sa serviette sur le dossier du fauteuil.

-"OK, alors à tout de suite." Lui dit Peter d'un air joyeux avant de raccrocher.