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XXVII

Felicia aiguisait ses couteaux, assise à terre. Arold se trouvait un peu plus éloigné, adossé à un arbre. Il semblait piquer un somme.
Ils étaient restés près du portail, attendant la venue de leurs acolytes. Ils savaient que ça pouvait prendre du temps, donc ils s'étaient installés tranquillement.
À l'avancée de la seconde journée, un garde, qui avait dû échanger de place avec Ame, les avait prévenus qu'Astrid avait commencé une formation express de trois jours.

Ils avaient exprimé entre eux leur satisfaction de la réussite du plan. Mais depuis, la conversation se faisait rare. Arold, livré à lui-même, semblait apaisé par moments, il passait la plupart de son temps dans son coin; à dormir, s'entraîner ou récolter des aliments. Félicia au début le taquinait, mais cela n'avait plus d'effet sur lui.
Elle s'en étonnait elle-même, mais elle commençait à s'ennuyer.
Elle l'avait pourtant rejoint car sa quête était intéressante, sans parler de son personnage.

Perdue dans des pensées, elle entendit les branches de l'arbre d'en face se secouer.

Pour la première fois de la troisième journée depuis leur attente, Arold ouvrit la bouche :

- Descend ou je te transperce.

Un homme se posa à terre, atterrissant du haut de l'arbre. Les extrémités de son bandana beige-jaune s'étaient envolés avec le vent, et sa chevelure blonde vitvoletait. Ses habits clairs abrités des armements, mais paraissaient légers et à l'aise.
Il leva son visage et découvrit son regard vert émeraude.

- Hike, déclara Félicia. Tu te montres enfin ?

Il répondit, essayant de cacher son embarras :

- Je voulais attendre le moment propice pour te parler à toi Félicia, mais comme fait exprès tu n'as pas quitté Arold d'une semelle, et je voulais éviter...

Arold sortit une dague de la poche de son pantalon. Félicia et Hike frissonèrent.

- Et tu as bien fait, dit-il calmement. Hors de ma vue, ou je te fais déguerpir.

- Je pense qu'il a quelque chose d'important à nous dire, fit remarquer la jeune femme. Il nous espionnerait pas comme ça pour rien, à moins que ... Hike, t'es pas de ce bord là quand même ?

- Pas du tout ! s'exclama-t-il.

- Je ne rigole pas, les interompt brusquement le brun.

Félicia soupira, puis, se levant, déclara :

- T'es vraiment un gamin des fois. Viens Hike, on part loin de sa vue, ajoute-t-elle en roulant des yeux.

Une fois tenus à l'écart du prénomé grincheux par Félicia, Hike commença à parler :

- C'est important que tu préviennes Arold aussi. Depuis notre entrée au dôme, des choses se trament dans les pays. Je pense que le cercle des gens au courant de la disparition du médaillon s'est aggrandi. Armstris a commencé à envoyer des bataillons de "reconnaissance" à Forgon. Malgré les discours des dirigeants de Kreatos niant tout lien avec les déclarés rebelles de leurs terres, Ethosia a arrêtée de leurs fournir du matériel pour le domptage de leurs bêtes. Et j'ai bien peur que cela ne soit que le début...

- Notre histoire fait remuer les terres, hein ? esquissa Félicia d'un sourire tragique.

Hike jeta un coup d'oeil à la muraille de Nemul.

- Sans parler de ces insassiables. Ils font la moue, mais ils ne sont plus bêtes depuis la dernière fois qu'ils se sont fait avoir avec les orphelines. Tu crois vraiment qu'ils laisseront les choses comme telles ?

Puis, se rendant compte qu'il avait peut-être parlé plus qu'il ne le fallait, il se reprit :

- Enfin, euh...

- T'inquiète, je suis au courant, dans les grandes lignes, l'histoire. Je ne savais pas par contre que tu étais si informé. Mais dis-moi, pourquoi tu t'intéresses à la situation du monde ?

- Il faudrait rester dans le déni comme Arold, d'après toi ?

- Je pense qu'il se méfie, il doit te croire espion de ces leafholders.

- Mais toi, tu sais que je viens de moi-même.

Ce n'était pas une question. Il s'accroupit.

- Je compte sur toi pour que vous soyez vigilants.

Elle s'assit à son tour.

- Tu fais vraiment autant d'efforts pour racheter tes péchés ?

- ... Je m'en suis toujours voulu. De ne pas l'avoir aidé. Même si je n'aurai pas pu faire grand chose. J'étais aussi le larbin de Finn. Mais on était comme des frères. Quand il est revenu il y a quelques années semant sa tempête, je n'ai rien pu lui dire. J'étais faible. Et quand il est revenu récemment, j'ai ressenti à quel point ça l'avait détruit. Et que ce n'était pas que moi. Donc j'ai décidé d'avancer selon ma volonté. Par contre, impossible de rectifier le tir avec lui, il est si borné et à l'esprit vengeur...

- Je te l'ai déjà dit l'autre fois mais je te le répète : c'est à lui que tu dois dire tout ça. Je refuse de jouer les intermédiaires de vos chamailleries à deux balles.

Il ricana :

- T'es dure !

- Tu es juste lâche. Et faible.

-'Fin, tu parles, répondit-il agacé, mais toi aussi tu es un cas.

- Comment ça ? dit-elle, fronçant les sourcils.

- Eh bien, chère Félicia, tu fais tes airs de je m'en foutiste, mais en vérité, ça te plaît bien que je te parle de nos soucis, je me trompe ?

Elle écarquilla ses yeux. Il continua :

- J'ai fait des recherches sur toi. C'était pas facile. Félicia d'Helburg, éternel blasée, à la recherche de sensations fortes pour tuer son ennui. As-tu trouvé ce que tu recherchais ?

Elle était figé.

- Préfères-tu ces journées aux ruelles d'Hellburg lugubres mais sans intérêt ? poursuivit-il.

- Ouah, ça c'est de l'espionnage, répondit-elle enfin, changeant de comportement. C'est pas si compliqué de connaître mon quartier d'origine, surtout à la vue de ma marque, dit-elle en désignant le motif à vagues à son épaule droite.

Il souriait. Elle remarqua que son sourire cachait une tristesse, ou peut-être était-ce de la pitié, ou bien de la compassion ? Il s'approcha doucement de son visage et déposa un baiser sur ses lèvres.

- Et là, tu dirais que ça te fais quelque chose ?

Puis, sans un mot et sans une réaction de sa part, il tripota son bandeau, se leva et s'en alla.

Félicia revint lentement jusqu'à Arold.

- Votre rendez-vous s'est bien passé ? demanda-t-il.

- Il m'a juste embêtée, mais pour sa défense, je l'ai cherché.

Arold scruta son visage.

- Pas besoin d'essayer de me déchiffrer, déclara-t-elle. Franchement, j'en ai marre de faire votre messager. En gros, ça chauffe dans tout les pays. On dirait qu'une guerre se prépare.

- Tu le crois ?

- Écoute Arold. Il faut que tu apprennes à mettre le passé de côté. Hike n'est pas ton ennemi. Il a l'air d'avoir quitté votre ancien groupe et de s'être mit à son compte. Il voulait juste te prévenir en bonne connaissance. À toi de voir ce que tu veux en faire.

Arold remarqua que son humeur n'était pas comme d'habitude, mais n'en fit pas la remarque. Félicia continua son chemin, ne remarquant pas qu'elle s'était déjà éloignée et était arrivée à un point d'eau. Elle regarda son reflet a travers l'eau. Elle repensa à ce qu'il s'était passé, et sentit un pincement au cœur.

Malgré ce qu'il s'était passé avec Hike, elle était incapable de ressentir quelque chose, et par contraste, cela lui faisait souffrir.

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