I
C'était un soir hivernal, la brume était bien présente. Idéal pour passer inaperçu.
Alors qu'il se faufilait entre les ruelles de la capitale d'Amstris, il entendit au loin les voix des hommes de l'ordre, partis à sa recherche.
Il devait faire vite et quitter la ville s'il ne voulait pas être attrapé. Il ne pouvait pas se le permettre.
Arrivé à un cul-de-sac, il contempla les alentours, à la recherche d'une issue.
Les voix se faisaient de plus en plus proches.
L'homme palpa le mur devant lui, cherchant un point d'appui. Une fente était présente d'un côté. Il se servi de celle-ci pour poser un pied et prendre de la hauteur, puis, se balança pour atterrir sur le rebord d'une fenêtre. Il se bascula de fenêtre en fenêtre, tout en gardant un rythme calme et discret, grimpant ainsi son obstacle.
Arrivé au sommet, il reprit son souffle et jeta un oeil vers le bas. Des gardes commençaient à se regrouper.
Ce n'était plus qu'une question de temps.
Il fallait qu'il trouve un moyen de semer leurs traces depuis le toit.
Il fit volte-face, puis, pris d'un sursaut, se figea.
Nez à nez face au fugitif, une femme aux cheveux courts et argentés le fixait de ses yeux verts d'eau.
L'homme resta immobile, réfléchissant à l'attitude à opter.
Du coin de l'oeil, il apperçut une affiche collée à la bordure du toit.
On pouvait y voir le visage d'un homme à l'expression intimidante, ses cheveux bruns dépassaient ses oreilles jusqu'au milieu de son cou. D'une barbe taillée et des yeux qui semblaient ténébreux, l'avis de recherche le mettait à découvert. Impossible que la jeune femme l'ai raté.
Il était donc inutile d'essayer de se cacher.
Elle allait sûrement le démasquer et empocher la prime, pensa-t-il.
Mais elle continuait à le fixer. Leurs regards croisées, cet instant semblait durer longtemps, beaucoup trop.
Il fallait qu'il agisse.
La femme le devança:
-Ce n'est pas un lieu pour se promener seul à cet heure. Vous devez savoir que c'est le quartier malfamé d'Armstris.
-Je pense que tu te doutes que je ne me balade pas, répondit-il méfiant.
Elle haussa les yeux, visiblement agacée, il ne l'avait pas comprise:
-Je veux dire, pourquoi emprunter ce chemin?
-C'est le seul moyen que j'ai pour pouvoir quitter la ville. La sécurité est moins renforcée, dit-il étonné.
《Je crois qu'il est par là!》, retentit une voix qui paraissait toute proche.
-Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas, vu les circonstances, continua-t-elle.
Il ne comprenait pas pourquoi elle se donnait la peine de discuter avec lui. Ne devait-elle pas avertir les gardes? Voulait-elle prendre un plaisir à mettre fin à sa liberté en leur faisant perdre leur temps? Curieusement, il tenta le tout pour le tout:
-Écoute, j'ai besoin d'atteindre la frontière. Maintenant.
Elle resta silencieuse, le contemplant longuement. Alors qu'il perdit tout attente et tentait de réfléchir à un plan pour le sortir de là, malgré le fait qu'il était encerclé, elle se décida enfin:
- Suis-moi. Je connais un chemin souterrain qui te fera échapper aux gardes.
Bouche bée, il répliqua:
- Je suis recherché par le pays entier, tu le sais. Pourquoi voudrais-tu aider un criminel?
Tournant les talons, elle se contenta de répondre d'une phrase qu'elle estimait évidente et simple:
- Les affiches, le pays, ils peuvent décrire ce qu'ils veulent, mais moi, je ne compte pas dessus. Je fais ma propre opinion des gens.
À ces mots, il la suivit.
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