Chapitre 21
Je frappe à la porte de la ferme en début de soirée, quand je sais que la journée de travail est terminée.
Vic ouvre aussitôt et ne parait presque pas surprise de me voir. Elle a les cheveux encore humides, enveloppés dans une serviette éponge, et un petit chemisier tout simple sur un jean brut.
Je la regarde avec nervosité, en me balançant d'un pied sur l'autre, puis je me souviens de ce qui est devenu notre mot de passe ces derniers temps.
- Je fais quoi aujourd'hui ?
Elle rit doucement et s'écarte pour me laisser rentrer.
C'est la première fois que j'ai accès à sa maison ! Généralement on prend le café dehors, et je n'ai jamais encore accepté ses invitations rituelles au moment du déjeuner.
J'avoue que je me sens un peu intimidé. Comme le premier explorateur qui pénétrerait dans un sanctuaire interdit.
L'entrée ouvre directement sur une vaste cuisine. Une table de ferme, recouverte d'une toile cirée, un présentoir d'assiettes anciennes, des plans de travail débordant de fruits, de cagettes de légumes et de confitures maison, et une large cheminée où on pourrait rôtir un bœuf entier.
Je fixe ses yeux bleus qui m'examinent avec curiosité, la petite mèche de cheveux roux qui s'échappe de sa serviette nouée, son corps tonique et fin que j'ai tant de fois fantasmé.
Vic affiche un demi-sourire ironique et je comprends que je vais devoir faire ce fichu premier pas. Mais c'est trop tard à présent pour me dégonfler. Je suis venu jusqu'ici avec une idée fixe et, si elle est d'accord, je compte bien aller au bout et la réaliser.
Bizarrement, je commence à parler en coréen comme si je savais, une fois de plus, que je n'allais pas trouver les bons mots en français. Mais ça ne rime à rien alors je me reprends, et je bredouille avec une voix rauque.
- J'ai... envie... de...
Tant pis pour les envolées lyriques ! Je me penche vers elle, de manière suffisamment intime pour qu'elle comprenne la force de mon désir, et j'interromps mon geste pour lui laisser la possibilité d'y consentir. Elle accroche ses bras autour de mon cou.
- Tu te décides enfin...
Cette petite phrase, normalement, je pourrais la trouver injuste, et elle devrait déclencher chez moi un torrent de protestations : c'est elle la femme inaccessible qui n'a jamais besoin de personne ! Mais rien de tout cela n'a lieu. Car son invitation est pour moi la clé d'un jardin délicieux, où je me rue avec l'ivresse d'une abeille qui découvrirait son premier champ de lavande.
Je la prends dans mes bras et l'embrasse avec une passion qu'elle doit ressentir, car elle me rend mon baiser avec la même force. De mes mains avides j'explore enfin son corps, son dos, ses fesses, pendant qu'elle se colle contre moi comme si elle cherchait, elle aussi, à m'accrocher sur chaque centimètre de peau disponible. Nous nous rendons vite fous l'un l'autre à force de caresses. J'ai passé la main sous ses fesses et je la soulève pendant qu'elle m'agrippe par les cheveux et l'arrière de la tête et m'embrasse avec autorité. Je sens sa langue pousser la mienne dans tous ses retranchements, comme si elle devait absolument mener le jeu. Mais je ne me laisse pas faire et je tâtonne à présent, sur le devant de son jean, pour décrocher un à un les boutons trop serrés et donner un accès à mon étreinte fiévreuse. Vic se détache de moi un court instant pour m'enlever mon tee-shirt dans un mouvement fluide, s'autorisant au passage un petit coup de langue sur mon téton, qui déclenche un frisson irrépressible au plus profond de mon corps.
Je suis torse nu et je la serre à nouveau contre moi, partagé entre l'idée d'arracher à mon tour son chemisier qui m'empêche d'accéder librement à sa peau, et la terreur de perdre, ne serait-ce qu'une seconde, le contact entre nous. On tourne l'un sur l'autre, un peu au hasard, au milieu de la cuisine et je viens heurter violemment le plan de travail dont les montants en bois craquent sous mon assaut. Je serre les dents mais Vic se dégage et en profite pour retirer rapidement son petit top. Elle ne porte pas de soutien-gorge et la vue de sa poitrine, menue mais fiévreusement dressée, et des tétons roses sur sa peau lactée de rousse, achève de me faire décoller.
Je nous raccroche et je la fais tourner sur elle-même, une fois de plus. Je la plaque assez durement contre un placard, en faisant à attention à placer mes mains dans son dos pour amortir le choc. J'en profite pour l'emprisonner dans mes bras et elle se débat et ondule contre mon corps pour se dégager, sa poitrine caressant mon torse en me procurant mille sensations lascives. Je ne peux m'empêcher de la libérer pour pouvoir jeter mes mains sur ses seins et les effleurer, les embrasser, les caresser le plus doucement que je peux malgré l'incendie qui commence à m'embraser.
Vic descend jusqu'à mon bermuda, qu'elle dégrafe tandis qu'elle retrousse mon caleçon de la même main décidée. Les deux vêtements glissent à mes pieds. Je la regarde et la fièvre que je lis dans ses yeux fait échos à la mienne.
J'envoie valser d'un mouvement de pied impatient mes baskets et les vêtements qui m'entravent. Elle est encore en petite culotte devant moi et le triangle roux que j'aperçois à la lisière fine du coton, m'incite à lui arracher cette dernière barrière. Je la prends dans mes bras et je l'embrasse à nouveau, reprenant notre valse effrénée qui nous mène cette fois-ci contre la gazinière que je heurte avec mon bassin. Je grimace, le four est brûlant. Je me détache d'un bond et je ne peux m'empêcher de la repousser au centre de la pièce.
On reprend notre souffle un instant, plantés tous les deux au milieu de la grande cuisine. Je suis nu et mon sexe dressé ne laisse aucun doute sur mes intentions. Elle, respire à petits coups rapides, les yeux agrandis par l'attente et ce même air de détermination que je lui connais depuis toujours et qui m'a fait la désirer au premier regard.
Je la regarde avec fébrilité. Son corps est bien tel que je l'avais rêvé, fin et délié, tonique, avec des seins, des fesses, menus mais bien marqués, et une peau très blanche parsemée de centaines de tâches de rousseurs que j'imagine déjà parcourir les unes après les autres, comme un chemin d'étoiles. Elle semble se livrer au même examen de son côté et son regard caressant dessine chaque courbe de mon corps, chaque muscle, chaque aspérité, jusqu'à s'attarder sur un certain équipement qui lui confirme si clairement mon désir.
Je sais que je suis arrivé depuis dix minutes à peine, je sais qu'il est d'usage de réchauffer nos feux dans des préliminaires, mais je nous sens bouillants tous les deux, et je ne crois pas qu'on ait la force d'attendre plus. Ni la patience.
Je fonce sur mon bermuda qui traine à terre, et je sors de la poche arrière un petit chapelet de préservatifs. Elle m'arrête d'une main calme, détache un étui tandis qu'elle rejette négligemment les autres. Elle se permet même une petite moquerie devant la dizaine de préservatifs qui s'étale à ses pieds.
- Ça va, t'as prévu ta soirée !
Sans cesser un instant de me regarder, elle déchire l'étui à belles dents d'un air presque provocateur, puis déroule lentement le caoutchouc sur ma verge. C'est à mon tour de respirer plus frénétiquement. J'ai l'impression que mon regard se brouille, que mon cœur écume, que mes sens commencent à flamber.
Je m'oblige à me calmer et je promène lentement à mon tour les doigts le long de ses seins, toujours sans rompre le contact de nos regards. Puis je parcoure le doux de son ventre, en sillonnant jusqu'au délicieux petit triangle roux dont les bords ont été ciselés comme un jardin français. Je m'attarde un peu à la caresser, presque suspendu, avant de trouver avec mes doigts, juste en dessous, l'entrée de sa maison secrète. Vic est dans le même état que moi : je le sens à mes doigts vite humides et à la chair chaude et presque palpitante qui les enserre.
Cela bouscule mes dernières barrières et je la saisis à pleines mains, juste sous les fesses, et la soulève à ma hauteur. Je l'appuie délicatement contre un mur de la cuisine et je m'introduis en elle sans jamais la perdre des yeux, en faisant coulisser nos intimités le plus doucement possible tout en cherchant dans son regard la confirmation de notre harmonie.
Elle s'adosse au mur et s'accroche à moi fermement, les bras autour de mon cou, les jambes nouées derrière mon dos, pendant que je la maintiens à bonne hauteur et que nous commençons cette étrange danse verticale où je la fais progressivement monter et descendre tandis que je sens ses mains sur moi, accrochées à mon dos, mon cou, ma tête, à chaque aspérité de mon corps, pour conserver son équilibre. J'accélère progressivement le rythme en me concentrant sur nos respirations saccadées et ses gémissements, jusqu'à trouver le tempo parfait qui nous fera danser sur un même mouvement.
Au bout d'un moment, le désir m'emporte. Je ne vois plus rien, je n'entends plus rien, et je crois qu'elle non plus. Mes coups de rein deviennent des coups de boutoir et elle s'agrippe à moi sans même savoir comment elle parvient à tenir, trouvant naturellement sous ses mains les prises que mon corps lui offre. Nous ne faisons qu'un, c'est étrange, un être hybride et passionné accroché l'un à l'autre, deux têtes, deux corps, une seule respiration.
Elle m'incite à aller encore plus vite et je m'exécute. Mes mouvements de rein et de bras deviennent plus frénétiques, plus désordonnés. J'ai besoin de chercher plus profond encore. Nos rugissements se rejoignent. Et au moment où je nous sens partir, je plaque mes lèvres contre les siennes dans un dernier baiser. Elle mord ma langue au sang et crie son plaisir dans ma bouche, et j'ai l'impression d'un souffle originel, qui me remplit et me comble.
On reste quelques instants collés l'un à l'autre, nos peau moites presque ruisselantes, nos respirations encore pantelantes. Et puis je prends soudain conscience que je la porte depuis le début et que mes bras sont tétanisés, et qu'elle est elle-même accrochée à mon corps comme si elle ne parvenait plus à s'en détacher.
Je la repose à terre dans un mouvement très doux : ses pieds touchent les larges dalles avec hésitation, tâtonnent un peu, puis se posent complètement. Quand elle se sent en sécurité sur le sol, elle consent enfin à dénouer ses bras, encore haletante même si nous reprenons progressivement notre souffle.
Elle me sourit, timidement, je lui souris en retour, son sourire s'élargit, le mien se transforme en petit rire, elle me rejoint aussitôt et nous partons à rire comme deux gamins surexcités.
- Waou ! Y'avait urgence ! dit-elle en se moquant de nos airs hagards, de nos vêtements jetés au hasard dans la pièce, de la peinture claire contre le mur qui porte, pour quelques instants encore, la tâche plus sombre de nos sueurs.
Je passe la main dans ses cheveux emmêlés avec un air coupable.
- Excuse-moi, je décolle vite...
Ça la fait sourire et elle m'embrasse avec tendresse.
- Tant que tu atterris lentement !
Je me rengorge un peu, je sais c'est stupide. Mais je veux qu'elle sache aussi que je peux l'amener à des plaisirs plus doux.
- Je peux faire ça plus... classique... dans un lit...
Elle me regarde en souriant.
- C'est une proposition ?
Je prends un petit air fanfaron en me contentant de designer le chapelet de préservatifs encore intacts qui nous attend au sol. Elle se marre et réplique.
- Vantard !
Je fais mine de la soulever à nouveau.
- La chambre est à l'étage ?
- Accorde-moi quelques minutes, s'il te plait...
J'ai repris tous mes esprits à présent. Les sensations extérieures commencent à me parvenir maintenant que je ne suis plus obnubilé par nos seuls désirs. Et je reconnais enfin le parfum qui flotte dans l'air avec insistance.
- En plus, c'est la première fois que je fais l'amour dans une odeur de tarte aux pommes !
Vic prend conscience de mes mots et s'exclame, catastrophée.
- Zut, ma tarte !
Elle se précipite sur le four, celui auquel j'ai flanqué un coup de pied vengeur tout à l'heure quand je m'y suis brûlé les fesses, et ouvre la porte sur un splendide gâteau dont l'incroyable parfum envahit toute la pièce.
- Sauvée ! s'exclame Vic joyeusement. Déjà qu'à l'origine, la tatin c'est un gâteau raté... si en plus je la fais brûler !
Je me penche au-dessus d'elle et j'avoue que l'odeur de pommes caramélisées me fait un peu saliver. Elle remarque mon regard curieux et affiche aussitôt un air coquin.
- Une petite faim ?
Je l'examine pour savoir si elle se moque de moi et comment je dois répondre, mais Vic prend tranquillement la direction des opérations.
- Assieds-toi sur la table.
- Quoi ?
- Fais ce que je te dis ! C'est moi qui donne les ordres dans cette maison !
J'adore ce nouveau jeu, alors j'obtempère sans discuter. Je m'assois sur la toile cirée, les fesses à l'air, en évitant de penser au côté hygiénique de la chose puisque ça n'a pas l'air de perturber ma française.
Elle démoule sa tarte sur le plan de travail et se retourne vers moi avec impatience.
- Allonge-toi !
Je ne comprends pas bien où elle veut en venir, mais je m'exécute de bon gré.
Elle sort une pelle à tarte d'un tiroir et découpe une belle part, qu'elle approche de moi en la portant en équilibre sur l'ustensile en argent. Je me demande si elle compte me nourrir à la cuillère et j'ouvre la bouche à l'avance.
Là-dessus, elle me balance le morceau fumant directement sur l'estomac, avec un petit rire malicieux. Je ne peux m'empêcher de pousser un grognement douloureux mais j'arrive à me maitriser suffisamment pour que le gâteau ne tombe pas. Vic me regarde avec son sourire moqueur.
- Qu'est-ce que tu croyais, Jae ? C'est moi qui mange !
Et elle se penche et attrape délicatement un petit morceau de tarte avec les dents, en s'aidant juste d'un petit coup de langue qui râpe délicieusement la peau tendre de mon ventre.
Je la regarde, éberlué.
- On va vraiment faire ça ?
Elle ramasse un autre morceau de la tarte avec deux doigts et me le dépose délicatement sur les lèvres. J'ouvre la bouche et l'avale d'un coup. C'est savoureux. Pas tout à fait la tarte aux pommes que j'ai découverte depuis que je suis arrivé en France, mais plus fondante et plus caramélisée. Et beaucoup plus excitante.
Je relève la tête pour réclamer un autre morceau quand Vic se redresse brutalement et m'examine avec un air proprement diabolique.
- La tarte tatin, ça se mange avec de la glace !
- Noooon, je gémis désespéré.
Elle se précipite sur le réfrigérateur, farfouille dans les tiroirs du bas et en sort un pot de crème vanille. Elle revient vers moi avec un petit rictus infernal.
- Ça va faire froid, prépare-toi !
- Je me vengerai !
Je ferme les yeux et tend les muscles, pendant qu'elle dépose délicatement une petite boule de vanille glacée au milieu des morceaux de tarte encore chaude.
- Par-fait ! dit-elle en contemplant son œuvre comme un grand chef qui vérifierait une assiette avant de l'envoyer en salle.
Elle escalade à son tour la table de la cuisine et se positionne confortablement, à califourchon sur mon bassin, une cuillère à la main, pour profiter du festin. Je me redresse légèrement, appuyé sur les coudes, la tête droite, prêt à lui disputer ma part.
- Et maintenant ? je demande.
Elle regarde mon estomac contracté, avec un air amusé.
- On dirait un plateau de cantine... Y'a comme des petites alvéoles pour mettre la nourriture.
- Ça s'appelle des abdos...
- Aaaah ! me répond-elle en prenant un air intéressé. Mais c'est bien pratique ça, monsieur ! Et tu les as toujours avec toi ?
- C'est les travaux des champs ça, madame ! Tu me fais trimer comme un esclave depuis une semaine !
Elle ramasse adroitement un petit morceau de tarte accompagné de glace avec la cuillère, et la tend en direction de ma bouche. Je l'engloutis sans poser de question.
- Tu en connais beaucoup, toi, des esclaves aussi bien nourris ?
- C'est vrai que c'est bon !
Elle m'adresse un petit clin d'œil.
- Une de mes nombreuses spécialités...
Ça me fait rire et un petit soubresaut de mon ventre fait couler la glace vanille qui commence à fondre.
Vic se penche en catastrophe et la rattrape d'un coup de langue. Elle en profite pour continuer à lécher et remonte de mon estomac jusqu'à mon torse, avant de s'attarder sur mes tétons ou ses petits coups de langue râpeux et froids me secouent de frissons délicieux.
Je proteste devant son assaut, et aussi parce qu'elle est en train d'écraser le reste de tarte entre nos deux corps.
- Vic, on gâche la nourriture !
- Il en reste plein dans le plat, t'en auras d'autre !
Je reprends une position complétement allongé et l'enserre fermement entre mes bras et mes jambes. On recommence à s'embrasser et nos baisers ont un petit goût sucré qui réveille mon appétit. Je sens que je pourrais repartir assez vite, et elle aussi. Je commence à la presser plus fort tandis, qu'une fois de plus, sa façon de se tordre amoureusement dans mon étreinte envoie des décharges électriques à travers tout mon corps. Je sens que mon entrejambe commence à s'intéresser activement à l'affaire.
Tout d'un coup Vic gémit. Je la regarde sans cesser de l'embrasser.
- Quoi ?
- Les capotes... t'arrive à les attraper ?
Je nous fais légèrement glisser sur la toile cirée et, tout en la caressant, j'essaie avec le bout de l'orteil de saisir la petite banderole d'étuis en aluminium brillant qui attend sur le sol, à quelques centimètres de la table. Mais je ne dois pas être assez souple ou assez grand, car le paquet m'échappe et roule plus loin malgré mes contorsions.
Je soupire et la retourne d'un mouvement progressif et doux jusqu'à la plaquer à son tour sur la toile cirée, tandis que je prends la position du dessus et commence à lui mordre amoureusement le lobe de l'oreille.
- Elles sont trop loin...
Je glisse un peu et j'embrasse à présent ses yeux, son nez, ses lèvres, avant de me nicher dans son cou.
- Je vais devoir descendre les chercher...
Je déteste l'idée de m'arracher à notre étreinte : c'est comme sortir de sous une couette chaude un matin d'hiver. Je coulisse encore un peu jusqu'à ses tétons, que j'agace avec ma langue tout en les mordillant.
- Tu restes ici, hein ?
Je jette un regard aux petit étuis brillants qui me narguent à moins d'un mètre sur le sol. Je glisse à nouveau et je plante carrément ma langue dans son nombril, comme si je voulais me cacher au plus profond de son corps.
- Tu m'attends...
Elle rigole et s'impatiente à la fois devant mon cinéma, et finit par m'attraper la tête à deux mains, la soulever et planter ses yeux bleus dans les miens. Dans son regard clair je vois de la tendresse, de la confiance même si il s'y mêle une certaine forme de défi et, tout au fond de ses prunelles, j'aperçois un peu de l'immense réserve d'amour qu'elle a à donner. Elle s'amuse à me rassurer, de cette voix chaude et trainante qui allume tant d'étincelles en moi.
- Jae... Je ne bouge pas.
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