La main de sang
PDV Akash
Je suffoquais, une fumée noire me tournait autour m'empêchant de fuir ou d'aller loin. J'entendais les cris de mes parents au loin. Je voulais les aider, mais je ne voyais rien et une profonde douleur sur le visage m'arracha un cri de douleur. Je tombais à terre cherchant à échapper à la chaleur insupportable. Une lumière apparut sous mes yeux bouffis par la fumée et la voix de mon frère se fit entendre. C'était la dernière chose dont je me rappelais.
J'ouvris les yeux et me relevai un peu afin d'être assis sur le lit. Je suais à grosses gouttes comme à chaque fois que je faisais ce cauchemar. Je revivais encore et encore cet incendie qui avait volé la vie à mes parents. Je passai ma main sur mon visage. Mes doigts se posèrent sur la profonde cicatrice qui barrait tout le côté droit, linéaire et affreuse, beaucoup de personnes pensaient que j'étais un mercenaire à cause de celle-ci. Ce terme m'allait un peu vu le travail que je faisais maintenant. Je me levai et ne fis pas attention à la jeune inconnue qui se trouvait à côté de moi. Je n'étais pas chez moi, je devais partir rapidement. Je pris mes affaires, alors que je mettais mon pantalon, une enfant de 15 ans ouvrit la porte en grand.
_ Grande-sœur ! Maman...
Elle se figea en me voyant, je lui fis signe de se taire. Je finis de m'habiller sous son regard un peu trop insistant. Quand je finis de mettre mon foulard et ma capuche afin de cacher mon visage, je me tournais vers elle. Elle se fit grande, cherchant à montrer ses atouts. Je souris malgré moi en remettant mon arme à sa place. Je passai à côté d'elle et lui tapotai la tête.
_ Je suis beaucoup trop vieux pour toi, jeune fille.
Je passai par la porte d'entrée, sans me soucier du regard de la famille. Ce qui fallait savoir, au Royaume de Dielli, il n'y avait pas vraiment de limite d'âge pour coucher ensemble. Dans d'autre pays, 10 ans serait vu comme de la pédophilie ou autre. Tant que les personnes étaient consentantes et non-mariées tout allait bien. De plus, l'intimité de l'acte étant très important, toutes les chambres des maisons du royaume, étaient insonorisée. Je pris le chemin du marché sous le regard médisant de certaines personnes passant par là. Je m'arrêtais devant un étalage afin de prendre un fruit. Je pus ainsi entendre quelques brides de conversation autour de moi.
« un homme a cherché à enlever Dame Aïlla » « Tu crois qu'il veut la couronne ? » « La rebellion? »
_ Monsieur voici vos fruits, me dit le marchand en me tendant un sac.
Je le remerciai, mais ne quittais pas le stand immédiatement. Quelque chose m'attira le regard. Une tignasse blonde passa au loin, il tourna sa tête vers ma direction. Ses yeux rouges d'albinos me donnèrent envie de vomir. Que faisait-il ici ? Nous étions dans la capital, pas très loin du château, il n'avais rien à faire ici. Addam, fils d'une des plus anciennes familles du royaume, mais également le chef de la rébellion. J'avais appris par des sources sûres qu'il avait perdu son meilleur homme. Un des neveux lointain du Roi. Si il était ici, c'était qu'il avait un plan en tête, il avait osé toucher à ma précieuse Aïlla et ça je ne le lui pardonnerais pas. Je ne voulais pas me faire remarquer par lui, mais je devais au moins savoir ce qu'il faisait dans un territoire autant remplis de soldat. Je m'avançai vers un bâtiment quand un homme du cortège se volatilisa pour me rejoindre à l'abri des regards.
_ Maître Akash.
_ As-tu des infos ?
_ Vers le sud du désert, la rébellion chercher à remettre en marche la traite des enfants sous l'ordre de Addam.
_ Je m'en occuperais, que fait-il là ?
Ma taupe lança un regard circulaire vers le cortège avant de se retourner vers moi. Son regard grave ne me disait rien de bon.
_ Après avoir perdu sa dernière prisonnière, il est devenu complètement fou. Il cherche par tout les moyens de la ravoir. Il veut se venger et si il arrive à l'avoir, cette petite ne va pas survivre, il va la violer au point de non retour et il a juré de lui couper la tête et de l'offrir au Prince...
Mon ami se figea soudainement sous mon regard. J'allais un de ces jours tuer ce fou de Addam. Si il osait ne serait-ce qu'une seule fois encore toucher ma nièce, il n'allait pas survivre. De plus, je savais que quand ce gars jurait sur quelque chose, il tenait parole. Combien de fois j'ai retrouvé des cadavres laissés derrière son passage. Le fruit que je tenais entre mes mains ne devint plus qu'un simple jus pressé. Je le jetais au sol et attrapa le col de mon ami afin de l'approcher de moi.
_ Surveille encore ce fou, je vais m'occuper de la traite... et ensuite je vais emmener Aïlla loin du château.
_ Je pense que c'est le mieux à faire Maître Akash, il a dans l'idée de s'en prendre à elle le plus rapidement possible. Emmenez la loin de là, au moins le temps que Addam s'en aille de la capital.
_ Tiens moi au courant, tu es mon meilleure atout et un ami, ne te fais pas choper.
_ Comptez sur moi.
Il me laissa, tandis que je me rembrunis dans de sombres pensées. Combien de fois j'avais hésité à lui trancher la gorge. Mais mes envies de meurtre avaient empiré quand j'avais su qu'il avait osé planter une lame dans la jambe de Aïlla. C'était officiel, je ne pouvais pas la laisser au palais avec un fou qui rodait autour. Je n'avais suffisamment pas confiance envers la garde royale... je bougeais de ma cachette, j'écrasais au passage un morceau de papier qui s'était envolé, à cause de la brise qui venait du désert. Je le ramassai et le lus en avançant vers une boutique cachée entre deux ruelles. Je souris malgré moi, en voyant que le roi avait déjà mis tous les moyens pour m'avoir. Ma description était assez drôle, je rigolais tout en rentrant chez mon vendeur d'armes préféré. Dajir leva ses yeux fatigués vers moi tandis que je déposais le morceau de papier sur le bord de son bureau.
_ Tu t'es fait ficher Akash ?
_ Et bien tu es perspicace, mon vieux Dajir. Je n'en attendais pas moins de toi...
_ J'ai les armes que tu m'as commandé.
Il se leva en laissant son travail inachevé, il alla dans l'arrière boutique. Je vis des soldats passer dans la ruelle, mais ils ne cherchèrent pas à rentrer dans la boutique. Dajir n'avait rien fait de mal. Il vendait ses armes aux gardes royales, donc ils le considéraient comme quelqu'un de confiance.
_ Voici tes armes. Pour ton sniper, j'ai du préciser certain réglage mais sinon tout est parfait. Ensuite, ton sabre, digne de ta famille Akash. Il est léger mais il est capable de découper le tronc d'un arbre d'un seul coup.
_ Tout est parfait Dajir, je n'en attendais pas moins de toi.
Je pris le sabre et le détaillai avec minutie, sous le regard du vieil homme.
_ Que dirait ton père Akash, tu n'es devenu qu'un pirate du désert et maintenant tu es recherché par la garde royale.
_ Mon père est mort, il y a bien longtemps, comme l'ancien Akash. Je ne suis plus le même. Je suis peut être qu'un simple pirate, mais au moins je me bats pour les bonnes choses, rigolai-je légèrement en remettant le sabre dans son fourreau.
Le bruit qu'il fit en glissant dedans accentua mon sourire. Au moins j'allais pouvoir réagir plus rapidement avec ces imbéciles qui cherchaient à remettre en place la traite des nourrissons. Mon frère était mort pour que cette horreur disparaisse, je ne laisserai pas des cons refaire cela. Mon poing se serra sur le fourreau et je me mordis les lèvres afin de ne pas exploser devant mon vieil ami. Je payais Dajir raisonnablement et avant que je parte, il reprit la parole.
_ Dame Aïlla est le portrait craché de ton frère, cela doit être dur pour le Roi de la regarder dans les yeux. J'ai entendu dire qu'elle avait hérité des yeux de son grand-père, elle doit beaucoup te ressembler aussi.
_ Oui, elle lui ressemble.
_ J'ai entendu parler que Addam était là, protège la Akash, mais s'il te plaît ne te fais pas avoir.
_ Compte sur moi, lui dis-je en ouvrant la porte, l'épaule chargée par mes nouvelles armes.
Je lui fis signe de la main et allai rejoindre mon bateau. Je devais changer de vêtements afin de ne pas me faire remarquer. Je changeais de haut ainsi que de capuche, la tenu était sobre et pouvait faire penser à la tenue des gardes royaux. Je remis la capuche, cachant mon visage et ma cicatrice aux gardes qui passèrent à côté de moi. Je rangeais mes armes avec les autres et regardais si j'avais assez de munitions. Je réajustais mon gilet par balle en carbone qui me permettait une plus grande mobilité.
Je plaçais mon bateau vers le désert, aujourd'hui j'allais m'occuper d'éradiquer cette traite une bonne fois pour toute. Ensuite, j'irais la chercher et l'arracherais de cette famille royale qui m'avait pris beaucoup trop de personne. Je montais dans le navire rapide et à peine avais-je descendu la grande voile, que le bateau des sables se propulsa à travers le désert. Je me plaçais d'une manière plus agréable et laissais mon bateau me mener vers les traîtres.
J'avais dû voyager à travers le désert une bonne partie de la journée, je vis le soleil se coucher petit à petit derrière les dunes. De plus le vent changeait de bord, j'allais devoir m'arrêter pour la nuit, j'étais seulement à quelques km à vol d'oiseau du travail. Je m'arrêtais devant le palais d'argent. Je cachais le bateau derrière une dune et pris du matériel afin d'aller recueillir des morceaux de bois pour la nuit et me faire un bon feu. Les nuits dans le désert étaient extrêmement froide durant cette période de l'année. Nous devions être dans les alentours de mi-février. Je rentrais dans le palais tout en sifflant devant le travail des archéologues. C'était un très bon travail, ils avaient pu déblayer une bonne partie de la cour intérieur. La verrière n'avait jamais été aussi belle. Je me rappelais encore quand Sapan et moi venions faire des parties de cache-cache, sous les regards paternels de notre père et de l'ancien Roi. Ils étaient les meilleurs amis du monde, alors quand mon père était mort dans l'incendie qui avait détruis une bonne partie de ma ville natale, l'ancien roi est devenu de plus en plus, jusqu'à ce que Aditya prenne la place de son Père. Il était un bon roi, je ne pouvais pas dire le contraire. Il avait éduqué ses fils afin qu'ils s'occupent du Royaume aussi bien que lui dans un avenir proche. Une seule chose me gênait chez lui, avoir la propriété sur Aïlla. Le fait qu'elle soit la fille de son meilleur ami (Sapan) ne faisait pas d'elle une propriété du royaume. Je secouais la tête avant d'ouvrir en grand la porte qui menait à la salle du trône. Une volute de sable me tomba sur la tête, je donnai un petit coup sur ma capuche afin d'enlever le sable qui se trouvait dessus. Je levais la tête, faisant tomber ma capuche en même temps. Je ne pus m'empêcher de sourire d'une manière nostalgique.
Je me dirigeais vers l'estrade, je m'agenouillai devant la première marche.
_ Ô grand Roi Suraj, je ne suis qu'un pirate sans toit. J'espère que je ne vous mettrais pas en colère en prenant des branches de votre arbre pour pouvoir me réchauffer. Je vous en serais à jamais reconnaissant.
Après cela, je montais tout en haut de l'estrade. J'attrapai des branches de l'arbre sacré, tombées à terre. Je me relevai quand j'entendis un cheval hennir au loin. Je me mis bien droit afin d'apercevoir une quelconque lumière, mais rien ne vint. Cela devait être un garde qui faisait ses patrouilles. Je passais une main dans mes cheveux grisonnant. Je retournais à mon embarcation, dans le silence de la nuit. Je me frottais les bras, tandis que le feu commençait à prendre. Je sortis de mon sac, une bouteille d'alcool et un morceau de viande. Je le piquai et le mis sur le feu. Je bus une gorgée de ma bouteille. Sa présence commençait à m'énerver donc je décidai de lui demander de sortir de sa cachette.
_ Et bien, on dirait que je ne suis plus aussi discret qu'avant.
La personne sortit de derrière la dune tirant sur les rennes de son cheval. Celui-ci se cambra un peu avant de se laisser faire attacher. L'inconnu s'approcha de moi et s'assit juste en face de moi. Malgré les flammes, je ne pouvais pas savoir l'identité de ce mystérieux invité. Je tournai mon regard vers son cheval, au moins je pouvais savoir que c'était une personne assez noble. Personne à part une personne riche, ne pouvait se payer un pur-sang de Dielli. Je fronçais mes sourcils avant de revenir à mon visiteur qui sifflotait une petite chanson en remuant le feu avec une brindille. Il souriait et cela m'agaçais un peu, car je ne savais pas pourquoi il était là. Il pouvait être un garde qui cherchait à m'avoir. Je plaçai la main sur le pommeau de mon sabre. L'inconnu qui rigola un peu avant de me faire signe de la main qu'il ne possédait aucune arme sur lui.
_ Je ne suis pas une menace pour toi, Akash le Pirate du désert.
_ Qui es-tu ? Comment me connais-tu ?
_ Appelle moi Pavan ( la brise ). Tout le monde te connaît Akash, tu es un peu le Robin des bois moderne du Royaume de Dielli, sourit t-il en écartant les bras.
Le feu crépitait et une bonne odeur de viande cuite commença à se faire sentir. Je me posais encore plein de question sur ce Pavan. Une personne qui pouvait sembler inoffensif pouvait se montrer plus cruel qu'un tigre. Je savais assez bien pour l'avoir vécu, je ne pouvais pas lâcher ma garde avec ce gars. Tout en gardant ma main à proximité de mon arme, j'attrapai mon morceau de viande, le coupai en morceaux avant d'en lancer un en direction de Pavan. Il l'attrapa en plein vol et sourit de plus belle.
_ Pirate, mais tu connais toujours l'hospitalité.
_ Même le plus renégat des renégats saurait qu'il faudra qu'il partage son repas avec autrui.
Pavan sourit, et croqua dans le morceau de viande. Je l'observais tandis que je mangeais aussi. De grandes mèches de cheveux noirs tombèrent sur ses épaules. Cet homme n'était pas net, que faisait un membre de l'aristocratie dans le désert en pleine nuit.
_ Que me veux-tu pour venir me visiter cette nuit ?
_ J'ai une faveur à te demander, rassure toi, tu seras bien rémunéré.
Je levais un sourcil interrogateur, je n'avais jamais demandé de rémunération dans mes anciens boulots, on me donnait l'argent spontanément. Je pris une autre gorgée de ma bouteille gardant un œil sur lui.
_ Alors ? Dis moi ta faveur.
_ Je souhaiterais que tu emmènes Dame Aïlla loin du palais.
Je fronçais les sourcils directement devant sa demande.
_ Que veux-tu dire ? Tu souhaites que je la tue ?
_ Non, je veux seulement que tu l'emmènes loin du palais pendant quelques jours. Le temps que le rituel de Swarup soit passé.
_ Tu cherches à la préserver de cette fête ? Pourquoi ? As-tu peur que le Prince Baskar la viole ?
Pavan devint soudainement sombre. Le rituel de Swarup était un des plus vieux rituel du Royaume. Il devait se faire 2 ans avant le couronnement du futur Roi. Celui-ci devait choisir à ce moment là qui serait sa Reine. Ce rituel devait avoir lieu l'année dernière, mais le Prince Baskar l'avait repoussé pour des raisons assez simple. Aucune de ses concubines ne lui convenaient. Si cette année, il ne le repoussait pas, c'est qu'il savait qui serait la personne au près de lui. Ce Pavan ne voulait pas que Aïlla soit choisi.
_ Pourquoi tu ne veux pas qu'elle y participe ?
_ Elle n'est pas encore prête pour cela, le Prince hésite lui aussi.
_ Je ne m'attendais pas à ce que la Famille Royale soit devant un tel dilemme.
Je savais qu'il me lançait un regard noir à travers sa capuche. Je souris avant de lui tendre la bouteille. Le prince devait choisir entre amour et devoir. C'était assez drôle. Pavan prit la bouteille et avala une bonne gorgée avant de me la rendre.
_ Je refuse ton offre mon cher Pavan, car je n'ai pas besoin de toi pour l'emmener loin du palais. Rituel de Swarup ou pas, je l'arracherais de vos mains.
Ma dernière phrase le fit tressaillir à mon plus grand plaisir. Je rangeais toutes mes affaires avant de me lever suivit de près par lui.
_ Ce fut un plaisir Pavan, mais je dois me reposer pour demain. Tu peux rentrer chez toi et dormir sur tes deux oreilles.
Il me tourna le dos après un hochement de tête. Il alla détacher son cheval, avant de s'en aller. Il me lança un dernier regard. Je lui souris et partis de mon côté pour dormir. Cette petite visite m'avait remis d'aplomb pour demain. Lorsqu'il fut assez loin, je fis des mouvements circulaires à mon poignet qui était devenu engourdis à force d'avoir trop fait de vas et vient entre mon arme. Cet homme avait peur que ma nièce ne sache pas se battre devant les grands. Mais si elle avait hérité du caractère têtu de mon frère, elle n'avait rien à craindre. Mais elle ne devait rien savoir sur le rituel. Je fis un lit de fortune et m'allongeais sur le dos. Je fermais les yeux, protéger par la déesse Nisha.
À peine les premiers rayons du soleil touchèrent mon visage, que je me levais plus déterminé que jamais. Je fus prêt en très peu de temps. Je me rendis une dernière fois devant le palais d'argent afin de demander la protection du Premier Roi. Mon bateau s'élança dans le désert en sifflant. Je regardais les plans que m'avait transmit ma taupe hier, je n'étais plus très loin. Je mis mon bateau derrière une immense dune et l'escaladai, mon sniper DAN.338 sur le dos, un pistolet et mes sabres sur mon flanc droit. Je me plaçais de manière à avoir une vue parfaite des alentours. Devant moi, au beau milieu des dunes, un groupe d'hommes se préparait pour leur premier vole. Un homme préparait tous ses instruments de torture, tandis que d'autres s'occupaient de trier les sacs par taille. Grâce à mes jumelles, j'eus la confirmation que j'étais bien devant les futurs parrains de la traite de bambin. Un tenait dans sa main, un carnet avec toutes les photos des femmes enceintes dans le royaume, ainsi que plusieurs autres informations. Une douleur au cœur me fit prendre mon DAN.338 sans aucune hésitation. Je ne les laisserais pas faire. Un des hommes fut dans ma ligne de mir et je tirais sans effort. Sa tête explosa sans aucune difficulté. Tout le monde se tourna vers le mort en se demandant ce qui se passait. Je dégommais un autre, puis enfin ils réagirent. Ils étaient une bonne dizaines. Addam avait dû choisi les meilleurs pour ce boulot. Il fallait dire aussi que dans cette traite il fallait mieux être dans un effectif minime pour éviter de se faire remarquer. Je déballai la dune, en faisant traîner mon arme derrière moi. Je la remis dans mon bateau. Une balle s'encastra dans mon mât d'un coup. Un homme était posté devant moi, mais avant qu'il ne puisse tirer un autre coup je lui tirais deux fois dans le torse et la tête. Je faisais du bruit afin de ne pas être trop à découvert. Je me cachais derrière mon bateau quand le reste du groupe arriva. Une véritable pluie de balle s'ensuivit, je réussi à en toucher plusieurs. Les cris fusèrent partout dans ce territoire si calme du désert. Je voyais certains oiseaux s'envoler sous le bruit des balles. Je voyais qu'il n'en restait plus que trois, dont un des chefs. Je décidais de laisser les armes à feu après avoir désarmé les hommes.
Je sortis de ma cachette en dégainant mes sabres sous leur regard paniqué. Toujours fidèle à lui même, Dajir m'avait fait une arme légère et très coupante. J'en mis deux à terre.
_ Qui est le chef ici ? Demandai-je en plaçant mon pied sur un des corps meurtries d'un des hommes que j'avais blessé par sabre.
Le dernier debout me regarda avec frayeur. Quel hasard, le dernier des hommes étaient donc le chef de cette jolie troupe de bras cassés. Sans que je m'y attende, il sortit une arme de sa poche et me tira dessus. J'ignorais du mieux que je pus la douleur qui traversa mon épaule. Le chef rigola en me voyant grimacer de douleur. Il semblait si heureux d'avoir réussis à m'avoir. Je souris et décidais de terminer cette parti de plaisir. Je ne lui laissai pas le temps de se réjouir encore que je lui tranchai la gorge. Il tomba à terre, le sang se mit à couler sur le sable qui s'en imbiba sans hésiter. Je pris l'arme qui jonchait le sol et achevai les deux hommes de tout à l'heure. Je regardai ma montre, d'après les autres informations de mon ami, Addam devait venir voir les progrès de cette troupe vers 14 h. Je souris en voyant 13h30. Sans aucune hésitation, j'arrachais la tête du chef avant de la planter contre un des poteaux leur camp. Addam allait être heureux en voyant le cadeau que je lui faisais. Ce que je venais de faire, semblai peut être très cruel, mais c'était clairement ce que méritait ces hommes. Était-ce mieux de les laisser maltraiter des nouveaux né et de les vendre à des personnes véreuses ? Non, ils étaient morts parfaitement. Je retournai à mon bateau afin de m'en aller la plus rapidement possible. Je ne devais pas me faire remarquer par les troupes de Addam. Malgré la douleur qui déchirait mon épaule, je tirai sur la voile pour m'en aller loin, très loin.
Après m'être écarté du lieu de massacre, je me reposais un peu. J'avais une dernière chose à faire. Il fallait que je la récupère, avant que Addam décide de passer à l'action. Et je devais être soigné rapidement car je perdais un peu trop de sang à mon goût. Je plaçais une compresse sur la blessure, je ne savais pas si la balle s'était coincée ou si elle était sortie. Je devais être prudent, je devais trouver quelqu'un pour être soigné. Si j'allais à l'hôpital, les médecins préviendraient tout de suite la garde. Les blessures par balle n'étaient pas très courante à Dielli. Bien que le port d'arme était accepté, très peu d'incidents avait eu lieu, contrairement aux États-Unis. Je fermais les yeux, repensant à ce que ce Pavan m'avait dit. Ce qui m'avait le plus intriguer chez lui était sa bague. Je connaissais le sceau, mais je ne savais plus où je l'avais vu. Adossé à mon mât, je gardai les yeux fermés quand quelque chose attira mon attention. J'avais laissé le bateau aller là où bon lui semblait. J'ouvris les yeux pour voir que je me trouvais à quelques mètres du Palais, cependant j'étais assez loin pour que les gardes ne me voient pas. Je voulais la voir, je voulais voir Sapan dans son regard et on dirait que le ciel m'avait mené ici sans aucune hésitation. Je pris un bout de papier et écrit un mot. Je le collais à une flèche, je me préparais à tirer, attendant à ce que un garde tourne le dos. Je tirai la flèche vers les appartements de Prince Héritier. Au moins les années passées à parcourir le palais me permettaient à me repérer facilement même sans y être dedans. Je croisais les doigts pour que ce soit elle qui tombe sur ce message. J'avais indiqué mon emplacement et que je voulais qu'elle apporte un nécessaire de couture. J'avais des fils en fibre animal qui me permettrait de recoudre la blessure, mais je n'avais pas d'aiguilles. La nuit se mit à tomber, je perdais peu à peu espoir à ce qu'elle vienne et m'attendais à voir la garde venir me chercher. Alors que je laissais tomber, des pas feutrés se firent entendre derrière moi. Je me retournais et je soupirai de soulagement en la voyant venir vers moi, le teint rouge du à l'effort. Je fus d'abord surpris de la voir avec un sac dans le dos et habillée sobrement. Elle se plaça devant moi, cherchant à récupérer son souffle. Elle leva ses yeux verts vers moi.
_ Ne me fais plus une peur comme ça, tonton...
_ Tonton ? Demandai-je en reculant un peu, surpris.
_ Oui, je l'ai compris, il y a quelques jours. J'ai fait ensuite des recherches. Je sais que tu es mon oncle Akash, le grand-frère de mon Père.
_ Et bien, on dirait que tu as bien hérité de Sapan, aussi intelligente que lui...
Elle me sourit avant de secouer la tête. Elle s'agenouilla et je la suivis afin d'être assis par terre face à elle. Elle sortit un nécessaire de couture de son sac.
_ Je peux voir ta blessure, j'ai aussi des produits pour désinfecter... je vais recoudre la plaie.
_ Bien, mais il faut d'abord voir si...commençai-je à dire en descendant mon haut afin de montrer ma blessure.
_ La balle est sorti, continua t-elle en tripotant la blessure.
Je la laissai faire, essayant de ne pas montrer ma douleur sur ma figure. Elle soupira, puis de l'alcool sur un coton et l'appliqua sur la blessure. Je me mordis le poignet pour éviter de crier. Je fronçais des sourcils espérant que ça se finisse rapidement.
_ Je n'ai pas besoin de recoudre, le coup est propre, mais il va falloir changer le pansement assez régulièrement.
Et un problème en plus, pensai-je. Je la regardais ranger tout son matériel et remarquais que quelque chose avait changé chez elle. Elle semblait plus épanouis qu'avant et pourtant ça ne faisait qu'une semaine qu'on s'était vu.
_ Tu sembles différente Aïlla.
Elle se mit à rougir avant de placer une mèche derrière son oreille.
_ Certaines choses se sont passées cette semaine avec Baskar, murmura t-elle en plaçant ses mains sur son visage.
Je rigolais un peu avant de remarquer que c'était le vacarme au niveau du palais. Je me levais lentement, suivi par Aïlla.
_ Tu devrais rentrer, mais avant ça...
_ On devrait s'en aller rapidement avant de se faire repérer par tout le monde.
Je ne compris pas tout de suite.
_ Aïlla ?
_ J'ai beaucoup de questions en tête et seul toi peux m'aider à y répondre. Et ensuite je ne peux pas te laisser avec une telle blessure. Qu'as-tu fais bon sang ?
_ Une longue histoire, monte dans le bateau on part.
_ Une raison de plus de venir avec toi.
Elle monta dans le bateau et je la rejoignis rapidement en voyant des troupes venir vers nous. Je remis ma capuche et déclenchai la voile. Le bateau fonça dans les dunes. Tandis que je tenais le gouvernail, je lançai un regard vers ma nièce qui fixait un point derrière nous.
_ Que le voyage commence, murmura t-elle.
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Et voilà un nouveau chapitre de l'âme du désert, j'espère qu'il vous a plu, le chapitre a été assez dur à écrire, car Akash est un des personnages le plus complexe dans l'histoire. Donc c'était drôle d'écrire et d'effacer une bonne dizaine de fois le début du chapitre car je savais pas quoi écrire.
Gros bisous \(^v^)/
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