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XV

- Psst ! Alors, ça s'est passé comment hier soir ?

C'était Kilyan, chargé d'une partie des affaires embarquées. Ils venaient de décamper, Arold était en tête avec Félicia, et le jeune chef de village avait fait en sorte de prendre un peu de recul pour parler avec Astrid.

- Il m'a jeté.

Il prit d'abbord un air désemparé, puis, outré, il s'écria :

- Il a osé ? C'est pas cool !

- Moui... Mais je pense qu'il l'a fait pour fixer les choses au clair. Une fois qu'on aura passé ce cap d'embarras, je passerai à autre chose. J'imagine que c'est ce qu'il a dû se dire.

Il soupira, puis lui offrit un radieux sourire :

- T'es épatante, tu arrives à prendre sa défense et comprendre son point de vue. Tant pis pour lui ! Au pire, tu n'as qu'à redoubler d'efforts pour le faire tomber sous ton charme !

- Je ne pense pas que c'est ce qu'il voudrait... mais après tout, c'est moi qui décide ! Opération "voler le coeur d'Arold" enclenchée ! Merci chef Kilyan, je compte sur votre coopération !

- Bien r'çu M'dame ! fit-il au garde à vous.

Félicia avait jeté un regard en arrière vers les deux amis qui s'étaient mis à rire. Elle s'adressa alors à Arold :

- La miss n'était pas dans un bon état hier, quand elle est venue se coucher dans la tente. Et jaugeant son comportement maladroit envers toi ce matin, j'imagine que tu es le coupable de son chagrin d'amour ?

Arold soupira :

- Tu m'énerves à déduire les situations qui t'entoures. J'imagine que tu ne vas pas te contenter de te mêler de tes affaires ?

- Je peux me taire si tu veux, mais je trouve ça dommage de ne pas lui laisser faire grandir ses sentiments.

- Je ne voulais pas lui donner de faux espoirs. Et puis, ce n'est pas de l'amour, je dirai plutôt que c'est de l'admiration. J'espère qu'elle s'en rendra compte, même si pour ça j'ai dû la blesser.

- Ou, si tu veux mon avis - elle savait pertinemment qu'il n'en voulait pas mais le donna quand même - tu la vois comme une gamine, alors que ce bout de femme a vécu des choses qui l'ont rendu plus mature que d'autres personnes ordinaires. Souviens t'en.

C'est ainsi qu'elle mit un terme à la conversation. Ils continuèrent à marcher.
Durant  les cinq jours suivants, ils ne rencontrèrent aucun trouble-fête. Astrid et Arold étaient toujours de corvée pour la vaisselle. Le voyageur avait proposé de s'y mettre à la tâche seul, pour éviter un malaise entre eux, mais l'ancienne princesse s'obstinait à l'accompagner. 《 Si l'on veut garder une bonne entente et ne pas être embarrassés, n'agissons pas de façon à engendrer une mauvaise ambiance》avait-elle déclaré, ce qui avait convaincu Arold. Depuis, après quelques moments de gênes, leur relation redevint normale, si ce n'est pour dire que ce dernier événement les avaient un peu plus rapprochés.

À l'aube du sixième jour, alors qu'ils se préparaient à prendre la route, Arold s'exclama :

- Nous nous approchons à présent de la frontière Amstrissienne, alors préparez-vous à être attaqués à tout moment.

En effet, quelques heures après le début de leur marche, des soldats firent leur apparition, tapis sur des arbres. Kilyan les remarqua et lança le signal d'attaque.

Ils avaient déjà revu leur façon de se défendre. Ils appliquèrent leur position de combat, et se concentraient, chacun visant un côté.

Félicia se chargeait des angle morts; principalement à l'arrière. Elle lança plusieurs dagues, les unes après les autres, et tapa ses cibles en plein dans le mille. Ils tombèrent comme des mouches avant même d'avoir eu le temps de dégainer leurs armes.
Kilyan, qui s'occupait des côtés, lança sa lance qui atteigna d'un coup deux hommes, au niveau de leurs épaules. Il sauta pour récupérer son arme et passa à ses prochaines victimes, du côté gauche.

Arold, lui, se battait de front. Des hommes surgissant par devant finissaient à terre. Il maniait ses épées avec telle aisance et agilité, pensa Astrid, qui était au milieu du groupe. Celle-ci, moins expérimenté que ses compagnons, se contentait d'être prête à riposter si quelqu'un venait à l'attaquer. Mais le reste du groupe faisait admirablement bien son travail, ne lui laissant aucune proie.

Cependant, alors qu'Arold se battait de ses deux mains contre deux ennemis différents, il aperçut trop tard un troisième individu se ruant vers lui. Il avait malgré lui laissé une ouverture, et savait qu'il ne pouvait contrer l'attaque. Il écarta ses deux adversaires, mais il était trop tard. Il allait se retrouver avec une blessure en plein ventre.

C'est alors que son assaillant tomba au sol en criant de douleur. Quelqu'un lui avait ouvert le dos d'un coup d'épée. Il leva son regard vers la provenance de l'arme et vit Astrid. L'ancienne princesse, tenant de ses deux mains son épée, avait le regard fort et majestueux.

- Je peux te protéger, moi aussi, déclara-t-elle sans faillance.

Il se contenta de l'observer, stupéfait devant cet admirable scène. Son geste et ses paroles le rassurèrent et le réconfortèrent. Il avait devant lui une femme digne de son rang et ancien statut. Félicia avait eu raison, à nouveau.

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