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Survivre

                    

PDV Aïlla :

J'attendais qu'il parle, j'avais besoin de savoir. Mais il restait silencieux comme si il savait que ce qu'il allait dire serait désastreux pour moi. Je plaçai ma main contre mon cou, une légère brûlure me fit arracher une grimace. Baskar mit la sienne sur mon épaule et me fit un bisou sur la joue comme pour m'insuffler du courage. Je lui souris timidement avant de mettre ma main sur la sienne. 

_ Je t'écoute Sadar. 

_ Très bien... vo...

_ Roi Dinesh !

Je sursautai en voyant un garde rentrer dans la salle l'air paniqué. L'ancien Roi se tourna pour l'écouter. 

_ Le Roi Staffen est ici... 

_ Staffen est là ? Entreprit Aditya à la place de son père. Que fait-il là ? Il y a un problème au royaume de Sigfreid ?

_ Non pas forcément, mais j'ai bien le droit de rendre visite à un vieil allié, intervint une personne.

Un homme s'avança vers nous, il était habillé d'un sublime costume noir qui m'était en avant ses yeux bleu et ses cheveux noir de jais allant vers le gris. Typiquement, l'image de l'homme mûr. Il sourit et des rides se formèrent au coin de ses yeux. Il semblait un peu sévère, mais ce qui me marquait le plus était cette tristesse qui transperçait son regard cyan. Une petite silhouette se matérialisa derrière lui et une ravissante femme fit son apparition. Elle était habillée d'une robe sobre mais qui m'était en avant sa silhouette de rêve. Ses longs cheveux ambrés étaient tressés et reposaient sur son épaule. Ils devaient avoir tous les deux le même âge que Aditya et mon père. Le fameux Staffen fit une chaleureuse accolade aux deux souverains avant de se tourner vers Baskar. 

_ Baskar, c'est un plaisir de te revoir mon grand.

_ Staffen, je ne m'attendais pas à te voir ici, murmura Baskar ému de le voir. 

Ils se prirent dans les bras et se mirent à parler. Je me sentis un peu à l'écart quand la femme vint vers moi. Elle était un peu plus grande que moi. Elle me fit un  magnifique sourire avant de me tendre sa main. Je la pris avec joie et la laissai se présenter en première. 

_ Enchantée, je suis la Reine du Royaume de Sigfreid, Phila. Tu dois être Aïlla ?

_ Oui, je suis enchantée de vous rencontrer également.

_ Et bien quelle ravissante enfant Baskar ! Je suis bien contente que quelqu'un est réussi à briser ton cœur de pierre.

_ Tu n'étais pas obligée de dire ça Phila, fis Baskar en souriant en coin. 

Je plaçai ma main devant ma bouche pour éviter un rire. Mais cela m'arracha un petit cri de douleur. Cela interpella le Roi de Sigfreid. Il s'approcha de moi et plaça sa main sous mon menton afin de soulever ma tête. Je n'arrivai pas à lui dire d'arrêter. Cet homme était intense en quelque sorte

_Que s'est-il passé ici ? Demanda t-il en fronçant les sourcils. 

_ Un rebelle a essayé de s'en prendre a ma fille, dit mon père en m'écartant de Staffen.

Celui-ci fut surpris en voyant mon père. 

_ Sapan ? Tu...

_ ça faisait longtemps Staffen 22 ans c'est ça ? 

_ Oui... attend !

L'homme passa une main sur son visage avant de regarder de nouveau mon père. Il prit le bras de celui-ci et le pinça. 

_ Ce n'est pas un rêve.... Tu es en vie. Quel joie !

Ils se prirent dans les bras. Je m'écartais de la jolie troupe pour m'approcher de Sadar. Il se trouvait devant une servante. Il pressait une serviette au dessus d'un bocal rempli d'eau. Il me sourit et plaça la serviette humide sur mon cou.  

_ Cela va vous faire du bien.

_ Merci beaucoup, Sadar, j'ai besoin de savoir...

_ Je sais mais c'est assez compliqué... Addam a décidé de s'en prendre à vous de façon indirecte. 

_ Que veux-tu dire ? Demandai-je sans me rendre compte que tout le monde nous écoutait.

_ Ils ont kidnappé Jeremy.

Soudain tout mon monde s'effondra. Je ne bougeai plus. Il n'avait pas osé faire ça quand même. Jeremy était aux mains de l'armée rebelle ! Je manquais de tomber à la renverse mais Baskar fut assez rapide pour me rattraper. 

_ Ce n'est pas vrai, murmurai-je en m'accrochant à Baskar de toutes mes forces.

_ Je suis désolé, vraiment princesse...

_ Aïlla va te reposer, on s'occupe de tout, intervint mon père. 

Je laissai Baskar me guider jusqu'à notre chambre. Une fois dedans je me laissai tomber sur le lit. Je ne savais plus quoi dire ou bien où me mettre. Baskar ne disait rien et me laissai le temps de digérer la nouvelle. Je plaçai mes mains sur mon visage. Jeremy était aux mains de Addam. Celui-ci devait le torturer, se venger de moi en s'en prenant à une personne cher à mon cœur. Jeremy était le frère que je n'avais jamais eu. Il avait toujours été là quand je n'allais pas bien. Il savait me réconforter les jours d'orage. Ce n'était pas possible ! Je ne pouvais pas l'imaginer dans les serres de cet homme. Je me relevais et marchais droit vers la porte mais je fus rapidement arrêter par Baskar.

_LÂCHE MOI !!! JE VAIS ALLER LE SAUVER !

_ ça ne sert à rien ! Foncer tête baissée ne le sauvera pas !

Je le regardais un peu hagarde.

_ Mais...

_ Aïlla, s'il te plaît. Pour le bien de ton ami, il faut que tu sois à l'abri. Je sais que tu es inquiète pour lui, mais agir ainsi ne fera que aggraver la situation. Écoute moi, ta famille est là pour t'aider. Je suis là ainsi que la famille royale... le Royaume sera également à tes côtés. Fais nous confiance. Je suis sure que Staffen va nous aider aussi. 

_ Staffen ? 

_ Oui, il ne nous laissera jamais tomber...

_ Cet homme est pourtant si triste...

Baskar se tut. Ses mains glissèrent de mes épaules jusqu'à mes mains. Il m'entraîna jusqu'au lit. On s'y assis et j'attendais. 

_ Staffen et Phila ont vécu une terrible perte il y a maintenant 18 ans. 

_ Tu veux dire qu'ils ont perdu un enfant ? 

_ Oui, elle avait à peine deux mois quand elle a été kidnappée. Elle était un véritable miracle pour le royaume de Sigfreid. La reine est malade et ne peut normalement pas donner naissance. Sur le coup quand Kaira est née, se fut la fête dans le royaume pendant plus d'un mois.

_ C'est terrible... je comprend mieux cette tristesse.

_ Staffen est un homme bon même si il peut se montrer dur et stricte... il s'est toujours occupé de moi avec amour. Il fait parti de ma famille. Donc sur le coup, je sais qu'il nous aidera sans broncher. Je suis même sure qu'il va demander de l'aide au Royaume de Kadmus !

Il faisait tout pour me remonter le morale, mais j'avais peur. J'avais peur pour Jeremy dès que je fermais les yeux, j'imaginai son corps meurtri par Addam... je serrais Baskar dans mes bras. Il ne dit rien et rendit l'étreinte plus forte.

_ On le sauvera je te le promets Aïlla. 

Il se leva et me dit qu'il allait rejoindre les autres pour parler d'un plan qui pourrait sauver Jeremy. Je n'avais plus de force. Je touchai mon ventre pour endiguer toutes ces mauvaises idées qui me traversait mon esprit. J'étais trop faible pour aider mon ami, je devrais compter sur la force de ceux que j'aime. Une légère douleur comprima mon estomac. Je restai assise sur le lit, le regard dans le vide. Je ne savais pas combien de temps j'étais restée à regarder le mur face à moi. Mais un moment une affreuse envie de vomir me prit. Je me levais pour aller aux toilettes et vomis tout ce que j'avais dans le ventre. Je ne m'avais jamais imaginé vomir dans un palais aussi beau, mais c'était le cadet de mes soucis. Je tirais la chasse et retournai dans la chambre. Je me changeai et allai rentrer dans le lit quand Baskar rerentra dans la chambre. Il semblai excédé. Il se figea quand il me vit en pyjama. 

_ Bon, ce n'est pas le moment de me chauffer, marmonna t-il en se déshabillant devant moi. 

_ Désolée, murmurai-je en rentrant dans le lit. 

Je n'étais pas d'humeur à répondre, il le comprit immédiatement. Il vint vers le lit et m'embrassa au niveau de la tempe.

_ Je suis désolé, ce n'est pas le moment. Repose toi...

_ Dis moi quand même ce que vous avez prévu de faire s'il te plaît.

Je posai ma tête sur ses genoux tandis qu'il caressait mes cheveux.

_ On passera à l'attaque demain. Les troupes de Staffen ne vont pas tarder à arriver. Grâce à Sadar, nous savons où se trouve l'armée Rebelle.

_ Baskar ?

_ On vient d'apprendre autre chose, père est dans tout ses états. 

Je me relevai pour le regarder dans les yeux.

_ Mandar a été enlevé lui aussi, tout cela pendant qu'on mangeait tranquillement.

_ Ce n'est pas possible... 

_ On doit penser à demain, il faut qu'on se repose sinon on ne sera pas prêt pour demain. Aïlla regarde moi. Ce genre de chose arrive, mais nous devons rester fort.

_ Ton frère vient de se faire kidnapper Baskar mais on dirait que tu t'en contrefiches.

_ Ne dis plus jamais ça ! Tu n'imagines pas combien j'ai envie de foutre mon poing dans la gueule de cet enfoiré. Pourtant la colère ne résout pas tout. Il faut garder la tête froide et trouver un moyen de les sauver... d'accord ?

_ Je suis si faible comparée toi Baskar...

_ Non, tu ne l'es pas, c'est juste que tout est nouveau pour toi. Aller il faut dormir maintenant. 

Je hochai la tête et le laissai me rallonger sur le lit. Il se plaça à côté de moi et me serra contre lui. Tout était de ma faute... si je n'étais pas venue ici, rien de cela serait arrivé. Je me mis à pleurer en silence dans les bras de Baskar. Mais je m'endormis rapidement. 

Je me réveillai seule dans le lit le lendemain. Je regardais la place vide sans pouvoir réagir. Je me levais et m'approchais de la fenêtre centrale qui menait vers l'extérieur. Je vis Baskar avec son grand-père. Ils étaient en pleine discussion, Baskar souriait avec plaisir, même si je pouvais sentir une certaine tristesse dans son regard. Je pouvais comprendre, son frère a été kidnappé et mon meilleur ami aussi. Addam s'amuse à utiliser nos points faibles. Je voulais réagir au plus vite, mais si je faisais ça je fonçais tête baissée dans le piège de notre ennemie. Je me changeai rapidement et sortis de la chambre pour aller saluer tout le monde. Je croisai en chemin le Roi Staffen. Celui-ci me fit un signe de la tête sans se départir de sa froideur. Je comprenais mieux la tristesse qui se lisait dans ses yeux. 

_ Bonjour Roi Staffen.

_ Bonjour Aïlla, comment vas-tu ?

_ Pas très fort... Baskar m'a raconté pour votre fille, j'espère de tout cœur que vous la retrouverez.

_ Je t'en remercie. Mais je dois t'avouer que ça me fait peur. Le temps passe et je me dis que je ne la reverrais peut être jamais. Je ne verrais plus ses grands yeux gris. 

Je l'écoutais avec attention. La perte d'une personne est un sentiment vraiment affreux. J'ai vécu de nombreuses perte durant mon enfance, dont une qui a marqué ma peur des orages. On se quitta et je fonçai dans les bras de mon père. Il fut surpris au début mais resserra son étreinte en embrassant mon front. Mon mauvais pressentiment ne voulait pas s'en aller et j'avais l'impression qu'il devenait de plus en plus fort. Je me séparais de lui mais il garda son bras autour de mes épaules. Je ne les écoutais que d'une sourde oreille, bien que je savais qu'ils parlaient du plan. Akash allait partir avec Baskar pour faire un premier assaut. J'avais peur alors je pris cette fois-ci Akash dans mes bras.

_ Fais attention s'il te plaît ! Promettez moi tous les deux que vous reviendrez en vie !

_ On te le promet ma belle. On va se préparer et on part, sois au moins là pour notre départ.

_ Je serais là, confirmai-je à mon oncle.

Tout le reste du groupe partit sauf Baskar qui ne me quittait pas du regard. Il écarta ses bras et m'embrassa avec vigueur et beaucoup de passion. Je ne pus m'empêcher de frémir sous une telle puissance. En m'embrassant, il venait de sceller sa promesse de retour. Puis il me laissa, toute penaude. Je n'aimais pas ça. Tout était de ma faute. Je cachai mon visage entre mes mains quand j'entendis un cri. Sans réfléchir, je courus pour voir l'ancienne reine par terre tenant dans ses bras Sadar. Il venait de se prendre un coup de poignard dans l'abdomen. Il respirait difficilement et cligna des yeux en me voyant. Il prit mon bras et m'approcha de lui.

_ Fuis ! Tu n'es plus en sécurité ici. Fuis, murmura t-il avant de perdre conscience. 

La reine était en pleur et le serrait dans ses bras. C'était comme ci elle revoyait la mort de son fils à travers l'évanouissement de Sadar. Rapidement des gardes vinrent s'occuper de l'homme et je priai de toutes mes forces pour qu'il survive à ses blessures. Des serviteurs prirent soin de la Reine qui semblait avoir perdu la tête. Je me trouvai alors seule. Et ce n'était pas forcément une bonne idée, il fallait que je trouve un lieu sur pour éviter de me faire choper. Je traversais les couloirs en essayant de ne pas me faire repérer. Soudain une ombre se plaça devant moi. Des yeux noir me fixèrent avec désespoir. La personne était grande et portait que du noir, un voile cachait son visage. Il m'attrapa le bras mais je m'en dégageai en utilisant une technique que mon oncle m'avait appris. Je partis dans le sens inverse mais je fus rapidement arrêter en sentant une douleur sur mon épaule. Je me stoppais et attrapais une seringue. Ce n'était pas vrai. Je tombai à genoux, petit à petit, toutes les forces de mon corps me lâchèrent. Je me sentais pâteuse, je n'arrivais même plus à parler. J'essayais de me relever à m'appuyant à la rambarde d'une fenêtre, mais je retombais. L'homme me rattrapa avant que je ne touche le sol avec force. Une terrible fatigue s'empara de moi. La dernière chose que je vis et entendis furent en premier les yeux soucieux de l'homme puis cette phrase qui restera graver à jamais dans mon esprit.

_ Pourquoi est-ce que tu es là ? Pourquoi ?

Ma tête était lourde, je ne savais plus où j'étais. D'un mouvement las je portai ma main à mon visage tout en essayant de me relever. Mais le produit qu'on m'avait donné était encore présent dans mon organisme. Je clignai des yeux pour voir où je me trouvais. Il faisait sombre et je n'arrivais pas à distinguer les contours de la salle. Je m'humidifiais la bouche. Mon esprit était brouillé, pourtant je me souvenais de tout. Je me rappelais de l'homme qui m'avait kidnappé. Son regard, c'était comme si il ne voulait pas tomber sur moi. Le voulait-il ? Je n'eus pas le temps de réfléchir à la question, qu'une douleur traversa tout mon ventre. Je grimaçai, puis vis un filet de sang couler le long de ma jambe. Ce n'était pas le moment d'avoir mes règles. Puis je réfléchis, mes règles s'étaient terminées tout juste la veille... la porte s'ouvrit alors que je me penchai pour toucher mon ventre. Je levais doucement la tête pour éviter d'avoir des vertiges. La silhouette d'un homme se forma et avec la lumière je reconnus ses yeux.

_ Toi... dis-je avec difficulté. Qu'est-ce que tu m'as fais ? 

Son regard se dévia sur la tache de sang qui prenait forme au niveau de mes jambes. Il fronça les yeux, puis vint vers moi en tenant comme un verre d'eau dans une main. Il s'accroupit en face de moi et me le tendit. Je fronçai à mon tour les sourcils et m'écartai par réflexe.

_ C'est un effet secondaire de la drogue. Bois ça tu te sentiras beaucoup mieux. 

_ Je ne veux pas...

_ Ce n'est pas du poison, si tu ne le bois pas tu vas te vider complètement.

Une nouvelle douleur irradia tout mon abdomen. C'était avec méfiance que je pris le médicament. Je l'avalais par petites gorgées. Il était absolument horrible, chaque gorgée était un supplice. Je m'essuyai la bouche en réprimant une grimace. L'homme sourit avant de reprendre le verre. Je connaissais ce sourire, il était nourri de tristesse. Alors que j'étais dans mes pensées, l'homme attrapa mes mains et les lia avec des menottes épaisses de trois centimètres maximum. Elles pesaient vraiment leur poids. Mais, mon supplice ne s'arrêta pas là quand il fit pareil pour mes pieds. Addam avait décidé de faire de ce kidnapping un chef d'œuvre. 

_ Comment t'appelles-tu ? Demandai-je avec prudence.

_ Pravîr.

Pravîr me prit soudainement dans ses bras. J'essayais de protester, cependant mon corps me rappela à l'ordre. Il fallait que je fasse le moins de mouvement possible. 

_ Tu seras vite sauvée, murmura t-il tout un coup.

Je levais les yeux sans vraiment comprendre ce qu'il voulait dire. 

_ Ils sont à ta recherche, j'ai tout fais pour mettre le plus d'indices sur mon chemin.

_ Pourquoi ? Pourquoi faire ça ?

_ Je veux que tout s'arrête, tout le monde le veut...

Je ne savais pas quoi dire, je le laissai m'emmener dans une autre salle. Nous croisâmes de nombreuses personnes. Je fus choquée de voir qu'ils avaient tous le même regard que Pravîr.

_ Que ce passe t-il ?

_ Il est allé trop loin. J'imagine que soit ce soir soit demain tout sera terminé...

_ Comment ? 

_ Il a osé s'en prendre à la royauté.

_ N'est-ce pas le but de l'armée rebelle ? Demandai-je interloquée.

_ Non, c'est tout à fait le contraire. Addam a inversé le réel intérêt de cette armée. Elle servait au départ à protéger les frontières, si elle s'appelle comme ça, c'est pour trompé l'ennemi qui croît qu'on va les aider.

_ Un piège, cette armée était en réalité un piège pour éviter toute invasion... ingénieux.

_ N'est-ce pas ? Addam a joué avec nous en nous menaçant et en nous donnant des rêves. C'est comme ça que nous sommes tombés dans le piège. Sa première grande erreur était de travailler avec la traite des bambins et il s'en est pris à ta famille par la suite. 

_ L'enlèvement de Mandar vous a fait réagir ? 

_ Oui nous avons ouvert les yeux... mais moi, j'ai ouvert les yeux quand il a assassiné ma sœur devant moi. 

Je mis mes mains devant ma bouche. Quelle horreur. Plus j'en apprenais sur Addam, plus cet homme me dégouttait. On se stoppa devant une grande porte blindée. Il l'ouvrit et un terrible grincement s'ensuivit. Je cachais ma tête contre son torse pour cacher le bruit de la porte. Ce que je vis dans la salle me fit froid dans le dos. Je connaissais cette salle. C'était là que j'avais été enfermée la première fois. De nombreux frissons parcoururent tout mon dos rien qu'à l'idée de re-rentrer dedans. 

_ Tu n'as pas le choix. Je vais essayer de retenir Addam le plus longtemps pour qu'il ne s'en prenne pas à toi.

_ D'accord, murmurai-je ne voyant la porte se refermer devant moi. 

_ Aïlla ? 

Je me retournais soudainement en reconnaissant très bien les deux voix qui venaient de parler en chœur. Des larmes se formèrent quand je reconnus Jeremy et Mandar. Ils étaient tous les deux en très mauvais état. Jeremy me prit dans ses bras après avoir touché mon visage pour vérifier que c'était bien moi. Tout le sien était tuméfié et ses bras étaient recouverts de plaies. Je n'imaginais pas le reste de son corps. Mandar était en meilleur état que mon Jeremy, mais il m'arracha tout de même une larme. 

_ Je suis tellement désolée, dis-je dans un sanglot. 

_ Que dis-tu ? Demanda Mandar en attrapant mes épaules. 

Tout était de ma faute, ils ne seraient pas là si je n'étais pas venu dans ce pays. Rien que mon existence était une faute. Je n'emmenais que la douleur. Je pleurais à chaudes larmes. Je m'en voulais tellement d'être si inutile. Je m'en voulais d'être la raison de leur malheur. 

_ Tout n'est pas de ta faute ma belle, chuchota Jeremy comme si il avait lu dans mon esprit. 

Je relevais les yeux. Soudain un gros coup d'orage intervint. Je criai de peur et me réfugiais dans les bras de mes deux amis. Ils m'emmenèrent près du mur et me serrèrent dans leur bras. Mandar me caressait les cheveux en cherchant à me calmer. Je pouvais voir sur le sol, mes anciennes traces de sang. La salle n'avait donc jamais été nettoyée ?

_ Je peux me montrer curieux ? S'enquit Mandar après un long silence.

_ Ce n'est pas vraiment le moment mon gars... Aïlla est terrifiée et blessée...

_ Justement, j'ai remarqué sa peur de l'orage. Mais personne ne connaît la raison. 

_ Mon prince, ce n'est vrai...

Je me redressai ce qui coupa Jeremy dans son élan. Je comprenais que Mandar voulait savoir. Même Baskar ne savait pas pour cette histoire. Je me passais les mains dans les cheveux en cherchant à endiguer le flux d'images qui traversaient mon esprit.

_ J'ai vu un enfant se prendre un train devant mes yeux. C'était une journée d'orage. Il voulait passer et a glissé. Je n'ai pas eu le temps de le rattraper. Je me rappelle encore du sang qui a giclé sur mon visage, des hurlements autour de moi. J'aurais pu le sauver...

_ Tu avais seulement 8 ans... intervint Jeremy.

_ Maintenant chaque jour d'orage, j'ai l'impression de le voir partout. Les images se répètent en boucle dans mon esprit. Mon psy n'a rien pu faire...

Je le laissai digérer cette nouvelle. Il allait me répondre mais quelqu'un ouvrit la porte. Je déglutis en voyant Addam et Lise face à moi. Au fond, Pravîr n'osait pas me regarder. Il s'en voulait de ne pas les avoir assez retenu. Le regard rouge de Addam devint soudainement pervers. Je m'attendais au pire malheureusement. Lise, elle se dirigea vers Mandar et Jeremy. Elle ordonna à des gardes de les prendre avec nous. J'allais réagir, mais Addam m'interrompit en plaçant le tranchant de sa lame au niveau de mon cou. Je déglutis avec peine. 

_ Si j'étais toi ma belle, je ne bougerais pas d'un pouce. 

Je fermais les yeux quand il se mit à sentir mes cheveux, c'était tout simplement horrible. Je le laissai me guider, tout en jetant des coups d'œil en arrière pour voir mes deux amis. Je ne voulais pas qu'il leur arrive autre chose par ma faute. J'entendis Addam rire derrière moi avant qu'il ne passe sa main sur ma hanche.

_ Ne t'inquiète pas ils seront là jusqu'à la dernière minute du spectacle.

Cet homme était fou, il n'y avait pas d'autres explications. Je me tus, je savais maintenant que je ne devais pas le chercher. On passa dans de grands couloirs, un peu comme ceux des bunkers que l'on pouvait trouver en France près de Saint-Brévin. Cela me laissait penser qu'on devait être sous-terre. Je croisais soudain le regard de Pravîr se trouvait juste à côté de moi. Il semblait vouloir me dire quelque chose, mais avec Addam juste là c'était compliqué. Je baissai les yeux sur sa main, il me faisait un signe : 2. pourquoi 2 ? il me fit ensuite signe de regarder sa bouche. Je crus lire Baskar sur ses lèvres mais avant que je ne puisse voir autre chose, je fus bousculée sur un grand lit. Je n'avais même pas remarqué qu'on était rentré dans une grande salle. Une chambre, vu le mobilier. Mandar et Jeremy furent attachés contre le mur face au lit. Je savais mon sort et je ne l'aimais pas trop. Addam parlait à Pravîr, puis lui donna une gifle assez forte. Je grimaçai devant cet acte. Pravîr ne réagit pas, comme si il était habitué. Puis il se plaça à côté de la porte après l'avoir refermé. Addam ordonna le silence puis s'avança vers moi. Il attrapa mon menton assez violemment. 

_ Je t'ai enfin. J'ai bien cru que tu m'échapperais encore. 

_ Et j'aurais tellement aimé t'échapper encore et encore Addam !

Cette fois-ci, c'était moi qui me prit la gifle. Je ne bronchai pas, je ne lui laisserai pas cette joie. Il fallait que j'espère, Baskar allait arriver. Je fixai Addam dans les yeux quand quelque chose tilta en moi. Je le trouvai différent, ses traits étaient tirés et sa peau cireuse. Des lourdes cernes rendaient ses yeux encore plus affreux. J'avais déjà vu ça avant. Une amie avait eu la même chose il y a longtemps. Elle semblait toujours fatigué et parfois j'avais eu du mal à la reconnaître. Addam serait-il... non impossible. Soudain je sentis sa main descendre au niveau de mes parties intimes. Il remarqua le sang sur la robe et fronça les sourcils. Je devais trouver un moyen d'échapper au viol.

_ Quel dommage, j'ai mes règles.

Bon sang je voulais vraiment mourir en fait. Addam sourit puis prit son couteau en main.

_ Cela me dérange pas. Tant que je peux te voir. Je vais pouvoir enfin te posséder. Je vais te souiller. Comme ça cet homme n'osera plus te regarder.

_ Tu es fou !

_ De toi ! Oui, c'est vrai.

Je me mis vraiment à paniquer. Je devais gagner du temps. Mais avant que je ne puisse faire quelque chose, je sentis quelque chose s'enfoncer dans mon bras. Je hurlais de douleur en me tortillant. Lise venait de planter une dague dans mon poignet. Je la regardais avec stupeur. 

_ Vas-y maintenant Addam souille la, je ne peux plus attendre !

_ Patience, je veux d'abord la torturer. 

Lise montra son désaccord en enfonçant plus sa dague dans mon bras. Je pleurai mais me mordis les lèvres pour ne pas crier plus. Addam découpa ma robe en deux et je fus en sous-vêtements devant lui. Je pris une grande bouffée d'air quand il embrassa ma poitrine. Il dégrafa mon soutien gorge et laissa une traînée de baiser sur ma poitrine nue. Je voulais vomir, sentir ses mains sur moi était pire que la mort. Je gesticulais essayant d'oublier la douleur. Je voulais me libérer de son toucher. Soudain il planta son couteau entre deux de mes côtes. Je retins un hurlement de peu. Je baissai mon regard sur le sang qui se mettait à gicler abondamment. Je sentis Lise se reculer, comme si, elle ne s'attendait pas à ça.

_ Ton sang est si beau encore plus sur ta peau...

_ Non ! Dis-je avec difficulté. 

_ Tu ne peux pas me fuir Aïlla. Tu mourras de mes propres mains. 

_ Tu as le cancer !

Addam arrêta de bouger, il venait de se figer. J'avais donc raison. Il pâlit encore plus en regardant tout autour de lui. 

_ Quoi ? Demanda mon ennemie.

_ C'est vrai ? S'enquit un homme à côté de Pravîr.

Le silence qui s'ensuivit confirma tout. Je vis dans les yeux de Pravîr une colère sans non. Si Addam mourrait de son cancer, il aurait gagné. Du coin de l'œil, je remarquai que Mandar essayait de se libérer. Je priai pour qu'il y arrive. Je ne pouvais plus bouger, car je perdais trop de sang. Des petits points se mirent à danser devant mes yeux, pourtant je me forçais à ne pas perdre conscience. Puis, Addam fit pression sur la plaie qu'il m'avait infligé tout en portant son autre main à cou pour m'étrangler.

_ Sale connasse ! Je vais te buter ! Te tuer ! Tout est de ta faute ! Si tu n'étais pas venue au monde tes amis ne seraient pas là ! Je vais te rappeler qui est le patron ici. 

Il leva son couteau juste en pointant mon cœur. Il allait enfin en finir et son sourire conquérant me fit affreusement peur. Mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit Mandar lui sauta dessus. Je fus bousculée sous la force de l'impact et tombai sur une lampe à l'huile qui traînait près du lit. Elle s'écrasa sur le sol et celui-ci prit feu juste à côté de Mandar qui venait de donner un coup de couteau à Addam. Celui-ci hurla et enleva le couteau dans une giclée de sang. Je toussai quand une lourde fumée apparut dans la salle. J'attrapais ma robe se trouvant sur le sol. Je la mis du mieux possible afin de cacher au moins ma nudité. Puis en me tournant je fus affreusement surprise, car les flammes firent un barrage entre moi et les autres. Je pris un morceau de ma robe et cachai mon visage avec. Au loin, j'entendais mon nom. Je ne pouvais plus les rejoindre. Ma gorge commença à me faire souffrir. Je ne voyais plus rien à cause de la fumée noire et épaisse. Je me collai contre le mur pour échapper aux flammes qui montaient de plus en plus hauts. C'était un véritable enfer. Je frissonnai, mes grands-parents étaient morts ainsi. Est-ce que se sera mon sort ? Je vis un peu la porte s'ouvrir. Je me levais pour essayer de la rejoindre, mais avant que je ne fasse quoi que ce soit ma blessure aux côtes me rappela à l'ordre. Je retombai, c'était foutu, je ne pouvais pas être sauvée. J'étais encerclée, même si ils le voulaient les autres n'arriveraient pas à m'atteindre. Je fermai les yeux. Je priai pour Jeremy, Pravîr et Mandar. Il fallait qu'ils s'en aillent. Je ne voulais pas qu'ils soient plus blessés. Je poussai de nouveau une quinte de toux. C'était un véritable chaos autour de moi. Je ne m'attendais plus à grande chose quand un hurlement strident brisa le vacarme de l'incendie. Lise passa devant moi en courant pour fuir. Elle se prit le mur puis sortis. Je déglutis en la voyant couverte de flammes, elle prenait feu. Elle cachais son visage avec ses mains. Des ombres prirent aussi la porte. Je voulais que ce soit Mandar et Jeremy. Soudain alors que je pensais mon malheur à son apogée, je vis Jeremy courir vers moi. Il risquait sa vie pour moi. Il m'attrapa par les épaules et m'aida pour avancer. Mandar attendait devant la porte, son visage était couvert de sang et de suie. Il tendit sa main vers nous tout en se cachant le visage. Il toussait autant que moi. 

_ Vite ! Ça va s'effondrer ! Nous hurla t-il.

À ce moment-là un sinistre craquement se fit entendre. Je levais les yeux vers le plafond, une poutre enflammée se détacha de son socle et fonça sur nous. Par instinct je poussai Jeremy loin de moi. La poutre tomba entre nous deux. Un effet de suie enflammés vint se prendre dans mes yeux. Je fermais les yeux par réflexe. Ils me faisaient mal et brûlaient affreusement. Je fus pris d'un tournis et la fumée eut raison de moi. Je tombais au sol, j'ouvris mes yeux blessés, mais je ne vis que des points noir puis plus rien.

_AÏLLA !

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Hey ! Je suis enfin de retour de mon stage. J'espère que vous allez bien :) voici la suite et je pris pour qu'elle vous plaise. Elle signe un nouveau tournant dans l'histoire. N'hésitez pas à laisser un petit commentaire ça fait toujours plaisir ❤️
Je vous fais de gros bisous \(^v^)/

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